Pluie et rafales, cela tombe et cela
nous maintient, et pluie et vent entre soi et pour le reste, toujours pour
penser juste et rester, rester ferme, sans le dire et pour le faire, je te
tiens et tu reprends et tu tournes et tu commences ciel suspendu et rapaces en
hauteur, je te tiens et tu fermes la main et les yeux, les yeux,
un point, un bouton à la manche, et
veste et chaussures, lacets, tout ici, ici, se démonte, et posé, et perdu, je
te cherche, et tu trouves, boutons et agrafes et petits meubles, éventail et
pinces, pour les cravates, pour les cravates, à corps perdu et sans y penser et
sans rien dire, le ciel est posé haut, les rapaces tournent,
tournent, je suis ici, et ici seul
aussi je reste et d’ici tout vient encore et qui sait et qui comprends attendre
et convenir une parole, un geste nous sommes ici et nous nous tenons et geste
simple, pluie et rafales, cela tombe et cela nous maintient, et pluie et vent
entre soi et pour le reste, et toujours pour penser juste,
et rester, rester ferme, sans le dire,
lacets, rangés, gansés, y loger un bouton et convenir, convenir, nous nous
tenons et l’un pour l’autre et l’avenir aux portes, présentation et rêves
calmes, je suis tenu et tu reviens, revu toujours, et lacé, et serré, une
ganse, un passage pour chaque chose, boutons enlacés et franges composées,
et franges et frises, et plinthes,
tout ici monte, du parquet jusqu’au plafond, un ciel pour le lit, et les habits
posés, froissés, et repasser, et frais à passer, enfin, enfin, aplanir et
serrer, je te tourne et tout est écrasé, le linges, le pli, le blanc, tout est encore
au commencement, d’abord le sillon, et ensuite, ensuite, la gloire, cœur,
ému et abandonné, cœur tout entier
posé entre nos mains, je te tiens et tu tournes, et tu basculerais, et tu irais,
et enfin, et enfin de tout ici, de tout ici, tu aurais la reconnaissance,
soleil croisé, œil déposé, je tourne et je te vois, et simple et complexe, je
tourne et tu attrapes, les yeux ouverts, la bouche grande, ouverte,
et grande, un point, pointant, un
bouton à la manche, et veste et chaussures, lacets, les mots sont formés et
sensibles, et convenons, convenons, et les os, et les turbulences, je te tourne
et tout, ici et aussi, bascule, la vie et les raisons, le cœur et l’abandon, je
tourne, je tourne, et tout augmente, convenons, convenons,
et changeons, une chose, chose, pour
une autre, un malaise pour un abandon une guitare pour un faucille et l’ennui,
l’ennui pour la déraison et refaire ce que l’on imagine et renaitre et lancer
loin les bâtons et les pierres vives tout est arraché de la terre et du temps
tout est à vaincre, je te vois et tu m’imagines fièrement,
un autre, fier, un revenu et face au
ciel, une saison pour compter les graines une à une, et linge de corps et
meubles, le visage griffé par l’éventail et le cou serré de cravate, petits
meubles et temps prévu, pluie et rafales, cela tombe et cela nous maintient, et
pluie et vent, entre soi et pour le reste, et toujours pour penser,
et rester juste rester ferme, sans le
dire, de l’air sur le rivage, je te vois et tu entreprends, et tu te donnes, et
je te précise, un mot pour un autre et une chose pour cacher le contenu.
13 août 2020.