dimanche 31 mai 2020

Retour autre, ici aussi.

"Je goûte peu de joie avec beaucoup de peine :
Aux desseins que je fais je sème sur l'arène"

Tristan l'Hermite (1601-1655)

Jean Jacques Dorio, 31 mai 2020 à 17:38. ici.

"Nel mare solca
E nell'arena semina
E il vago vento
Spera in rete accogliere
Chi fonda sue speranze
In cor di femmina."


Lorenzo da Ponte, Cosi fan tutte.

Mady.


Retour, ici aussi.

(peut-être un caviardage - peut-être)



je creuse
les saisons
ô souffrance

comment dire
le grand voyage
les feuilles au vent
l’imprévisible - la vie
la parole simple

le cœur
un incendie
posé sur le sentier



___

 Maria Dolores Cano, 31 mai 2020 à 11:17. ici.

Ici aussi.

1.

A voir, à dire, dans l’imperfection, dans l’obstination, sincèrement je creuse, et tout rapporte, d’en haut, d’en bas, des pierres, du chemin et des herbes, en haut, en bas, la sauvagerie sèche, bouche grande muette et corps fendu, tout posé, sans secours, sans joie, en rêves sages et dents féroces, l’adversité.
2.

Affamés, détruits, sans effets, tout est posé ainsi sur le bord, au sentier, tout passe et tout arrache, la vie, le vent, les saisons, tout inculte et pour tout, ensemble, sans grandeur, sans imagination, une idée après l’autre, un pas, de la ferveur à l’outrage, figure de vieille, gonflé d’eau et plein, et plein encore.
3.

Le ciel sur le devant, son étrange cortège, bosse et aventure, on est ainsi à la haine, la haine tout ici, tout d’ici je dis, je demande plus, du temps, et le vent plus simple, la froidure, les fruits secs, tout mêlé, tout tendu, se donne et tout retiens, j’en suis loin et j’en suis loin, on passe, on repasse, ô, souffrance.
4.

Et la souffrance, hurle, tout est étalé, mondes troublés tout à l’inverse, les mondes à rendre, tout au bout, en avant la bosse est étrange, j’y viens, j’y viens, tu passes et tout revient, comment dire, comment tenir, en sommes-nous à la parole, en venons-nous du déploiement, armes et bannières posées.
5.

Dans le vent, soldat blessé, cœur dérouté, chemin perdu j’en suis encore, tout commence, le premier tour, le grand voyage, la rumeur, les frissons, corps perdu et brisé, tout le tout, les feuilles au vent, rien n’est léger, et où, et quand, tout flotte à l’imprévisible, au genou éraflé, il est l’heure des incendies.
6.

Il est aussi le temps des comptes, je suis, tu es, nous y viendrons, ensemble, nous y serons, perdus et rompus, on est en affaire, tout fades, les yeux, les éclairs, la vie sur les épaules, yeux fades et ouverts, tout encore on se demande, faire, dire, j’en suis toujours au début du voyage, début.
7.

J’en suis à la parole, j’en suis au mot pour un autre, au bord du sentier, au détour remué et tordu, en souffrance, en avenir à perdre tout au fond,, tout au rien, sans une ligne, sans un outil posé, et arraché, le travail est terrible, je viens, je viens et tu poses tes drapeaux, tes enseignes, vent violent et simple.
8.

Comparaison simple, et simple image pour image, avant l’abandon, la vie te change, le cœur est loin, tout au loin, tu égratignes, tu cherches et je te trouve, toujours sur le chemin, toujours à la dérive, le vent souffle et souffle l’incendie, la main posée, le regard droit, corps brisé, et parle, parle, on en vient.
9.

On en est, et du jour et du voyage, temps compté, corps tremblé, sur la peau on voit toutes les griffures, corps étranger, étrangement posé sur le chemin sur la vie tout passe et rien encore n’est achevé, au bord d’un sentier, un coup, un coup et tout reprend et tout te rend, ici aussi la vie avance.

11 Août 2016.

samedi 30 mai 2020

Retour, noué à l’éternité.

Plus loin sans rien
souffler le mot et dire le beau
la bonne tournure
pour avancer et voyager
là sous les feuilles de l’amandier

souvenirs et vent salé
le cœur repose dans le panier
entre les fleurs un point parfait

les herbes folles nouées aux doigts
la vie - la joie - soleil d’or sur les toits
une musique sort des bois

tout résonne - chut ! on y croit

le mal est loin - le corps exulte
la mer amante ouvre ses bras
vers des demains fleurs de pain
la mer enfin recommencée – la mer aimée
fleurs d’amandier dans le panier
temps suspendu
l’éternité

Maria Dolores Cano, 30 mai 2020 à 10:36. ici.

Noué à l’éternité.

Encore plus et plus loin, simplement, simplement, il est temps de marcher, aller au-devant, plus loin sans rien se dire et souffler et dire : il est chaud, il est beau, les choses sont réglées, le pas est assuré, l’allure est la bonne.

J’en suis toujours au même voyage, un pas, un pas en avance, il ne peut être de retard, et sans trembler avance sous les feuilles, ainsi sous les feuilles, et agitées par le vent, et par et sous et encore et plus, tout ce tout ralenti et tout absorbe l’air, il manque la fluidité et le transport, je suis, tu es, il vient, et plus encore, allons, allons sans trembler sous les feuilles agitées et pour, l’émotion, le souvenir de fleurs d’amandier et un retour dans l’âge, paniers d’osiers et fleurs des champs, tout respire et tout plaît, fraîcheur et voiles au vent, nature, éternellement, éternellement jeune, le soleil pleut, laisse.

Il y a encore, et tout en puissance, tu cherches et tu écartes les herbes et les troncs, tout ici, tout ici, tu entoures et tu commences, enfin, tout voir et tout ici, tout comprendre, la vue, la joie, les doigts, une main après l’autre, des efforts et de aveux, les yeux ouverts, tout ensemble au-devant, une vie au soleil, de la joie pour armure et le regard, tout est posé et tout est donné, les fleurs d’amandier en avance, forêts, rochers, torrents, et tout encore, on est ici sur le retour, la vie encore, une goutte après l’autre, un aveu avant et tout en avance, tout au temps, je suis sur tes pas et tout tourne, en âge, en musique, des armes et des drapeaux ,tout ici tient et la lumière pleut et personne ici ne dort, on avance et encore.

Oh, et si un jour tout résonne, finir encore.

Sans trembler, le corps ne souffre plus, le mal est parti, seulement restent la vengeance et le pardon, un contrat à résilier, une affaire pour demain, les portes sont ouvertes, il suffit de pousser, la mer est large et au lointain le vent souffle, voiles tendues, peau salée, blanche, on tourne et on revient vers l’avenir, on entend et on retient, la vie, la vie enfin tout commence et pour enfin, enfin nouer avec l’éternité, sous les feuilles agitées et pour l’émotion, le souvenir de fleurs d’amandier et un retour dans l’âge, une vie au soleil, de la joie pour armure et le regard, tout est posé et tout est donné, fleurs d’amandier, on reste et on attend le partage, la vie en avance, le temps est suspendu.

10 Août 2016.

vendredi 29 mai 2020

Retour, on est levé.

La vérité brûle
soleil versé sur l’eau
morsure des cailloux
la flèche sur la corde tendue
à l’agonie
le cœur est sur la main

soleil froissé au ciel gémissant
la vie défait le fil de la gaieté

fleurs d’amandier haut dans le ciel
comme graines jetées aux colombes
mots rêvés sur la corde brisée

ô maison des morts
où les barques échouent
cœur ouvert ciel en croix

dernière trace

 Maria Dores Cano, 27 mai 2020 à 10:47. ici.

Scherzo, après une lecture de Terza rima d’Emile Deschamps.

Et puis sans y penser tu m’a vu fier et droit et sans y penser je te suis et j’avance de front en front et comblé et suivi, temps suspendu, eau chaude, au ciel le vent se lève, quels qu’en soient le désir et la raison, le temps suspendu tient, et encore, il commence, et comme, et comme tout est donné,

dans le principe, incision, arrachement, amputation, j’en suis, j’en suis encore au premier pas de chaque pas de chaque histoire, désir, raison, pourquoi, comment, comment, toujours, on s’en arrange, je pèse je mesure, tu penses, tout arrive, comment, comment, mais après cela, après comment,

il y a, il y a toujours pourquoi, pourquoi et ici tout s’arrête, l’envie, l’envol, élan suspendu, gloire perdue, pourquoi et aussi pour qui, et tout ce qui épouvante les nerfs et rend la raison folle, Parnasse contemporain, vieux Maître qui attend et qui, et qui, un jour, un jour, comme un poison subtil envisage

de, redouter la pensée, alors pense et pense et refuse le bain dans l’étang, un étang pour baignoire, j’en suis, j’en suis avant le premier pas et tout est bien obscur, vieux Maître, Parnasse contemporain, principe, incision, arrachement, amputation, on pense, on pense, eau chaude, vent levé au ciel,

et en pensée et je n’ai pas de fils et ils n’ont pas de chevaux et courent-ils la bête et sonnent-ils dans un cornet d’ivoire, cornet à dé et hasard, tu me moques, j’en suis toujours aux prémices, principe établi et petits riens, balbutiements, on reste, on reste, on grandit, tout est nettoyé, ferveur, connaissance,

de ferveur et de connaissance, tu tournes et tu te reprends, un sens, un sens et puis l’autre, la vie ensemble, ensemble bien, tout est mêlé et tu trembles et de joie et de peur, vieux Maître époumoné, nerf épouvanté, raison folle, chemin au bord de l’étang et bain, dans le froid, tout glace et participe,

au bain, à la vertu, et la haine et l’effroi et toi, autour de toi, et encore toi et moi, quelle rage, tu rages, et horreur, effroi, un sentier pour la vie une évidence, et les mots ne signifient, y jouons nous, entre « le » et « au » et tout naissant et tout balbutiant, mots épars et raison folle, joues-tu, nerf épouvanté,

et où sont encore, la science et l’école, le devoir et le sacrifice, la connaissance, l’apprentissage, les devoirs, les sacrifices, vierge effarouché, homme jeune, tu te traînes et tu répands au sol, tu répands, devoirs, connaissance, école, vieux Maître et Parnasse contemporain, alors, sans y penser

tu m’a vu, fier et droit et sans y penser, je te suis et j’avance de front en front, et comblé et suivi, temps suspendu, vieux Maître, oh, Monsieur, je vous considère et des voix cachées et émues disent oh, avec sympathie, les mots signifient, surtout bien assemblés au pays des eaux unies, aussi, penser,

il est aussi à y penser et cherche dans les livres, les livres au lieu des cartes, jeu ou voyage, au principe, une incision, un arrachement, une amputation, j’en suis, j’en suis encore au premier pas de chaque pas, de chaque histoire, au désir, à la raison, au pourquoi, au comment, je pèse, je mesure, et tout tremblant,

vieux Maître baigné, genou ployé, au Parnasse.

07 Août 2016.

mercredi 27 mai 2020

On est levé.

1

On est levé, tout au ciel brûle et on commence, à peine, à peine, et debout et promptement on enchaîne et tout au ciel menace, de vérités en vérités et certainement, le clou, le clou est enfoncé, on avance, on y est, la vie murmure et les plus grands sont à l’attaque, le monde brûle, au présent, détour.
2

Au détour, avant, pendant, après, les idées et les sarcasmes, insultes et en coin, au plus loin, positivement, promptement, tout est enclenché, soleil venu, terrain et bois et fleurs, et de tout ici il arrache la vie menée, le temps versé, de l’eau, de l’eau, tout est en place, à reprendre, à recommencer, chose.
3

Les choses vont, tout est en place, la haine, les cailloux, le passé, tout te mords, de tout on se défait, une erreur, un sanglot, essuie ton visage, nez perdu, dents avancées, il faut, il faut, encore tout reprendre, les serments, les paroles, l’honneur et le mien et le sien, une vengeance, et pour une, habitude.
4

Avant, pendant, après, flèche, corde tendue : avant, pendant, après, les morts volent, n’ayez pas peur : avant, pendant, après, n’ayez pas peur, les morts volent, avant, pendant, après, flèche, corde tendue : avant, pendant, après, les tribus sont défaites, clan achevé et l’agonie est en avance, et il, lève.
5

Et se réjouit de ceux qui ne comprennent pas, je te refuse et je te manque et tout ici tient en main, ton cœur et tes espoirs, et la ficelle, corde de pendu et de morts en avance, ils sont jeunes et sans vigueur et la mort les embrasse, envolez-vous soleils fanés, le cœur au temps, et le ciel soupire, vent.
6

La vie perdue, tout te contemple, tout se meurt, une erreur, la gaieté, le souffle, on se compose, on est en attente, le pays te mord, la joie sur le monde bascule, tout au trop plein, tout en avance, cœur allégé, main tenue et fermes les doigts, des yeux au cœur, et un salut lointain, posé, étrange, main.
7

On regarde, le temps est tenu, tout de tout on devrait rire, fleurs d’amandier, pigeons et poules, animaux pauvres, idées maigres, le monde et de bruit et de fureur l’histoire est pleine, sans rien, sans toi seul, une armure au sol, ciel haut, le ciel en haut, la vie à dire, cherche, ciel, tient, ciel.
8

Des rubans et des fleurs, de mots on rêve, avant, pendant, après, flèche, corde tendue : les mots volent, n’ayez pas peur : avant, pendant, après, des rêves au bord des larmes, les mots volent, flèche, corde tendue : avant, pendant, après, mots, des mots on rêve, cela ne sort pas de la mort, ô, mort.
9

De l’autre, la mort, entrez, n’ayez pas peur, dans la maison des morts, au sillage des barques échouées, avant, pendant, après la mort, je te vois, je te tiens et je sais et sûrement, certainement de cette histoire de bruit et de fureur, jamais, jamais, tu ne comprendras jamais, jamais rien, cœur ouvert, ciel.
10

Ciel tendu, plus rien au ciel ne te concerne et tu es sur le monde la dernière trace.

06 Août 2016.

mardi 26 mai 2020

Attention, de tout à moi.

1

Évidemment, bien évidemment, on cherche, on retrouve, le vent dans la main, le cœur au destin, la vue plus loin encore, le chemin épargné, tout au retour, un pied sur les cailloux et tout enchaîné de force, on avance et rien ne traîne, un simple, simple bavardage pour combler, chaîne et traîne, je tiens.

2

Je te tiens vidé, et tout ici nous proclame, tribu perdue, rois oubliés, enfants noyés, je vous regarde et tout encore, encore vous assure, rois oubliés enfants abandonnés, les eaux sont ouvertes, je suis ici, et ici tout passe, sans ombre, tout muet, la voix n’explose, le temps est ouvert, plus rien encore.

3

Et n’en est à dire, il faut, il faut et plus, et plus, ici se donner et simplement comprendre, chaque geste, une fleur à la branche, un oiseau en vol, des traces au chemin, tout appartient et tout en est pénétré, temps suspendu, tout est posé depuis longtemps, et tout ensemble, murs et sentiers, tout au ciel.

4

Et encore plus haut, ce tout les adore, et tout ce tout il forme et reprend, il comble et pénètre, en finir, et reprendre plus loin, en avant, la vie errante et la liberté, en finir, glisser sur les cailloux, encombrer le passage, je vous entends et je supprime la parole et le regard dans le profond du jour, finir, pourtant.

5

Au profond, à la chaleur, tout est au néant et rien ne suis, un pas, une ombre, une pierre, des éclats, verre et voix et passer sans comprendre, ne rien ressentir et avaler sans offrir, il faut en convenir la haine est pure, un jus de citron, un éclat, tout du ciel, tout de plus loin, fiel et vinaigre, je te regarde.

6

Corps déformé avec toi j’attends et ta mort et tes angoisses, cœur refusé, en haut, tombe ouverte, au plus haut, la haine sans trembler, citron et coups, du feu sur la blessure, vieux, tu es tombé et tu tires un char d’angoisses terribles, cailloux un à un jetés, animaux dévorés de haine et sarcasmes.

7

A dire, sont-ils capables, ils sont à aimer, première erreur, sont-ils à rejeter au fond dans la vase, cœur de métal et cœur jaloux, et plus encore, le jugement, on ne peut rien, on se doit tout, et tout les contraint, on est avec la terreur, ivre et fou, simplement seul et rejeté, on pensait, et rien ne pense.

8

On se trompe, on passe sur l’autre rive un temps de raison et de liberté, courage, pauvres, vivez vos erreurs et rejetez, ne comprenez rien, soyez déçus à jamais, on se relève et on passe, chemin de pierres roulées, rive perdue d’enfants inquiets, ce tout aimait, il fuit et vous à tout jamais ne comprendrez.

Tout passe de lui à moi, rois oubliés.

06 Août 2016.

lundi 25 mai 2020

Fleurs d’amandier.

                                      I


Parce que tout cela ne fut pas aimable, nous étions, nous y étions à regarder et croire, à chanter les merveilles, monde adoré, tout est éblouissant, je fus, je fus et tu deviens, sur la rive, au lointain tu passes et tout te traîne, tu tiens, et tu montes, cheval de rêve, chemin éblouissant des fleurs d’amandier.

Froid le matin et tout à considérer, l’animal et le raisonnable, et tout ce qui est interdit, ce monde meurt et, tout ce qu’il tient il le serre, je suis tremblant, je suis étonné, tout ensemble monte au ciel une prière, ombre et inquiétude, les enfants meurent, tout est en appauvrissement, tout tourne.

Tout saisit, il faut, encore dire : la vie suavement étire un doigt, un œil, j’en suis, j’en suis à l’abandon, tout dressé, reprends, reprends, armes et bannières, frappe, il est temps, la vie, silence abandonné, tout cela ne fut pas aimable, nous étions, nous y étions à regarder, croire, chanter les merveilles.

Le temps et l’espace, tout ici est mourant, le pied des vignes, les cailloux, silex et aventure, dans le grand vent, tout souffle et arrache une à une les larmes, tout ensemble, enfants noyés, enfant perdus de grillage et de pierres, poches chargées, tout a coulé, au fond il y a la vase, le berceau de grillage.

De cailloux je suis, je suis et encore bien plus encore, on voit inversement des images et la force et le temps, tout est crispé sur cette retenue, je tiens votre mort pour une certitude, rien ne changera cette face, ce versant, enfants perdus, noyés, étrangement défigurés, mères aux cailloux, et vierges.

Sur les rochers pleurez, pleurez, et dites, redites pauvres croyantes si petites, dites, redites, ils sont partis, ils sont loin et nous ne voulions aucune intelligence, pas d’étincelles, rien pour rien, du vent et des cailloux, silex, silex, sans étincelle, tout cela ne fut pas aimable, nous sommes, nous voulons.

Des chemins, des chemins, nous sommes oppressés, nous sommes à la racine, monde sans gloire, tout au passé, ici les étrangers repassent, tout aux cailloux, tout au désespoir, tout à la menace, avance et viens comprendre, retourne chaque pierre au pied des souches, plonge, plonge, reprend.

Il y a, il faut, sans pleurer se convaincre, le monde est là et il retient la mort, tout est ensemble, tout au ciel dépose l’oubli, la peur, le départ, tout ici se retient, rien ne compte, je suis en toi, tu es l’ensemble, au ciel bleu les étoiles en déclin, tout scintille, sans savoir au matin les oiseaux le soleil, lèvent.

Tout en écrin, tout est constant, la majesté ignore de la main droite sa charité, main gauche pour l’outrage, tout encore pour l’étranglement, je tiens, tu viens, tous ils ignorent, et l’ignorance signe l’appartenance, tout au système, tout au rejet, j’en suis encore, en liberté, le voyage à peine commence.

Tout cela ne fut pas aimable, on se déplace, nous étions, nous y étions à regarder et croire, à chanter les merveilles, je plonge et je ramène corps perdus, enfants noyés, cailloux et silex, armes et bannières, pays guerrier de pauvre temps et de si grande, si grande misère.
II

De rêves, de cailloux, enfants sans espérances, on en laisse trop, et on commence, on laisse tout, ce tout laissé, comptez et recomptez, au jardin tout on coupe et recoupe, rien au rien ne s’emporte, tout le reste est à brûler, infiniment et pour longtemps le bien transperce, j’en suis ici et j’en retiens,

beaucoup et encore plus et encore bien plus loin, les jours heureux, les champs, au pied les souches et les cailloux, silex muet, bannière et armes déposées, j’entends la guerre, j’entends les champs traversés de misère et sans rien à en dire, le froid, la peur, tout est au loin, au plus profond, oiseau chanteur,

et visage d’espérance, figure instable, regard mêlé, je tiens, tu viens, tout ici te demande, coupe et recoupe et rien ne laisse, ta vie étrangement bascule du pied de l’un au regard de tout, tout ce tout indifférent, sans limite dévore et mutile, enfants perdus, cœurs éloignés, la bonté, tout sans rien,

se dire en abandon, sans y penser, sans rien en dire, penser encore où sont les fleurs d’amandier, il reste, il reste un souvenir, en haut, arbres en feuilles, recommence, trace de temps, tu défigures l’espace et tu deviens sans y penser un étranger, aux étoiles tout est parti, la nuit, une prière, je tiens,

tu viens, et rien encore, on désespère, j’en suis ici étrangement à dire et à faire, mères perdues, silex muet au pied des souches, tout ici au vent se désespère, sèche et attend l’arrachement, la vie, la misère, j’en suis encore à mon premier voyage, on ose presque le printemps, j’en suis, j’en viens, tout,

ici, de tout ce tout, je tiens, prière et chanson, je vous regarde et tout ici, se traîne et succombe, enfants perdus, mères éreintées, au moins saurons-nous lire et écrire, encore plus compter sagement les fleurs d’amandier, une à une, cinq à cinq, le tout est au grand reste, la volonté, le plaisir, pour la joie,

immense, fleurs de neige et tout ici reste, au plus grand reste, fleurs d’amandier et fleur de neige, au froid et à la certitude le temps passera, enfants perdus, mères éprouvées, à l’abandon, j’en viens, j’en suis et éclate et viens ici, vengeance et fleurs blanches sur le devant, en l’air, en bas, on abandonne,

main tendue et cœurs ouverts, échange, travail et désir tout manque, la vie entendue, le soleil levé, les yeux ouverts les orage qui passent et tout encore des merveilles du monde consoleraient presque, regard clair, joue reposée, baisers offerts, joie et bonté généreusement, sans trembler sans retenir,

fil tendu et main en caresse, enfant reposé, tu comptes une à une les fleurs.

05 Août 2016.

dimanche 24 mai 2020

Gabriel, encore.


Retour, d’azur et blanc.

9 haïkus approximatifs

__



L’ombre palpite
on désire le soleil
l’ardeur et la joie

__

Les pierres posées
la vie est une rumeur
un cadeau au temps

__

Un rêve d’azur
et de grands oiseaux tout blancs
abandon total

__

Pattes et plumes
à l’abri et dans l’ombre
le temps d’un frisson

__

Grand éclat du ciel
premier voyage en vol
oiseaux sans ailes

__

L’orage gronde
fait naitre l’amertume
les rêves perdus

__

Route offerte
le ciel est une rime
les oiseaux debout

__

Le ciel est si bleu
et sans âge dans le temps
ici maintenant

__

La nuit et le jour
le rêve d’azur est blanc
l’ombre palpite

Maria Dolores Cano, 24 mai 2020 à 10:10. ici.

Retour, et, on marche, et. (Parce que nous avons le temps.)


Maria Dolores Cano, 23 mai 2020 à 18:37. ici.

D’azur et blanc.

1
A l’ombre, abrité, au calme, on palpite, encore grand, encore plus agité, palpitant, sans regard, faisant, on pointe, on désire, sur le devant la tour est engagée, soleil, marais, tu tiens, tout te devient, encore, encore, bien plus, nécessaire, du grand à grand, de l’ardeur, de la joie sans raison, sans mensonge.
2
Sur la plaine, dans le soleil, il plante, il contemple, il donne, tout au-devant, à son devoir, il pose une à une les pierres de son chemin, tu tournes, tu tiens, ensemble dans la vie, dans la rumeur tout ici vient, tout ici murmure : je pense, je donne tout au temps, je compte dans l’attente, au calme, on palpite.
3
Rêve d’azur et blanc, les oiseaux volent, tout à en dire, des herbes vertes, des oiseaux, tout passe, oiseaux, petits animaux, je chante, je comprends, l’attente est longue, du plus haut au plus lointain, de la rumeur au frisson je m’abandonne, oiseaux passants, je vous suis offert, je prends, passe au calme.
4
On palpite, rêve d’azur et blanc, je compte, pattes, becs, plumes, tout au ramage, devant à l’ombre, à l’abri, indiscret revenu, je chante, je compte : plumes, pattes, becs, tout au-devant, tout au frisson, les plus grands, les plus nombreux, si blancs, si blancs, posés aux nuages, une impression, le soleil.
5
Est haut nuage noir, oiseaux blancs, en vols serrés, blanc tout éclate, tout convient, on demande, on reprend, j’en suis à un premier voyage, comme à plaire, comme pour dire, je suis ici, décor, je tiens au ciel, le blanc, le noir, tout fort venu, tout encore à tenir, oiseaux posés aux nuages blanc de blanc.
6
Et noir d’orage, du grand aux grands, du blanc au blanc, noir et blanc de chaleur, du blanc au blanc, et noir, et noir d’ici à jamais, orage et amertume, je suis ici, je vois et je tiens, au ciel sont les oiseaux, tout ici se désigne, au calme on palpite, rêve d’azur et blanc, les vallons et le jour, tout est perdu tout.
7
Et composés, oiseaux étirés, pattes rouges, sans âge, sans fonction, on est au ciel et on éclaire la route, on, on, nous, nous, d’élégance et de fragilité, j’y vais, j’y vais, tout ici au ciel se rime, et tout avance, tout est commandé, oiseaux du ciel venus de la boue, suivez les recommandations, portez vos ombres.
8
Aux arbustes, soyez ici, soyez là-bas, tournez, volez, remplissez le ciel bleu, défendez votre histoire, du fond, du fond des âges je vous entends, je vous recommande et je vois tout, tout, ce tout ici commande, j’en suis encore à dire, à faire, je suis l’indiscret qui ne se tait, je suis d’ici, je regarde, encore chante.
9
Je parle peu et tout ici et tout là-bas, il faut refaire, il faut tout dire, la nuit le jour, reprenant l’ombre, à l’ombre, au calme, on palpite, rêve au calme, on palpite, rêve d’azur et blanc.
04 Août 2016.

samedi 23 mai 2020

Et, on marche, et. (Parce que nous avons le temps.)



Et pour marcher, on marche, d’un grave pas, monsieur non, monsieur oui, il en faut, il en a, la tête est ronde, tu finis, tout te retourne, un grave pas, tête bondissante, enfin, encore, au sommet, tout encore, un escalier, un océan, avenant, je te bouscule, tu me cherches, je suis ici d’un pas toujours grave,

serré, sérieux, je suis, j’y suis, je te croise encore, je te tiens enfin, un escalier, des marches une à une, encore, enfin, un sort nouveau, une ouverture, cloison tombée, corps souple, tu tournes, tu tiens en plus, tout pour, encore, moins, au mieux, plus franchement, la porte ouverte, je suis, tournes-tu,

escalier, un panier, tout est plein, tout encore pour comprendre, je suis, tu es ouvert, derrière la porte, dans la cloison, dans le danger, je pousse, je te contemple, attention porte ouverte, surprise contenue, les mains ouvertes, un escalier, un océan, le cœur en écharpe, calme, tranquille, tu vibres,

tu observes, chanson tenue, cœur oublié, on déplace, on cherche, dans l’ouverture, le cœur tremblé, les yeux serrés, tu cherches, tu trembles, je te vois, je vois ta vie, on ouvre, tout est nouveau, on cherche, tout encore est infini, main posée, poitrine ouverte, plus, plus on additionne, temps éperdu,

mains ouvertes, ouvertes, je suis, j’y suis, je te croise encore, je te tiens enfin, un escalier, des marches une à une, encore, enfin, je te suis, je te tremble, tout à l’embarras, tout au danger, tu vas, tu viens, tu désespères, la vie, le temps, les mots, une phrase, une suite je suis assis, tu es debout, tout,

tout te chante, tout, tu vois un pauvre cœur, une espérance, de l’avenir, aveux sans soucis, on passe, on devine un mot, un autre, encore l’éternité, je suis, tu viens, tout avance, soleil posé, cœur recroisé, du cœur, de la chair, tout est lourd, tout est si lent, pour marcher on marche, lentement, gravement,

un grave pas, oui monsieur, non monsieur, les dames passent, tout est traîné, tout au-devant, un escalier de dentelles, tout au-devant, un escalier pour océan, des histoires noires, nobles, je suis, je viens, tu trembles, tout t’agite, devant enfin, derrière encore, porte ouverte, grave pas, oui monsieur,

non madame, on revient, tout est étranger, porte ouverte, cloison perdue, je suis, j’y suis, je te croise encore, je te tiens enfin, un escalier, des marches une à une, encore, enfin, cœur avalé, défense, tout est posé, on incline, on tourne, on cherche, la mort en ce jardin est passée, je suis venu, encore,

es-tu pour longtemps, des images, mémoire, monsieur non, monsieur si, le petit enfant amour piqué par une abeille, mémoire, tant soit elle friande l’été, je hais la viande, on marche d’un grave pas, portes ouvertes, tapis posés, murs suspendus, tout au-devant, tu comptes, où êtes-vous allé, mémoire

confondu(e), jardin ouvert, je t’égratigne, tu me reprend, reprend-tu, on se reprend, on en demande, en sommes-nous encore, définition, ici se meurent des combattants, ici tout est rendu, le poing sur la hanche, les animaux, l’âne, l’enfant, mémoire d’éternité, d’un grave pas, tout est lent, grave,

oui, non, je suis, j’y suis, je te croise encore, je te tiens enfin, un escalier, des marches une à une, encore, enfin, on recommence, on revient, un voyage sans fin, un tour confondu, l’an dernier, je viens d’en bas, tu tournes haut, de la plus lointaine des collines, je marche, gravement je souffle, étendu,

tu es étendu, tu vois, cœur sans raison, souffle posé, un oui, un non, tout au-devant, un escalier pour océan, sans fin, toutes les marches tournent, et.

04 Août 2016.

vendredi 22 mai 2020

Et, on y est.

Sur ce front, sur cette terre, dans les pierres du chemin tout roule sous le pied, au point tout est rompu, les sentiments en éclat, on y est définitivement, au calme, au repos, le monde est animal, on y va, on y vient, ensemble tout respire, le calme, la vue lointaine, en tout ce qui remonte,

du fond des temps, du fonds des eaux, temps en espace, tout est mêlé, ce monde, tout ensemble, plus rien n’est épars, je te vois, je te veux, je te donne ainsi une menace, cet ensemble, tout ce tout au ciel recommencé, aux champs nettoyés, tours de force, tout ce tout tranquillement posé, donne,

donne la main, tend le pied, renouvelle, recommence, franchit enfin les obstacles, tout reposé, tout délacé dans l’herbe, dans les fleurs, vive montagne, grandes couleurs, je te tiens, je te vise, je te vois, en tout encore, je dépose aux flancs les présents pour le plus grand des enfants, ciel,

course longue, perdue, on abandonne la folie, tout chante la raison, on se doit, on se donne, dette, don, tout aussi calmement posé sur l’herbe sèche, un temps pour les cailloux, tout roulait sous le pied, un temps pour les gouttes d’eau éternellement suspendues, un temps pour les jardins, coupe, recoupe,

un temps pour le souffle de l’éternité, et route noire et cœur plongé, petits croyants et grands sacrifices, tout au ciel murmure et pardonne, j’avance et je dois et je donne, dette et don, tout à ce ciel est renouvelé, figure libre, visage sans rides et sans tremblements, je te donne, je te dois, au ciel même,

sur la butte, loin des jeux des autres, terribles, vains, tout est recomposé, perdu, tenu, à rendre, encore un flanc labouré pour une éternité, éternellement je te regarde, je te renouvelle, je donne, je te dois, tu me rends, tu te donnes au ciel immense, aux oiseaux partis, toujours partant, toujours,

revenant, jardins, rochers, tout à l’ensemble, tout au tout mêlé, je te donnes, je te dois, tourne, envole-toi, au point où tout se rompt, eaux éparses, sable répandu, du pied, sous la semelle, graviers, miettes de monde, tout composé, tout ensemble, oiseaux partis, insectes abandonnés, ensemble,

tout, le pont, la montée, les arbres, le temps au loin, au loin, je nous adore, monde à contretemps, ferveur, soupirs du haut, du loin, du grand, tout tourne, eaux éparses, sables sans raisons, sous le pied, sous la semelle, le sable roule sans raison, tout, ce tout, encore, pour encore rompre les sentiments,

en éclats, on y est définitivement.

03 Août 2016.

jeudi 21 mai 2020

Michel, Claude, Michel, Marcel, Jean-Baptiste.






Retour, autre, exil, le retour. III

"tout est mourant et tout aussi résiste"

Jean Follain mangeant la soupe de fèves
entend le cri des rues : Fauti du sang ?
Sang de cochon pour le boudin. Finir
ainsi ce mois de mai n'est pas chrétien.


Jean Jacques Dorio, 21 mai 2020 à 14:37. ici.

Retour, exil, le retour. III

Rires en cascade
les oiseaux aux étamines
comme un souffle au cœur

rires des enfants

le temps est une farandole
de jours et de nuits
et souvenirs

cœurs d’oiseaux sur le ruban
parfums d’aurore et couleurs tendres

sur l’eau les herbes disent la lumière

fleurs et plumes volent au ciel
les feuilles ont perdu leur sève
pour ceux que le cœur aime

eau dormante et cœur en peine
que l’hirondelle griffe du bout de l’aile

sur les cailloux la main enfante
un jour nouveau

oiseaux en croix
au ciel vont



 
entre Alphonse et Georges s'envolent nos pensées

Maria Dolores Cano, 21 mai 2020 à 10:54. ici.

Exil, le retour. III

En second, en traces, en plumes, en étamines, en trimestres, en années, en croix, sur ce front, sur cette clarté, on ouvre des fontaines de rires et d’herbes, en cascade, tout est rempli, en mesures de grains, des cailloux, branches et feuilles, le tout mêlé, tout descend, et du large, temps aux éclats.

Le rire et les herbes, les oiseaux au loin, les insectes plus proche, tout, ensemble à la courbure, je vais aux oiseaux, aux fleurs, plumes, étamines, tout au loin est posé, la vie est pleine de menaces, de bruits, ensemble nous y sommes, en second, à la trace, aux oiseaux, aux étamines, fleurs posées.

Oiseaux lointains, insectes proches, souffle au ciel bleu, tu descends et succombes aux souvenirs, ils étaient deux, ils étaient cent, ensemble grands de cœur, sous les voûtes, sous les étages, sous le soleil, sous le poids des choses, cœurs harassés du poids du monde, rires en écho, des enfants.

Un peuple en avalanche, en tas, en rien, en tout ils avancent, en pas, le père porte et succombe, il portait tout, ce tout ensemble, dessous il succombe, temps percé, poids des hanches aux épaules, aux hanches, en farandole les souvenirs, tout est pesant, attaché, la nuit, les jours, pères accablés.

Cœurs enrubannés, le plus grand, le plus lourd, un bouquet, le poids des étamines, pétales insupportables, de parfums et couleurs les yeux couronnent, oiseaux perdus au loin, si loin, becs serrés, cœurs meurtris, posés sur l’eau, sur l’herbe, la terre et les airs, tout est parfum, tout est possible.

Ils flottent, avancent, suivent, cœurs épouvantés, drame au soir, rires dans le jour, au lointain des plumes, toutes proches des étamines, fleurs dépouillées, sang répandu, sec, au soleil les insectes proches, en rubans, tout vole, tout vole, en couleurs, en bandeau, pensées des morts, voilà les feuilles.

Tout, tant, sans sève, tombe tout cela sur l’herbe, un jour d’été, chaque mort est en visite, l’errante hirondelle, l’eau dormante des marais, quelqu’un est mort ici, ensemble nous tirerons le corps, été sans raison, sans trembler je parle, je chante, retour, retour, l’exil fut long et triste, parsemé.

Cœurs abandonnés, de cailloux, ici, ici, tout ce tout se visite, je vois la main, je sens la peau, tout, de tout ce tout, je sens, terrible le monde en agonie, enfant mourant, corps perdu, tu, en toi, tout à l’abandon, tout perdu dans l’eau, en second, en trace, en plumes, en étamines, en trimestre, en années.

En croix, chantent les oiseaux, volent aussi plus proches les insectes, au-devant tout rassemble, les enfants, pères et mères, tout est mourant, et tout, ce tout aussi résiste.

03 Août 2016.

mercredi 20 mai 2020

Exil, le retour. II

Le vert étalé, les orgues sonnent en tête, tout imprégné de feu et d’espérance, où de temps, où d’espace, des yeux émerveillés et des doigts qui se délassent, du grand et de l’aimable, et de cloches, tout sonne et reprend et conduit, il mène un troupeau de grands et de petits, le bétail est vivant.

Tout tourne en place, cornes et laines mêlées, au pied, au sol, à la surface, au-dessus, en dessous du sentiment, il respire et se fond et meurt et renait, tout avance, tout est rapide et sans retenue, tout au-devant, tout en principe, le vert étalé, les animaux dévorent et l’herbe et le grain, tout au- devant.

Les hommes en plainte, reste-t-il assez de crème et de miel et de lin blanc, on se souvient de ta seule pureté, seule, jeune homme tôt venu, graine germée, aux paroissiens tu chantes le cantique, petits croyants et grands enfants, tout au ciel te pousse au sacrifice de crème et de miel, bergers, gardiens.

Bœufs vous êtes étonnés, sur les plus grands objets, sur les plus grands sujets, tout se confond et tombe, au ciel, au soleil, tout demeure et pose le nom, tout ce que toi, tout affronte et renouvelle, la ferveur, le salut, le calme, la fraîcheur, une lame, un sanglot et tout tremble, le vert est étalé, encore.

Les animaux, tout en ce jour de toi dévorent et réclament des biens à brûler, du mal à découvrir, temps venu, temps d’embrasement, le vent souffle sur les braises, les cœurs émus sont au supplice, en garde, en sanglots, en retour d’Egypte ou de Syrie, tous chantent la chanson, pèlerins de Palestine revenus.

Du fond des mers noyés, du ciel servis, nous irons revoir cela un jour au ciel, dans une autre réserve, selon le bien tenu, selon le mal perdu, graine levée trop tôt, tu prédis pour les autres le temps de la moisson et celui d’abandon, envolez-vous cheveux si fins et nez trop long, déjà au torse soumis.

Il frappe et dépose une main, un caillou et chante l’avenir, crème et miel, animaux, puissants et sauvages, presque tout ici est à voir, venus d’Egypte ou de Syrie, pèlerins de Palestine, au ciel immense, on accroche vos yeux et vos pensées, soif de gravier et rêve en avance, les herbes, le sable, l’eau, dictés.

Tout est dans l’avenir, on a le temps, les heures sont courtes, tu es enfin debout et tu chantes pour eux, ils sont en y pensant et loin et pauvres et tout de misère accablés, les vieux, les faibles, les sans esprit, tout au retour ils pensent à leur âge et désirent crème et miel, au fond, au fond ils décident.

Au ciel saccagent-ils, et tout, le présent et le futur, enfants déjà vieux, leur âge est certain, les fleurs sont à prendre et à perdre, pour toujours que ne reste rien, ni dents, ni cœurs, ni drame, ni sacrifice, le couteau dans la plaie, le temps et la chaleur, ombre douce, ombre chère, je vais et je viens et je pense.

Au plus haut, vers le plus haut, tout tressaillant et conquis, la vérité est en apparence dans le vert étalé et les orgues qui résonnent, tout mâche et recommence, troupeau perdu, grand et petit et au ciel, au ciel surtout il y a tout, tout qui nargue et interroge, temps tremblé, cœur défaillant, joie et repos.

Et au repos, les peurs enfin envolées.

01 Août 2016.

mardi 19 mai 2020

Exil, le retour. I

Au fond, on tangue, tout agité, paré, paré de fleurs et d’ors, et soyons, jurons, de rester, au fond, au fond, il y a des rameaux et des images tout au-devant, sans rien annoncer, seulement l’amour de frères : tu viens et je te retiens, tu es posé au creux de mes nuages et tu t’envoles, pensée des morts.

Et de l’automne, nos vies sont approchées et je retrouve un air ancien, combien, combien de jours et d’heures, tout au ciel, tout aux jours, tout est fécond et recommence sans lasser, et plus encore de jours et de nuits à régler, on songe, on rêve, on se souvient des jours, des nuits réglés, ils parlent.

Regard, tout est clair aux paupières, et tout pénètre, je suis, j’en suis tout ébloui, tout étourdi, aux tremblements et aux hésitations, longtemps tu as posé tes armes et ta bannière et au fond, au fond du temps, tout y chante, la sainte, sainte fraternité, tout y explose et tout se tient, il faut, il faut, il faudra.

Et le dire un jour, un jour, ce tout, ce tout il faut, il faut et ce tout, il faudra des mots, des images pour passer sous la surface des sentiments et rester encore un peu, une autre, une autre année dans la simple respiration, cœur inspirant et rire respiré, tu te tiens fort et tu contemples des vieillesses le naufrage.

Mornes enfants perdus, le passé seul, le passé pèse, mort et désolation, d’exil revenu, il est bon que cela me refuse, il est bon, il est bien, et du bon et du bien de la respiration et inspire, l’esprit des mots, l’esprit du temps et, au fond, au fond, du temps, ils respirent avec moi et chantent sur un souffle.

Le fil, un air suave et tout ici chante et tout ce tout me respire et on y mêle les fleurs d’amandier, les bêtes petites, agiles et malicieuses, tout ce qui ne sent plus la science, l’école, d’où vient ce tendre sentiment qui me remplit de joie et d’espérance d’où vient, toute l’affaire doit cesser, tout compte à renverser.

Je suis, je tiens et tout ensemble, tout ce tout qui suit et porte, je te suis, je te tiens, tu me portes et encore et enfin et surtout de cette joie je veux répandre et puis ensuite assembler et les eaux et les barques tout au fil du temps sur les eaux et sur les champs, nuages inversés, je recommence et pose.

Tout ici enfin, enfin, j’accepte et je commence, corps reposés, eaux limpides, cœurs renversés, il est bon, bel et bon d’un mot d’un autre et être, être, rejeté par ce qui est détestable, un si grand et si grand, merci, merci, devant qui, Satan qui se promène, voici le diable qui passe, ce diable devant pourrait.

Crier merci et grâce, grâce, je suis, je tiens, je viens et tout ensemble, tout ici me tiens, voix claire et regard précis, verres pleins et cœurs aisés, tout ici est aimant, tout ici se renouvelle, et tout ce tout, retourne et conforte, j’en suis, j’en suis à la plus haute branche et oiseau, oiseau tu chantes, on tangue.

Tout ici s’agite, le mal parti, le bien venu, tout ici recommence, au fond, au fond tout ici est paré de fleurs et d’ors.

01 Août 2016.

lundi 18 mai 2020

Soleil haut.



Et voir plus loin, plus grand, sortir et voir encore, oiseaux et insectes, discrètement appliqué à écouter et tout encore et bien plus à dire, dire, le point du jour, le sommet des arbres, tout haut et bien plus, des arbres, des branches, des feuilles et des cœurs, tout bat, tout tient, tu vas et tu marches.

Pieds meurtris encore, encore tu passes, bien au-dessus, bien en haut de la souffrance, cœur divisé et solitude retrouvée des écorces et du grain aux mains, les insectes tremblent et soufflent, soleil croisé, chemin faisant, du ciel et des nuages, tout parle ici d’or et de liberté, succès et épreuves, tu tiens.

Tiens-tu une baguette de source et de commandement, branches nouées, les yeux au vent, un air plus vif, une réponse moins amère, tu regardes et ne maudis plus, ils sont trouvés et tu les abandonnes, comment le poing fermé et dur et fort sur le bois, sur les troncs, les yeux cherchent les insectes.

Tu ne trouves ni mots, ni raisons, le cœur palpite, tu en es au recommencement, tout te figures et tu respires, cœur troublé, tu chantes, chaque mot se dit, chaque phrase est reconnue, tu tiens en main, au cœur le bois pour ordonner, pour tracer et reprendre, dire et redire le bien, le beau.

Au calme abandonne, signe une alliance nouvelle, l’éternité est bien proche, les animaux tournent dans l’enclos, ils font un pas et cent suite, et retournent au bâton planté, au loin résonne le bourdon, église et pèlerinage, rien ne part, rien ne vient, tout est mêlé, plus rien en ce monde ne parle de liberté.

Oh, tout atteindre, oh tout revoir et dire et entendre, et sonnent les cloches et tintent doucement et au fond du cœur, au détour, le métal noir éternellement sonne la solitude et l’attente, dans ce monde, dans cette main, tout respire et se tient, et je vois, et je mêle, de tout ici je porte alliance.

Nouvellement, bois flotté, tu te retiens et tu charries le poids du monde, tout éclatant, tout commençant, sans vague et sans ramures tu vogues et tout ce tout te tient et te compose, au vent au frais, à l’infinie douceur, au charme, sur les yeux se renouvellent, tu observes, tu les nommes erreurs, drames.

Mais seul, si seul tu restes et tu refuses, soleil croisé, cœur innocent, sans armes et sans voilures, tu retiens au soleil une armée de défauts, tu nommes et tu sers les erreurs, les blessures et parle à toi et à tout, ce tout qui cherche et qui rassure, cœur foisonnant, bouche ouverte, le son circule, circule.

La main trace, baguette de commandement, des signes sur le sable, soleil caché, silence remuant, tu te donnes et tu obliges le nom des choses et le jugement, tu fermes les yeux et d’autres se détournent, tu respires, cœur de linge et de feuilles, branches cassées, tronc dénoué, arbres, tout tient et respire.

La vie, la mort, les choses étranges et le silence, tout passe et disparaît enfin, enfin prophète, et cœur content, tu te diriges et tu te rassures, la route est droite et le soleil bien haut.

01 Août 2016.

dimanche 17 mai 2020

Tout ce tout, en écho.

Où que nous en soyons, fronton étrange, feuille d’acanthe, ornement, nous en sommes, au principe en sommes-nous, devant la porte tout se range, les pierres, l’écho, clameur émue, cri terrible et terriblement inutile, et fermez donc et taisez-vous, muets qui parlez trop de temps et de blessures, temps.

Trop frais, blessure ouverte fermée bientôt mais avec peine et feuilles qui tremblez au vent sous les fenêtres, un temps, un bien et tout encore, le chien et les oiseaux, tout est ouvert et tout commence, tout ce tout obstiné et sans réponse, question posée, phrase tranchée, cœur mobile, sens et histoires.

Et tout ce tout au ciel tranché, tu vis, tu tiens et tu espères, boîte posée au mur et pleine, bijoux et souvenirs, et branches sans écorces, sorties de mer et tournées au-devant, sable gris et coquilles rouges, vous êtes bien vues et tenues et sans suite, sable, portes, branches tout ici témoigne et reconnaît.

La vie avance et le vent tourne, le temps certainement revient, des pierres au parterre, des cornes et du bruit, plus rien ici ne dort, et tout ici ressemble au vol tremblé, aux plumes métalliques, ramiers et tourterelles vous êtes embarrassés, et où que nous soyons, vous êtes fort étrangement, sans risque.

A son trésor, tout ce tout est au tremblement, plumes de métal, pigeons qui volent et tout est remarquable, le vent, le soleil, le ciel, il a le nez en l’air et au plus loin regarde, les yeux, les saisons, le sel dans la mer, la chair au bout des doigts et je plonge et je tiens ferme, encore un regard encore sangloté.

Je t’ai croisé et tu tournes la tête et le cœur et je dis la vieille histoire, cœurs trahis et mâchoires serrées, les dents grincent et les fleurs fanent, tout ici fuit l’éternité, châteaux et herbes folles, monde vide, cœur entouré vous êtes, ils sont et tout tremble encore, châteaux effondrés et murs sans pierres.

Tout au trahi, tout à l’abandon, je vous aimais et je tourne la tête et le cœur, maudits et idiots, sourds sans plus aucun sentiment, la vie est longue, le portail grince, les yeux ouverts cherchent l’oubli et tout au mal et tout à la fenêtre je vous regarde et je vous fuis, tôt croisés, tôt oubliés, serments, faiblesse.

Rien n’est utile, tout est croisé, les cœurs, les pieds, les promesses, enfin, enfin, tout doit partir et tout s’effacera, cour oublié, et raisons pour attendre, il faut maintenant attirer la lumière, cœur obstiné et feuilles qui tremblez au vent sous les fenêtres, un temps un bien et tout encore je plonge.

Je tiens ferme, encore un regard, encore un sanglot, je t’ai croisé et tu tournes la tête et le cœur, je dis la vieille histoire, cœurs trahis et mâchoires serrées, devant la porte tout se range, tout ici fuit l’éternité, châteaux et herbes folles, monde vide et cœur entouré, vous êtes, tu es, et ils sont ce tout.

Tout ce tout tremble encore ici.

31 Juillet 2016.

samedi 16 mai 2020

Retour, tout ce tout, encore.

Émerveillement dans le cri
le vent l’emporte sans balbutier
tristesse des transparences

dans la fraicheur le ciel plonge
la grâce est là dans les cœurs tendres

le ciel ouvert – tout est merveille
les yeux du monde comme un soleil
des voix montent au cœur des anges

une main tendue demande l’aumône
tout est silence – pensées muettes
sous les pierres la route déserte
la voix des larmes chante la faim

l’eau est présence la vie le sait
le temps est sage – une providence
la faune la flore enchantent les cœurs

pierre après pierre une espérance
le grand mystère des hommes étranges
sur le fil d’or glisse l’étoile
celle première signe d’espoir

la joie est fluide - légère la source
d’une goutte à l’autre le soleil brille
et dans l’azur tout est or bleu

les mots sont pris au piège de la pensée
la joie est triste de tout ce rien
consolation des jours de brume et confusion
la voix dit la mémoire et la construit

erreurs sans nombre – oiseaux de l’ombre
au front des hommes le doute comme un baiser
l’image est en chemin – les idées abondent

sauvage destin - goût incertain des évidences
dans le ciel monte le doux frisson de vérité




Maria Dolores Cano, 16 mai 2020 à 10:01. ici.

Tout ce tout, encore.

Et pose tout, ici tu te soumets, où est l’émerveillement, où sont les cris de joie, tristesse et balbutiements, nous sommes toujours dans la terre, humiliation et transparence, je te cherche et je te vois, où est la brise légère, au vent, au vent léger, je te cherche et tu déçois, et tout ce tout pour rompre.

Il est fluide, il est long, il est souple et tout ce tout va devant, emmène-moi et plonge moi dans la fraîcheur, au ciel bleu donne-moi la grâce, fraîcheur et repos, il faut, il faut changer le linge, draps trop lourds et cœurs inertes, tout au ciel se mesure, et tout ce tout, à la fin on rencontre, lourd, trop chaud.

Lourdement tout ce tout dépose, on cherche la légèreté, la fluidité, la joie et les merveilles et tout du monde et tout au ciel se pose, il faut entendre, et comprendre, le tout posé, la main levée et les yeux abrités, soleil trop fort, tout, en puissance et obstination, je suis du monde, je suis de cette force.

Tout à la main, derrière chaque doigt, je te demande et tu ne réponds pas, jamais encore, encore et tout ce tout est au plus muet, à la plus grande incertitude, tu es, tu es, je te cherche, tout ici te voudrait, où sont les pierres, les chemins, tout est répandu et sans voix, le froid, la faim, les larmes.

Tout ce tout, ici on cherche la légèreté, la fluidité, l’eau qui coule, source sans rien du monde à expliquer, merveilles reconnues, tout ici a rencontré le ciel, le temps, la force, les circonstances, l’histoire, les vies une à une, les animaux, tout ce qui suit, paysage, volonté, support pour déposer les armes.

Les lois, bannières aperçues, tout encore à reprendre, sur le chemin, le chemin, pas à pas, pierre à pierre, où sont-elles les merveilles, au monde, tout ici encore geint et espère, il est grand le mystère, la vie des hommes, les contes, tout est poussière et or, mêlés d’étoiles, et succès, tout arrive encore.

On se réserve, on comprend et à tout ce tout on goûte, la joie, la légèreté, la fluidité, l’eau coule, tout d’une goutte à une autre, au soleil joyeux le ciel est simplement, simplement bleu, un vol dans cet espace azur et or mêlés, gueule ouverte, animaux pris au piège, tout ce tout qui nous disperse, je suis.

Perdu, je suis volé et je tremble tout encore, encore, mot pour un autre, de joie, de tristesse, de ce tout qui nous inonde toujours, toujours de l’eau, nuages pluies et brumes au ciel étrange, étrangement tout se confond, voix ensemble et tout d’un paradis, d’une mémoire, ici tout affleure, je suis construit.

De ces erreurs, de toutes ces images, l’eau confondue, les animaux, les oiseaux, tout ce tout vole et me disperse, je suis épars, tout ensemble je cherche et je noue, les images et les idées, sur mon front, dans tes bras, je cherche et je commence, tout au lointain, tout envolé, toutes bêtes, les oiseaux.

Sauvage, j’en suis encore, encore, j’en suis à chercher des merveilles pour admirer encore, encore pour admettre et poser sur le chemin de pierres une à une, un cordon, un flot une erreur après l’autre, je suis dans l’évidence, je suis au ciel tremblé, je marche et tout ce tout me cherche.

31 Juillet 2016.

vendredi 15 mai 2020

Retour, le diable a visité.

Diable en visite mais tu t'absentes
Diable diable diable ce démon qui hante
Le porche des églises et la grenouille
Du bénitier de Franquevaux le démon
qui sort de ta bouche "où est le sens?
Où est le chant" du vent sur l'étang
et le sable qui n'a comme le Texte
Ni commencement ni fin

Je me souviens de Setuuma le chaman de Goajira
Qui à la fin de la cure où il avait agité son hochet
Et soufflé son diable de tabac dit au malade :

Alors maintenant l'esprit "yololuja"
a demandé le prix de son travail :
Une vache noire Un cheval baie
Un oiseau troupiale Des boucles d'opales
Vite! Vite! Vite!


Jean Jacques Dorio, 15 mai 2020 à 08:55.ici.

Le diable a visité.

Oh, comme le diable en visite, il passe et tu t’absentes, cœur volé, genou plié, effort et conscience dans la nuit profonde, sur le flanc et dans le sable, je te vois et j’entends, je tiens et tu fermes, je te tiens et tu te fermes, diable en visite, sommeil venu et rire déployé, tout ici plonge et recommence.

Genou plié, peur à la volée, on entend et on espère, une évidence, démon caché, tout à la montagne pour y entendre le sermon, le sermon, heureux les heureux et pauvres pauvres, esprit tordu et tête pleine, tout au ciel s’immobilise, le temps souffle, tout suspendu et raisons tout au bout du cœur.

Souffle perdu et poitrine creuse, yeux tracés, joues fermées et chevelure ravagée, tout tenu, tout tendu, tout donné du plus haut vers la dérive, mains posées, cœur enfoncé, je te chante et je crie au loin, au loin, à la face et tout à la force, je crie et chante, où est le sens, sont-ils tout en présence.

Tout en volonté, diable en visite et cœur ensanglanté, il passe et tu es absent, tout lavé, tout semé, tout perdu, et la jambe et le pied, tout au bout des étincelles, je te tiens et je vois, cœur déplacé, on se souvient et tout ici est une habitude, la joie et le malheur, les yeux ouverts, corps perdu et abandonné.

Temps tout en abrègement, tout serré, tenu près et bien, du tout au tout, du tiers au quart, en évidence, en évidence, le temps s’envole, je te vois, je te veux, tu soutiens pilier une église bien modeste, diable en visite et cœur léger, je te suis et tu me regardes, tout au tout est soutien et avènement.

Clôture, je gagne et je suis seul et seul celui qui avance et qui tient, diable en visite et pied serré, cœur oublié, je regarde et tu te tiens, fenêtre obscure, pied serré et joue creuse, du bien, de l’avance et une chose encore, oh comme tout ce tout tient, et tout encore te retient, je te donne et tu me reprends.

J’entends et je tourne, figure dévastée, cœur permis et corps pesant tout est dévasté, tout est composé, toute conquête est tenue, soleil ployé, cœur ému, je cercle et tu contiens, une fosse et un sanglot, silence retrouvé, diable en visite, tu portes un lot de mépris, et de peur à oublier, un soleil rentré.

Côtes tenues, je suis, je suis, j’en suis encore, encore, tout étourdi et rendu au grand âge, le diable a visité et je crie et j’implore, où sont les souvenirs, où sont les choses tues, je te chante et je crie au loin, au loin à la face et à la force, je te retiens et je te vois, diable en visite, soleil fermé tout est tenu.

Oh, maintenant est proche le sacrifice.

30 Juillet 2016.

jeudi 14 mai 2020

Cœur sans jambes.



Que profiter, désirer est plus subtil, et plus enjoué. Tu tournes et tu retiens un coup, un coup et encore un, le plus subtil tu retiens et tu tournes, au souffle, le souffle, dans la pénombre, entre deux sortilèges tu attends et tout en tout tu espères, et si, et si enfin, il avait lieu, il avait place et toute trace.

Je suis, suis-je, je viens, je vois et je te tiens, miracle. Enfant qui crie, enfin, tout au soleil, sortir de l’entre deux, sortir de la pénombre, sortir de la misère ô toi, toi tu seras et libre et grand, plus grand, sans un reflet, le miroir n’a plus de fond, tu tournes et tu reviens, enfin, enfant de la pénombre.

Des sortilèges, tu reviens et tu te tords, où sont-ils. Où se cachent les oiseaux, sous les arbres, sous les cailloux, au sol raclé, au sol tenu, tu vas et tu enjambes la barrière, cœur cerclé de peur et de remords, sans joie vraiment, sans souffle, sans condition, tu vas et tu jettes la jambe, tout est enfermé.

Et au cerclage et au compromis tu offres et tu retournes. Le dos, les yeux, les épaules, cœur sans témoin, sans témoin tu es à l’appauvrissement, tu es à l’incompréhension, tu tournes et tout au ciel renonce, et tu enjambes encore, rue sans fin, route perdue, tu tournes et vide, tout est enchaîné, reste-il.

Il reste et je te vois et je te tiens et plus rien ne respire. Avec nous dans l’obscurité tu te caches, et tout au ciel te menace, qui profiter désire et subtilement caché en creux, vie creuse, sans jambes, tu espères et tu crois franchir cœur inutile, bien perdu et au loin, du loin, tu as la vue au vide à enjamber.

Tu te caches, honte et carnage, cœur de pierre, poison subtil. Cœur troublé, jardin clos, tout est perdu, les jambes, les mots, le cœur est une ligne, et tout y bois et tout y craint, la peur est posée, chacun reprend le compte, j’ai peur, je me cache univers entre-deux de la pénombre, vieux crépuscule.

Tout au ciel pleure et menace, jambes perdues, cœur loin. Tout construit de naufrages, cœur humilié, voix sans âge, poisons subtils achevez et troublez, cœur sans jambes, sans ressort tout grince et se traîne, tout grinçant, tout traînant, cœur subtilement perdu, voix sans âge, tu traces, tiens-tu.

D’un œil et rien d’autre tu tiens un territoire pauvre cœur. Sans jambes et sans ardeur, coiffé de peurs et de doutes, l’envie te traîne et le désir étreint, vieux corps, vieille voix, jambes perdues et bras inertes, et de profiter encore on désire et tout ensemble et tout au loin, on se cache dans la pénombre.

Honte bue, cœur délavé, poisons subtils, troublez, troublez, ce pauvre cœur ridé, où se cachent les oiseaux, sous les arbres, sous les cailloux, au sol raclé, au sol tenu, vieille peau, vieux paysage, vieille folie et cœur sans jambes.

29 Juillet 2016.

mercredi 13 mai 2020

Gabriel.






Ô, vous qui étiez. I à III

Ô, vous qui étiez. I/III



1

De chaleur, de poids, d’ennui, fortement, tend et tout obsède, de lignes, de courbures et d’églantiers froissés. Je vais au point du jour, j’arrache, un grand frémissement, tout tend et je m’obsède.

Figure brouillée, serrure et double tour, un cran plus un, et plus encore, tout autre chose, saveurs et connaissance. Allons enfin sur le rivage, tout y dort et tout commence.

Un pied encore, tendu et avancé, sur un point du jour, sur le bout d’une nuit et chaude et profonde. Croissant poussé et chuintements, à la dérive, tout arrive et tout tient.

2

Et pensons et suivons, au sol un reste de nature, un repas sans saveur, enfance volée et corps, tout est noyé, dans les grilles, sur le sable. Corps retenu, mains enlacées, je penche et tire un bord pour l’autre.

Des âmes, des cerceaux et de l’or en paillettes, tourne et retourne et dépose au bord, chercheur cherchant et déjà savant. Petit pied et mains tendues sur le bord, dans l’eau à demi.

Une part de vie, au bord, sur le bord, une certitude, je te vois et tu serais si seul, tranquille, abandonné. Sans joie, un corps posé et bien des âmes à la dérive, je tourne, j’accepte, je tends et j’arrache si, si encore.

3

Tourne sur le rivage, les doigts dans le sable, le cœur au bout du monde, les chansons, suites sans images, tu tournes, tu arraches, obsédé et penché, posé.

Du doigt tu fermes et commence, un flot au rivage, tourne tout, chavire, la main, le cœur, les ombres, pour la loi des histoires et des songes, tout remue, et reviens, silence, le corps posé.

Tu tournes et sur toi-même, dans le temps quelle fureur et quel abandon, en chaîne, tu foules et commence, ô, vous qui étiez, jamais, toujours, encore et quand même.

4

Un temps, on ne croit, on trace une ligne, bâton léger, bourdon subtil, il effleure, tient tout au doigt. Fragile corps posé au sable, un berceau, une part de vie, une fermeture.

Un verre cassé, des erreurs, du doigt tout tient encore, monde immobile, fleurs fanées, tourne et te tient. Tu cherches et tu sais, cherchant, obsédé, tranquille, ô, vous qui étiez.

Ce chemin, cette rive, âmes oubliées, des fleurs sous un miroir, des chants, insectes et oiseaux, temps revenu, saveur perdue au bord et dans le vide, les ongles dans le sable.

5

Tout à retrancher, tu tires et tout te tiens, tu cherches et tu sais, encore, encore, oiseau avalé et encore à oublier. Je tiens, tu viens, au monde les eaux, le vent levé.

Sur le bord cette certitude, je sais, je viens et tourne et encore te cherche, tu tiens les ongles dans le sable. La vie cessée, le cœur oublié, je te tiens je viens et tu cherches.

Rivage oublié, œil perdu au fond des eaux éloignées, des songes effacés, je suis, je tiens, je sens, j’espère. Tourne au-devant, enfance perdue, cœur ignorant, nuit abandonnée.

Je tiens encore sur vos têtes, le voile et la couronne, or et paillettes, ô vous qui étiez.

11 Juillet 2016.

Ô, vous qui étiez. II/III

1

J’entends sur le sommeil une étrange, étrange incertitude, une sensation, blême et infinie incertitude, tu tiens, tu tiens et une ancre aux autres te retient, tu navigues et avances à vue,

sans rien tu avances, sans terme, sans trembler, tu ignores et tout te tient, tout est immense, au-devant un écho éternel et froid, immense cœur rouge et bloc de glace, au fond on décharge et tout encore tombe, au sol, au sol encore, avance et contiens toi, et tourne,

recommence, on achève et on tient les yeux ouverts, la vie en avance dans l’escalier, enfin, enfin, je respire, tu avances et je tiens une figure, encore beau visage, beau visage cœur amoureux et joie tendue, tu tournes et retournes et on couperait encore au jardin les herbes suspendues.

Les yeux ouverts tu ranges, tu entends et tout au cœur se brise et te condamne, figure à revoir, chanson pour le devant au sol, au sol.

2

Dans la sûreté étrange du monde, tu avances et je te vois, qui fut et vous qui étiez, nous sommes, vous fûtes, et tout encore avance sans trembler, cœur ébloui et retour, au-devant tout est en sécurité je te tiens, je te vois,

tout achève et avance, sans un désir, sans une goutte, l’eau est à voir toute et toute entendue, du chemin, du chemin, de l’éclat en écho, en écho sur le reste, tout est étrangement concentré et rendu, au lointain, au couchant, dans le sentiment, tout étrangement se pose et se contient,

tu retournes et tu te vois au bord des routes, chanson perdue, cœur élancé tout tourne et tu reviens du plus long des voyages, cœur enchaîné, tout en entier sur le devant, dans la vie même, dans le devoir tu tournes et préviens, il faut, il faut tout dire et tout reprendre, le devoir, le temps, tout est tourné et tout contient, il faut dire et reprendre, l’espoir.

Tout coule d’un doigt à l’autre, la vie échappe et je m’incline au-devant, au-devant, les grands sauvages ont disparu, il reste, il reste une illusion, une évidence, un souvenir, j’y étais, j’y fus.

3

Tout a marché, tout est saisi, les yeux, le cœur tout encore aux évidences, ô, vous qui étiez, au loin, au loin, en terre abandonnée, on tourne, on supplie, allongez-vous, détendez, il faut arriver et tourner sur le sol et sous les pieds le gravier glisse,

il reste au sol un arc, tout tourne et je commence, visage tordu et peau sous le soleil, il y entre et il sort sous les feuilles et dans la volupté, un œil ouvert, les lèvres disjointes, tu termines déjà le voyage des morts,

tout encore te retiens et tu penses, ô, vous qui étiez, il faut, il faut étendre au sol, une fois encore penser l’achèvement, je respire et je tiens et tout au tout me désigne, visage sans couleur, sueur claire je recommence et je t’appelle et tu reviens un jour encore, un éclair tourné.

Un visage dans l’attente, je tourne et je devine, ils sont loin, tout encore et tout ensuite, je fermerai les portes et les yeux, visage abandonné, douleur éteinte sur le sentier, je te noierai et j’écouterai encore ta plainte, tout est sûr et j’avance et vous étiez nombreux et en partance.

12 Juillet 2016. 

Ô, vous qui étiez. III/III

1

Encore, encore, au clair, au lointain, dans l’espérance et dans la folie, les yeux ouverts et les mains vides, tu tiens et tu restes, suiveur, conteur, esprit frappé et joue amère, le poids, le rien, les images, tout, ce tout est fécond, tu tiens et tu t’abrites et tu cherches, toujours au fond des trous, sous la peau, lièvre au gîte, huppes au nid, rapaces aux cieux même.

Tu cherches, tu grattes et tu rayonnes, temps compté, temps servi d’un nuage à un autre, du plus long au plus froid, il faut éviter le pire, la tiédeur, l’indifférence, corps rongés de deuils et de petites misères, petits croyants, petites misères, tout, ce tout est tombé du plus lointain vers le clair.

Il est clair et clairement on se dépasse, les yeux ouverts et les mains vides, sans rire, en tremblant un peu, tout est petit et misérable, fleurs envolées, joies étirées et tout commence et reprend, tout, ce tout dessus, dessous les sentiments, tu trembles.

2

Tu t’agites, image perdue, tout y respire la vengeance, je suis, je tiens et tout, ce tout ici, la crainte et la tiédeur, je suis ici, je suis au centre et tout, ce tout te recommence, soleil perdu, peau vieillie, tout au cuir se recommande.

Je suis ici et je me tiens et je balance, et tout ensemble, une image, vieux rêves, tout tient au néant, des jardins clos et des barrières, sous la haie se cachent les oiseaux, tu vas, tu voles et je recommence, temps perdu, avoine folle, pauvre animal déjà au sacrifice, encore plus, encore loin, lointain venu, jour arraché au silence.

Tout ici est obligatoire, je te cherche, je te trouve, je t’insulte et tu m’aimes, horreur et sacrifice, joie sans nuages, il se murmure, il se tient et tout au silence est établi.

Je vais, je viens, tu es encore en attente, petit croyant, un espoir mort, tout est pour la trahison, le mensonge, je vais, je viens et tout ici me repousse, je ne suis plus.

3

Vous étiez, ô, vous qui étiez, je pense, je tiens, tout, ce tout ensemble au-dessus, en dessous des sentiments, y étiez-vous vraiment, sans possible.

Remord sans ardeur, tout vers tout se traîne, bâton en main, épaule blessée, je te cherche et je te trouve et toujours tu crois, pauvre et si petit croyant, folie et sans, sans.

Il faut dire, il faut entendre, j’y suis, j’y suis, j’y vais et j’en viens, tout en abus et tout en faiblesse, ils croient et aiment la haine et l’abandon, jardins clos, avoines folles, ils sont perdus et tout autour se meurt, j’en viens, je n’en suis pas et vous qui étiez, ô, vous qui étiez.

Etiez-vous pour demeurer, pour ne pas accomplir, pour ne rien donner, on espère au fond du jardin clos que tout, ce tout est pour préparer des miracles, dessus, dessous les sentiments, on est au tout, on est à la surface, ciel éclaté et cœur angoissé, raison fanée, oh, surprenante clarté, tout est ici à oublier.

28 Juillet 2016.

mardi 12 mai 2020

Retour, et tu évites.

10 haïkus approximatifs

--


Plafond de verre
sentiments à pleines mains
cœurs bouleversés

__

Illusions perdues
dans un monde incertain
sentiments jurés

__

Un temps infini
sur des eaux en partage
les jours sont heureux

__

Il y eut un soir
un matin de lumière
le ciel pardonne

__

Un éblouissement
la peau douce effleurée
le cœur en émoi

__

Au commencement
était l’absence sans fin
tout recommence

__

Au soleil calme
le sacrifice fondé
pour une guerre

__

Nous sommes entre
des sentiments partagés
de joie et chagrin

__


Oiseaux sauvages
les cœurs sont en partance
simple merveille

__

Heureux il chante
cœur au ciel et aux nuages
les oiseaux passent

Maria Dolores Cano, 12 mai 2020 à 09:18. ici.

Et tu évites.

Au plafond de verre, on entend loin, la bouche ouverte, le cœur ému, tout est à chanter, sommes-nous dessus ou dessous : les sentiments, les cœurs émus, les mains pleines.

Dessus-dessous les sentiments, la moitié du monde dans la certitude de l’incertain, plafond de verre, et cœur troublé, te retiens-tu.

Tu te penches et tu te donnes des envies, des illusions, les sens en éveil et tout en émoi, tu tournes, tu tiens et tu te donnes, sur le devant, encore, l’escalier encore, encore, des échanges et on en reste aux sentiments.

A la surface tout affleure, je tiens, je viens, je suis ici pour le reste, à l’infini du temps.

Tout commence à l’escalier, la joue sur le cuir, courroie et mât, un bateau sur les eaux assemblées, les jours heureux, les jours heureux, j’y suis, j’y tiens, on s’enferme, le monde est dit, redit.

Une erreur, le souffle, le vent, les jours, les uns après les autres, il y eut un soir, il y eut un matin, tout pardonné.

Au ciel pardonne et je te suis et je tiens la couronne, dans l’escalier le temps commence et suit toujours, toujours, l’absence éternelle, éternellement je te tiens, je me tiens, je suis ici et tout est en lumière.

D’éblouissement en éblouissement, dessus-dessous les sentiments, nous en sommes au monde sensible.

La peau effleurée, le cœur battu, et tout y bat, et dans la main tout tient, les sentiments à la surface, et dessus et dessous, il y a ce monde qui me tient, et je dis.

Ici commence un royaume ou seuls, seulement, nous sommes et nous et eux et moi enfin, enfin, sonne, sonne, cet escalier, la joue.
Sous le cuir, les eaux assemblées, l’heure sans fin de l’éternelle absence, et tout tient dans la main, et tout tient au corps même, un effort, un élan, tout saute et recommence, du sel et des chansons au soleil.

Au soleil, des yeux ouverts et des mains pleines, du calme et du repos, tient ici, tout ce tout.

Tout s’impose dans l’effort et dans le sacrifice, pour une guerre, pour une querelle, je me donne et je me tiens, j’en suis encore, encore et tout commence, tout ce tout, plafond de verre, sentiments à la surface.

Dessus-dessous, nous sommes, nous y sommes tout, encore tout, je deviens et je devine.

Comment dire, comment tenir entre le haut et le bas, les sentiments dessus-dessous, tout est à dire, tout est secret et secrètement je tiens, je donne et aussi j’attrape toutes les images, et un monde de chagrin et de joie.

De certitude et d’incertitude, ici s’ouvre un royaume et chantent les oiseaux sauvages.

Cœurs en partance, du dehors, du dedans, ensemble les cœurs sensibles, tout tient dans la main, et tout surtout et moi sur moi, le monde des merveilles, tout seul au soleil et d’éblouissement en éblouissement, je te cherche.

Je te trouve et je te chante, tout autre que toi même et tout accompagné.

Au ciel je tourne et je te donne, cœur dévoilé, le passage des oiseaux, du ciel et des nuages, sur eux même, plafond de verre, tendu entre le haut et le bas et dessus et dessous, tressé de sentiments, tu respires tous les reproches.

Tu entends ici le chant de ta gloire et de tes renoncements, peur tendue.

Joie sensible, tu tiens et tu deviens et tu évites.

27 Juillet 2016.