vendredi 30 juin 2023

(Et bougre tu es et bougre tu tiens.)

(Et bougre tu es et bougre tu tiens.)

Et s’accrocher à ce qui nous fait vivre, branche en branche, charbon et gomme, je te vois, tu tiens et tu devines, charbon et gomme, efface et reprends, tu signes et tu confortes, il te reste du tien à dire, du bleu pour avancer, du souffle pour aller, et allongeant et tenant, tu te retournes et je devine, nous y sommes, et contenus et repris, attaquons je te vois et tu enchantes, tu coules et tout défile, cœur déployé, sentiment, un point et tu bascules, tu reviens et je grimpe, tourné, tournant, connu et reconnu, tu siffles, tu dévies, tout te retient, tu envisages, branche et charbon, nous irons, fleurs effacées, ferons,

(Et bougre tu es et bougre tu tiens.)

Du rire, tu charbonnes, tu chantes et tu contournes le feu et les braises, on avance, on devient, sur tout traîne, tragique, et tragique, je te revois, je vis, je ferme, tout ici germerait, fleur écourtée, cœur dépensé, toile au vent : tout flotte, tout y revient, les jours heureux et ce qui nous fait vivre, feu, images, les rires et les lois, au souvenir, à la confusion, tu tournes et tu arrives, et tu, et toi, et nous, y sommes-nous, entendons-nous, tu tires corde à corde un rouleau, un espoir, l’envie d’appartenir à l’ensemble, choses racontées, jours envisagés, larmes et figures, force et sourire, tu te donnes, et tu avances, on est, on tient, tout revient, tient, revient, tente et enjambe,

(Et bougre tu es et bougre tu tiens.)

D’un fleuve pour l’autre, de la marée et des oiseaux, tout te chante et tu avances, en quelques jours, en peu de mots, chansons et accords, tu signes au bois flotté ce qui t’a convaincu, tu trembles et je frissonne, sommes-nous encore, enchantement, un séjour aimable, dans l’eau le mollet tourne, enchantement, s’accrocher à ce qui nous fait vivre, et branche en branche, et charbon et gomme, tu charbonnes, tu chantes et tu contournes le feu et les braises, on avance, on devient, et sûr, et tout se traîne, tu tournes et tu arrives, et tu, et toi, et nous, y sommes-nous, entendons-nous, tu tires corde à corde, un rouleau, un espoir,

(Et bougre tu es et bougre tu tiens.)

12 janvier 2023.

Retour,"De loin en loin."

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jour de rêves
de coton dans la tête
autour de l’aube

sur le rocher - la vie
fontaine où tu bois au matin
main sur le cœur

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Maria Dolores Cano, 30 juin 2023 à 10:09.

jeudi 29 juin 2023

De loin en loin.

Comprendre, trembler et rire pour donner, et vivre, et semer, de loin en loin, de plus en plus, au long du jour, jour de rêves et de cris, des plumes dans les airs, du soutien et du cran, en avant, en avant je te tiens, tu me noies à nouveau, du calme pour certains, à nouveau, sûrement et pleinement, sur le tard,

calmement, sur le plein tu tires et je tiens, tu as un œil à réserver, des linges aux fenêtres, du coton sous la tête, des plumes dans le lit, il y a, si tu voulais nous y serions, nous en ferions le tour, en avance, il y a en évidence le point du jour, le fond de la nuit, tu cries et je divise, un plan pour deux, pour le visage :

un accord, du point du jour au tour de l’aube, cailloux jetés, plumes au vent en haut, en bas l’air avance, je circule, une main en haut et le reste vers le bas, il manque des feuilles aux branches, il manque des cailloux dans la rivière, des herbes au champ, un soupçon de montagne, je conjure, tu tiens, meurs,

je te suis, tu disperses poudres et gravillons sur le rocher, sur le temps, la vie avance, nous sommes au retour, nous tenons notre avance, il reste encore des feuilles aux branches, tiges tendues, écorce vive, tu racles et je flotte, petit bateau avance, tourne, petit bateau et moulin, tu cabres dans le clair,

la fontaine est libre, petite bête entre les brindilles, du tronc aux herbes, du bois au matin, du calme au lointain, tu tournes et tu tournes encore, nous venons encore, nous tremblons, feuilles et brins, herbe et clous, du fond au fond, à l’avance, la joie posée, du ruban pour attendre, je mesure et tu retiens,

qu’en faire et dire, tu m’attends à l’éclaircissement, de rives en rives, du tenant à l’aboutissant, dunes et sentiers, il reste de la route, il reste du partage, je te donne, enfant tu tiens, le sacrifice, l’équilibre, en demande tu te tiens appuyé au tronc, au tronc, la main sur le cœur, pour donner,vivre, et semer,

de loin en loin, de plus en plus, et au long du jour au jour.
 
10 janvier 2023.

Retour,"Devant, balbutions."

Bonté et beauté
un balbutiement
un enchantement
sous les cieux

les yeux dans l’âme
le cœur en bouche
corps d’ambre en plein été


quel est ce rêve étrange


cette barque en allée
ses sillons de tendresse
laissent place à l’oiseau
le premier de l’été


beauté et bonté
comme rêve étrange
au cœur de l’été

Maria Dolores Cano,  29 juin 2023 à 10:28.

lundi 26 juin 2023

Devant, balbutions.

Il est bel et bon, et toi aussi, ensemble, qualité et vertu, beauté passant, bonté demeurant, à l’entour, au revenir, au comment être, à la puissance, je te chasse et tu rugis, murmurant et devenant, je te tiens et tu ignores, et tu, et toi, et nous, et moi, beauté, bonté, qualité et vertu, restons, à l’alphabet, balbutions,

à la contre-marque, et retenu, et ondulant, sous les cieux tout reste propre, et rayonnant, et ondoyant sous la charge, pour que les rythme soit réciproque, et pique, et ploie, et défini, et reprends, je te suis et tu m’enchantes, et tu, et toi, et moi, et nous, je te cerne et tu me cherches, et retenant,

ondulant en onde sûre, tournoyant, compliquant, bonté et beauté, tout ici qui est le bien suprême, les yeux ou l’âme, je te revois, tu me cherches, corps déployé, cœur enlacé, bouche ouverte, et reprends-toi, et comble, comble enfin, enfin le vide, rêve étrange et fascinant, sur le côté, tourné, rompu et deviné,

tu te suggères, tu précipites, les yeux au retour, tout ici chavire, je te tiens et tu supportes, un poids de plaisir, un cent de cordes et de liens, des marges au précipice, toit au-devant, en tout, cumule, je te tiens et tu me serres, et contenu, et voulu, et posant sur le sol pattes et griffes, tout au-devant,

tu renouvelles, ton poids de pierres et d‘eau, barque immobile, le temps balance après, après, je te revois et tu bouscules, vie en avance et pied léger, revenu et tendu, en avant des frondaisons, une corde et un lien, tout est définitivement tenu, je te vois et tu comprends, une douzaine, un cent de clous,

devant, et plus, et plus, encore et encore, tu montres ta tendresse, tu cernes tes passions, tu reviens et de branches en branches, oiseau pointu, cœur en balance, vie posée, toi aussi tu détournes, je te vois et j’entends, nous sommes à cette dérive, cette ou la, et, cette et la, je te vois et tu me griffes, devant,

corps détourné, œil effacé, jambe tendue, et la mer et les jours, et le ciel et le soleil, noyés en fond de barque, la lune dans un seau, il est bel et bon, qualité et vertu, je te cerne et tu me cherches.

05 janvier 2023.

dimanche 25 juin 2023

Retour,"À la confusion."

De nouveau nous y sommes, ce monde déchiré qui le recoudra. Sous les pierres de l’ennui on lapide ce qui résiste. Entends-tu le désastre ?

Dans ton cœur plein d’images, tu cherches la lumière, la caresse du temps. Ce souvenir des choses d’un temps révolu, entre ici et ailleurs où tout est confusion.

Sommes-nous la détresse ? Sommes-nous le sable du sablier ? Sommes-nous l’allégresse ou la douleur accumulée ?

La clé égarée d’un monde civilisé.

Maria Dolores Cano, 25 juin 2023 à 11:48.

mercredi 21 juin 2023

À la confusion.

Nous y sommes, et revenant, et donnant du tiers et du silence, de la volupté encore en suivant,  tournant au sacrifice, aux anges exclus, à la figure, tout est en place, tout est donné, du temps et des cailloux, bijoux et courtes manches, dans le sac, dans l’ennui, en souffrant bien, et tenant tout, tu accroches, 

tout ici, ici te renouvelles, tu vois, tu entends, tu prends place, en avant, en tenant, et composant des airs, et des figures, danses et accords, je te tiens et tu rames, devant le seuil, devant l’avenir tu assimiles et tu reprends, entendre, entendons, visons et comparons, une foule, un désastre, une aventure, 

saisissons, je tiens et tu accélères, ensemble portés, revenu et tremblant, tu te fermes, tu accuses, coup porté, gloire et imprécision, figure et fumée, petite caresse, forte température, le bois et les éclats, les choses et le temps, tu cherches et tu conseilles, envolons-nous, tenons et reprenons, une avance, 

le désir au bout du chemin, la gloire entre les dents, le doute et tout le superflu, tu envisages, je reviens d’un temps passé, au souvenir, de la recette au composé, du lourd au plus petit, je te dois et tu me toises, nous sommes ici, et chez nous, et chez eux, dans la souffrance et dans l’ennui, tu fermes, 

et tout ici recule, tenons, j’en suis encore et encore à la confusion, tu accumules, ton avenir manque de précision, nous y sommes, et revenus et repartis, sans avance et sans contrainte, je te tiens et tu vois, tu te débarrasses, tout sur tout tu jettes, y sommes-nous, y venons-nous, nous sommes, 

au fond des choses, lois posées, vengeances accumulées, tu remplis, tout finirait au massacre, à l’escalier, à la tournure, le cuir sur la peau, le genou en terre, la main posée, tu cherches et tu trouves ce qui reste, ce qui résiste, ce qui devient sans affirmer, sans comprendre, tu refuses ce qui compte, à la surface, 

au souvenir, au bien perdu, au mal en partance, dans l’espace, entre et entre, surtout, une masse accumulée.

04 janvier 2023.

Retour,"Au doigt qui tremble."

DIALOGUES TYPOGRAPHIQUES (une autre manière d'enragement)


- Toi qui écris cette série de dialogues intérieurs, connais-tu « Dialogues Typographiques » ?
- Tout juste. Je viens de les relire.
- L’auteur a imaginé dans le coin à gauche et en haut de la page…une foule immobile
qui regarde et qui se tait.
- Oui et il a situé la scène…sur les bords de la Seine.
- Une nuit d’encre filant la métaphore coule sous les ponts.
- « Sous les ponts de Paris coule… la merde » chantait Béranger (François) dans une très longue
chanson prolongeant l’enragement de Mai 68 et baptisée par antiphrase « Paris Lumière ».
- Un chant tendre et pathétique qui me tire la nuit hors du sommeil. La foule qui entendait le bruit des sabots de fiacre sur les quais a disparu.
- Ai-je bien payé ma dette à tous ces flots d’hommes et de femmes se demande en bouclant sa page ce poète toujours en mouvement qui signait du nom énigmatique de Jean Tardieu.

Dialogue intérieur IX

Jean Jacques DORIO, 20 juin 2023 à 12:43.

lundi 19 juin 2023

Au doigt qui tremble.

En finir, entre rage et tristesse, pour finissant, finissons-en, je te tiens, tu me démontes, déboîté, rompu, sans couverture, tu rages, tu tiens contre la pauvreté et les agressions, partout, partout ils font, ils font la guerre, ils voient, je te tiens, tu me cèdes, les yeux ouverts, la bouche large, trop grand,

pour dire, encore, et encore, des certitudes, des émotions, des histoires remplies, des paniers vides, fruits et cercles, pour entendre, ils peignent des yeux, ils tirent des images, reproduisant, agrandissant, ils emploient, ils dévident, prennent, tiennent, finissent, il reste au ciel, au ciel, des oiseaux venus,

des yeux dessinés, des ouvrages à combler, accomplissons, tenons, revenons, il te reste, il te reste, encore beaucoup, à dire, de la vertu, des qualités, santé, force, courage, des rêves à définir, il nous en reste, il nous en manque, du fond, de la certitude, du tendre, du comptant, tout te retient, tenu,

tout de décore, tu tiens, nous y sommes, en sommes-nous vraiment, heureux, alertes, peu chargés, peu soufflant, soufflant, sur ce qui reste, sur ce qui est déployé, du vent, du vent, du mystère, des éclats, il revient à dire des formes aigües, des humeurs sans recours, du crabe, du semblant, je te tiens,

tu me navres, j’en suis encore à la stupeur, au doigt qui tremble, à l’inutile, au devenu, à la plainte soutenue, sans cesse, sans interruption, tout finirait, tout tiendrait, je suis venu, tu tiens, tu donnes, je reviens, il ne faut plus prendre, il faut, faut-il, encore prendre, encore supporter, je tiens, tu bouscules,

on donne, on prend, on surgit, je te donne, il faut accepter ce qui est mélange, le projet inutile, tout est mêlé, tout est tordu, je te revois, tu me regardes, tu me retiens, il faut passer d’un pas sur l’autre, autrement, d’une évidence au crépuscule, tu tires et tu presses, il faut, je te retiens et tu me noies,

il faut et je te revois, finissant, finissons-en, je te tiens, tu me démontes, déboité, rompu, sans ouverture, tu rages, tu tiens contre la pauvreté et les agressions, partout, partout.
 
31 décembre 2022.

Retour,"Ein regen."

Écoute,
le chant de la pluie
sur le silence des feuilles.

Il nous faut cette aubade,
il nous faut ces accords
pour nous sauver de la mort.

L’eau et les rêves,
ce glacis d’herbe tendre,
miroir d’un frisson au cœur du naufrage.

Il nous faut le courage,
la saveur de l’orage et la paix de la lune
pour nous endormir paisibles dans le clair de la mer.

Maria Dolores Cano, 18 juin 2023 à 11:28.

dimanche 18 juin 2023

Ein regen.

Passant de coins en pointes, avec de grandes émotions, avec de grandes aventures, tu te tiens et tu découpes, il faut entendre, il faut mettre, il faut, je tiens et tu désignes, le silence en soutien, les feuilles sous les arbres, les pierres du chemin, un début de rêverie, un glacis d’herbes rouges, le froid passe,

le temps est venu, et brillant, et cherchant, à l’avantage, tu tiens et tu coupes et tu recoupes le ruban des obsessions, je te vois et tu me veux, je désigne la chair des choses, les ombres rapportées se fondent et s’inclinent, quel est le problème, la question dure, et se, soutient, se, parle, et se, posons,

le se, un océan de mystère, le se, une évidence encore et encore, tu remplis, grimpes et facilites, y tiens-tu, y vois-tu, y cherches-tu, le sens caché, les splendeurs dissimulées, tu remplis, tu devines, tu envoies un jet en haut, la fureur en bas, et haut, et bas, un monde à construire, pour le temps clair, un avenir,

il faut rentrer, allons, orage, et pour la joie, le clair moment, allons, la lune perce, il reste un reste de certitude, les choses enracinées, le trouble aux mains qui tremblent, tu te définis et tu cherches, tu te fabriques un avenir, et venant, et revenant, tu poses et tu imposes, temps à couper, temps à recouper,  

à coudre et à découdre, allons ils n’ont rien à me reprocher, j’ai été parfait, j’ai été grand, et seulement je tiens et je soutiens, allons, étai et reposoir, les fruits trop mûrs, les herbes folles, nuages au loin et fraicheur tendre, tu tiens et tu reviens, souriant et serein, et paisible, une abondance, un trop de tout,  

de l’écho, des biens à dire et à faire, rien pour abandonner la mémoire, le temps, le feu et la liberté, je plonge, je plonge, tu reviens ici pour crier : vive, vive, la liberté, les murs écorchés, la peau tendue, le cœur offert, massacre, je tiens, tu imposes un élan, un éclair, le va et vient, nuit et jour, tisse,

des images, sur le côté, sur le ciel, sur l’herbe, je te vois et je tiens, tu finis et tu cernes, une lisière pour comprendre, des cadres pour entretenir le mouvement, tu files et tu refiles et de haut et de bas, trouve des pierres à la découpe.

28 décembre 2022.

vendredi 16 juin 2023

Retour,"Feuille tenue."

Étreins
ils te disent
le soleil
de l’ hiver
la couleur
sous le charme
la saveur
des larmes

étreins
celui qui meurt
le cœur
du silence
la peur
sans raison

étreins
la fleur
l’élan
la feuille
du bout
des doigts

Maria Dolores Cano, 15 juin 2023 à 11:26.

mercredi 14 juin 2023

Feuille tenue.

Tu connais la réalité, passant ici et retournant là, y être, les comprendre, découdre, recoudre les choses, ce qui tient, ce qui avance, ce qui étreint, tu renoues, les yeux au plafond, et surtout, tu te démets, tu traces et tu alignes, ils y sont, ils y sont, tous, ils te disent : il faut voir pour tout entendre,

je te soutiens, tu me regardes et je te donne, les fruits aux arbres, les épines aux ronces, et les fleurs, je te donne les fleurs au bords glacés, un soleil en hiver, pour l’avenir : les arbustes, les mains au front, tu te marques de terre et de graviers perdus, tessons amassés, tout brillerait au soleil, y serions-nous,

pour la couleur, y penserions-nous, sous le charme, enfance, pour les glaçons amoureux de rayons de soleil, quel drôle de nom, de belles histoires, ils se donnent, ils reprennent, ils y sont, je tiens la main, prenant les gouttes d’eau, glaçon fondu, larmes ouvertes, tu remues et tu tournes, pour ici dire, disant,   

faire, et le ciel et le lointain, tu vires et tu découvres l’horizon, j’embarque et tu vois, ils sont assis, ils tournent : bateaux et voiles, ils se tournent au plus profond, mains pleines et cœurs malades, sans raison, sans entraves, de l’enthousiasme, de la saveur, tu connais la réalité, tu contiens tes larmes, contenant,

le poids des heures, le fil du temps, horizon perdu, chanson de toile, tu arrives, je te comprends, celui qui meurt au loin, celui qui reprend pied, celui qui abandonne, je te tiens et tu veux, ils sont au loin, ils sont à la rencontre, devant, dehors et surtout, loin, surtout, prenant, surtout, tonnant, avant, les heures,

les jours, le fil du temps, tu combles et tu mesures le cœur et les saisons, les rides et les peurs, je te donne et tu vois des fleurs aux branches, des rires pour l’éternité, du silence et des remords, je te tiens et tu prends, pour dire quoi, pour faire plus, pour entendre, pour tenir, il reste à lire la réalité, tu la connais,

je m’avance, ici, ils sont, ils prennent élan et confiance, tu te noierais dans la difficulté, tu tournes, tu mords, oiseau perdu, corps en avance, œil détourné, je flambe et tu vois, feuille tenue au bout des doigts. 

27 décembre 2022.

mardi 13 juin 2023

Retours,"Un jeune monde."

Clair de lune

__________ une vibration
l’oiseau sur la branche
becquette la nuit

__________ une graine
sans souci
liturgie des ténèbres

un rêve
__________ un soupçon
de racine
et de fleur nocturne

encore faut-il croire à l’amour
_____________________ pour vivre
sans raison ___ sans passion

nulle trahison
dans ce cœur cerné
tombé au pied de l’escalier

Maria Dolores Cano, 13 juin 2023 à 15:29.

clair de lune descendant l'escalier
la mariée de Duchamp
tient la main à Monsieur Magritte
qui travaille du chapeau melon
ceci n'est pas le tableau du jeune monde
signé Michel Chalandon

Jean Jacques DORIO, 13 juin 2023 à15:29.

Un jeune monde.

Pour comprendre, il faut du calme et du repos, des rencontres, clair de lune devant, l’escalier, au bas : l’abstraction, au bas : la différence, un joug qui saute : la négation, je te cherche, tu remplis ton office, clair contenu, vibration sur la branche, dans les feuilles les oiseaux chantent, et tournent, tenant,

je te tiens entre les doigts, graine pour la survie, ton espèce et la mienne, je suis ici pour longtemps, encore et encore, pour le dire, pour le faire, les oiseaux courent entre les feuilles, je suis ici et d’ici je tiens la rupture, je tiens le compte à l’envers, soubresaut et divine présence, liturgie de pleine lune,

un soupçon de rêve, quelques fleurs de moutarde, en avoir un, en avoir mille, et un, et mille, tu cherches les oiseaux en avant, au pied des arbres, entre les racines, sur le dos, sur la main, au compte, à l’envers, à la présence, sereine, je te dépose, tu reviens, tout tourne sur le socle, un vieux monde,

encore fort, assez satisfaisant, tu croyais à l’amour, un jeune monde, pour survivre, vivre, sans raison ni sentiment, vivre, poudre envolée, certitudes, il faut vivre, et respirer, est-ce suffisant, je termine, je devine, il faut du sentiment et de l’émotion, des mots et des figures, de grands voiles sur le ciel,

il te reste, il reste que tu respires, je te tiens, tu demandes : y sommes-nous, y venons-nous, je tourne, tu enclenches des pas sur le côté, des fleurs ébouriffées, du souvenir, sur le sol descendant au sacrifice une marque, sol marqué disait : l’amour existe, la vie est là, le murmure des caresses est une certitude,

je te tiens, je te vois, tu enchantes, il faut, faut-il croire, ce monde qui vient n’a aucun intérêt, contrat, attrait, désir, figure sur la route, drapeau et symbole, le poids des choses, le cœur du compromis, je te tiens et tu me dévisages, y sommes-nous, y vivrons-nous, je cerne le cœur, paradis, tu le tiens,

je m’incline, tu ne donnes, tu ne donnes que vivre pour vivre, clair de lune devant l’escalier.

23 décembre 2022.

 

Retour 2,"Mémoire en morceaux."

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Cœur en mémoire
sa trace dans l’argile
un morceau d’été
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Maria Dolores Cano, 13 juin 2023 à 10:23.

 

Retour,"Mémoire en morceaux."

TRACES DE VIE …"de siens instants que l’on entend enregistrer de la manière la plus secrète, comme une trace de vie : quelque chose de physique, de touchable, une efflorescence, une incrustation. En somme une littérature moindre qui atteint la grande, un moment fixé en quelques mots courts, surexcités et désordonnés et qui se dilate dans le temps…"Leonardo Sciascia 

Jean Jacques DORIO 13 juin 2023 à 01:00.

samedi 10 juin 2023

Mémoire en morceaux.

Je peux le faire, mais je n’ai pas le temps, il assume, tu vois tout pourrait crier, tout pourrait crouler, et cris, et tempête, pour ne rien en dire, ne plus en tenir compte, nous sommes au retour, nous sommes à la griffure, je te tiens, je te vois, je ne veux foudre, ni eau bouillie, pour sauver, pour tenir, demander,

je te demande, en serons-nous informés, en aurons-nous une plus grande considération, un monde meurt, ce qui vient n’a aucun intérêt, plus de cœurs, pour quel combat, qu’allons-nous faire, les contrats volent, les peurs nous arrachent, je ne tiens pas, tu ne vois plus, tu retournes, tout est donné, abandon,

un sentiment, une impression, de quelle fierté est-il question, est-il, est-elle, quelle heure est-elle, t’en souviens, fille du peuple, dans les bras et dans le cœur, un soir un attentat, une nuit en été, comme un singe et l’hiver, l’été, je tourne et tu cherches, singes aux palmiers, taureaux au sable, deux œufs cassés,

les vibrations posées sur l’argile, je te tiens, tu ne renouvelles aucun contrat, une figure pour l’éternité, pyramides et grande muraille, tout sur le dos, tout sans liberté, je te tiens et tu me renouvelles, il reste encore à sauver, il reste, ce qui vient n’a aucun intérêt, devant, dehors, il y a une cassure, tout renversé,

tu dévies, avec ce qui vient, la joie, tout disparait, il reste des habitudes, le calme sur la route, il y a une ligne, il y a une cassure, tout au-devant, tout en erreur, je te tiens, tu me griffes, temps compté, erreurs et absences, je te tiens et tu murmures, colère et tremblement, tu m’abandonnes, la joie, je te tiens,

cœur cassé, mémoire en morceaux, nous ne sommes plus sur la même rive, je te tiens, tu me considères, cœur épargné, gloire figée, il reste, cœur outragé, mémoire brisée, je te revois, je te soutiens, tu résonnes, nous étions, qu’en reste-t-il, des fibres et des outrages, je te relance, je te tiens, tenu,

il y a rupture, nous ne croyons rien, ni fleurs, ni abandon, je peux le faire, mais je n’ai pas le temps, les mots sont posés dans l’argile, feu : retiens-toi.

23 décembre 2022.