samedi 29 février 2020

Un point parfois.

On est retourné, tout retourné, ému et serré, au mur et aux oiseaux, cœur sauvage, mains croisées, œil délié et accent sous les arbres, le mur et les oiseaux, tout vole et se répand, un toit sur le monde, la peur au loin et tout se chauffe, les rires et les plaintes, tout arracher, tout déplacer, construire,

encore, une saison, tout passe et on construit, un toit pour le monde, les arbres et les pieds tendus, et l’herbe sèche, au vent, au cœur, au doigt, à la jambe, pied tendu sur l’herbe sèche, un toit pour le monde, des regrets et des larmes : éclatez, éclatez, que sonne, que sonne et tout en or et tout

en haut, le toit au monde est donné. Au mur, aux oiseaux, tout attrapé, tout écrasé de pleurs et de suppliques : rendez-moi, rendez-moi, et le charme et les rires, au jour, au ciel, au toit tout le monde, et tout sonne, un compliment, une assurance, éclatez, et un toit pour le monde, un abri sauvage.

Enfin, enfin on respire, on divague, on le sent bien ici et là ce petit rien qui emprisonne, rendez-moi, rendez-moi et le cœur, et le calme, et la fraîcheur. Le cœur en tout résonne, au mur, au toit, aux oiseaux, la face prise, le pied tendu, le monde épars, tout sonne et chante, une voix, du silence,

des yeux ouverts, les oiseaux accrochent, tout en point et tout en vrille, cœurs serrés, pieds tendus sur l’herbe grise, les yeux ouverts, le souffle long, les paupières battent, ils déroulent un fil à tendre entre les pierres, oiseaux griffés au mur, un toit tiré sur le monde, un fil, un pied, des cœurs,

tout en boucle, tout en mains serrées, tout en doigts, tout en contraintes, marchez et marchez, ils volent et griffent, le mur, le ciel, un fil tiré, un fil tendu, au mur attachés, rendez-moi, rendez-moi, le calme et la fraîcheur, un fil tiré, un fil tendu, des cœurs serrés, construisez, élevez, tendez, un toit.

Un mur, des oiseaux, des griffes pour tenir, un abri. 
 
13 Juillet 2015.

vendredi 28 février 2020

Tout à la limite.



On se reprend et tout éclate, tout inventé, tout saisi, rien pour les uns et rien pour d’autres, une erreur et des sources, de tout à venir, des rancœurs, de l’eau tiède, tout est atroce et tout est enflammé, sombre destin, de l’eau claire, cruel dimanche, quelle saison, quel avenir, tout chante,

et je t’enchante, je te vois, je te joins, et tout uni, tout suspendu, tout est remonté, les vieux, de l’eau claire, les vieux, sur le retour et tout autour, autour, toute chose, toute, et tout à boire, sans trembler, de l’eau, tiède et claire, une goutte après l’autre, un devenir, de l’eau, elle avoue les choses,

des rampes pour lancer, des erreurs, des remords, du calme, du repos, de l’eau à oublier, sans affection, sans lumière, sans semence, sans aucun but, un mot pour l’autre, une étrange correction, une faiblesse, des choses étalées, sans but et sans objet, sans retour, sans confiance, tout est forcé, tout,

et tenu, tout est à prendre et à combler, les trous, les peurs, les avances sans histoire, le temps, la bonté, tout à choisir pour se ranger, pour avancer, pour tordre et pour assembler, les avantages, les erreurs, tout pour l’avenir, tout, pour le temps, rien, pour le trop, du trop envahissant, rien,

pour le sable, des cailloux sur la route, tout est à envelopper, tout est à reprendre, tout est à avancer et rêver, un idéal bien en avance, parce que là, il faudrait envoyer tout cela, il faudrait donner tout cela et dire et tendre un fois pour l’autre, une fois pour toutes et chaque fois, tout ensemble,

des grains étalés, du sable et des épines, un genoux pour l’autre, une blessure, tout choque, tout est retenu, tout est à prendre, tout est à reconnaître, tout est enfin sur le sable, le temps versé, les choses abandonnées, le rire sous chaque caillou, les noms soufflés, la dune, les pierres,

sur le cœur éclaté, la vie écartelée, il se donnent et tout penche, tout résiste, sans début, sans fin, rien au-devant, rien pour les uns et les autres, une suite, une suite, rien à faire, rien à goûter, tout donne sur la rue, de l’eau claire, la rue, la vie, le village endormi, les cœurs meurtris, le voile,

sur la lampe, jour baissé et cœur meurtri, tout en ce monde, tout sur la réserve, de l’eau claire, de l’eau tiède et claire et tiède, je viens, je tiens, tout est fermé, rien ne parle, rien n’abandonne, tout tourne et tout se penche, cœur abandonné et ruban sans trace, sans rien, du leurre, la peur,

le jour baissé, la vie abandonnée, une blessure, un tourbillon, à chaque doigt, un pas pour l’autre, visage ravagé, il faut peser le vide de chaque parole, un temps étrange, une vision, tout à la limite de la saison.

31 Décembre 2014.

jeudi 27 février 2020

Tremble, tremble maintenant plus.

Encore plus et de beaucoup et plus, bien encore, de la fumée, du vent et des cailloux, des gerbes et du feu sous les pieds, sous les aisselles, partout, et la lune et la foule et tout un tremblement, tremble, tremblez maintenant plus forts que moi, qu’eux, tous, terre entière et tout en surface.

Le cœur grand, la bouche ouverte, sur le devant et en avant, toute chose est, tout est posé et conduit et tout commence et transporte, tout tremblerai plus, tout irai plus radieusement, au lointain, sur la couche, sur le devant, le lit posé, le souffle loin, tu trembles et tu y penses, cœur permis.

La bouche encore ouverte, à perdre et à permettre, au temps en fuite, à la morsure du lierre sur un tronc d’églantines, pour la fin, il faut boire et suivre et se contenter du cœur absent, du rire inconstant et tout, pour tout enflammer, et tout, pour tout atteindre, et donner encore, du piquant.

Et du sel, du bonheur assuré, de la chance, du rire inconstant, sous le foin et sous ce tas les herbes sèches et sous, en dessous, un cœur uni, et tant de paroles à boire pour séduire et reprendre, un choc sur les cailloux, des fleurs, aux animaux de la chance pour le chagrin, tout tinte et tout commence.

Hiver, printemps, été, il reste de l’automne encore à passer, des feuilles à trembler et tremble encore plus que je ne tremble, ferme un œil, un sourcil et tant de honte à boire, eau et cœur rouge, effacés sur le chemin, le soleil te ruine, tu tiens une corde nouée, tout est en chanson et tout en vie.

Sur terre et sur l’onde, partagée et sur le devant, ciel et terre et astres mêlés, un cœur déplacé sous la paille, sur un grain perdu tout sec à fleurir, pour un jour, un matin, du vif et de l’étrange, le cœur te mord, le sec te penche, et tu es tendu au lointain accord, tremble, tremble maintenant.

Plus fortement que moi, pour chaque branche, terre tenue, cœur étouffé, tu tournes et tu tiens fortement les sons qui tintent sous le lierre, contre l’écorce, tu vis et tu avances, un chant et tout te plaint et tout échappe, l’avenir, le passage, les cœurs émus, les genoux pliés, la peur au bord des yeux.

Je cherche, je tourne, j’avance et tout commence, un vol, un temps, un lien et au loin un rien commence, une fleur et des dents ouvertes, et dessus, et dessous, la langue et les chansons au soleil, à l’attente, un regard de vieux à la jeunesse, la défense, il tient, il vient, il chante et tout commence.

Un froid et un air pur et tout couronne et tout invente, encore, beaucoup plus et plus encore, tremble, tremble maintenant plus fortement que moi, on tourne au bien, on tourne loin et tout enchante.

30 Décembre 2014.

mercredi 26 février 2020

Retour, et pour boire la honte.

J’attends
un règne noir
l’agonie lente

un œil tendre
en écho
un mot


une affaire de cœur ouvert


paroles muettes
étreinte des pierres
la vie goutte sur le mur

rouille
des ombres folles

cœur triste
dans l’escalier
la vie résonne


sans fleurs


une erreur sur le sable
cendre
cœurs outragés
en espérance


 Maria Dolores Cano, 26 février 2020 à 14:27. ici.

Et pour boire la honte.



Où les eaux se partagent, j’attends les cadavres. Une trace et des habitudes, du tourbillon et des aventures, un règne noir, et du fracas, ils tournent et s’étreignent, les bras, les yeux. L’agonie longue et lente, lente, l’espace entrouvert et le recul, on fonde, on étreint et tout y reste, tout,

il y tient du suave et de l’amertume, un œil en haut, des erreurs pleines, la lune enfin posée et des liens pour tenir et tout tendre, un regret, un remords, une effarante certitude, le bien a plongé, tout la honte est à boire, on attends, on s’y rend, en écho à la surface, le tout à rendre, un mot

sur un autre, la vie tourne et tout en heurts, tout en histoires, tout titube, le rien, le loin, le mal et la blessure, sur le terreau, dans l’ombre dure, une affaire de cris et de cailloux, de blessures et de peurs, tout en mélange, tout en rancune, le cœur ouvert, la bouche sûre, tout tient au rien, tout tient,

aux dents sur le devant, dans l’ombre dure. Un caillou, un écho, les liens tiennent les refus, la main posée, le pied tendu, on attend et tout passera ainsi d’un œil à l’autre, branches en croix et table mise, il y aura un autre et puis un autre, la table ouverte, on attend, les cœurs ouverts, les paroles

muettes, un cri sur rien, une étreinte, tout à mordre, pour boire la honte et les larmes, fleur de pierres, cœurs meurtris, on tourne d’un rang à l’autre, la vie percée, la main ouverte, une goutte et du sang sur le mur, dans le temps, sur la route des yeux humides, les fenêtres et tout à ouvrir,

on serre, on arrache une idée sur l’autre, un corps parfaitement compris et des surprises, dans la pente roulent encore des gravats, des cendres, des morceaux, du sable sans tenue, de la rouille, le tableau, sur le côté, des ombres grises et des soupirs, sur le devant, sur le retour, ils chantent encore

et respirent, cœurs aiguisés, avoines folles, avenirs fermés et rayures, un cœur fané, une triste promenade, dans l’escalier à chaque marche, le pied étiré, la vie sans rien, les habitudes, tout tourne et tout résonne un cadavre et une figure sans rien autour, tout est posé, tout est vainement gratté

et mordu, os, doigts, griffes et larmes, terrain conquis, cœurs outragés, dans le ruisseau, dans la blessure, tout à tordre et tout à commencer sur la vie, sur le temps, l’espace est encore une habitude, tout éloigné, tout composé, sans fleurs, sans armes, tout arraché, tout posé, dans l’ombre dure,

on comptera, on signera et tout à table sous les mains à plat, une erreur, un caillou, des yeux ouverts, du sel, du vin, sur le sable, ouvert et tendu, tremblant et en attente, on distribue le regard noir, la cendre et les sourires, tout est à céder, tout est à reprendre, il flotte au vent, froid et sombre,

aux cœurs ouverts, une façon de vaincre sans se battre. Eaux partagées, cœurs outragés, morts en voyages, on attend, tout est en espérance.

27 Décembre 2014.

mardi 25 février 2020

Retour, cœurs sans suites.

Dix haïkus approximatifs

_


Calme est l’ombre
le paysage en ruine
dans l’eau l’enfant meurt

__

Sanglots de la peau
les larmes de la terre
règles insensées

__

La vie dans le sac
extase de lumière
conscience creuse

__

Illusions perdues
la pluie déchire le temps
cœurs d’oiseaux sacrés

__

Cœurs brisés sans vie
le ciel tombe en miettes
colère blanche

__

L’enfant en cage
la vie la mort grillagées
nuages endeuillés

__

Un souffle d’amour
retient la main de l’ombre
sa bouche pleure

__

Tremblement de cœur
la blessure est un sanglot
corps noué dans l’eau

__

Echo des larmes
les enfants perdus noyés
foule en fureur

__

La peau des larmes
la vie arrachée des nues
la mort est tordue


Maria Dolores Cano,  25 février 2020 à 09:21. ici.

Cœurs sans suites.

A l’ombre, dans l’ombre, il reste, tout est posé, tout est calme et tout est clos, les images et le reste, la ruine du paysage, tout est tragique, tout étreint et tout est remarqué, les traces au sol, le pied qui a traîné, les épreuves, oublié le grillage au fond de l’eau, enfant péri, et tout petit au fond,


de l’eau il y a, ils sont une foule et tout s’arrache, de la peau et des larmes, la bête est à terre, ils sont en arme, tout est posé contre le mur, contre les planches, contre les règles et le sens, toute chose due, tout est à faire, sans suites, sans pensées, on ne protège plus, et on ne donne plus,

tout reste au fond du sac, dans la vie, dans la lumière, ce jour, cette affaire, ô quel instant tout est à fleur de terre et tout éclate sur la main, sous le pied, une extase, un mensonge, une chose à l’autre mêlée, dans la lumière, ce matin dans l’écho, dans la ferveur et la conscience, on fait, on creuse,

on établit, des conditions, des effets, des illusions, tout se défait, tout est déchiré, la main tendue, le grillage au fond de l’eau, le corps couvert, la pluie viendra, ils sont encore sous les branches, oiseaux fourbus, cœurs empoignés, tout tourne et tout chavire, grillage au fond de l’eau, oiseaux perdus

et cœurs sans suites, une espérance, et la vie tourne, le reste suit une vie en miettes, tout est épars, tout est à chercher, pour y croire, pour retenir, pour vivre fort et plus loin, en avant, la route est ouverte, le ciel est froid, un été de déraison, un matin de brumes et de colères, tout est rentré, tordu,

tout est, et tout encore tient, la vie, la mort, ensemble, le grillage au fond de l’eau, enfant péri tout petit, au fond de l’eau en cage, et au grillage oiseaux perdus, enfant noyé comme, comme une pierre, figure et image, tout tient encore et tout est assuré, le ciel, l’herbe, les nuages, les cœurs enrubannés

et ce qui d’amour parle, ou de raison, les mains levées, le corps noué, tu souffles et tu espères, a l’ombre, dans l’ombre, il reste, tout est posé sur le flot, les regards les rires, les mots les images, on pense, on tient, on tourne on est à l’émotion, le cœur compris la bouche ouverte, et le souffle,

souffle, un flot coule sur le devant, cœur ouvert, souffle posé, tout tremble, une saison, un matin, au cœur quelle est donc cette blessure, le refus, le sanglot, la main levée, le corps noué, le grillage au fond de l’eau, un cœur qui tremble et une chanson à la surface, corps noué, les yeux émus,

tout est larme et tout est à dire, dans la lumière ce matin dans l’écho, dans la ferveur et la conscience, on fait, on creuse, on établit, enfants perdus au fond de l’eau, lumière grêle et voix sensible, le grillage et les cailloux, et qui, a traîné les épreuves oubliées, il y a, ils sont une foule, et tout,

tout arrache de la peau et des larmes, tout est rentré, tout est tordu et tout encore tient, la vie, la mort, tout ensemble et le grillage au fond de l’eau.

25 Août 2014.

lundi 24 février 2020

Retour, un peu plus.

Plus léger que l’air
la lumière de l’amitié
petites herbes cultivées

mains en calice
longues années

lèvres de soie
et dans la bouche chante la joie
la graine exulte __ lucide excès

entre les pierres
rubans de laine ___ pleurs des enfants
les oiseaux sifflent des mots jolis

les cœurs cognent
au peuple du ciel

le ciel est bleu
la terre est tendre
dans l’herbe verte passe le vent

chaleur des nues
le temps épaule la vie ténue
cœurs submergés dans les cailloux

aux tempes des rosaces
chuchotent les âmes nues

la lumière frappe la pierre
dans les yeux le monde appelle
entre deux rives ___ le sablier


Maria Dolores Cano, 23 février 2020 à 10:04. ici.

Tout,. III

Sur tout.


Un effort, une tension, une création brute et simple, en place, à la face, ils sont unis, ils sont au plan, tout devient, une voix monte, ils iront et tout en devant et rien en rien, le serment et la douleur et les gémissements, si tout va, si tout tient, si le cœur se reprend, tout ira en avant, tout doit sonner,

il y a, ils sont en conditions, sur le souffle : une voix qui t’implore, en fuite dans la forêt, tout progresse et tout y va, il faut avancer, il faut faire et tout dire, tout éprouver, la vie, la mort et les choses cachées, les regrets, les évidences, en avant, en arrière, au loin, au loin, il faut en arriver à la haine,

et fermer les yeux, et respirer sur touts les paysages, sur toutes les enseignes, ils sont, ils sont en avance et rien n’arrête, ils sont tout devant, il ne faut plus rien derrière, plus de traces, plus de cris, éclatez fières, fières, et respirez, respirez, inspirez et dites, dites, la gloire, un voix éclatante,

au travail, une en avant, l’erreur et tout commence, un mot perdu, des choses effacées, il faut gommer, il faut empêcher, il faut soumettre et dériver de l’un à tout, et de plus à en haut, un discours, un sermon et les montagnes abaissées, et les vallées comblées, tout doit, sonner et tout à dire,

à la gloire d’un travail simple, simple, et tout tranquille et tout du petit au tout grand, géant et nain, tu fuis, tu te heurtes et tout avance, tu tournes, tu asperges, tu éclates et frôles, la vie est en avance, le temps est court, toute certitude vole, géant tu t’évapores, tu es allongé et tu es long et grand,

tu reviens de tout ce fatras, tu es le poids de la fantaisie, une grande chance, un silence, une ivresse, tout est ici entassé, tout est au bord, au fleuve les cadavres passent, la vengeance, éclatante vengeance, tout serait apaisé et tout irait en avant, une parole perchée, un éclat, tout perce,

et envoie tout à la vie, à la mort, au temps, ils sont là et posés, aveugles et sourds, tout, il faut prendre, il faut arracher, une histoire, un grain de peau et tout germera et tout ira en avant et tout ira au cri, à l’amertume, en avant il faut faire, il faut rejoindre la silencieuse beauté, on tient, on vit,

on tourne, on meurt et tout arrache la peau, le cœur, tout est mêlé, la vie, le chant, les regrets et l’ennui, on fronce un œil, on avance et mot pour mot, tout mêlé, tout posé sur la table, un doigt les touche, une vérité rend aveugle, une voix implore, tout au monde on pleure, on dérange, par vengeance,

il faut oser la liberté, il faut tout faire et tout recommencer, un sermon, un cri, une ronde et des cordes nouées, tout avance et tout devient plus inutile, sans but, son allure et sa vitesse, il faut arriver, remettre, donner et tout tourner comme, comme, une main et une table, une main sur la table,

tout à couvrir, tout à rendre, la descente est terrible, sans nuance, sans, parole percée, sans, main ouverte, tout en mélange dans la bouche, pierre perdue, terre creusée, avant, une voix monte, avant, un grand moment de calme, une évidence, le cœur lavé, l’âme ravie, on avance, et une voix implore.

25 Août 2014.

dimanche 23 février 2020

Un peu plus.

Plus léger, plus calme plus tranquille, au tour tout prend, la roue, le cercle, le visage on trouve, on a cherché et le pays et la lumière, du fond au bord de la muraille, au faîte, on tend, on tient, on arrache et on déploie, l’amitié, au mépris des miroirs brisés et les sept années qui font suite, compte,

et on compte sur les doigts tout ce temps pour le malheur, ou pour la fantaisie, enrobé de brouillard et tourné d’herbes tu respires et tout te sens et tout te traces, la vie, la tienne, les morts, les nôtres, sur le devant de tout ce qui inquiète, en arrière toute la main retient, tout monte, cheval,

tenu et bouche de soie un peu tirée, un peu rompue et tout monte au sacrifice, les jours tendus, les liens serrés, la vie tourmentée, tout reprend vite, vite, il y a, ils sont, des grains sur la route, tout marche, tout va en plus léger, en plus calme, en plus paisible et plus, et plus, et plus, tout à dire

et beaucoup quand même à redire, le mélange, le balancement, la vie effrayée, entre deux pierres, entre deux mondes, sur la rive et dans l’étang où les enfants se noient, ils sont unis au ciel, ils sont perdus dans la boue grise, et oiseaux, et chevaux la main en arrière, les yeux en avant,

en avant et en haut, tout haut, si haut, au très haut, toutes volontés et vertus défilent, sur tout la raison et toute chose dite, toute erreur effacée, à la vertu, tu es toujours un pas avant la loi, cœur traversé, cœur ignoré, tu te déploies et tu serres sur toi un peuple de tout petits, ils ne savent pas,

quand même, comment cela se nomme, les vertus et les évidences, l’herbe verte, le ciel bleu et la terre si basse en avant, en haut, tout ira sur ce chemin, sur ces collines, ces vallons, bois, rochers, vallons, tout tremble au front, ici quelque chose est passé, et tout, au vent, au ciel résiste

la chaleur, la douceur, le plaisir simple et tranquille d’un nom et de sa qualité, le plaisir simple, la vie tranquille et d’une évidence à l’autre il tourne, tourne, tout y va d’un trait à l’autre, sur la vie, tout est serment sur le temps, sur les épaules, tout tient et plus encore, encore, quand même,

cœur noyé, tempes tenues, tout siffle, une tête en avance, un bras au recul, toute la main en arrière, sur rien, sur tout, la main, le pied et les cailloux, les liens, tout tient, tout y tient, tout remue et je suis encore au bord, il y a la vie, la tienne, les morts, les nôtres, ils sont une révélation, voile

tiré, la lumière frappe encore, on pense on tient, on respire entre deux pierres, entre deux mondes encore, et les yeux en avant, en avant et en haut, tout haut, si haut, au très haut, tout en volonté, quand même un peu plus de lumière.

24 Août 2014.

samedi 22 février 2020

Tout,. II


Et tout, Orphée.

Et tout court vers le ruisseau, les bois, les rochers, aux fronts dépouillés tout tremble et tout pourrait y finir, la nuit tout passe, le matin tremble et tout au froid et tout au mal, ils ont et peu et mal dormi, et peu et mal rêvé, la bouche ouverte, tout y rentre, le sel, le souffre, la nuit sans rêves, sans

étoiles, tout y respire, et la peur et la tête, enfermés sans étoiles, dans le bruit tout passe, à la fenêtre, ils ont appuyé, ils ont mordu et tout se tient encore sur les coudes, on est avec le temps, on est avec la vie sereine, et tout est recourt et tout rassure, les bois, les vallons, les rochers et tout au front

dépouillé, ils sont, ils sont, tout y pense, sans rien au front, tout arraché, ils se perdent, ils sont brisures et lacs d’ennui, fleurs sans courage, dans l’abandon, dans la stupeur, la bouche ouverte et le sel passe, du temps au temps, de la blessure à l’agrandissement, éloignez-vous, éloignez-vous, oiseaux,

ils sont en affranchissement, rapaces, ils sont en éraflure et tout au cœur, ce soir, ce jour, ce matin, se mêlent, envolez-vous, éloignez-vous et oiseaux et marcheurs, rameurs, partez, ouvrez la bouche et cherchez sur ce devant, sur cette ouverture, sans prière, sans demande, sans offrande, peu

de rien et beaucoup de souffrance, sans enthousiasme, du temps choqué, de la vertu sans cause, du respect sans entendement, ils sont évanouis, ils sont abandonnés et tout meurtris, ici quelqu'un va mourir encore, encore, oui, quand même, que se passe-t-il, ici quelqu'un est mort et quand même

cela dépasse, il faut l’entendre, ils ont franchi la ligne, la crête, la borne, il faut encore trouver la borne, limite dépassée, sol sous les pieds, il pèse bien son poids d’évidences, sol sous les pieds, herbe verte, ciel bleu, nuit sans sommeil et tout agité, tout en activité, on frappe, on frappe, un mot, tout,

et tout pour dire, une certitude, et tout est évidemment embrouillé et bien compliqué, qui reste ici sur cette rive et là-bas quelqu'un est mort, il en reste une vague odeur et quelques larmes, il faut encore souffrir un peu, quand même, comme pour entrouvrir la porte la plus haute et l’espoir convertir

en habitude, le matin, le monde est embrouillé, compliqué et le mal est certain, en haut, en bas, tout est égratigné, de cette peau le sang, le sang coule, oui si tout est dit, et tout est embrouillé, nous venons, nous faisons, nous sommes et toujours encore à dire et à faire, l’avenir, sans cesse

le monde se complique et un mot pour un autre et un abandon certain, oh, quel soulagement, une pensée une seule, un avenir, un retour, une chance, et tout avance et le brouillard, et le brouillard est bien trop aveuglant et tout irait, chardons jaunes et bleus et brouillard venu route tracée,

j’appuie ou le mal dure, je fermerai la saison et coincerai la porte, route tracée, le mal y dure et la porte ni ouverte ni fermée, et tout reste aux fronts dépouillés, et et tout nous ne sommes, ni nus, ni vêtus.

23 Août 2014.

vendredi 21 février 2020

Les rameurs.

D'un qui part à un qui reste, ils sont ensemble encore, les rameurs et puis tout vole et en éclats, les rires et les jeux, sur la route tout au loin, au loin, à la confiance, au mal caché, la tournure est imprécise, un reflet au coin de l’œil, il y a, ils sont en place, et dans la rupture au jour dit, la façon

est précise, la manière et le tremblement, à l’aise et à dire, tient, à faire et voilà, ils sont, ils sont et tout se réclame, de la vie, des yeux, des mains, des bras, tout est un peu tordu, tout courbe et tout incline au tremblement, à la déraison, l’unisson est fragile et l’accord hésite, ils sont ensemble

et tout frotte quand même, la raison, le tout, une évidence, les mots, sans affaires et sans bagages, les sacs se portent lourds, le tout encore organisé, le temps, le marais, les oiseaux au bord des routes, une fragile et inquiète fusion, un bras court, une jambe, tout tourne et tout glisse au temps

compté, aux vides à combler, on égratigne, on arrache, la peau vole et les oreilles longuement tintent, un avenir encore, des envolées lointaines, tout change et ils demeurent les enfants qui tournent, tournent, sur le chemin d’un caillou à l’autre, ils pensent rester au même lieu, à une branche,

ils se posent et d’une pierre à l’autre, la place est ouverte, la chambre est ouverte, le reste est pour toujours, et toujours dire, et toujours taire le jamais qui demeure, la vie de portes en portes, les mains au fond du cœur, la route sous les branches, les cannes et les bourdons ce tout, enclenchent,

les rêves passent, les endroits se remplissent et ordonnent, en avant, en dedans, les yeux ouverts, la vie est calme, il faut du souffle et de la force du temps, tout compte, du rire, tout efface, des pieds et des cailloux, de la présence, le bord est habité, les oiseaux glissent, au fond de l’eau, le miroir

bouge, une confession, une inspiration, le souffle doit courir, la main doit attraper, les coffres sont remplis et le destin promet de l’aube, du vent, du souffle à retenir, des heures à lisser, des tempes et une vie à franchir, ils sont encore et ensemble et parfois, loin, la vie, le vent, le souffle, les saisons

avancent, tout est rumeur et bientôt tout sera au tremblement, à la vie en évidence, à la confiance et tout, au plus grand, au plus haut, au loin, bien près, les rameurs se préparent et le voyage commencera, un émotion encore et tout respire, ils sont encore ensemble, à leur voyage, la terre, l’onde,

le feu, ils soufflent et approchent du chemin les animaux lentement, petit troupeau parfois en voyage, en courant au loin, en tenant de près, il faut, il faut, avancer et tenir les rêves, les idées, la vie en bienfait, en avance, il y a, ils sont au jour premier, à l’instant qui révèle, en haut, en haut vers tout,

qui vient.

23 Août 2014.

jeudi 20 février 2020

Retour, tout,. I

Éblouissement
feuilles d’or sur le vallon
les hirondelles sont vagabondes

le fou et son cheval
sur les lignes en bousculade
quittent le monde de la raison

sourire aux lèvres et yeux plissés
le temps agite son sablier et dans sa poche
cache l’envol d’un insecte invisible

avant l’effondrement l’insondable folie
les draps du fleuve nouent la vie au pilori

la pluie et le vent tordent les corps
les eaux se mêlent dans la main qui appelle
l’enfant est sur la rive la mère tire le fil
la peur contient le monde

des rires viennent de la mer
les ancêtres sont revenus leur chant résonne
ils sont compagnons du flux et du reflux

l’effondrement est proche
la clef est oubliée dans une poche antique
les paupières sont lourdes elles écorchent la vie
les cœurs sont des cailloux posés sur l’autre rive

les mots refont l’histoire tracée entre les lignes
l’écriture est semence pour fleurir les jardins
les hirondelles tracent au sol des figures libres

le temps abasourdi tourne sur le fil
les pauvres sont perdus dans des questions d’éthique

tout s’enlise rien ne revient il n’y a plus rien


Maria Dolores Cano, 19 février 2020 à 11:12. ici.

Encore une leçon.

Ensemble, un parcours, une aventure en vérité et en longueur, des doigts enfoncés, des regards en coin et du geste, du geste, de la phrase, des coins au cœur, les blessures bleues sur la tête, la bouche étrangement ouverte, une ride, un poids tordu de sang et d’ironie, le regret, sous l’escalier,

sur, on y va, on en vient, il se donne et tout à peine recommence, se donne, se fige, se restreint, tout est conduit, tout à donner, la vie, la main, le jour, le pain posé et sur la table et sur les draps, des cœurs contents, des pieds étalés, du courage et des réactions de force et d’amertume,

pour l’entretien, du rire, des forces vives, de l’arrogance, adieu, adieu, séjour fleuri, asile, tapis frappé, bois flotté, on en a, à parcourir et le doigt hésite sur chaque souvenir, ce qui est dit, ce qui se montre ici, fleuri asile ou asile héréditaire, bois flotté du Japon ou de Suisse, fils abandonné, un père

parti, on essuie, on arrache la vie lentement, les tissus frottent un après l’autre, une étrange communauté, un destin, un parcours, une aventure, j’appelle en vain, il y a, ils sont, de la vilenie, du martyre, des sons abandonnés et tout résonne, l’escalier, sa rampe, la tête, les joues, le menton,

entends, entends, chanteur, oiseau, prince, canari, tu vas, tu voles et la pièce encombrée, le grenier plein, tu tires, tu tires et tu tangues entre le balancement et l’hésitation et fugacement, on en est aussi au bonheur, le bonheur sans mélange, sans compromis, l’ardeur, le bien tenu, le tout gardé,

l’espérance sans ironie, sans facétie, tout est accumulé, tout part devant, tout tient et tout s’agence, une construction sans mélange, sans rides, la pureté et au début il y a la parole, seule, seule, et la parole sans mélange, dit, et tout apparaît, on est au bord du fleuve et tout s’échappe, rires, regards,

tout tient dans la main, et tout est égratigné, paniers perdus, cœurs délacés, chemises ouvertes, sait-on si, les choses, les gens, la vie, leur bonheur, resteront, sans outrages, sans mélange, sans rien de plus, et la main tirée du feu, il reste à contempler la peau arrachée, à compter les cœurs

brisés, mains une à une, pieds délacés et tout en nage à l’eau des sources, sur ce devant, dans ce lointain, des armes déposées, des rires, des jeux, des chansons au retour, au rebond, ils se frottent et ils expliquent, la confiance, le calme et tout à mettre au repos, d’une erreur l’autre,

d‘un temps passé à un trop perçu, d’une certitude à une évidence, et je prends dans mes bras et je serre sur mon cœur l’ennemi d’hier, la mal pensante, les tordus, les aveugles, un monde d’effarouchés : ils ne retiennent aucune leçon.

22 Août 2014.

mercredi 19 février 2020

Tout, . I

Où vont-ils, ils y sont, il y a, ils sont tout, en éblouissement, un fil tendu et puis l’un l’autre, une auréole et tout, avance, et tout, est fait, et tout, on le dira et tout, du monde changera, les bois, les rochers, les vallons, on pense aux morts et on pense aux feuilles qui tombent, les hirondelles en errance

et puis les restes, tout, à faire et tout, à en tracer, les lignes sur le sol, les rides au menton, les trahisons, les bousculades, tout, est à confronter, un cheval, un cheval et un royaume, au pays de la raison, le fou a quitté l’unisson, une entrave, un complot, des ressources, du temps et aussi des espaces,

des trahisons et des sourires, partir, rougir, dormir, au temps suspendu les yeux s’envolent et tout, au tout, se réclame, ils sont, ils sont et tout, ils mettent dans la poche, dans le temps suspendu, les questions, où vont-ils, où vont-ils, il y a, ils sont tournés et tout, s’embourbe, bois, vallons,

rochers, un ordre tremble et tout, bouge, un peu avant, avant, que tout, que tout, s’écroule et s’en aille de l’un à l’autre, du temps au loin, au loin, endroit, lieu protégé, drap posé au bord, au bord, du fleuve, tout, avance et tout, ira du plus près au plus large, la vie en avance et tout, ce qui tremble,

et soupire, et plus encore la pluie, le vent, les eaux en assemblée, les corps émus, les fils tendus à la main, tout, est à corriger et d’autres coudront et tout, ensemble attacheront, l’enfant à la mère et les aveugles aux inconnus et tout, tirera une clef, une porte, des aventures et de la peur,

beaucoup, tout, en mélange, tout, en pensées, les jeux et les rires et tout, encore sur le devant, les vieilles toujours plus vieilles et les vieux toujours incapables, leur vie résonne, ce chant est lourd, ils sont pendus, ils sont tordus et tout, dépasse, tout, il y a, ils sont en accompagnement des marées,

et des abîmes, tout, tombe et se retourne, une clef dans des mains tremblantes, ici quelqu'un est mort et rien ne compte, ni le poids du suaire, ni le regard sous la paupière, un voile, un bandeau, ils pensent leurs morts si petits, tout, au cœur s’enfoncent les ongles, l’ennui, les cailloux,

et il faudrait des lettres, pour écrire et pour tenir, sur des feuilles, sur des carreaux, l’histoire des saisons une après l’autre, tout, au cœur se donne, fils tendus et jardin clos, les hirondelles en errance et puis les restes, tout, à faire et tout, à en tracer, les lignes sur le sol, les rides au menton, les trahisons,

les bousculades, tout, est à confronter, un cheval, un cheval et un royaume, ils sont en abandon et tout, pense, une auréole, un fil tendu, de pauvres morts perdus et des questions, tout, tiendra bien, ils sont, ils sont et tout, ils mettent dans leur poche, le temps suspendu, où vont-ils, ils tournent,

les questions, ils sont et tout, tourne et tout, s’embourbe, bois, vallons, rochers, un ordre tremble et tout, bouge, un peu en avant, avant, que tout, que tout, s’écroule et s’en aille, de l’un à l’autre, du temps au loin, le chant est lourd, ils sont pendus, ils sont tordus et tout, dépasse tout, il y a,

ils sont posés, nus, et blêmes.

21 Août 2014.

mardi 18 février 2020

Sans ailes.

Et sur le banc, sur, la, et toute, et plus encore, de la chance, de l’allure, du recul, on y est, on en vient, on y retourne, on y dort et sur le bord, sur le bord, du fleuve, du ruisseau, goutte d’eau, on y pense, on avance, on en pense bien des choses et du temps et du solide, les cailloux noirs, les cailloux

blancs, en avançant, en y venant, tout en approche, tout en silence, le pied caché, la main tremblante, on s’y voit, on se pense, on arrache les habits vieux, le corps troué, les mains ouvertes, on entends et on regrette la vie passée et un rien qui a surgi, il tourne fort, il tient au loin, il se dévide,

présences évidentes, et l’odeur de pain, l’huile est déjà sur la table, on y pense, on y vient, et tournent, tournent, les liens, les croix, les gobelets, le panache, d’où sortez-vous cœurs immodestes, d’où tenez-vous ces mots désobligeants, difformes et puis cruels, vous êtes loin de tous vos comptes,

je parle, je parle et tous vous dites et tous, vous, tenez-vous, la main fermée, le regard sec, ce sont des jeux, ce sont des rires, il y a, ils sont et tout s’embarque en toute dérive, le mal perçu, le bien pensé, le rouge aux joues et bergers : la soif aux lèvres, errance de hasard, piques et bâtons souverains,

vous étendez vos royaumes, vous comblez vos cavernes, parois humides, flancs détournés, sur ces rochers, dans ces trous de nom soufflés, vous avancez, avec un doigt pour l’autre vous êtes au retour de la gloire, les inutiles, les chemins défoncés, les arbres arrachés, vous êtes en mal et tout

vous chavire et le respect et la franchise, choses dues, choses tenues, étouffez, étouffez, prenez donc un peu d’air que tout vous respire, le temps, le jour et les insectes, enfants parfumés, les pieds dans la boue et la fleur aux lèvres, errez et commentez, ils passent, ils passent et vous ont

salués, preneurs perdus, ombres silencieuses au mal perçu, au bien lavé, aux gloires éternellement jeunes, vous y êtes, vous y tenez, et diables et bateaux, vous coulez, vous coulez, et rien ne vous soutient, os brisés, jambes écartées, tout avance et le poids vous démonte, la vie obscure, le jour.

Jour sali, toutes vos gloires, ici, présentes et tout ira à l’enfouissement, courez, sautez, chantez, la mort est votre ouvrage, sur vos bancs, sur vos routes, oiseaux sans ailes.

20 Août 2014.

lundi 17 février 2020

Il y a, ils sont. III

Il y a, enfants obtus, ils sont.

Sur le moment, en haut plus haut, au moment, tout est sauvage, et tout, on refuse, on abandonne, on ne tient rien, on suit et tout vraiment tout on délaisse, la nuit, le jour, les caresses, le corps perdu, le cœur en larmes, tout à l’abandon, tout en arrière, les moments sauvages, les enfants idiots et

l’ennui à peine dit, tout en souffle et soupirs, en arc, en centre, des évidences, de l’oubli, des insectes desséchés et au plus haut et au plus loin, des idées et de l’oubli, le cœur serré, le cœur éloigné, le cœur oublié, transporté, déposé et sans écho, sans larmes, tout en frissons et tremblements,

et en feu et en froid, il y a, ils sont tout en évitement, il faut poser et tout peser, dans cette balance tout bascule en jeux et en rires, une croix sans fin, une ride au front, pour toujours la vieillesse est installée, sans grandir, sans remettre, les enfants obtus, au lendemain, cœurs sur la main, aux pieds,

tout entreprendre et tout comme il le faut, le premier, le dernier, l’évidence, les coins tranquilles et la fraîcheur à l’ombre, le feu au soleil, évidence pour évidence, le ciel est bleu et l’herbe est verte, et tout on brasse, et tout on impose sur ce moment si sauvage et sans rien au coin obscur

aux fleurs, au jour, sur le moment, rien ne décide, rien ne vient et tout partirait loin et haut, sur le moment en haut plus haut, en chansons, en accords, du rien venu, du tout posé et ni nu, ni vêtu, sur la peur rendre un visage et encore forcer le passage, il y a, ils sont à abandonner, les tisons brûlants

et les rires, sous les décombres, la ruine, et tout va, on tire, on tente, on tient, on avance, un pas encore, une autre, évidence encore, après un souffle, un autre souffle, une maison pour se cacher, des jours, des nuits pour ne plus voir, pour ne plus comprendre et tout régler par le lien, tout est

à soutenir et tout en cercle tendre et porter plus loin, plus haut, les fleurs au soleil et un coin obscur, sentir une main et tout accepter et dire oui, il faut comprendre, il ne faut plus abandonner, il faut se défendre, il faut sortir, et cheminer sur la lumière, au devant, vers en haut, au vertige, enfants

obtus, tenus serrés et cachés d’un bras, d’un pied, d’une rêverie lente, d’un calme plat, tout franchir et encore plus lentement, sauter les deux rives, cœur étroit, cœur rompu, cœur perdu, dans les coins les plus sombres, les fleurs au jour brillent encore.

19 Août 2014.

dimanche 16 février 2020

Retour, il y a, Idoménée, ils sont.

Ô le reste vient à peine !

des animaux à rayures et des brins d'herbe

au reste cette histoire peut se lire ici

comme une bible ajoutée

où poussent des raisins dans le désert

mais sans Yaveh


Jean Jacques Dorio, 16 février 2020 à 09:45. ici.

Il y a, ils sont. II

Il y a, Idoménée, ils sont.

Au fond, au fond, à la croisée des eaux et de la terre, des nuages et des brins, et pour toujours le ciel bleu et l’herbe verte, ensemble accomplis, rendus et serrés, fort, il tremble et il y pense et sur le moment dit un mot seul et puis autres paroles, ô, le reste vient à peine, à la plus grande gloire.


Un confins de nuages et d’herbe, une vie portée sans peines sur le sol, une offre, des sourires pour oublier, il y a, ils sont, tout en avance sur ce chemin, brins d’herbe et traces, animaux vous vaquez et tout autour, il y a, ils sont, placés sur le côté, en avant des rayures et de la terre, il y a, ils sont.

Et de la boue et des herbes arrachées sur ce devant, cet endroit, ce pays, simplement, il y a, ils sont, rencontres d’herbes et de nuages, pour l’avenir, pour entendre, pour comprendre et plus encore, quand même dire et dire, les nuages et les herbes, en ce lieu, cette place, en assemblée.

Air, terre, tout au tout et au fond, ce nuage, cette herbe en toute certitude, tout à fouler, tout à salir, les regrets, les humeurs et la rancune accrochée, ensemble tout tirer, tout contraindre, tout arracher, un saccage, une affaire de limites, ils sont chez moi et chez eux je dérobe les nuages.

Et les herbes, animaux vous vaquez et toujours, sur ce devant, dans ces arrières, en rayures et amas de terre, sous le pas, des cailloux et dans le cœur, un mer d’amertume, de frimas, de brumes et de gel, sur le cœur, dans la main, et je croyais que tu étais mort, et oui, c’est bien cela et je pense.

Vraiment tout serait dit et je serais ici et là, heureux, un linceul sur cette terre et des nuages sur cet autel, sorti de l’onde je respire une mer funeste et j’admire et j’attends, lisez, lisez, cette histoire, le premier, il faut, il faut, et le combat et le sacrifice et tout autant et tout avant ce premier.

Sans ce dernier, ce retrouvé, cette histoire lente et ancienne, il faut accomplir chaque geste, et bousculer et relancer la vengeance, l’effroi, sur cet endroit, sorti de la terre et des nuages, j’ai une tempête dans le cœur et un air de courage, une envie de saccage et d’abandon, un mélange de brume.

Et d’herbe, toute sérénité, fuir toute grâce, toute légèreté, il reste une mer d’amertume, dans le corps, dans le cœur, et oui, il était mort et oui, ces enfants deviendront des idiots, et oui, tout se rapproche, la vie, la mort et l’amertume, les eaux et la terre, les nuages et les brins, ô, le reste.

Viennent avec peine et pour toujours, il y a, ils sont, le ciel et l’herbe.

19 Août 2014.

samedi 15 février 2020

Retour, un son, tout tourne.

toujours
les duels
duo
parfait

mains nues au plein midi
minuit dans l’ombre de la vie

lentement
un espoir
une certitude

une main


sur le fil
un brin d’idée
la langue plie
souffle les regrets

jour de vérité
jour simple et court
ombres apparentes


lambeau de peau
chanson mouillée
les rires matinaux
font place à l’oubli


temps perdu
les yeux dans la bouche
tout sombre
rien dans les rêves
cœur déchiré


rire de l’ombre
sanglot
la pluie soupire
on croit entendre


 Maria Dolores Cano, 15 février 2020 à 11:38. ici.

Un son, tout tourne.

Au plein, au grand, un son, une espérance, la ligne est claire, les marches toujours en face, la revanche, les duels, une grimace, et tout sert, et tout au tout espère, ils sont vivants et ils avancent, une ligne et plus, parfaitement tout change, plus parfaitement, tout change pour la perfection,

et un total et un rendu, des espérances à mains nues, au plein du jour, midi plein, minuit le juste, la vie avance dans l’ombre, les chiens aboient, tout passe et on pense la vie bousculée, les idées qui bifurquent, je crois entendre, et tout chante, lentement, d’un bateau à l’autre, d’un espoir la certitude,

tout est ensemble et tout appuie, les douleurs, les massacres, les défaites, tout enivrerait, mais tout suit, craché, face pleine de toute l’humiliation, on chante, on vit, on espère, la vie n’hésite pas et tout continue et tout autour ramène, tu as refusé la main pleine, tu as insulté et tu penses : il triomphe,

et se délecte, proie facile, sort convenu, la vie n’hésite pas, les idiots sont à la manœuvre, mains ouvertes ils tiennent cinq fils, ils y sont et ils recomptent cinq fils, brin à brin, la langue dans la bouche et trouvent ce qui manque, les idées, le souffle, le muscle, le nerf, sans doutes, sans regrets,

ils avancent et comptent au plein du son, la fête est sourde, et un de plus et deux encore, chantez et buvez et tout tourne, tourne, il y aura un jour de compte, il y aura un jour précis et une vision simple et courte, qu’avez-vous fait, qu’avez-vous entendu, que sommes nous devenus, ombres et semblants,

de la poussière sur la route, un chemin d’épines, un lambeau, de peau mouillée, de servitude, de lien brisé, d’ongle arraché, ô, chanson lente et sourde, les verres et les rires, jeux oubliés et matins tristes, ils sont abandonnés, ils couchent dans l’ornière, pays noirci, chair écrasée, tout tourne,

et tout revient, ces idiots crient sur la route, temps enfui, temps perdu, les yeux en l’air, la bouche vague, tout sombre, tout noir, tout petit, on s’avance vers rien, la jeune garde croit en ses rêves, et rien ne se donne, tout est perdu, ils ont enfoncé un bâton, gorge brisée, flanc percé, cœur dérobé,

on rit, on joue, et tout meurt à l’ombre, sans conquête, sans retour, sans âme, sans construire, je pense et je vois et je respire, on abandonne, on part, tout y viendra et tout au tout sera, les vagues et plus, en attente, un bâton au cœur, une larme et, tout ensemble un sanglot de gorge ouverte, son,

plein et grave, son, je crois entendre.

18 Août 2014.

vendredi 14 février 2020

Retour, village : il y a, ils sont.

un haïku approximatif

__


La mort pleure noir
l’espérance au panier
tristesse des jours

__


Maria Dolores Cano, 14 février 2020 à 09:48. ici.

Village : Il y a, ils sont. et Il y a, ils sont. I

Il y a, ils sont. I
 Il y a, ils sont, de pauvres mort, il y a, ils sont, à pleurer et servir, user, user, très fort la route noire, l’escalier, tout rampe et tout les agite, la vie, le jour et pour longtemps, tout est arraché, des pommes au panier, des couleurs sur le front et il y a, ils sont, tous et ensemble, sans comprendre, sans dire, seulement pleurer un peu, gémir beaucoup, soupirer, soupirer, où va l’espérance, au fond, au fond, il y a, ils sont, les planches, les clous, tout assemblé et tout posé, pour des voyages, pour au-delà partir et poser, compter, reposer, recompter les heures et tout, en sombre, tout en tristesse, et, il y a, ils sont à comprendre et à dire.

19 Août 2014. 7h18.

jeudi 13 février 2020

Retour, village : hameau, en dernier.

huit haïkus approximatifs !!!

L’amour en reste
délicatesse du temps
terrible attente

__


La joie est sage
les rancœurs en naufrage
vie de partage

__


La vie est amour
entre les mains du destin
tout est à faire

__


Blessure ancienne
écouter le silence
une évidence

__


Faire le vide
mains ouvertes sur le ciel
tremblement de cœur

__


Un monde sans vie
les enfants sont emmurés
seul un mot sauvé

__


Noyade des cœurs
les oiseaux enflent le ciel
un mirage bleu

__


La pluie est douce
le vent frise ses larmes
soave note

Maria Dolores Cano, 13 février 2020 
à 13:59 et 14:00. ici.

Village : Hameau, en dernier.

 Hameau, en dernier.

On ira, on sera, on fera et tous ils chantent, la vie, l’amour et puis le reste, tout ce qui va, les choses délicates, princes, rois, reines, princesses, un temps pour tout, un temps d’adieu, de l’espérance et de la volonté, et ensemble, amoncelées, en tas, ce temps devient terrible, en tas, les honneurs,

et la joie, les roues tournent, les pieds sont agités, ils font et défont et tout roule, le propre et le sale et les rancœurs accumulées, tout en tas, tout au dehors et tout il faudrait, il faudrait jeter et tout ensemble se débarrasser, rompre l’ordre et finir, il faut errer et vivre libre, il faut, il faut,

impérativement, bien, et puis seulement le dire, que tout soit débarrassé, la vie, l’amour et puis tout ce qui reste encore et encore, dans la montée, dans la descente, en aller, depuis toujours, et au retour, les mains se lassent, les corps noués, les pieds serrés, tout à refaire, tout à grandir, et tout,

plus, silencieusement ramper et fondre, se jeter et donner des coups, de grandes, grandes, blessures, et les cœurs à lacérer, la peau à arracher, tout jeter et tout fuir, dans l’herbe sale, dans les cailloux pointus, dans l’évidence, il faut avec joie reprendre une contenance et tenir droit et tenir ferme,

sans trembler, vouloir faire le vide, tout est à jeter, tout est à débarrasser, la main tremble, le cœur est agité, les yeux à la barrière, le cœur au bord, et tout encore dans l’escalier, sur la porte, ne plus chercher, ne plus trouver, il n’y a pas de suite, tout est en vrac, l’eau coule, et tout emporte, jour,

la nuit, le jour, tout descend et tout diminue, et tout dépérira, et tout encore on gardera, loin des sommets, loin du jour, loin encore, il y a des explosions à suivre, des coffres à ouvrir, les enfants deviendront idiots, il y aura des promesses, des erreurs et tout encore à improviser, un mot encore,

des éloignements, des indices, la vie, les, traîne, le cœur se noie au bord, au bord, la route est noire et tout devant, il y a des oiseaux bleus, ils vont partout, ils tiennent et l’air brûle, le sol est dur, finissons, finissons, et tordons les draps de larmes amères, la vie commence, par l’escalier, par la colère,

on roule et tout encore à jeter, à jeter, le vent, la pluie, le repos, ô calme, ô présence, enfin tout voir, enfin tout dire et les jours et les nuits, plus rien ne règle et tout s’arrache, le sel, le feu, le vent, les larmes au jour, à la nuit, le cœur est agité, les yeux à la barrière, le cœur au bord, l’eau coule,

tout emporte, il est un temps de colère.

18 Août 2014.

mercredi 12 février 2020

Retour, village : franquevaux. IV

Les saisons, les raisons, les yeux et les aveux. Les adieux oubliés, la peur du bleu. La pensée en morceaux.

Les couleurs en lanières, perdues dans l’herbe. La violence est vivante. La vieillesse est concise, ténue.

La peau est griffée, rayée dans l’escalier. La vie. La mort cachée dans le tablier, à l’heure nue du sablier.

Le soleil décroche la pluie. La pensée est rapiécée, les chemins défrichés. Les mots cognent aux portes du ciel.

Tout est disloqué. La stupeur ronge. Le cri de la terre résonne, sanglots longs, chant de bruine, lamentations.

Maman a cent ans, demoiselle sous la pluie. Sauterelle légère au parfum fleuri. Le vent ride la peau de l’eau.

Pleurs sous le rosier, le soleil veille, la jeunesse est ancienne. Le cœur est en voyage, affole les abîmes.

Le vent emporte tout, il malmène les arbres et trousse les toits. Le vin de la vigne poudre les cœurs morts.

Ne rien dire, ne rien faire. Le choc de la vague. 

Maria Dolores Cano, 12 février 2020 à 13:48. ici.

Village : Franquevaux. IV



Franquevaux. IV 
On pourrait se demander, où cela, va, comment cela, tourne, les saisons, sans raisons, les aveux sans erreurs, le temps rangé, les yeux ouverts, tout y va, et tout est oublié, et l’on résilie les contrats, plus rien ne compte, du trop compté, du tremblement, du fini, tout est bleu et tout se pense.

Du jaune, du rouge et des marques sur la route, dur le champ, allons-y, dans l’herbe, elle est sale et cela tourne, et tout est en violence et tout respire à l’abandon, la vie errante, la liberté, les courses, les jeux et les rires, vieille petite femme et rose et laide, on disait : y boire tant d’amour, vieille.

Peau coupée de rose, tout tremble et tout est agité, des hommes lourds, tous croient, ils pensent et sont dans leur catégorie, la sagesse, et tout ils incarnent, et ils sont bien, et ils sont loin, sur le devant, dans l’escalier, toujours présents, toujours à l’heure, leur vie, leur mort et on doute, on attend.

La vie errante, la liberté, et tout au tout, et tout en marche au large, au long, le soleil haut, la pluie en marche, allons, allons, on y pense, plus vite, plus vite, sur le chemin, les plus méchants et plus, on oublie, on oublie le mot, ils sont sourds et tout, aveugles et mal rangés, aveugles, sourds.

Tout déboîtés, et plus on y pense, et on avance, tout un chemin, un chemin tout en stupeur, tout tourne au tremblement, et tout est au quelconque, et après, quand même, sans trembler, sans croire, sans tenir la longue plainte, la grande lamentation, les longs sanglots des mères amoureuses.

Oh belle, belle comme maman, comme elle les dames partent et les demoiselles pensent en sauterelles, tout vire, tout vire au vert et toute pluie est bue et entendue, la vertu est évidente, dans le devant, dans l’escalier, tout change et rien n’est en avance, un air défait, une peau ridée.

Et comme maman, nez touché, je pleure et je m’active, rosier coupé, je prends, je tiens et j’agite, faire, faire le tour et éviter le plus vieux celui qui traîne et tord bien bêtement les pieds, le nez trop gros, trop lourd et pourtant jeune, la grâce est en voyage, le cœur est éloigné et tout cela, il faut.

Il faut oublier, résilier ces contrats, abandonner ces charges et ne plus veiller, que les arbres s’effondrent, que les tuiles s’envolent, les yeux fermés, ils comptent et tout engrangent, vendange morte, cœur éloigné, regard perdu, ils avancent et tout au tout revient, ils sont inutiles, utiles petits.

Aveugles et sourds, on se sauverait, on se sauverait, le contrat résilié plus rien ne compte du trop compté, du tremblement, du fini.

18 Août 2014.

mardi 11 février 2020

Mirella.


Village : Ils ont battu le sol.

Ils ont battu le sol.


Allés voir l’herbe sale au devant des pieds mouillés, des erreurs, de l’ombre qui éclate, du serpent défait, et rompus ils ont battu le sol, tiges de noisetier, ferrures et coins sombres, tout grandit, alors tout bascule, les comptes, les paroles, la pensée, tout vagabonde et tout au ciel est mesuré,

une idiotie plus une autre, mains pleines les poings serrés, le saccage est annoncé, il y a des rayures, de cruels silences, un œil écarté, des pincements, derrière ce front on pense, et le mensonge est profond, la charité, l’affection, toute tendresse bue, ils restent enfants abandonnés et chiens,

écorchés de mépris, peu de courage, le vent, un horizon troublé, des cordes de pendus et des noyés dans le grillage, au fond, au fond, il y a des rêves détournés et plus rien à envier, la route sous le nez, le sel dans la balance, le poids encombrant, le nez sur l’asphalte, les rides au menton,

au fossé, aux ornières, le temps trempe et tout encore, un peu plus tard détrempe, temps mouillé et temps sec, ils sont abandonnés, ils boivent et se battent, petits, petits enfants, un pays en déroute, tout meurt ici et tout on compte, en avant, en avant, il n’y a plus de flamme, les drapeaux tombent

tout est à l’origine, les rires, les chansons, la vie en avance, ils sont en face, ils sont à l’ombre et bien décidés, il faut y rester, la vie avancée, le temps brûlé, les paroles sans suite, un peuple agonise et ne veut pas de salut, sur tout, sur rien, il faut poser les voiles, cacher le feu sur les arbres,

au sable soufflé, une aventure, il faut tout arracher et commencer, temps perdu, sans joie, un regard et les nuages bas, et tout en bas la liberté n’est plus à prendre, il faut penser et tout apprendre et tout oublier, il y a des mains pleines, il y aurait des vagues et des rideaux, fenêtres ouvertes,

cailloux sur les murs, un océan de chaleur, tout est possible et tout est possédé, la vie, la mort, la montée d’une à l’autre, d’un clair à un obscur, il y a des éclats à venir, des tombes à ouvrir, et beaucoup de restes à brûler, la vie augmente et tout s’éteint, les erreurs, les cailloux, jardin de pauvres,

marques rouges, sur la route, en face, en haut les arbres et les branches, oiseaux perdus, tout au silence, il faut retourner, des pieds mouillés, des erreurs en haut, en bas, chansons faciles, ouvrir, ouvrir les cœurs et ouvrir les bras pour donner encore.

18 Août 2014.

lundi 10 février 2020

Village : Franquevaux. III

Franquevaux. III


Ils ont travaillé et tout leur va bien, il y a une certitude, tout est grand, tout est haut, tout compte et tout rassemble, les saisons, les années, les jours, la réflexion sur la terre, sur les eaux, tout change, et tout, il faut ramasser, le travail est accompli et tout se recommence, sur la vie, sur le départ,

en grandeur, en accord, c’est, à la confiance, c’est, aux paroles claires, le trait est tiré, la vie est en suspens, il y a, il y aura et des comptes et des rires, des jeux, et de la certitude, des efforts, des caresses, des angoisses, enfin, enfin, allons y et travaillons, sur le devant, dans l’ombre, au trait plus

fin, à la grandeur sûre, au port en majesté et je dis au monde, maman était très belle et moi je suis comme maman, comme elle, comme eux, aussi, cette si belle, et puis on regarde le reste, sœurs et frères, et puis le travail accompli, il est simple de briller au désert, sur le devant, en haut, en

haut, tout haut, l’arbre est le plus haut, en haut, en haut, si belle, si grande, et toute si, de la vie, de la mort, des certitudes et puis on dit, il ne faut dire et le silence suit, à la clarté vive, aux gestes, les rires et les jeux, je vois, j’entends, et tout est deviné, tout arrache, les feuilles à brûler, arrache,

les corps à délacer, et l’incroyable mélancolie, je suis sur cette terre, un peu brisé, un peu las, sans rires, sans jeux, sans ouvrage, d’autres ont si bien travaillé et tout réussi et tout nous comble, tout avance, tout à commencer, tout pour mordre, les chiens au pied de l’arbre haut, dans la vie,

dans une petite tourmente, comme si, comme si, il faut, il faut et dire et taire et arracher un à un les secrets et dire, dire, la mort et la vie, et nous, et vous, vous êtes engagés, vous êtes sur le fil, dans l’histoire du bruit et de la fureur, et tout compte, le travail accompli, l’arbre haut, la confiance

et les déroutes à venir, on pense, on calme, on comprend et au pied de l’arbre haut, les chiens aboient, si belle et comme maman, je tourne et je regarde, tous nous admirent et tous nous aiment, oh, quelle bonne sensation, comme sur la vie, comme sur le temps, dans la vie, dans le calme

et je règne et sur moi-même le temps ne compte, le temps et tout arrange et tout pour finir compter et combler et changer des idées il faut plus de force il faut bien plus de courage et on pense ventre assis et raisons molles et en haut tout en haut de l’arbre le plus haut, les oiseaux, les

oiseaux et tous chantent, cette beauté ne les atteint pas, en attendant, à la fin le temps aura passé, la vie coulera, les eaux assemblées s’ouvriront, et toi belle, si belle, sur le fleuve je verrai, je verrai, passer ton beau cadavre.

17 Août 2014.

dimanche 9 février 2020

Retour, village : mélanges.

Le massacre tourne en boucle
fusion des psaumes et des cantiques

les pleurs sont un supplice
sur la croix
"rien n’égale en longueur les boiteuses années"*

les petits content la vie
chant funeste aux accents de tourments

jardin des hommes
au cœur désert
bouches griffées de mots vieillis
tout s’emmêle
tout rétrécit
la vie est essentielle
une évidence première

peine perdue
la langue broie les mots
le ciel ouvre ses veines
"sois sage ô ma douleur"*

le mélange à l’appui
"le rouge et le noir ne s’épousent-ils pas"**
les blanches et les noires nous font battre le cœur
"la musique a parfois des accords majeurs"***

tout est à dire et à faire
tout est à prendre et à écrire
à embellir
sur la terre et dans le ciel
sur les vagues et l’océan
écrire son nom

oser la différence
oser le mélange des langues et des corps

la tête hors de l’eau
et le cœur dans la paume
calme est la douleur
languissant est le temps

entends ami
"la douce nuit qui marche"*



* Charles Baudelaire
** Jacques Brel
*** Bernard Lavilliers


Maria Dolores Cano, 09 février 2020 à 11:09. ici.

Retour, village : franquevaux. II

10 haïkus approximatifs

___


Seulement le temps
coule un rayon de chair
gorge noire ___ rien


Mordre les rires
et l’enchantement cesse
le jeu du bonheur


Cendres de l’arbre
la trahison est folie
ruisseau éperdu


Petit pays premier
Oiseau au cœur d’écorce
arbre envolé


Enchantement d’eau
le rire est à la pluie
la joie en chemin


Couleur de l’ombre
peinture de la pensée
écho d’images


Tout est suspendu
grandeur de la parole
à l’âge noble


L’air frais enchante
les oiseaux sous les branches
et l’épaule nue


Éclat de rire
fêlure de la bouche
la joie demeure


Maria Dolores Cano, 08 février 2020 à 18:27. ici.

Village : Mélanges.

Mélanges.


Et puis, rassure, souviens-toi, je ne suis pas de ce massacre, je ne vais pas en cette contrée, et pour, et non, et tout cela tourne, et oui, et non, on oublie les choses, au tournant, dans la boucle, en fusion, il reste à dire et comme, comme il reste à faire et pour, comme, comme, hymne annuelle,

laisse que je te laisse, je te laisse et je cours pleurer, je ne suis pas en accord avec ton supplice, et tout cette foule dirait : qu’il soit crucifié, une belle croisade, on reprend et on se dit, que ferais-je sans tout cela, rien n’égale et ma douleur, et je succombe à ce malheur, sans croix, sans voix, artifices,

laisse pleurer ce sort funeste, laisse, laisse, c’est l’histoire d’un, le petit voulait le raconter, et tout s’endort, et on commence, laisse ton sort funeste et chante, chante, la liberté là-bas, là-bas, on y est, on s’y épuise, le sens, les accents, accords et tour de main, dans la plaine, tournent, tournent,

sur le devant dans la montée, en cour, en jardin, en chanson, en accords, tout pense, tout épuise, tout envoie, les sons filés, la bouche ouverte, le cœur perdu et les tambourins au rebond, sur le côté, les cordes vibrent, le temps est emmêlé, la vie est nécessaire, l’autre en est une évidence, commence,

et commence, et recommence, si tout cela, si, encore plus, il avance et il se perd, il est tourné, il est en haut, et les mots et les langues, tout en mélange, on cherche les appuis, pour cette raison, tord le ciel, ô, ma vie, vie mienne, et donne du calme à ta douleur, sois calme et tiens-toi tranquille,

plus, tranquille, on est au mélange, aux effets, les manches et le cœur et la chemise ouverte, on y est, et on change, le bleu, le rouge, et le noir et le blanc, sur la raison, sur ce destin, tu tournes et tout tu embrasses et geste fort, et langue bien articulée, tu donnes vie, tu renouvelles, tu appelles

et je réponds, ce doux nom, il retentit, ensemble, tout est à dire, que serais-je, que ferais-je, rien n’est égal et de cette mer je sors, un océan amer dans le cœur, tout au funeste, tout au tragique, et si la peur t’assaille, il faut, il faut et calmer le souffle et reprendre, une timbale inversée,

pour oser et pour dire, la plus lointaine des plaintes, les yeux tordus, le ciel sur ma vie, et donne, donne du calme à ta douleur et que tout se tienne tranquille, si tout devient, si tout se voit et si, et si j’entends et je comprends, un mot, une langue, des récits accumulés, il faut encore reprendre,

retourner, timbale fière, sort de l’eau, et je sors et je m’enchante, j’ai dans le cœur des signes encore funestes qui ne cessent de menacer, et j’avais dans le cœur une peine affreuse, donne du calme à ma douleur et que tout se tienne tranquille, en chanson, en accords, plusieurs, plusieurs jours,

je fus tenu languissant.

17 Août 2014.

samedi 8 février 2020

Catherine Hunold.


Village : Franquevaux. II

Franquevaux. II

Seulement, étrangement, avec courage et sans rompre, sans espérer, le temps passe, tout coule et tout te conduit, tu passes, tu penses et tu embrasses, un effet, un rayon, sillon profond, cœur ouvert, chair aperçue et gorge en attente, noire et obstinée, ne rien espérer et tout attendre et donner,

mordre l’air qui passe, la fraîcheur écoulée, les objets et les rires, les jeux et l’enchantement, et sauvagement, sans cesse, tout y tiens, tout y viens plus ou moins, il retient, il retourne de jeux en rires et d’évidences en saisissements, le pieds hésite un peu, temps suspendu, bonheur éblouissant

sans mélange, sans trouble, les cendres sont en bas, tout coule au ruisseau, ils ont mesuré un arbre, il pèse le poids de sa hauteur, tous trahissent, ils accusent fils et filles, folies perdues, courage abandonné dans les traverses, sans soutien, sur le devant, au-devant, en avant, tout tremble,

un pays, on a choisi, tout est engrangé, le plus petit, le plus simple, mais à la fin, ils demeurent sous l’arbre le plus haut, effort envolé, cave nettoyée, ils arrachent des pans d’écorce, ils liquident des litres de résine, oiseaux rompus, un chant au nez, cœurs envoyés, au sourire, ils sont abandonnés,

sans courage, tous lisent le pouvoir, ils se le doivent, puissante réflexion, mon arbre est haut, la tour est immense, et je suis sans mesure, je suis du poids de la résine et je chante en haut, vous en bas, attendez et venez voir, tenez et attendez, et il sont ici, laids et faibles en esprit, et sans fond,

lourdement, une faute et puis une autre, ils traînent et nous les abandonnerons, ils sont, et je suis les arbres sur le chemin, tout finit et tout meurt, la joie, les rires, les jeux et les malheurs, un temps qui mouille et un temps qui enchante, un temps qui trempe et un temps qui détrempe,

peintures et couleurs, chevilles étendues sous l’ombrage, l’ouvrage à rendre, les charges à tenir, la vie à protéger et en écho, la pensée, les images là-bas, plus loin, la même goutte attends la fin du temps, je suis suspendu et sans hésiter, je ne fais rien, j’attends et tout te tiens, tu es enchanté

et enfin, tout est à faire, tout est à dire, sans trembler, sans attendre, on pense, on imagine, goutte suspendue dans les âges et tu tiens et tu regardes tout, et tout, de tout tu souris et tu te donnes encore un flot, encore des paroles, de la grandeur, de la noblesse, ô, les grands arbres, ô,

les oiseaux, tout passe, tout glisse sous les branches, l’air frais, tout y passe et sûrement, certainement, fermement, dire, chanter, proclamer, temps qui mouille et temps qui enchante, que tout y soit, que tout y dure, le charme et le désir, les épaules, la main, nues, des joies à venir, des dangers,

des rires, bouche ouverte, sans fêlures, que cette joie, cette joie, demeure.

16 Août 2014.

vendredi 7 février 2020

Village : Franquevaux. I


Franquevaux. I

Si on se mêle, si on y arrive, si le destin ouvre les portes, il y aura des flots, des flots de roses et de cailloux, pierres posées, lustrées en robes fines, en mains levées, en armes, arcs et outils, soleil, rosée, larmes oubliées et devant et derrière, une espérance et la voix toujours venue, toujours,

tenue, sans rames, sans fêlures, sans rien autour, pour simplement, simplement, dire le moment et je pense, en ce moment, il y a une image et il y a le temps, le charme, fort, j’hésite, délicat, forte délicatesse, à point nommée, corps perdu, il faut, il faut ouvrir les bras et les fenêtres et libres,

enfin, ouvrir tout, tout, à la brise, au vent presque trop frais, ailleurs, avant, pendant, on disait aussi : et léger et ravi, si on osait encore la danse, pour tout saisir, pour tout dire, ah, renaître, parfum léger, parfum fleuri, tout est léger, léger et pomme ronde et vent léger, tout léger, outils posés,

au jardin chaque jarre est vidée, ils s’amusent, ils s’enchantent et coulent, coulent, les larmes, la joie est immense, la terre, la terre hors des jarres, hors des tonneaux, raisins mûris, cœurs oubliés, il y a une envie de plénitude, je chante, je dépose, à tes pieds arbre, les crins, les dents, les os,

les chevaux sacrifiés, cœur amoureux en ouverture, et tout à la joie, tout au calme, on espère, on donne, et on conte le fil de l’air et la brise fraîche qui coule, tout roule, tout coule, tout embrasse et rendu, et sorti, et tiré en haut dans l’ombre encore claire, il y a un abri de ciel voilé, calme et léger,

sans amertume, sans drame, sans peine, sans regret, pour pouvoir dire j’ai tout compté et je pardonne et je donne du temps à l’âme, dans le calme et sans regrets, du charme enfin et du rire, de la résistance, la roue tourne et tout j’embrasse, je sers, je vis, je chante et tout commence, ils sont,

en leur haut, tout demeure et les plus grands, les moins jaloux sont en avance, et aussi loin et aussi seuls, encore à regarder ceux qui mesurent leurs arbres, leurs toitures, tu te dresses et tu regardes, le ciel calmé, la rive large, les arbres et les oiseaux, ombre et silence, une trace, un ciel venu,

un grand début et des frissons, des frissons sur la courbe, ils passent encore et glissent et les grands, grands, oiseaux les ailes blanches, en bec et griffes, ils useraient et courberaient le toit envahi, l’arbre très haut, au souvenir, au charme connu, ils chantent, ils donnent, ils brillent et tout ensemble

ils mélangent les moments, la liberté légère, et tout en ordre, tout en rang, toutes toiles dehors, il y a comme, comme, des désirs de chaleur, des envies d’explosions, des joies à venir, des dangers éloignés, des rires sur les bouches ouvertes, ils nettoient les tuiles et mesurent leurs arbres, ciel,

vent, fraîcheur, liberté, légèreté, sans rames, sans fêlures, que cette joie, cette joie, demeure.

16 Août 2014.

jeudi 6 février 2020

Retour, village : chagrin de jour de fête.

Cerf-volant
cafard d’un jour de fête

Ô ! Maman
toi si belle
lumière au cœur serti d’abeilles

ballons et nuit étrange
sur les traces d’un Méphisto cornu



Maria Dolores Cano, 06 février 2020 à 11:35. ici.

Village : Chagrin de jour de fête.

Village.


Chagrin de jour de fête.

Ô, charançon,

jolie vermine, je sais, je respecte, je méprise.


Vieille petite fille : oh, vous savez,

Maman, était très belle,

et moi, je suis, comme Maman.


Oh, et toi, je te laisse à ta longue agonie,

longue, lente, silencieuse et abandonnée.

06 Avril, 16 Juillet 2014, 15 Août 2015.

Tout chapeauté, un bricolé,

butine la coupe rose. 





De ballons en mousses,

ce brabançon,

prêche l’amour universel.

mercredi 5 février 2020

Retour, village : tout passe.

Tout passe
rien ne lasse
les cœurs sont émus
dans l’ombre lointaine

éclats d’or
la barque vogue

la tendresse est à la gorge
le vent sucré peigne les branches
soleil pommé ___ la mort secrète

les fleurs en peine
espèrent des jours tendres
la révolte est sans nombre
larmes de fièvre
corps brûlants

le cœur remue
dans l’eau un œil guette le vent

rien à voir
le courage est à prendre
la mort est sous la planche
envie de fuir
le désir est incertain

le nuage passe
griffe l’étoile
le rosier est en fleurs
et dort sur la tranche

la rive est déserte
une main caresse le ciel
vacante destinée

le soleil est en larmes
la barque chavire

or aux paupières
une image dans l’onde
l’été effeuille l’ombre
joie de passage

la soif est pour demain
le raisin est graine blonde
un éclat ___ un chemin
le fil du destin

 Maria Dolores Cano,05 février 2020 à 17:06. ici

Village : Tout passe.

Village.


Tout passe.

Un aboiement, tout passe, tout passerait, et je ne me lasse, sur l’eau tiède, des reflets, des éclats, la nuit quitte le jour, des cœurs émus, des sons pensés, ils tirent au loin et rament : les bateliers, barque dorée, ombre précise, au flanc, au tronc, à l’âme sans atours, aux corps emmaillotés,

aux mains enrubannées, ils filent la tendresse et boivent de longues gorgées, eau sucrée, eau tranquille, aux rames la splendeur et tout tire sous le vent, dans le soleil, corps émus, mains tendues, tu te retires et tu contemples, dans ton coin d’ombre, le plus facile pour éviter la mort, tout tirer,

pour entendre les fleurs des aubépines loin, aube et peine, tout bien mélangé, une espérance, une révolte, des mots pour beaucoup d’autres et des tensions, des larmes vives, la joie est brûlante, les corps sont durs, ils tombent et relèvent, ils dansent et s’emploient utilement, sans rudesse, le tendre,

le posé, le sensible, il est au premier banc, il rame vers la rive, épaules nues, mains dorées, tout tient au cœur, le sens du courant, le fil de l’eau, bois en main et couteau dans la poche, affûté et sensible, lame de fond et arme blanche, tendues, tendues, une espérance : la vie est encore à commencer,

sans rien attendre et sans voir, les sens affûtés et avec courage, la mort est loin, les pieds glissent dans l’eau, sur les planches noires, sur le sable, dans les rochers, ils tournent et invitent, cœurs à donner, corps affolés et tout en envie de se dire : désirez moi, soyez ensemble, blancs et noirs et blonds

et charmants, sans nuages, capitaines et bateliers, vous êtes à jour, la rente est versée, sans ombre, sans toit, sans rosier et dans les aubépines, ils sont attendus, ils y sont, ils tournent et tranchent, fil de lame, couteau à briser, je reste là et je réclame, cœurs amoureux, corps éloignés, lame à trancher,

ils tournent encore et je refuse la main, le pied, le corps et l’âme à dire et dire encore, je suis ici et je vous tiens, vous y êtes venus et enlacés, dans le bateau, sur les marches, dans la pente, sur la rive, au sable, sous le vent, les cœurs échappent, la voie est libre et à son élan tout encore et tout

encore, on tranche et vivement dans le soleil, dans le vent, dans la peine encore vive, sur le devant, dans le soleil derrière l’ombre, tout chavire, le bois, les rames, les sacs, le linge tout à la ligne, tout au cordeau, on trace au jardin un rang de persil, et soif immense et intensément du temps on devine

le goût, un peu de sel sur la paupière, le vent le tient, il est absent, il tourne fort, une image pour une autre, dans ce jardin et au bord de l’eau, ils rament et coupent, soutenez, soutenez, il faut accepter et compter, la vie, la joie et tout ses entourages, sur le devant dans le soleil, l’été sans fin,

il fera beau, en soif, ils chanteront les bateleurs, les jours comptés, les raisins mûrs et tout cela vaut le dernier, le fil du temps, le grand courage, respirez, accélérez, il fera beau au vent, au large, en reflets, en éclats, un aboiement, tout passe.

16 Août 2014.

mardi 4 février 2020

Saison absente.

Au tout absent, tout absent du monde, tout est vaincu, d’un temps à l’autre, des fleurs en tout, pour voir et pour entendre, je suis au bout du cœur, je viens de l’autre rive, les rayons et les pointes, les yeux cernés, la bouche ouverte, tu es levé, tu es écrit, tu rentres, tu sors, tu forces ton habitude,

d’une saison à cette certitude, tu chantes encore la raison, l’air est froid et on chante, j’ai mal dormi, je suis au bord de la route, dans le temps, une fresque de joie, la peur immobile, j’avoue un pied pour l’autre, un souvenir de chenilles, d’oiseaux morts, d’insectes desséchés tenant aux joncs,

tout au vent se balance, un souvenir au regard clair, la bouche couverte, une main pour trembler, un genou pour ployer, il bouge, bouge le ciel de la reconnaissance, tout tient, tout tord, tout arrache des éclats à la lumière, les herbes séchées, une saison voilée, le cœur, les nuages, l’air, le haut,

les plumes tournent, tout est accroché, et tire un peu du fond de l’âme, les voiles légères, des outils rouillés, des fruits entassés sous les arbres, on dirait tout, ces choses, les fruits pourrissants, les arbres trop vieux, la tête vide pour accueillir la lumière et le sens de toutes ces choses, pour comprendre,

le corps changé, l’allure solennelle, je tiens à moi et je dépose au long du jour un temps vaincu, une vie certaine, à l’ombre les cailloux, ailleurs les évidences, le chantier et le bruit, les outils, tout se tait et en silence résonne, au jardin courbé, tout est en place, tout est sur le tard, en abandon,

en choses mortes, les fruits, les corps éloignés, la bataille en tout, et tout seulement, le sens, le doigt, la main, le bras, tout indique, il faut, il faut aller devant, aller là-bas, courir encore et arracher les voiles, l’errance, ce qui nuit, gène, la vie, le jour, la soif, un monde oublié, de solitude et obscurité,

il faut, il faut voir plus loin, le changer et le toucher, au jardin clos, les yeux ouverts, le froid, la fin des choses, et tout achever, arracher, au loin pour lire, entendre, et dire, dire, toujours la vie, l’amour, le calme, le repos, il vient, il va et tout tourne, je viens de l’autre rive, j’ai franchi un horizon,

ce que je compte : le sens, l’âme dans le froid trouvée au matin, les yeux saisis, la bouche ouverte, et dans l’ombre : les cailloux, et dans les mains : l’eau claire. Il faut, il faut avancer et retourner tout devant, au tout présent.

16 Août 2014.

lundi 3 février 2020

Si c’est.

On gagne vers la profondeur, on perd vers la légèreté, je tiens, je viens, je tourne et j’éloigne, sincère et plus encore, tout en dedans, tout à l’avant, posé, serré, tenu. La feuille, la branche, on vole, sous le vent, on est ravi, charmé, cueilli, pointé, tu es en charge, tu es en haut, tu hisses la

voile, le drapeau, la bannière et contemples, tout flotte, et danse, le vent au vent, tu souffles les doigts, tu sais, tu tiens, tu voles et chaque moment, chaque, chaque tu es en rafale tu es à dire et à faire, sans bouger plus que le doigt un après l’autre et un cerceau de doigts écartés cercle

le vent et tu souffles, briseur de rêve, racleur de songes, fleur perdue, toile tendue, tout flotte et tu commences, tu ne refuse rien et tout tu chantes, tu vibres et tout tourne et en tourbillonnant tombent, tombent les feuilles, pour la saison nouvelle, les fleurs envolées, les traces perdues,

les cœurs oubliés, ô, les yeux croisés, tu reviens et tout vibre entre, les doigts ouverts en cercle, le vent souffle, entre, et tu sors et tu te tiens sur la route, en chemin, fleur envolée, cœur croisé, pied oublié, regard égaré, croix en avant et tout te tourne et tu te penches et tu n’hésites pas on avance,

on avance, on y tient, on y va, le vent, le vent et tu chantes la légèreté, la profondeur, le temps passé et tout ce qui revient la joie surtout, après les batailles et puis le temps passé, perdu tout est à oublier, tout est perdu et sensiblement tu te décides, tu arracheras, tu tordras et le nez et la bouche,

les mains, les pieds, le corps ni nu, ni vêtu, oublié dans la solitude, je tiens, je viens et tu voles, vent perdu, cœur éloigné, poitrine soulevée sur le devant, dans le temps qui monte, dans la vérité établie, les petits restent petit et un cœur éloigné reste bien loin sur le devant, il reste le temps,

perdu de solitude nue, de fers cloués aux murs, pieds trop lourds et inutiles, profonds et légers, dans le devant, au loin, sur le chemin la tête roule, le cœur soupire et tu chantes la nuit, le jour qui peut, qui peut et la peur et les jambes et les yeux perdus, pour encore et encore, oublier et trembler,

comme si le froid venu la saison changée les mains délaissées, les cœurs effacés, la vie tourmentée, on faisait, on fait et tout du temps tient tout à cette mesure, cheveux au vent et tout légèrement se déplace, cœur perdu pieds croisés, tout tremble et rien ne s’accroche, le froid, la clarté, l’air au passage,

au passage, doigts écartés et cercle pour la mémoire.

15 Août 2014.