mercredi 30 septembre 2020

Retour, d’un occident.

À ciel ouvert
chemin de paille et de vent
les hautes tours d’occident

tête sur les épaules
le temps passé
un signe __ un chant lointain
sur l’herbe rase

souvenirs d’enfance
cheval fou
et larmes aux cœurs
sur les genoux les griffes du temps
une peur tremblée
les yeux noyés
un peu de sel

la mer chantonne
un air du large
sommeil du sable
et rêve ancien d’un cheval fou
l’enfant respire
son cœur bat
il tire le fil sans rupture
brode la vie cœur chiffonné
dans la poitrine

silence des signes
humeurs maussades
le temps châtie les âmes grises

sans mots __ sans vie
le fil s’effile
le ciel ouvre les hautes tours
de l’occident

Maria Dolores Cano, 30 septembre 2020 à 10:54. ici.

D’un occident.

Pour que tu ailles, et que tout aille, dans le ciel, sur le chemin, de la route vers les lointains, venu d’un occident sans trembler, sans craindre, fermement le pied tient, nous montons, les lointains, sur le bout du chemin, et en chemin, monterons-nous, on tremble et on voit, aux lointains,

je suis venu, d’un occident sans trembler, la tête bouge, une épaule à l’autre, tu es ici et d’ici le temps passe, tu penses, penses-tu le chemin, et les lointains, vers les lointains, comme une remarque, un signe, ferme les yeux, ferme, pour la reconnaissance, je chante, et tu filtres l’air en passant,

l’herbe rase, cheval fourbu, tu reviens et tout ici, d’ici, tu flattes la jambe et tu vois, monterons-nous aux lointains, souvenir et enfance, le péril est grand, il peut pleuvoir, il peut brûler, et les yeux et les larmes, les mains aux genoux, je suis ferme, je suis fort et je cherche et encore plus rien ne vois,

ni ne trouve, le temps oublié, la peur accumulée, de nuits et d’habitudes et de regards, venu d’un occident sans trembler, ferme les yeux, ferme, l’oubli et l’accumulation, la route, le cheval fourbu et tiens encore, encore l’herbe est verte et le ciel bleu, sans rupture, et oui, et non, le regard sauvage,

tu arracherais la peau et le sel, la mer est proche, tu te donnes et tu retiens, je chante et tu filtres l’air passant, tout ensemble, et ensemble, le sommeil, pour tout arrive, par tout repart, le cheval est fourbu, les yeux immenses, la tête bouge d’une épaule à l’autre, on ferme les yeux, on ferme,

sans trembler, on respire, et pose, posé sur la route le pied pour les chemins, pour dire et avancer et comprendre, tout me respire et tout me tient, les yeux ouverts, la peau noircie et dans les yeux des souvenirs de cœurs ouverts, de mains serrées pour la bataille, ou pour le grain, ici on meurt,

et tout est chiffre et montage, monterons-nous aux lointains, je tiens, tu viens d’un occident sans trembler, et tu dévides le fil, la vie sans rupture, je chante et tu filtres l’air passant, le cœur abandonné, chiffon brodé, cœur ouvragé, ferme les yeux, ferme, tu respires et tu délaces, oh, la poitrine

et le cou, du rien au rien, de chaque regard naît un silence, tout pour demain, rien pour personne, sonne la cloche et bat le temps, les erreurs et les drames, tout agite et recommence, la tête bouge d’une épaule à l’autre, je ne dis rien et je suis ici, et là tout avance, et tout est dit, le temps,

l’humeur, les évidences, le temps rayé et la vengeance, je chante et tu filtres l’air passant, tout est encore à dire, tu cherches et tu trouves sous les herbes les plus petits des animaux, la vie avance, et sans trembler tu déplaces la main sur la jambe, ferme les yeux, ferme, irons-nous plus loin,

serons nous plus proches, sans trembler, sans dire, ne dire rien et la vie est aussi une menace, tu te détruis chaque jour, forcément sans dire, et le jour te rapproche et te reprends, tu es au bout du temps passé, sans fil et sans artifice, et tu reprends, il est aussi à prouver, le fil se vide, monterons-nous,

la tête bouge d’une épaule à l’autre, à prendre et à tout laisser, que tu ailles et que tout aille, aux lointains, dans le ciel, le chemin et la route, sans trembler, sans craindre, je chante et tu filtres l’air passant, ferme les yeux, ferme, fermement nous montons, vers les lointains, monterons-nous

sur le bout du chemin, on tremble et on voit, je suis venu, d’un occident sans trembler, tu es ici et d’ici le temps passe et tu penses, aux lointains, penses-tu, le chemin.

12 Août 2017.

Retour, agités de vents contraires.

À courir et s’apercevoir qu’il ne faut pas courir
mais Aller selon…

Selon son souffle et son allure
son régime d’activité

«Peindre le passage » (Montaigne)
quand il n’échappe pas

Dans ta barque « agitée de vents contraires »
Chercher la Voie et ne pas en parler

C’est le moyen de pratiquer
la vraie activité.

Jean Jacques Dorio,  29 septembre 2020 à 14:21. ici.

Retour, d'un cœur désarçonné.

Le vent souffle, cœur en déroute. Les fleurs et les cailloux saignent l’âme absente. Caresse du vent au plus loin de l’instant. Les mots font l’histoire, ils tordent les feuilles, broient les fleurs, les fruits et les branches.

Sous le sable le secret grandit. La vie passe. La mer est loin, et de ses doigts file le jour, défie la nuit. Le ciel glousse et prend les hommes. Un cheval fou sur le rivage.

La mort n’est pas loin, le cœur est perdu. Le vent souffle. Nuit d’ivresse et de caresses nues, perdues. Fruits défendus, au bord du monde le ciel pleure. La nuit attend, la nuit entend le cœur qui cogne.

« Tu n’en reviendras pas toi qui courais les filles
Jeune homme dont j’ai vu battre le cœur à nu »(*)



(*)L. Aragon

Maria Dolores Cano, 28 septembre 2020 à 10:53. ici
.

mardi 29 septembre 2020

Agités de vents contraires.

A courir et s’apercevoir, se précipiter et tout admettre et ne rien comparer, tout vaut tout, et plus encore, entendre, entendre l’ombre lente et forcément lente et calme et noire, cocher du diable, nautonier, timonier, pilote, passeur, tu passes et tu mènes, amènes, ramènes, errent les âmes, toutes,

filent, l’ombre, il faut passer, il faut passer dans ma barque et de l’ombre à la ténèbre, pour y aller, pour y être et pour, tout, te dire, tu donnes et tu passes, donne et passe, et celui, celui-là, là, il n’a rien, demeure et ne passe, il faut, il faudrait, tu donnes et je te passe de l’ombre, à plus, beaucoup,

d’obscurité, tu tournes et tu menaces, tu ne reviendras pas, et plus, et rien, sur le devant la barque plonge un peu, et pourtant, pourtant, il est demeuré, et les autres chantent et rechantent, et comme dans un souvenir, comme son égal, pour être à la bonne distance, comme les souvenirs,

le nez plongé dans la distance, du plaisir à l’angoisse, tu donnes et tu passes et tu demeures si tu n’as rien, et un souvenir : la barque plonge de la lumière à un peu d’ombre, et plus encore, le nez avance, la vue est basse, basses les eaux et morte la vallée, d‘angoisse et de fièvre, je te passe,

je passe et tu me dis : demeure, si tu n’as rien, il faut, il faudrait, et , ô, souvenir, ils étaient deux, ils sont trois et pour longtemps cela se passe dans l’éternité, cela se passe pour l’éternité, je suis ici et je lance, je lance des cailloux à la surface, et le rocher demeure, au sein, au sein des eaux, demeure,

tout s’agite et je demeure, comme un rocher je suis immobile, et laissez moi, laissez moi mourir, il s’est enfui, il est parti et je demeure, laissez moi, laissez moi pleurer et trois ailleurs en souvenir se disent : voici mes amis la barque et que doux soit le vent et que l’eau soit tranquille, que les éléments

gentiment répondent à nos désirs, à nos désirs, et comment faire, je suis passé et tu demeures et pour une éternité, celle-ci et après, au moins, je suis ici et d’ici je passe pour que tout cela demeure, premier visage, ombre heureuse et joie, tout est posé et se donne et tu te donnerais et tu entendrais,

un des trois au rivage et deux dans la barque, agités de vent contraires, il faut passer, il faut passer et cocher du diable, nautonier, timonier, pilote, passeur, passager sur la rive tu sors, et tu lèves les yeux, sorti de la mer, le bateau est rompu, et le premier, le premier, tu le vois et, Roi, il faut le renvoyer,

et donne, et passe, donne, passe, barques paisibles, rocher posé, bateaux perdus, enfants sacrifiés, mer terrible, qui sont ma mère ces hommes noirs qui sortent de l’écume, tu te vois et tu t’entends, au bord du lac, au bord du lac, dans la montagne, les hommes noirs sortis des eaux, et la vengeance,

la revanche, le sacrifice oublié, pour y aller, pour y être, et pour tout te dire, tu donnes et tu passes, donne et passe, et celui, celui-là, là, il n’a rien, demeure, je suis ici, je suis tenu et tu te gardes et tu me tiens, où passerons-nous de l’ombre à plus de lumière, je suis ici, et tout perdu, quand,

que les eaux soient tranquilles, que le vent soit calme et que les éléments répondent à nos désirs, désirs de tempête, une vie qui passe, est-il parti, est-il demeuré, et les éléments paisibles et bienveillants, le calme avant la tempête, au retour, pour un parti, j’en suis, encore, un parti, à un premier visage,

j’en suis encore à un premier tourment, une vie qui se tourne et des yeux qui cherchent, les éléments favorables à nos désirs, que sont-ils, et la peur noire, tout sort de l’eau, si calme, le vent si favorable, est-il, agités de vents contraires, ils sont partis et d’autres arrivent, et nul n’est revenu.

12 Août 2017.

lundi 28 septembre 2020

D’un cœur désarçonné.

Au seuil, entends-tu, comptes-tu, tu ne vois et et tu ne donnes, ni rien, ni peu, ni autre chose encore, à la légère, le vent souffle et tu tombes, tu ne vois et ne comptes, à deux pas d’un cœur désarçonné, encore plus, et plus, et souvent encore, inquiet et imprécis, tu es noir et je ris, souverain, présent,

et proche, tout se dépose et s’attire, je suis dans l’embarras et tu n’en reviendras pas des fleurs et des cailloux, une âme emportée à deux pas d’un cœur désarçonné, des fruits et des odeurs et des caresses encore, un cœur désarçonné, tout se tend, tout se tient, et tu regardes de plus loin le mouvement

et son histoire, des mots tordus, des feuilles oubliées, de la terre sous les pieds, des fruits et des fleurs et des sources encore, encore secrètes, je te vois, je te suis et tu ne connais, ni le grand fond, ni le banc, le sable sous les pieds, tu caresses et tu brasses, l’air passe, air passé, et tu retiens le souffle

entre les doigts, entre les dents la vie se passe, tu te retiens, tu souffles le souffle et tu appelles, où sont les heureux, où sont les passants, à deux pas d’un cœur désarçonné, tout part encore et de tout tu arraches et le votre et le mien, je suis un cœur à battre, une chanson, déplacée de la mer,

et de la nuit et du jour, tout, et tout ici nous accompagne, tu arraches, tu me tiens et je te récupère, mot pour rien et dent pour œil, encore inquiets et imprécis, tu es noir et je ris, où sont les sources, où sont les sources, encore, inquiets et imprécis, tu es noir et je ris, la vengeance, les pieds tenus

sur les braises, les yeux percés et l’ennui, l’ennui tout est grand, tout est beau et fier et triste, tristement tout est déplacé et la mer, et la nuit, et le jour, le ciel au ciel nous accompagne, chemin tordu du pied des arbres, une course, un cheval perdu, des évidences tendues et dites, et surtout, surtout,

redites et assénées et tout au ciel se tourne, tout grimace et se confond, j’en suis, j’en suis encore à ce premier pèlerinage, encore, inquiet et imprécis, tu es noir et je ris, la source retrouvée et les regard vaincus, dans le fond la mer, la nuit et le jour, tout ici nous accompagne et nous donne

à deux pas, deux pas de suite et au contraire, avec du courage, l’ennui, tout s’en approche, l’ennui, à deux pas d’un cœur désarçonné, je tiens loin et j’en mourrai peut-être et je le jure, moi si tu m’abandonnes, du seuil, entends-tu, comptes-tu, de rien, tu ne vois et tu ne donnes, ni rien, ni peu,

ni autre chose encore, à la légère, encore inquiet et imprécis, tu es noir et je ris, le vent souffle et tu tombes, tu ne vois, et rien ne compte, encore plus, et plus, et souvent, encore, un cœur désarçonné, des fruits et des odeurs et des caresses, encore tout se tend, tout se tient et tu regardes loin

les choses, leur histoire, des mots tordus, des feuilles oubliées, de la terre sous les pieds, et fruits, et fleurs, et sources, à ce premier pèlerinage, cette source avouée, les regard vaincus au fond, la mer, la nuit et le jour, à deux pas de toi, pour, à deux pas du monde, du ciel oublié et du rivage sombre,

on entend, on entend, et on compte, je te tiens et tu me suis et peut être, irons-nous, irons-nous encore inquiets et imprécis, tu es noir et je ris, au-delà, la vie est plus profonde, le soleil nous rend, nous rend encore inquiets et imprécis, tu es noir et je ris, encore plus, pour un sourire, accompagné,

un éclat sauvage, je te rejoins ici pour voir un cœur battre, une chanson déplacer: la mer et la nuit et le jour, tout ici nous accompagne, tu n’en reviendra pas, des fleurs, des cailloux, à deux pas d’un cœur désarçonné, cœur,

une âme emportée, des fruits, et des odeurs, tu es noir et je ris, protecteur du vent et des caresses.

11 Août 2017.

Retour, de cœurs en cœurs.

Il y a l’espoir
le cœur tranquille

à chaque souffle
________ à chaque pas
entre les branches
la lumière pleut

cœur sur la rive
le jour la nuit
la nuit le jour
cœur en dérive

les arbres pleurent
leurs cœurs de sable
leurs pieds dans l’eau

le temps oublie
la longue attente
les galets chauds
les brindilles folles

la joie et l’espérance
en confusion
en effusion
au cœur du drame
une croix posée

linceul froissé
le cœur humide
regrets passés

oublis plissés

et dans la vague
le cœur attend

le fil rouge
le fil tendu
tout au ressac
une déchirure
une brûlure

fleurs et oiseaux
dans la lumière
dans l’air frais
abandonnés

tout recommence
le cœur défait
et sans pitié

l’or du sable
suie du mystère
de cœur à cœur
silence léger

Maria Dolores Cano, 27 septembre 2020 à 21:12. ici.

dimanche 27 septembre 2020

De cœurs en cœurs.

Grain posé, cœur lancé et gloire, gloire, pause et flamme, tout est léger et je commence, tu te lances, envoie-la main, à moi, envoie le pied, à moi, les yeux pour toujours et les raisons, tout ici est calme, tranquille et simple, soyons, soyons, commençons, il y a l’espoir porté, cœur lancé et gloire,

chaque souffle, chaque pas, des vols entre les branches, sous les feuilles sous les feuilles tout est porté et tout se passe les outils déposés et la lumière pénètre je suis en toi je suis en toi et tu te penches cœur content sur le trop plein et des jours et des nuits cœur abandonné de la rive, en haut,

au plus haut des arbres, arbres posés, regards noyés les yeux sont sous les branches, entre les feuilles je vais, je viens et tu inventes un cœur posé sur le sable, il faut laver et que l’eau coule et que le temps oublie, il est au présent et se pose sur les galets, sur les brindilles, aux pieds des chardons,

aux pieds, tout est traversé de joie et d’espérance, tout est, il arrive un drame, tout est, et informe et sans soutien, le cœur est oublié et j’abandonne le chemin, un drame, un drame, le temps va et s’envole, il est absent et je condamne un cœur épouvanté, une croix posée sur le marbre,

le drap est lourd, l’air est humide, il faut, il faut comprendre pour passer de la joie aux regrets, tu es changeant, je te retiens et je me fige, cœur oublié, regard absent sur le devant, dans la trace, le cœur brûlant tout en dérive, tout s’accumule et tout se perd, je suis tenu, et informe et sans soutien,

tu es en oubli, oublié, tout est, la vie commence, je suis sur les vagues, marin perdu, tu reviens brasse par brasse, quel est le fil, quels sont les muscles, qui tient cet attelage, un brin pour chaque doigt, au bout des animaux sans images, des objets inventés, des raisons à oublier, du pain posé,

au bord de l’eau, poissons perdus et fil qui plonge, je suis ici, tu es là-bas, tout ensemble nous ne nous ne voyons, ni rien ni personne, cœur emballé, lié, tout au ressac, aux armes blanches, tu franchis les grilles, tu dois être, tu dois tenir, et revenir des images, des fleurs, des oiseaux, des branches,

où passe la lumière, je suis ici, la légèreté, les cris inutiles, les bras tendus, les cœurs levés, innombrables et noms perdus, je suis ici et ne vois ni la rive, ni le fond, ni l’air, ni les traces, les animaux abandonnés, la vie qui flotte, et le danger, la vie mourante, des jours et des nuits cœur abandonné,

de la rive au plus haut des arbres posé, regards noyés les yeux sous les branches, entre les feuilles le temps passé, perdu, e tout encore ce qui devient, ce qui retourne et recommence, revient et recommence, tout est sans pitié, sans rien, vie commencée et croix éteinte, je suis ici, tout me tient,

il est perdu et rien au rien s’amoncelle, il faudra chercher et chercher encore, creuser et abandonner, une figure, un mouvement, je parle d’or et de mystère, tout est perdu et sans retour, grain posé, cœur lancé et gloire, gloire, pause et flamme et légèrement, tout est léger, je commence,

tu te lances, envoie la main, à moi, envoie le pied, de cœurs en cœurs, tout est porté.

10 Août 2017.

samedi 26 septembre 2020

Retour, petit oiseau.

Petit oiseau, petit poisson épris d'amour tendre. Mains délicates et cœurs heureux, sans raison, hors de saison, joie sans borne et amour fou. Une chanson au loin, sonne l’appel. L’air est léger, parfums de sauge et romarin. Tout chante et rit, les fleurs pleurent une joie fleurie.

Tout est possible et si précaire, le rêve bleu, l’espoir heureux. Et puis se perdre sous l’orage, cœur trompé et bouche en feu. La lune enfante de lourds secrets. Paupières closes, le temps d’après. Le ciel inscrit la vérité, les mots sans phrases, les cris sans voix, rumeurs et plaintes, lettres sans joie.

Un monde éteint, acide au cœur brûlé. Oiseaux absents, poissons sans vie, fourmis de paille et pain rassis. Dans la rue déserte les enfants jurent, ils ne s’embrassent plus debout contre les portes de la nuit. L’ennui et la haine les ont pris. Petits oiseaux déplumés, petits poissons écaillés.

Petit oiseau, petit poisson épris d’amour et liberté, les mains serrées, cœurs enlacés, sortent la tête du miasme humain.

 


 
 
Maria Dolores Cano,  26 septembre 2020 à 11:04. ici.

Petit oiseau.

Dans ce compte, il entre, encore, et il sort, toujours, ce qui est énuméré, et, encore et toujours, petit oiseau, pour nous ramener, pour nous reprendre, tenus par la main, bien sûrement, tirés et sans suite, en courant, en volant, on monte et tout descendrait, j’y suis et tu y restes, et pris,

et tenu, et mené, main fragile, cœur content, et toujours bon, je suis au loin de la raison, saison folle et joie nouvelle, tout est léger et je grandis et je tiens tout et tu reprends, on entend du loin, de loin, au loin et des chansons et des appels, tout est léger, discours et prières, et regards posés,

sur, le lointain de la raison, et tout ensemble s’y déploient, le mur, les mains, le chant et l’espérance, de la sauge et du romarin, un été chante et revient, il est là et nous y sommes, et posés et aimables et fleuris, parfumés et émus, de chaleur et de joie, tout est bercé et calme, les yeux posés,

et bien ouverts, et repris, sans gémissements, sans larmes, il n’y a pas, il n’y a rien et de tout cela on en parle, il n’y a pas, il se pourrait et stupidement tout est déclenché le possible et le merveilleux, le rêve et les angoisses, fond perdu, fond mortel, sans victoire, comment, comment vient-on,

des doux parfums au désespoir, je suis perdu, tu es ici et tout au ciel de la peur nous menace, front éloigné, cœur ignoré, et bouche, bouche amère, lune violente et cœur serré, je te suis et tu fermes les paupières, on en serait aux bruits et on se dirait, ici, l’œil, ici, écoute et en mots ignorés on dit,

dit-on ce qui n’est pas et on bouscule et la vérité et les histoires, familles calmes et sans nuages, je nous cherche et je trouve, encore, et je trouve, toujours, les cris et les rumeurs, trahison et incertitudes, tout à venir et tout à rendre, un monde sans tenu et des lettres sans gloire, la mort a confondu

le partage et les bienfaits, un monde d’horreur pure et de citrons brûlants, je te défie et je te rends, arme posée et cœur sans âge, pourquoi, pourquoi tenir et revenir, citron brûlant et gloire amère, je te suis, je te suis, rien ici ne réclame oiseaux, branches, fourmis et tas, de paille et grains

sauvages, le sans souci, passe et dans la rue, dans ce compte, il entre encore et sort toujours, je suis désespéré, ne pas aimer à ce point, il parlerait de haine, pour celui-là, il reste l’ennui, l’ennui prenant, sans passion, je suis ici et je regarde, affreusement oublié, et peu à peu, sans regard

et sans âge, sans suite, en courant, en volant, je monte, et tout descendrait, j’y suis, de haine, et tu y restes, il entre, encore, et il sort, toujours, ce qui est énuméré, et, encore et toujours, petit oiseau, pour nous ramener, pour nous reprendre, tenus par la main, bien sûrement, tirés

et sans suite, en courant, en volant, on monte, et tout descendrait, j’y suis et tu y restes, et pris, et tenu,et pris, et tenu, et mené, main fragile, cœur content, et toujours bon, je suis dans la raison au loin, saison oubliée et tout ici devrait être éloigné.

10 Août 2017.

Chansons.

 pour Maria Dolores :

 



vendredi 25 septembre 2020

Comme un bateau.

Je suis, je suis, comme, comme un bateau, et tu te tiens et tu me donnes, afin que, afin que tout ici passe et je te donne et tu me prends et encore, encore, passager, passant tu passes, et comme, comme, un air d’océan, un visage roulé de vagues et d’espérance et noir et vert, vêtu de deuil et d’espérance,

nous avons roulé d’un bord à un autre, autant, autant, des fois, des fois et plus encore, devant et dedans, je suis comme un bateau agité et je souhaite, je souhaite, une plage où reposer, et j’arrive, rochers confondus à la mer, je pourrais mourir d’effroi, une plage ou reposer et je quitte le tourbillon,

adieu, adieu, l’eau et le vent, comme, comme, et je reprends et tu t’agites et tu te perdrais en haute mer, où les rochers se confondent, un allongé sur la terre noire et brûlante, un allongé où sont nos souvenirs et dedans et dehors, devant et davantage, je cherche, je cherche et souvent nous trouvons,

les trouvons nous, en sommes-nous coupables, j’ai très longtemps marché et tu te tiens et tu demandes et tu sors et tu coupes les fils des voiles à perdre, des vagues et du sac et du ressac, comme un bateau comme un rocher et plongeant et soulevé tout est sous, sous, les eaux et les remords, erreurs

trouvées, le sable nous emporte, laisse, laisse, la rive, laisse, laisse le temps du sable, du sable et sous le pied nu, du sable au sable et du temps perdu, nous y sommes et tout tient dans les souvenirs, comme un bateau, et tu te tiens et tu me donnes, afin, afin, pied nu posé et trace oubliée sur le sable au-devant

je te tiens et tu te vois et je te cherche pied posé et trace oubliée, en marque en remarque sur le devant au-devant de la plage, un pied posé pour l’océan, profond, profond, pour tout perdre et se noyer, j’en suis j’en suis encore, encore, à ton premier paysage œil perdu sur la et tout est posé et trace le sable,

corps abandonné et cœur perdu, au premier, premier regard tu trouves qui trouves-tu, rochers confondus de vagues et de ressac, rive profonde et plus encore, tu cherches tu cherches et je reprends et les yeux et le cœur le combat est loyal et on va oser ils se battent sans faiblir, verbe ancien, morte,

langue morte, je suis ici et d’ici je vois et la vie et le temps et ne reviennent, j’en suis, j’en suis et je donne et tu prends et tu ordonnes : passe, sans faiblir, sans faillir, sans trembler et oser et oser, ils se battent et tout est proche, les vêtements sur le sable et le sac et le ressac, passagers et passants,

sur le sable, nous vivrons et de sursis et de noir et d’espérance, un jour un jour vêtus de deuil et d’espérance, nous étions, nous y étions et la mer n’a rien pris et rendu un peu plus et des galets et des armes, nous avons roulé d’un bord à un autre, autant, autant, des fois, des fois nous y sommes, et tout,

tient dans les souvenirs, comme un bateau, et tu te tiens et tu me donnes, afin, afin, pied nu posé et trace oubliée et plus encore, devant et dedans, sur la plage tout recommence, recommence.

09 Août 2017.

Retour, et tout, et tout, tout.

Rêves à l’arrêt

rumeurs

pluie dentelée
si proche du cœur

les eaux ouvertes
noient les yeux

clameurs

abandon des saisons
le cœur est à l’ennui

sein gorgé de lait
pour l’enfant revenu

douceurs

mémoire douloureuse
à l’aube des chemins

les yeux fixés sur des pensées
sans nombre et sans bruit

lueurs

morsures de l’histoire
et des guerres sans fin

frisson d’une autre vie
où les mots sont meurtris

douleurs

cœur à l’arrêt

 

Maria Dolores Cano 24 septembre 2020 à 09:21. ici.

 


 

 

jeudi 24 septembre 2020

Et tout, et tout, tout.

Toujours, toujours, sans rêves, sans secours, et de côté, un est allongé et tout est arrêté, n’entends-tu, n’entends-tu, la trompe, la rumeur guerrière, et une pluie risque, risque et tomberait, trompe guerrière, fièrement tout ici rebondit, bête sauvage, tu rues et tu mords, et tu fais, et tout, et tout, tout,

tout, tout, dentelles de guerre et corset, la dague posée là, proche du cœur, le sein est offert et tu fais, tout, et tout, et tout, je suis, je suis et tu te cherches et tu comprends, les eaux ouvertes, les yeux confus, tout est en avance, la guerre rebondit, la cause est entendue, une pluie noire, noire, et tout,

tout tombe et tout tomberait, il y aura des yeux et des mains sous le cœur, sous le menton, du plus haut, du plus haut tout avance et tout compte, tout pesé et enfin compris, sur le front, sur les mains, le cœur abandonné, les yeux ouverts et la peur et l’ennui, je suis, je suis, et tout, nous y sommes, chemin

à faire et corps inquiet, je suis, je suis et tout d’ici nous sommes, et tout, nous sommes menacés, et tout, et tout, ici, rebondit, saisissons, et tenons les oreilles, combien, combien, les oreilles entre les doigts et l’éclat de l’intelligence dans le cœur, les yeux brillent, la main court et nous sommes proche

du cœur, le sein est offert et tu fais, et tout, et tout, et tout, je suis, je suis et tu te cherches et tu comprends les eaux ouvertes, les yeux confus, et nous y sommes, et nous tenons, tenons, les oreilles entre nos doigts, nos ongles, et les cheveux et la peau même, du lait, du lait et du crin, les cheveux

et les sens, le goût et le toucher, l’odorat, l’ouïe et la vue, qu’oublierons nous, que perdrons nous, la mémoire, je les écouterai et j’irai, et demain à l’aube, campagne, n’entends-tu, la trompe guerrière, campagne à perdre, et tout, et tout, accumulé, amoncelé, entassé, les sens et les sentiments, tournent,

je tourne et je nous vois, et campagne perdue et retour au calme, les flammes, au regard et la bouche ouverte et le nez, ne tombes-tu et ne te noies-tu, et pas, et tiens, et mords et passe et donne, tu passes et je tiens et tu te donnes et tu avances, je suis, je suis et tout ici me mords et me contraint,

trompe de guerre et cœur battu, tu te tiens et tu mords et je commence, tu vas et je reviens, et qu’importe la guerre, les yeux ouverts, les mains fermées et le poing, et le poing, tu te tords et tu frissonnes, combien faut-il, combien encore, et donne il faut que je passe, je suis venu, je te vois, et tout,

et tu trembles et tu t’agites, eaux perdues et raisons faussées, je te vois et tu me tiens, perdu au fond, au fond, les yeux troublés, le nez froissé, la peau sans âge, les oreilles perdues, combien en faut-il, la langue achevée, et plus de mots et plus de phrase, les explications, les définitions, et tout, tout,

et tout est emmêlé, je te rejoins, je te revois et je tremble, forme de guerre et cœur absent, nous irons, nous irons, à pas lent, du loin au proche, proche du cœur, le sein est offert et tu fais, et tout, et tout, et tout, je suis, je suis et tu te cherches et tu comprends les eaux ouvertes, les yeux confus, je tourne

et je te noie et la guerre, la guerre, et, n’entends-tu, la trompe, la rumeur, guerrière, et de côté, et un est allongé et tout est arrêté,

09 Août 2017.

mercredi 23 septembre 2020

Retour, et tous, ensemble.

Un rien tremblé
sans ombre ni larmes
le livre est ouvert
comme un roman sur la vie
forêts – soleils – rives – savanes
cris des steppes et roulements de tambours

plus loin
courir et cueillir le ciel
ouvrir le temps
main sur le cœur
herbes folles fauchées liées

dans la fondrière
le pied se perd

le temps fend l’air
les foins sentent bon
au paradis des greniers blonds

oiseaux de feu au bec aigu
temps retrouvé __ cœurs enlacés
de chaque branche entends la voix

voici des fruits
des feuilles et des branches
cœur oublié et œil défait

dans la flaque le ciel chante
tout ici est si bleu
si verts sont les cieux

Maria Dolores Cano, 23 septembre 2020 à 07:00. ici.

Et tous, ensemble.

Vas-tu, vas-tu te dire, ici, d’un mur à l’autre, je suis et je demeure et calme et fort, sans ombre et sans larmes, rien ne tremble, et tout, et tout au fond, au fond, est un livre ouvert, une étendue, steppe et savane, un infini pour écarter et tirer du fond, du fond, des rêves de bois, jambes couvertes, assemblées,

muscles déliés, et une allure, une allure, pour loin, pour courir sur les andains et la vie qui passe, allons au ciel, allons au temps, et prenons, prenons, que tout ici se passe, voyez et entendez, poussez et sacrifiez, vous êtes, vous êtes, vous y êtes et prenez, prenons, et tous ensemble le chemin, je suis, aussi,

je suis d’ainsi, et tout à ce tout me mène, et prenez moi la main pour y aller, pour y être et confus et répandu, steppe et savane, tout au plus, tout au plus, les plaines sont vastes et tout ici me mène, amène, ramène, une main pleine et le cœur content, vous y êtes, vous êtes d’une ornière, herbes fauchées

et d’un pied perdu, nous sommes au sacrifice, écartez les doigts et soufflez, vous y êtes et nous y serons, du haut, du bas, de l’infini, et tous, ensemble, dans l’ornière je suis seul et je suis silencieux, ornière, sans toit, sans loi, et rien encore sur le visage, une toile à venir, un bateau à construire, ornière,

traverser le temps et fendre le bois vert, il faut, il faut, et tout y est, et nous y sommes et « y » est-il de la vie, est-il du temps et de l’espace et « y », et « y », un livre ouvert, et feuille à feuille, langue portée, cœur arraché, de la vie et du temps, sous le pied, la steppe et la savane, pied à pied, main,

pour main, prairie brin à brin et grain pour grain, et meule et foin, et tous, ensemble, au paradis, grenier et provisions, du sac, du sac et des saisons pour vivre et profiter, se reprendre et tout donner, des enfants pour rire et dans l’ombre, odeur de foin et de farine, monde ancien et retour, tout en flamme,

et en bois, à sculpter, à brûler, j’y suis, j’y viens, et tous, ensemble, on est tenu, des révoltes et des colères, bras levés et cœurs déplacés, je suis ici, je suis ensemble et à tout tient, et rien ne meurt, j’y suis, j’y viens et tout s’envole, quand passent, quand passent les oiseaux, bec pointu, tout y passe,

temps passé, cœur ouvert et oiseaux sauvages, nous allons, nous venons, et de tout et de rien, des arbres, des branches, des fruits, des feuilles, toute chose, petite et grosse, je témoigne, je suppose, il est encore loin le bout du chemin, quelle saison, regards, des murs, des portes closes, on est parti, est-on,

on reviendra, des yeux ouverts, des oiseaux, tous s’envolent, œil de demain et cœur content, sur le devant, dans l’herbe verte, sous le ciel bleu, l’eau au pied, dans la flaque, je suis tenu, je suis rendu, et encore, encore, tout volerait et tout irait, irons-nous au chemin absent, serons-nous, serons-nous,

ici ou là-bas, au pays des immortelles, je cherche, je cherche et tous, ensemble, un pied dans l’eau, je tourne, tourne, et recommence, vas-tu, vas-tu te dire, ici, d’un mur à l’autre, je suis et je demeure et calme et fort.

08 Août 2017.

mardi 22 septembre 2020

Retour, de qui ici l’on parle.

Sur le chemin, un tremblement, matin trouvé. Sous les arbres le pied avance.

Au bord du monde, sous la terre les pages résonnent. Les livres sonnent la fin du jour. Fleurs en échos dans les jardins, brise légère. Chemin tremblé sous la brûlure d’un ciel d’orage. Les oiseaux tournent dans la lumière. Le ciel est clair.

L’oiseau revient, son vol est fluide. Entre les branches le soleil crie sa joie superbe. Gouttes de miel entre les feuilles, nectar du ciel. Saison de rouille, l’enfant s’étire, croque un rayon, le ciel chavire. L’enfant se tait, ouvre ses yeux, guêpes de feu, comme deux braises sur le visage.

La vie est là, fraiche et calme sous le feuillage. Les fleurs chantonnent, tirent leurs tiges parmi les herbes. Coroles frêles, paupières lourdes, beauté fragile du sacrifice. Des mains de pierre grattent la terre, le jour expire.

Silence et ombre, lumière précaire, le rêve est libre.

Maria Dolores Cano, 22 septembre 2020 à 09:38. ici.

De qui ici l’on parle.

A dire de tout, sans trembler, encore poser, et se croire, où sommes-nous, où sommes-nous, d’ici et là-bas, je reprends le chemin, je ferme et je trouve, tout ici encore te soutient, je tourne et je vois, nous sommes sous les arbres, le matin a tremblé, encore et encore, au fond, au fond tu tournes et,

je te vois et j’espère et je donne, tout est encor et tout ici doit venir, d’un bord à l’autre d’un monde sous la terre, au plus des pages les livre sont ouverts, le feu dévore, je suis ici et tout en toi me tiens, tu es un avenir et tu passes et je cherche, de ciel en ciel et d’échos en échos les fleurs fanées et,

ceinture légère, tout tient au tout et tout te garde, au fond, on se précipite et je reviens et je regarde et je te cherche, tu es encore sans trembler et tu menaces et tu brûles, ciel d’orage et oiseaux sans raisons, lendemain et obscurité, je tourne et je commence, au feu, au fer, de lumière et chaleur, et,

de et de rien, le métal et les routes à prendre, je cherche et je te trouve et tu vas et tu voles, oiseau stupide, tu reviendrais encore, soleil joyeux et fourrés ombreux, comme, comme, les gouttes en suspension et l’éternité calme, je te tiens et tu vois et d’ici, tout ici se rend, perdu et sans élan, de et,

sans mettre ni le pied, ni le pas, je tourne et tu vides et comment savoir de qui ici l’on parle, car ainsi, ici, de tout l’on tient et de tout on se surprend, ciel bleu et herbe verte, avant, avant, le feu, tu brûlerais tout et avant les orages, ô, saison de noyés, et enfants perdus en fond de vase, été de tout, et,

tout chaviré et soleil sur la tête, tout ici à reprendre et tout pour consoler, les yeux et les saisons, la chaleur, et tout dans le feu et tout en haut, arbre si haut et fierté seule, de tout et sans trembler, oser encore et se croire, où sommes-nous, où sommes-nous, d’ici et de là-bas, en serons-nous un jour, et,

jamais, sans attendre, il n’y aura pas de réponse, main questionnée, et pâleur sous les arbres, tout ici est resté frais et calme, je cherche de ciel en ciel et d’échos en échos, fleurs fanées et ceinture légère, tout te tient au tout, tout te lie et tu retournes brin à brin le lien qui te serre, la vie devant, et,

ce qui t’effleure, tu es venu et tu te retiens et tu cherches encore pour le sacrifice, la pureté et le calme, la ferveur et le jour, temps compté, temps venu, et calme souverain, tu te donnes et tu te disperses et tu serais ici, et d’ici, tôt venu, pour la gloire et pour le reste, salut à toi, salut pour, et d’ici et,

au lointain, l’immortalité, tu tournes et tu fabriques, mains malhabiles et de plomb et d‘airain, lame sans maintien et calme de la terre, le jour enfin, enfin le jour et les yeux mouillés, tu reviens, et je cerne, les collines et les vallons, tu risques encore et encore, le front dépouillé, la main tremblante, et,

tout est ici, tout est là, enfin, enfin, nous parlerons de liberté.

08 Août 2017.

lundi 21 septembre 2020

Retour, chance.

Fragile et sûre
____ l’évidence
cailloux blancs
au bord de l’eau

____ tremblement
au fond des eaux
_____ vase noire

fleurs premières
rêve en images
_____ la mélancolie
visage de l’abandon

les mots sont menace
____ remous des eaux
et mort des oiseaux

l’ombre des choses
au temps si loin
rien ne demeure
main sur le cœur
fleurs en chagrin

danse sur la vase
la voie déraisonne
corps captif dans
l’effroyable jardin

colère des eaux
passage de l’ombre
miroir des ans

silence du ciel
au bord du monde
la mort attend

Maria Dolores Cano, 21 septembre 2020 à 17:10. ici.

Chance.

On a la chance, et le quotidien, et l’évidence, et les rencontres, nature, nature, rien ne manque, du grand, du petit, des sûres, des fragiles, les courants d’air et les cailloux blancs, au soleil, et secs, tout meurt de soif au bord de l’eau, qu’importent les années, les saisons tournent et je tremble, abandon,

j’en suis encore, abandon, rien ne compte, chaque chose tremble, et tourne, pour se remettre et composer, tout devancer, tout comprendre et ne rien oublier, oui et non, je n’oublie rien, je retourne au fond des eaux, à fond de vase et d’esprit noir, nous sommes de ces choses encore plus lointaines, ici, ailleurs,

d’ici et d’ailleurs, elles chantent, chantent, les fleurs tournées, j’en suis, j’en suis encore à ce premier visage, première mélancolie, un souvenir, une image, l’image, voix ronde, il chanterait le rêve, le rêve, dans l’abandon, parfois les yeux fermés, accablé, de fatigue, simplement fourbu, las et las, épuisé,

je pousse, je pousse, tout ici est une menace, les mots inutiles, les yeux fermés, les paroles sans fond et sans contraste, au fond, au fond des eaux, à la vase, dans le remous, une paresse de courants d’air et de cailloux blancs au soleil, et secs, tout meurt de soif au bord de l’eau, y plongent les oiseaux,

je ne vois, je ne vois, ni ombre, ni fatigue, ni bouillon, trois tours au plus loin, plus encore, pour dire autre, pour dire autres choses, le temps perdu, tout passé et tenu, de la main les eaux s’écoulent, rien ne demeure, une main de sable et le cœur au vent, les roses fanées, épuisées, foulées, coupables,

la flétrissure, les lys amers, sarabande oubliée, une pavane et la passacaille, tout reviendrait à cette surface, du fond de vase, du calme plat, des évidences aux raisons du jour, le corps enfermé dans le grillage, pauvre petit noyé, tu ne reviendras pas de cette guerre, tu es posé, pauvre et noyé, petit,

et colère, petit mourant, j’en suis encore au fond du temps, à la vase, fleur oubliée, tout dans l’ombre, on est perdu et sans retour, dans ce fond les eaux perdues, les erreurs, fleur de saison et fleur d’automne, obole perdue et cœur absent, et donne, et passe, il faut que le passeur au diable l’arrache, miroir,
 
au fond, miroir posé, sous les eaux noires, devant, donne et passe, demeure ici celui qui n’est rien, n’est rien, tout du ciel même, le silence et la peur, enfant perdu, courants d’air et cailloux blancs, au soleil, et secs, tout meurt de soif au bord de l’eau, et je suis encore abandonné, rien ne compte, tourner,
 
remettre et poser, devancer et tout comprendre, ne rien oublier, on a la chance.

07 Août 2017.

dimanche 20 septembre 2020

Du et le.

Saurais-je encore et encore, qui se donne, et nous, ce qui nous, nous tend, touche et sans rompre, et égratigne, à trembler sans y penser, sans aller, ni plus loin, ni plus haut, entendre, voir, et comprendre la leçon, les raisons, l’espérance, on l’a accumulée, et nous avons, nous, encore, accumulé, et accumulé,

pour dire les yeux dessillés, et tout, et voient tout, des arbres, des branches, aux branches des insectes, avancés, tout vole, du et le, bas vers haut, évidences, accolements, on donne un mot pour un autre, une définition pour une comparaison, et, tout, accumulé, ensemble, on reste étonné, et ému,

j’y suis, j’y suis et nous y sommes, toujours en avance, de branche en branche et de fleurs en fruits, des choses bien amenées, une vie bien conduite, la main est souple, le cœur est ferme, j’avance et je vois, et tout ici se mesure, et tout du ciel est comblé, j’avance, et je vois et je tiens et je viens, viendrais-je,

tenir, venir et vivre et dormir, et il ose mourir, j’ai osé, et tu tiens et tout, de tout, tu me menaces, on est avec, on est ensemble, et la nuit et le jour, et tout, ensemble, nous nous portons et séduits et comptés nous devançons les obstacles, les mains sont fermes, la conduite est douce, et je vois, et je viens,

tout ici, il recommence, et tout encore, de loin en loin, il se reporte, il ne fait plus, il faut oser mourir et oser tenir, il tient, il tient et à tout ici, car encore, d’ici je reviens, tout est accumulé, de branche en branche et de fleurs en fruits, on se raconte la même histoire, du et le, la nature est immense, en nous,

nous, ce qui nous, et nous la parcourons, nous y sommes et nous donnons encore de la distance, le plus haut des arbres, la branche la plus haute, les souvenirs les plus précis, les histoires les plus anciennes et toujours, toujours, un service sur l’avenir, je te rejoins et tu avances, pénétrés, nous sommes,

deux perdus, arbres touffus, l’eau est pure, d’un travail, au travail, et je te joins et tu m’enchantes, soleil ouvert et ombre sous les arbres, tout est, tout est touffu et je te rejoins, nous sommes sous les arbres, les oiseaux grimpent, les insectes volent et grimpent et volent, perdus, du reste, nous sommes éloignés,

nous, nous sommes, vent léger, ravis au vent léger, donneurs de sérénades, belles qui écoutez, vous y êtes, nous y sommes, toujours et longtemps, bercés et contents, sous les branches, sous les feuilles, à l’ombre et joyeux, nous, ce qui nous, du et le, ce qui tend, et touche sans rompre, égratigne,

sans trembler, sans y penser, sans aller, saurais-je encore, et aller, et venir, et tenir, tu te joins et je m’effarouche, tout petit, et rentrés et cachés et fourbus, nous avons marché, les fourmis une à une tracent un chemin.

07 Août 2017.


samedi 19 septembre 2020

De qui je suis venu parler.

Je ne veux rien de toi et je ne te prendrai rien, du et des cailloux sur le cou, du soleil, et tout en nuages et tout en absences, je sers, je sers et tu contrôles, on ne commence pas, on ne tourne pas dans le temps et dans l’espace, ose-t-on, ose-t-on, sur terre nous pouvons, et le jour, et l’orage, le temps

fléchissent un peu et tordent et tordent les habitudes, devant, au-devant, les lois et les hommes, j’ai tordu, dit-elle, j’ai tordu et encore j’y retourne, tu es dans le silence et je te tords, tu es dans ta douleur et je te tords, cœur ému et sans racines, posé sur la peau seule, et tordu d’émotions, tu cherches,

tu tiens, posé sur la peau et gravé, tu tords, et tu offres un sacrifice, dire, je ne veux rien de toi et je ne te prendrai rien, tu iras, à pas lents, dans le cœur oublié des choses à reprendre, les cheveux démêlés, la peur sur un plateau, pour les mort et l’ennui, connu déjà, venu du plus profond de toi, je t‘agite et te cherche,

tu me reprends sans fin, il n’y a rien à attendre, la vie est connue, les obstacles aussi, tu cherches et tu tiens, je devine, je ne commence rien ni le calme, ni le chemin, roues tournées et sans honte, du grand, du sans remord, du plus qu’intelligent, des ardeurs ensoleillées, de l’ambre et des colliers, pierres colorées,

de ardeurs et du courage, il faut, il faut, affronter la vie, reprendre chaque danger et pousser toutes les portes, des orages et du vent, la crainte est certaine, je suis poussé au bout de chaque jour, aimé, aimant et sans entraves, venu, je pose au ciel des questions, sommes-nous bien et d’ici et de là, et tissés,

du fil et du fil des oiseaux passés, au temps de passage, aux étoiles oubliées, je suis tenu et tu viens pour recoudre et je me donne encore du temps, de chaque trou, de chaque éraflure, la peur encore peut surgir, la peur, je ne veux rien de toi et je ne te prendrai rien, cœur troué, âme en pièces, à reprendre,

à rebâtir, du point le plus obscur à la flèche la plus vive, tu es à reconnaître, et je me tiens ici pour dire, et tenir, et l’aiguille et le fil et la raison de chaque chose, on ferme, on ferme les yeux et le sommeil viendrait et la clarté aussi, on serait sous les arbres où volent les insectes et le pollen toujours,

je suis bercé, je tourne sous les nuages, les herbes ont séché, et des cailloux, sur le cou du soleil et tout en nuages et tout en absences, je sers, je sers, le ciel est lourd encore, je pose une à une les pierres au chemin, mon cœur est absent et mes yeux s’agitent, je suis ici et d’ici je reprends,

des cailloux sur le cou, du soleil, tout en nuages, tout en absences, je sers et je ne sais, je ne veux rien de toi, je ne te prendrai rien et sans rien penser et en disant tout encore, plus le reste, je sais, je sais, vraiment, de qui je suis venu parler. 
 
07 Août 2017.

vendredi 18 septembre 2020

Le clou planté.

Et pour se dire vraiment, vraiment, la chose est possible, sans rien entendre et sans voir, que, la nuit et le jour, la lumière et l’obscurité, eh bien, deux fois la même chose, tu es bien, tu es bon, tu es tranquille et tu dors encore, on se méfie et on s’approche, deux fois dire le même chemin, enfoncer le clou,

avec un, avec un, ou à l’aide, d’un, marteau, ou du talon, du talon de la chaussure, prendre et reprendre et consommer du temps et de l’espace, des effets neufs, des garde-fous, et poser enfin le pied sur le sol, la lune est terrible et sans retour, lune, lune, tu es encore, à faire et à marquer, lapin fragile,

sur le sable, le cœur ouvert et la voix sans rides, je tiens, je viens et tu t’installes, tu es tranquille et tu dors encore, lapin fragile, dans l’odeur fraîche, la lavande et la sauge, le romarin, sur la terre et sur l’onde, aucune vengeance, sur le sol, rien pour entendre, je suis venu et je respire, je viens,

de loin et je ne trouve, ni le sel, ni les larmes, ni le clou, le talon de la chaussure et le marteau, tout dans l’effort et tout dans la tenue, tu tiens, tu viens de loin et tu expliques, le clou planté, l'âme ravie et le cœur léger, tu es tranquille et tu dors encore, j’en suis toujours encore, au premier visage,

sur le devant, dans l’escalier, je plonge, rien ne se trouve, que, l’odeur acide du cuir, la joue sur la chaussure, la nuit et le jour, la lumière et l’obscurité, eh bien, deux fois la même chose, tu es bien, tu es bon, le cœur au démontage, je suis, je tiens, je mesure, la joue blessée, le cœur fondu, le cœur,

repris, il se reprend, il s’en va et je demeure, le cœur déposé, la main oubliée, de devant et d’en haut l’escalier est terrible, toujours, et tu descends, tu es tranquille et tu dors encore, je suis tordu, sans protection, dans l’abandon, je suis ici et ici l’on pleure, du dedans et du dehors, cœur tenu,

sans retour et la manche sous les yeux, essuie ta face, sèche, sèche les larmes perdues et les cœurs absents, il fallait, il fallait perdre toute mémoire, les souvenirs, les images, le rêve sans retour, le repos interdit, je tourne, je tourne, et toujours tu donnes et toujours tu attends, tu es tranquille

et tu dors encore, la vie est posée loin, ce jour fut froid et encore, encore, le fil perdu et le linge pour la mémoire, le tout ensemble, la main prenante, le calme parcouru et en rêve déposé, un carême pour attendre de si longues années, sans rien devant, je suis venu, et tout ici, accumulés, des jours absents,

des jours sans rires, du sel posé, et des blessures sur la peau, pour toujours, le cuir acide, la chaussure morte, le cœur percé d’un clou, d’un seul, et se dire vraiment, vraiment, la chose est possible, sans rien entendre et sans voir que la nuit et le jour, je viens et tu t’installes, tu es tranquille et tu dors encore,

lapin fragile, dans l’odeur fraîche, la lavande et la sauge, le romarin, sur la terre et sur l’onde, aucune vengeance, sur le sol, rien pour entendre, je suis venu et je respire, je viens de loin et je ne trouve, ni le sel, ni les larmes, tout est sincère, sûrement, je compte les coups, du marteau et du talon, coups,

pour deux fois dire le même chemin.

05 Août 2017.

jeudi 17 septembre 2020

De tu et leur.

Il a encore, a-t-il besoin de reconnaissances et de cailloux, de pierres à jeter sur le chemin, pour voir et retrouver, tout monte, monte, il n’y a pas de rang, il n’y a pas de tri, l’angoisse est véritable, véritablement, faut-il, faut-il, il le faut, le souci est sincère, de tu et leur il faut tenir, j’en suis encore, encore,

à ce premier visage, cerné, déposé, du fond, du fond il cherche et la mémoire ne vient pas, sur le chemin, pour voir, pour trouver et retrouver un souvenir, l’histoire d’un rêve, d’un cœur qui fut, et qui fut, il n’ose se dire, nous fûmes abandonnés, le fûtes-vous, sincèrement qu’en penser et qu’en dire,

cœur perdu, abandonné, et sur la paille et sur le sable, ombre propice et ombre chère, tu reviens et tu tiens à chaque cœur ouvert un mot et des phrases, tout ici te complète et te prends, tu es une parole en marche, sans visage, il y a une voix, il y a du mensonge au visage posé, des yeux ouverts, vraiment

et des rides tôt venues, sans rien au front, ni regard, ni saison, tu déposes, tu tiens et tout ici te marque, cœur oublié, sans, et sans reconnaissance, tu tiens et je viens et de loin et pour longtemps, avec un amoncellement de visages et de cris, nous avons bien crié et beaucoup trop marché,

sur les côtes, dans les pentes, le cœur ouvert et l’œil content, tout à voir et tout à comprendre, des côtes, des pentes, les muscles répondent, nous sommes ici et nous voyons le monde, où sont les nuages, et tout aussi pourrait s’évanouir, oh, encore, tout voir disparaître, et rester seul de pentes en chemins,

de forêts en prairies, et les bois, les vallons, de tu et leur il faut tenir, j’y pense encore, front dépouillé, larmes amères tout ici chante et reprend, le trésor est perdu, la vie se déploie, l’horizon est ouvert, le départ est proche, assez de dormir, assez de perdre, il faut aller, il faut se prendre et commencer, la main et le pied,

tout ici pour comprendre la vérité tout est à inscrire, dans le cœur sur la peau, pour que, pour que passe et passe le temps, et passent les saisons une à une, sans trembler, sans pleurer, il est bien vieux et bien tranquille et pourtant, pourtant, il faut y voir, il faut y voir et croire, tu te tiens et tu cherches, de tu et leur,

il faut tenir, oseras-tu, oseras–tu et poser et mettre et dire, je suis ici et d’ici je reprends la route, le bâton, les armes, la bannière, de tu et leur il faut tenir, on se demande, on se cherche, des erreurs effacées, des silences et du poids, dans l’enfance, oubliés, le poids et vraiment le retour des choses, ici aussi,

je rêve et je te tiens dans la clarté, sans rien se dire, sans rien se donner, tout en silence, et sans joie, le désir bien absent, tout monte, monte, il n’y a pas de rang, il n’y a pas de tri, l’angoisse est véritable, véritablement, faut-il, faut-il, il le faut, le souci est sincère, vraiment,tu es une parole en marche, sans visage,

il y a une voix, il y a du mensonge au visage posé, des yeux ouverts et des rides tôt venues, sans rien au front, tu es, serai-tu, ce presque rien cette autre chose, cœur oublié sur le chemin, les mains au rebord du monde, tu es griffé et tu précèdes ce qui ne revient pas, ce qui pour toujours est oublié,

tu es bercé par leurs absences, de tu et leur il faut tenir, et vraiment.
 
05 Août 2017.

mercredi 16 septembre 2020

Sortis de la mer.

On tente, tenter, devoir et faire, que comptent vraiment le sentiment, la sensation, ou le mouvement, je suis ici et d’ici on voit tout, et tout et le reste, il y avait, il y a du temps sur l’espace, et ce bien dit, et ce bien fort, en confiance joue et engrange, la mélancolie, le destin brisé, les erreurs accumulées,

des mots effacés, des lettres oubliées, tout encore qui est effacé, une jeunesse perdue, revient la vieillesse, sont-ils si vieux, sommes-nous si usés, et la vie et la mer et la nuit et le jour, nous sommes accompagnés par les caresses envolées, tout est dispersé, je suis éloigné, à la rive, je suis sur la garde,

en garde, à la rive et au combat, la vie sans cesse au ressac, et la mer nuit et jours et ne se tait et ne se donne, et calme toi et recommence, il est un pour continuer l’espace, du temps pour le temps et du tout pour plus rien, si tu aimes tu acceptes les contrastes, champ oublié, fraîcheur à revenir, je suis au-devant,

tout encore tout, tu acceptes l’infini, syllabe par syllabe, on revient, on couronne, on est tendu, devant chaque question les yeux s’ouvrent et se ferment, y suis-je, y serons-nous, une question et tout encore un flot et un océan si profond, tout, tout est vaste, la chaleur et le doute, je suis ici et d’ici tout est à perdre,

la vie dans la lumière, « und bevust erste lust », tout ici surprend, et j’insiste et je reprends, la surprise et le sanglot, il reste tout à dire de chaque mystère, les rêves et tout ce qui monte, et tout ce qui est oublié, et l’ennui, immense, avec chaque majuscule, chaque mot porte, et ouvre et parle de sa place,

toi tu penses, mais qui est mon ami, une porte encore est ouverte, passager sur la rive, rescapé d’un naufrage, il manque la sollicitude, et tu voles sans y penser vers ton destin, un infini de phrases prêtes, un avenir de fleurs coupées, sans y revenir tout s’impose et le temps et l’espace, je chante au ciel levé,

un, je ne puis, deux, je ne puis, trois, je ne puis, tout ici est d’ici et déjà est donné, il te reste une pauvre, pauvre mémoire, tu tentes le combat sortant du flot, ombre perdue, tenter, devoir faire, et comptent-ils vraiment, le sentiment, la sensation ou le mouvement, je suis ici et d’ici on voit tout,

et tout, et le reste, il y avait, il y a du temps sur l’espace, il y aura, comme une vie perdue pour ne rien en dire et chanter simplement en écho, l’écho, grotte profonde et les yeux ouverts, oiseau et soleil, joyeux, tu rêves en cet instant de fourrés ombreux et de mousse, enfance réveillée et retour,

des mots effacés, des lettres oubliées, tout encore est effacé, une jeunesse perdue revient en vieillesse, sont-ils si vieux, sommes-nous si usés, vagabonds sortis de la mer, sur la rive as-tu dans le cœur une mer plus funeste, qui parle ici, encore et pour longtemps, il faut se reconnaître, de ta mer,

de ton océan d’amertume, tu surgis et tu viens, tu viens, encore d’un flot et d’un océan si profond, tout est vaste, la chaleur et le doute, d’un flot et d’un océan je suis ici et d’ici tout se perd et ta vie, perdue, « und bevust erste lust », dans la lumière, tout ici surprend et j’insiste, encore.

05 Août 2017.

mardi 15 septembre 2020

La direction perdue.

Encore, encore, prendre et dire, un cœur désarçonné, une barque sans bruit sur les eaux, et les cœurs se redisent, il faut en être, il faut y croire et voir et sourire et danser, une chose et l’autre encore, tout est accumulé, l’amas sans raison, et tout au tout revient, le mot perdu, tout, la direction perdue,

rien n’ira et rien ne va, passons, passons, et que la rive change, tu as posé un pied et ton regard retourne, un autre pied posé et les mains, et les mains, tout est agité, tremblent, tremblent, la main, le pied, tout est posé à terre, à terre, au sol tremblant et le regard, tout menace, le destin, la vie comme,

et toute forme, comme si, comme si, dans l’air une odeur de sucre, tout à l’embrasement, du sucre dans la fournaise, saison chaude et cœur en panique, tout tremble, tremble, et je palpite, il suffit, il suffit, et un accent terrible, tout roule dans la bouche, le cœur sans honte, la lèvre bouge et le pied frappe,

et le sol, et encore, cheval indompté, tout au ciel balance, au soleil, cheval indompté dans l’ombre cabré, attrapons, attrapons, cheval indompté, peur oubliée, au vent et au soleil, la peau sèche, et la crinière, tout affole et tout revient, galop terrible pour un cœur sensible, bras écartés, cœur envolé, âme sensible,

genoux serrés et mains mobiles, doigts écartés dans l’air, on siffle et le temps, et l’espace, suis-je, je suis, et grand et fort, au galop, frappe du pied le sol, bat toute la campagne, cœur sans pardon, est-il utile, est-il présent dans l’air qui brûle, la vie sans raison et tout, accumulé et sans direction, accumulé,

je tremble, je t’agite, cœur souffrant, dans l’ombre il souffre, tout est devant et tout avant, tout est à l’ombre, cheval terrible, robe luisante, cheval dans l’ombre cabré, genoux serrés, tout roule, tout tombe du haut au bas, avant que soient, avant les raisons, nombreuses, cinquante fois, soixante-dix-sept fois sept fois

et les chiffres posés de bêtes et de comptes, cinquante chutes et le vieil infini, l’homme, est abandonné, et pourquoi, et comment, tout glisse, la robe est trop, il dirait ondoyée, on retournerait ointe, ointe et ondoyée la porte ouverte, pour le sacrifice, prendre, dire, un cœur, le cœur désarçonné, une barque,

sans bruit passe sur les eaux, les cœurs se disent, il faut en être, il faut y croire et voir et sourire et danser, une chose et l’autre, encore, tout est accumulé, l’amas est sans raison, tout au tout revient, dans l’air, comme une odeur de sucre, du sucre dans la fournaise, saison chaude et cœur en panique, tout tremble.

04 Août 2017.

lundi 14 septembre 2020

Une histoire à ouvrir.

D’un occident venu, on tourne et tout se confond, le ciel et les nuages et ces hommes vieux qui regardent la route, clairs venus et ciel gardé, d’un occident lointain je viens et tu me reçois, pied pour pied et peau encore humide, de deuil et d’espérance vêtu encore, je suis abattu, tout est en mélange,

et tout retient et je te destine, de l’occident, le mien, de la tour qui s’embrase, une histoire ouverte, à la tour embrasée, histoire à ouvrir et comptes à tenir, je te tiens et je te pare, tu es victime et je te vois, tu dois tout, tout tu tiens encore, à tenir, retenu, des montagnes, des forêts, des vallons, rochers et arbres,

pour chaque enfance, on se rencontre, on se cherche, tout au tout on se rapproche, temps venu, temps compté, on se rapproche, on se cherche, on pose les histoires, les récits, les chansons, le plein de la vie, accumulé, je te cherche, tu me trouves, qui es-tu, et qui sommes, ensemble, nous, nous serions,

d’ici, et encore, d’autrement, de la vie accumulée, de la mort en douceur, une plainte sincère, que penser, nous nous y étions, et quand même, quand même nous serons d’être, et dire et espérer, chaleur forte et ombre noire, nous y sommes, tout ici sera de tout et ailleurs, de tout de trop et encore, ailleurs,

une histoire qui ne dit pas son nom, qui ne récite pas ses gammes, qui élude les déclinaisons, et les mots fleuris et la grammaire sage, tout est à prendre, tout ici je laisserai, nuit de vengeance et de chaleur, d’ombres perdues et de ronces amères, de cartes retournées vingt fois et cent fois, tout est ici impitoyable,

j’arrive, tu fermes, tout au ciel tu abandonnes, temps posé, tout réfléchi, en contrastes, du clair au sombre, chaleur salée, draps trop rêches, nous sommes accablés, et nous tournons sans repos, le temps est lourd, et les heures sont molles, jambes usées et corps tout en lassitude, je tiens et je regarde, gardons ensemble,

les traces anciennes, les peurs oubliées, tout ici revient et la surface nous raconte, l’eau troublée, le miroir perdu, précipité, face contre terre, tourné, d’un occident venu, on tourne, et tout se confond, le ciel et les nuages et ces hommes vieux qui regardent la route, clairs venus et ciel gardé, d’un occident

lointain, face contre terre, nous ignorons l’éternité, soleil croisé, cœur perdu, je tiens, je tiens et ici je recommence, occident lointain, cœur effarouché, avant, avant, la lassitude, tourne ta face et contemple, ils avaient déposé leurs armes et leurs bannières, suspendu au ciel bleu leur peau et leur jeune âge,

tout éclaircis et marqués de courage et de désir, vêtus encore de deuil et d’espérance, et tu, et toi, et eux, et moi, et nous, qui parle ici, et quel est son âge, jeune ou passé, ici on plonge, du temps perdu aux peurs oubliées, on plonge, tout arrive et tout est repris, reprend, reprenons, d’un occident oublié,

à un autre.

04 Août 2017.

 

dimanche 13 septembre 2020

Ne déraille pas.

A voir, encore et encore, du rouge et du sang, des erreurs et toute chose à reprendre, je te corrige et je te vois, je suis ici et tu tiens tout, ta main est grande et tout en moi est contraint, captif, et pourtant la fenêtre, enfin libre est ouverte à la brise, je reste ici sur ce fragment, enfin libre et ouvert, tourne,

autour, vautour et je te contemple, tu es venu et autour et vautour, tu tournes et je te vois trois fois, tu viens et je détaille ta vie, le rang et la force, le silence et la chanson, la solitude, le cœur et tout brisé et reconstruit, une vie en avance, des chansons dans le silence et pour que la voix

ne déraille pas, le soutien, le soutien, silence et retour, et retiens toi et tourne encore, je suis comblé, je suis ému et je revois pour que cela ne déraille pas, du calme et du soutien, et du silence dans le souffle, la chanson et le temps, et les ennuis partis, et tout ici rejoindre, partir, venir, et passer

et donner et donne, passe, et la barque, le fleuve, le passeur du diable, d’un pont pour d‘une rive l’autre, passer et donner, je suis et ferme et froid, et sel et eau, tout en surface et sur le temps, la main ouverte, au rouge tout à mettre, du temps et de l’effroi et du silence dans le souffle pour que la voix

ne déraille, du soutien, le soutien, la force infinie, je te soutiens et de toutes mes forces, donne, passe, et faut-il demeurer si l’on n’a rien, demeurer ici devant les enfers, l’obole te passe de la terre aux enfers et si tu n’as rien demeure, on te chassera, tu restes sur les rives de tous les fleuves et ta voix

posée demeure, si soutenue et par l’air et par ta force, tu es mon roc et mon soutien et je regarde, te regarderai-je, et t’entends, t’entendrai-je, marin pour le diable et pilote pour les aventures, je suis venu, tu es tenu et devant et derrière, je suis posé, et je me garde de chaque affrontement, bataille,

d’une bataille pour rester et une bataille pour partir, je suis ici et je tiens tout et rien ne lâche, le soutien, le soutien et la reconnaissance, du silence dans le souffle et tout en bas un appui pour tout recommencer et parler d’espérance et tendre la main et donner et passer et monter encore dans la barque,

d‘un temps, d’un lieu, d’une évidence à une autre, pour toujours commencer, commencer et relever, j’avance et je te vois et je ne cherche rien, pilote et marin, la barque, la barque, pour ne rien, ne rien comprendre, pour ne rien signaler, et voici mes amis la barque, ne rien signaler, ne rien dire

et tout avancer et tout dire, à voir, encore et encore, du rouge et du sang, des erreurs et toute chose à reprendre, je te corrige et je te vois, je suis ici et tu tiens tout, autour, vautour et je te contemple, ta main est grande, je te corrige, je te soutiens et de toutes les forces du silence dans le souffle, souffler,

la chanson et le temps, et les ennuis partis et tout ici pour se rejoindre, partir, venir, et passer et donner et donne, passe, et la barque, le fleuve, marin, pilote, je suis devant et je tiens tout et voici mes amis la barque, pour que le vent soit doux, pour que les eaux soient tranquilles, que tout réponde,

à nos désirs.

03 Août 2017.



samedi 12 septembre 2020

Ange.

Oh, me rendre, rendre la vie, j’ouvre la bouche et tourne, tourne, on y vient, sur la place, dans le coin le plus frais, dire et redire, et surveiller encore, toujours grandir, partant de l’obscurité, me rendre, rendre la vie et donner, donner la paix, des coins sombres vers la clarté absolue, absolue, se donner,

se rendre et donner, tout reprendre, sans trembler, suivre, suivre, encore, encore le bois qui trace le chemin, j’en suis encore au plus petit passage, du bas vers le haut, la branche ploie sur le sentier, tout tombe et je chavire, et la mort, et la mort ne me donne, ne me donne rien, donne, donne,ni fureur, ni frayeur,

morceau de bois trace la route, passe, passe le temps et le chemin, il y en a encore, encore de la vie et des sourires, et du mal à lever, je pose la main et j’impose, mort, sombre mort, quitte, quitte, reste dans ma main ne tourne pas vers le plus haut, ne tourne pas, est-il vrai, qu’on ne meurt pas à neuf ans, et oui, et non,

et pourquoi, il pense, pense-t-il encore, petit enfant perdu, qui encore pense, y pense, sur ton chemin, ta liberté, il est en haut et je soupire, tout ici-bas, tout meurt vite et les enfants, je suis ici et je pose la main sur ton front, on part, on sort, on coupe, on enlève le mal le plus haut, le feu le plus bas, rêves serrés et cœurs tendus,

tout part et se construit et je chante la cause sans fin, l’échec est là, je suis perdu, cœur éloigné et bouche ouverte, tu es encore, encore à voir venir et tu tiens tout et je me cherche, enfant perdu, cœur dérangé, corps nasse au fond de la mare, où dorment à reculons les écrevisses, les écrevisses, corps déposé,

voyage interrompu, corps déposé dans la nasse, tout ici respire et tourne, il faut encore bien des erreurs pour se trouver et se comprendre, je suis ici, tu es ailleurs et je grandis, et je tourne les yeux, loin, loin du sol et loin des regrets, loin de l’absence, je tourne et je te vois, corps déposé dans le grillage, tu es ici,

je me cherche, ensemble nous respirons, ensemble et simplement nous respirons, entre deux mots, pour à la mort nous rendre entre deux souffles, tu es posé et tu te déploies, du passage du haut vers le bas, est-il bien vrai qu’on ne meurt pas à neuf ans, dis-moi ceci, dis-moi cela, que sonnent, sonnent claires les trompes d’or,

et veillez sur le sommeil, fermez les yeux accablés de fatigue, il est en haut et je soupire, tout, ici-bas, tout meurt vite, et les enfants, je suis, je pose la main sur ton front, ici, on part, on sort, on coupe, on enlève le mal le plus haut, le feu le plus bas, rêves serrés et cœurs tendus, tout part et se construit, d’heure en heure,

de l’obscurité vers la lumière, suivre, suivre, encore, encore le bois qui trace le chemin, j’en suis encore au petit passage, du bas vers le haut, la branche ploie, sur le sentier tout tombe, et je chavire, et je soupire.

02 Août 2017.

vendredi 11 septembre 2020

Adoncques.

Adoncques, deux fois plus qu’une, et jusques à quand, « ad tuncque », et, « quo usque tandem », et rien n’abuse de rien, finie la trace, finie, tout est à attraper, je suis, je suis, tu mords et tout ensemble, au pli, au creux tout recommence, deux fois plus qu’une, et tout ici est lancé dans un plus un, plus un,

il n’y a de cesse, il n’y a de rien, deux fois plus qu’une, les mots sans raison, accumulés, je tourne, je tourne, et tout encore commence, et un peu plus, deux fois plus, tout recommence, une raison folle, un ennui majuscule, on ose ces déraisons, on applique et on abuse et jusques à quand, quand le soleil,

le matin entre, il entre et tout ensemble chacun déraisonne, et un cesse la déraison, folie certaine, il n’y a plus de déraison commune, et que reste-t-il, rien et tout, et j’abuse, et n’abuse de rien, et rien au tout est confronté, déraison et certitude, tout est posé dans la brume, je suis dans la neige, paysage,

tragique paysage, et pourtant l’été tourne encore, tu indiques le lieu, il ne neige pas en cet été, et je suis grand, et tu me cherches, et je n’abuse de rien ni de ta force, et deux fois, deux fois moins de patience, on est, on est, tout ici dit des choses curieuses, posé dans la brume, comme dans la neige à l’envers,

et tout à l’envers, et tout en dérive, je tourne et te transporte paysage : et magique, et tragique, de magicien et tragédien mêlé, j’implore et je recommence, deux genoux en terre, le risque est porté, tu avances, tu avances et je traîne dans la poussière, dans la poussière, toi, un jour ici tu ramperas, couvert et souillé,

et couvert, et souillé de poussière, nous rirons, nous rirons, de toi et ton monde, un pas en avant et un escalier pour atteindre et le ciel et les nuages, un monde de brume, un été pour cacher l’hiver, à revenir, tu avances et tu tiens, et tu crains, et tu doutes, notes-tu et retiens-tu le compte paisible du bonheur,

paisible plaisir, et encore, encore, en voici et voilà, et un plus un, plus un, il n’y a de cesse, il n’y a de rien, deux fois plus qu’une, la vie avance et ta vie et le temps, et sur moi et sur nous, rien de rien et une histoire encore, des gens effarouchés, des animaux qui grognent, et aussi l’ennui, l’ennui majuscule,

il est de tout, sans détour, il ne manque à personne, et tout comme, et tout tien, et tu connais le chant, et tu connais la cause, bien perdu, cœur content, et tu demanderas où, va, l’oiseau qui passe, passant, passé, cœur content et bouche ouverte, un refuge dans l’escalier, et la joue sur le pied, cuir acide, blessure,

cuir et blessure profonde, on cherche, on parle, on redit, tu manques et je me tais, il arrive souvent que les poissons montent à la surface, tout est à attraper, je suis, je suis, tu mords et tout ensemble, au pli, au creux tout recommence, deux fois plus qu’une, et tout ici est lancé, une chose curieuse, renvoyée,

posé dans la brume, comme dans la neige, tout à l’envers et tout en dérive, je tourne et te transporte, paysage, que le soleil entre dans cette maison et au matin tout tremblera, cœur étonné d’abandon, tu ne déraisonne plus à l’unisson, les autres ont oublié et tu cherches une raison, neige,

de la neige en été, et la brume pourrait répondre : « quo usque tandem abutere … ad patientia nostra », adoncques deux fois plus qu’une, cœur pensif, tu abuses et t’impatientes d’un mot pour d’autres.

02 Août 2017.

Retour, lapins et perdrix.

ICI point de perdrix ni de lapins .... mais ....



Maria Dolores Cano, 10 septembre 2020 à 19h:30.

jeudi 10 septembre 2020

Lapins et perdrix.

Qu’on avait habillé, à l’heure des lapins, à l’heure des perdrix, corbeaux découragés, le cœur avance, tout au ciel concède, on est habillé et de façon et de saison et en raison, rebelle suis-je et porté-je des parures de peaux et de lapins, tout est truqué, tout au ciel encore, encore, conjugué, délié, j’avance

tout ici, ici tout me devance, j’en suis en raison de tout, avec raison à mon premier paysage, vous êtes de même, de même mon premier visage, et tout au ciel, tout du temps des choses, dites, et contées, et récitées, et des histoires de temps et d’heure du lapin, heure de l’oiseau, heure des chiens,

heure des loups, en sommes-nous au premier matin, au dernier crépuscule, dans la suite des heures, au paysage des maîtres des horloges, temps ravi, vent léger, premier d’Avril, et premier d’Août, tout tourne sur le chemin creux, lapins, et perdrix, et corbeaux, et ibis, et aigrettes, hérons, et cygnes, cachés,

presque cachés, ceux qui crient les pattes retournées, au ciel béni, au vent léger et ravi, j’en suis toujours à ces premiers visages, voyages évités et peurs cachées sous les fagots, peurs énoncées et crainte sourde, tout en tas sous les osiers, les ibis noirs tournent et tournent, instant posé, moment charmeur

je suis ici et d’ici je regarde, je vous vois, et je vous chante, et encore plus, animaux sages et lents, posés toujours, d’un nuage l’autre, à la surface de la vie sur le chemin, et creux, et court, tout s’y grave, tout s’arrête, le temps éclaircit la peur, caché sous les osiers, un ibis noir qui tourne, et va, et mouvement,

dans le ciel, moment, et gracieux, et calme, et lent, et lent, la liberté en voyage, et te retiens, et tu y vois lapin fragile, et oiseaux noirs, et blancs, et colorés, et d’Afrique, et du Nord, tout est venu, et tout se calme, posé ainsi dans le chemin, les yeux levés, la bouche calme, tout est calmé, matin paisible,

l’effort, les gens d’âge sont en aventure, soleil noyé et rêves en avant, les yeux au ciel, la bouche ouverte, je vois, je vois, et tout ici me remarque, les oiseaux blancs et noirs et colorés, et donc, qu’on avait habillés, à l’heure des lapins, à l’heure de corbeaux, tout est un destin, une vie de sauterelle, vivre,

une vie de corbeau, des rumeurs manquées, la charge aux épaules, destin farouche et travail trop dur, le poids est lourd aux épaules, on est habillé, le destin impose, les yeux ouverts, la main levée, je cherche et tourne, tu vois et tu penses, oiseau voleur et paysage tragique, encore, encore, et pour longtemps,

œil de souris, et cœur de perdrix, matin de lapin et petit, petit pigeon gris, au chemin creux, tu tournes et tu cherches, perdrix et lapins, tout tourne encore dans ce chemin, tout au ciel concède, on est habillé, et de façon, et de saison, et en raison, rebelle suis-je et vous porté-je, parures de peaux et de lapins,

tout est truqué, tout au ciel encore, encore, se conjugue, j’avance, tout ici, ici tout me devance, au paysage des maîtres des horloges, temps ravi, vent léger, tout est venu, tout se calme, posé ainsi dans le chemin, les yeux levés, la bouche calme, tout est calmé au matin paisible, et sans effort tout est venu,

tout se calme, qu’on soit habillé de premier d’Avril et de premier d’Août, heure où tournent sur le chemin creux, lapins et perdrix, petits animaux sages, ils parlent de liberté.

02 Août 2017.

mercredi 9 septembre 2020

Retour, et je demeure.

Les jours s’en vont
et il demeure
un cri du cœur

où sont-ils
tout est mystère
chemin si pâle
la vie sans nom

une descendance
une extraction

dans l’escalier
il tient la rampe
mord le cuir
____ lave le ciel
serre les dents

son cœur est une étoile
premier sourire du temps

peau de sable et de peur perdue
corps échoue sur l’oreiller
au crépuscule __ au jour fané
colère et pleurs __ cœur arraché

cailloux à l’œil
le jour dépose le sang
sans odeur et sans âge
au cœur de l’orage

boîte à histoires
cœurs morcelés et cisaillés
la joue griffée

il plie l’envol
le cri des anges
les oiseaux sont repartis
vers leurs contrées

pieds dans le fossé
dans l’eau obscure
dans le passé
les mots sont mûrs
sucrés salés
et il demeure
cœur engagé

pour commencer
recommencer
le grand mystère
la poudre d’air

chemin si pâle
la vie sans nom


 Maria Dolores Cano, 09 septembre 2020 à 14:03. ici.


Et je demeure.

En fuite et sans entendre, et pour commencer, recommencer, contourner, remplir, chercher encore la définition, je suis ici et d’ici, je te clame et j’appelle, et je crie, où sont-ils, où sont-ils, tout te retourne et tout te croise,

tu es venu et tu cherches toujours une définition et des mystères à percer, je suis ici, je suis d’ici et tout en ensemble je plonge, je suis sur le devant et tu montes et tu descends et au-devant tu es sur la vie et tu ouvres un chemin, pâleur et confiance et faiblesse sans nom, de quoi tout ceci est-il le nom,

est-il la descendance, d’un escalier, tu tiens la rampe et tu tournes et tu mords le cuir de la chaussure et la poussière des semelles, un broc et de l’eau jaillissante pour laver l’affront, tu es parti et je demeure, cœur étoilé et sourire tremblant, j’en suis ici et encore à un premier visage sur une histoire,

visage sur le temps, ton pied sur ma joue et le reste de la peau sur le sable, perdu et noyé et rincé de fiel et de malheur, corps échoué, tout tourne sur mon dos et tout revient du jour au crépuscule, un jour de colère et de deuil et d’horreur et de larmes, son cœur à gros bouillon dépose,

sur le sable du cuir arraché à ta joue, à ton âme, de la sueur et des cailloux, jour pour jour et œil pour dent, on raconte la fin terrible, une histoire achevée, un cœur déposé et du sang sur le sable, sans odeur et sans âge, le temps est trop long, tout est fatigué, écheveaux rompus, et orages,

tout est encore, dans sa boîte de rubans et ficelles, tout à cisailler, à reprendre, à morceler, un cœur perdu, et la joue posée sur le cuir, la chaussure est acide, la peau est saisie, je te cherche et sans penser,et pour commencer, recommencer, contourner, remplir et chercher encore la définition,

je suis ici et d’ici, je te clame et j’appelle, et je crie où sont-ils, ou sont les anges envolés, les oiseaux qui passaient et les douleurs cruelles, cruelles, un qui passait et son ombre changée, souris en pleurs, en pleurs, d’un rang de perles à un rang de joie, en pleurs, tu te laisses bercer de malheur,

c’est agréable, pieds mouillés, et mots sans fin, sous l’averse j’en suis encore à un premier visage, paysage tragique et défendu, souris en pleurs, et corps abandonné, la joue lacérée et du sable sous la semelle, cœur engagé, cœur dégagé, tu es parti et je demeure, cœur étoilé, souris tremblante,

j’en suis ici, encore à un premier visage, sur une vie, sur le temps, le pied sur la joue, le reste et la peau sur le sable, je te cherche, et sans penser, sans entendre, et pour commencer, recommencer, contourner, remplir et chercher encore la définition, tu es venu, revenu, je cherche toujours, la définition,

je suis ici, je suis d‘ici, je plonge, je suis sur le devant et tu montes et tu descends, au-devant tu es sur la vie et tu ouvres un chemin sans nom.

01 Août 2017.

Retour, las.

Las en 11 haïkus
approximatifs

__


Croire au repos
las des guerriers consacrés
mots tus et bannis

__

Émotions au cœur
entre pierres et blé noir
un monde affreux

__

Papier agrafé
geais et jasmin du jardin
au cœur ciselé

__

Point de suspension
regrets des hirondelles
une pulsation

__

Dieu de nos amours
ti ti ri tran ri ti tran
douce musique

__

Tristesse au cœur
quand passent les cigognes
la cloche sonne

__

En bout de langue
une chanson ancienne
un rayon du ciel

__

Oiseaux dans l’herbe
chant de huppe et ibis
venus des Flandres

__

Le temps est compté
les martinets virent loin
une espérance

__

Tête au repos
des étourneaux si tristes
aux heures creuses

__

Le fil reste haut
les oiseaux sont en amour
la pierre noire

__

Maria Dolores Cano, 08 septembre 2020 à 16:45. ici.

 

 rappel