mercredi 31 août 2022

Qui te tient.

Oh, se pencher, qui sera, qui sera, qui te, qui te tient la main et le cœur, qui te donne et qui t’oublie, je suis pensif et sans attaches, sans rien pour se reprendre, et donner, et faire, et entendre, tu vas du vrac à l’incertitude, des rires et des cailloux, tu cherches du soutien, les sentiments, en émotions et silences,

tout à tout versé et inversé en transition et en plénitude tu fermes et tu formes il y a un monde solide entre les silences, dans le vide et dans l’attente tout est versé et inversé du silence et des lumières suspendues, entre les branches, de feuilles en feuilles, et de ressources en avenir, les souvenirs,

la mémoire, infiniment relance, tu arrives et tu vois une trouée dans l’air une clairière, et tout en silence tu remplis, les mots et les erreurs et savamment et silencieusement en souplesse, dans l’absolu, tu fermes et tu complètes et retenu et revu, tenu et vu, et lancé et relancé, en silence le monde est plein, éternellement,

des rires, des cailloux, et tu cherches, cailloux, et pierres, et roches, en finissons-nous avec le rire et les chansons, tu avances et je te complète, dans la saison le monde est-il, en sommes-nous à raconter, les traces, les désirs, les rêves éclatés, dans le vide et dans les silences, l’éternité renouvelée,

l’air et l’eau, pour prendre et déprendre, un temps pour coudre et pour découdre, je te tiens, là est le reste, là sont les yeux, tu te contemples, et de l’intérieur tu te composes, tu grandis et tu règnes, enfin, enfin, un monde en expansion, des rires entre les cailloux et tu tires toujours après toi, la différence,

les pierres, les cailloux, les traces relevées, qui te tient la main et le cœur, qui te donne et qui t’oublie, tu vas du vrac à l’incertitude, des rires et des cailloux, tu cherches du soutien, les sentiments, en émotions et silences.

01 août 2021.

 

mardi 30 août 2022

Tout, en tout.

En franchise et en raison, en vérité et en certitude, tout droit et logique, je place, je place les rêves entre les cailloux, avec les noms et les embûches, le silence et les solutions, la vigueur et le partage, entre les lignes, entre les dents, les sentiments et les frissons, en âge, en demande, et croyant je tourne,

je tourne et tu deviens, un jour, une heure, et moins serait trop peu, trop petit, trop effacé, je vise et tu tiens, il y a de grandes ouvertures, tu passes à côté, les plumes et les dents sous la lèvre, sous le nez, je force et tu te reconnais, grande précision et vieilles habitudes, on pince l’air, on broie le vide,

on bat des mains, on tourne le pied, le temps est fondu dans la matière, la maison brille, le ciel est clair, on avance et tu te retournes, les yeux brillants, l’air est passé, tout te retourne, les émotions une à une, la pensée renouvelée, la grandeur et le sourire, tout est lancé, tout retient tout, en tout,

en deux ils se cachent et surfilent les linges, cousus, décousus, et les ombres sur le tapis, la couleur, l’ambition du rouge au bleu, des cerises aux myrtilles, repas de roi et fraîcheur sous la dent, les yeux cernés, la main fragile, le temps retrouvé, le sol gratté et les outils laissés dans l’herbe sèche,

je te vois, je te chante, en liberté et en candeur, la gloire sur le visage, tout chante, tu reviens, nature, tout est pareil, tout semble, et semblant, il faudrait expliquer et dire, et affirmer, que tout, que tout, ici, parle les langues oubliées, ce qui reste, ce qui traine, ce qui se souvient, les ans accumulés,

les générations, à la flamme, je tremble et je contiens, oh, dire ce qui se passe entre les rêves, entre les sentiments, le temps au temps, et les paroles retenues, entre les cailloux, avec les noms.

31 juillet 2021.

lundi 29 août 2022

Retour, "Reflets confondus."

De liberté en frisson
______ fenêtres sans rideaux
soleils rives forêts savanes
et aux oreilles l’or du temps

draps blancs tirés
à l’ombre des solstices
fleurs de soleil aux extrêmes

entre les lignes
les mots tracent leur chemin
_______ les saisons sont prudentes
_______ leurs poitrines grandissantes

les jours sont insolents
cœur en vrille et dentelles au ciel
_____________ miroir aux alouettes
rayons perdus dans les abysses

fenêtres nues
______ draps tirés
______ blanc frisson

liberté ravie
forêts soleils rives savanes*

Maria Dolores Cano, 29 août 2022 à 18h49.

* Arthur Rimbaud

Reflets confondus.

Pour se réjouir et vivre de liberté et de frissons, l’air passe la fenêtre, on est dépassé, tout est tenu, loin des rideaux la sève coule, on est surpris, et de surprises en surprises, on se réjouit, liberté, frissons, l’air et la sève, et « gioire in libertà » on demande, on redemande, suis-je bien, suis-je dans le juste,

laisse, je te laisse les ors sur les ardoises et la fraîcheur entre les draps, les rideaux aux fenêtre et l’air de la liberté, nous finissons, nous formons, nous tenons, l’extrémité de toutes ces choses, les ombres des palmiers, les fleurs jaunes des oponces, oreilles d’ours, cœurs de raquettes, épines, épines et protections,

je te tourne et tu deviens, ce qui souffle entre les lignes, entres les doigts et sous les bras, l’avenir les saisons une à une, en marches avancées, escaliers descendus, finitude et bravoure, je respire et de poitrine et de cœur, de volants en volants, dentelles élancées, parcours sans risques nous sommes allongés,

et reposant, reposer, et gisant, et gésir, et finir, et chaloir, et reconnaitre, je suis, je suis et nous sommes de tain et de mercure, le plomb aux oubliettes, les ports abandonnés, tu avances et je te suis, miroir qui abuse et reflets, toutes choses jetées au fond de la rivière, l’eau filtre la lumière, reflets confondus,

allongés, allongeant, confrontés, confrontant, miroir jeté au fond de la rivière, rayons perdus et forces sans échos, je te suis et tu espères, la vie et la lumière, encore et encore, nous aveugle, et pour nous réjouir et vivre, vivre, en liberté, je te suis, je te tiens, tu espères les détours pour les ondes, détours,

à la surface vivre de liberté et de frissons, l’air passe la fenêtre, on est dépassé, tu avances et je te suis, miroir qui abuse et reflets, laisse les ors sur les ardoises et la fraîcheur entre les draps.

  31 juillet 2021.

dimanche 28 août 2022

Retour, "Et parfaits. "

Yeux fermés courir vers la jeunesse, cœur révolté, armes baissées. Lever les voiles vers des îles lointaines, griffer les vagues et boire les baisers du vent. Mordre la vie, mordre l’avenir, oublier le passé et ses graines avortées. Partir.

Partir sans raison, avec juste un peu de pain et du soleil dans les mains. Partir pour oublier les larmes de l’aurore, la fièvre des crépuscules et l’horizon si triste d’une jeunesse vieille. Partir vers des jardins ouverts sur la mer. Partir.

Partir sur une corde où les rêves sont des filins tressés de fils d’or. 

Maria Dolores Cano, 28 août 2022 à 10h40.

Et parfaits.

Ferme les yeux, tu les voyais, jeunes et parfaits, à courir d’un tas vers un autre, un jeu, et encore, un jeu et encore, des élans et des mains qui moulinent, et tendent les cordes d’un tronc à l’autre, cœur embaumé et révoltes farouches, je marche, sur le retour tu tournes et retiens, il faut compter,  

les coups, compter, dépendre les armes, tendre les voiles, composer, le passé est curieusement sans suite, oh, brandir les griffes pour un baiser, toucher la tension sur les épaules, je tourne, je tourne, je tranche, passé oublié, suite impossible, les pieds chaussés, la joue sur le cuir, le geste est acide,

tu mords la peau, tu mords le temps, tu es, encore plus, encore plus, sans suite, le passé est composé, pour oublier ce qui fut, qui ne germe pas, le temps, les saisons, les gestes de jardinier, tu essuies une larme, joue posée et peau meurtrie, qui pleure et se souvient, qui pleure et se soumet, je tranche,

tu expliques : les raisons sont telles, te rendrais-je heureux, finiras-tu des bras au supplice, la vie ordinaire, le calme quotidien, comme, comme, le pain, si calme et détendu, je te tourne, tu m’oublies, je descends le long, le long, comme un soleil, il pointe, horizon débattu, aurore étoilée, bourrasques oubliées,

je tourne, je tourne, tu essuies une larme, joue meurtrie, pointe, pointe, l’aurore, fière et claire, toujours tu chantes, tu respires et tu bois encore et encore, la même émotion, j’observe et tu entends, jardins, et nuits, et fenêtres, tu observes et tu soutiens, à courir d’un tas vers un autre, des mains

qui moulinent, et tendent les cordes d’un tronc à l’autre, tu essuies une larme, joue posée et peau meurtrie qui pleure et se souvient, qui pleure et se soumet, je tranche, tu les voyais, jeunes et parfaits.

30 juillet 2021.

samedi 27 août 2022

Mains détaillées.

On entend, tu entends, j’entends des grincements, aux oreilles et aux dents tire, tire, et recommence, nous, je, tu, et encore le reste, il faut, il faudrait lancer et comprendre les histoires des uns pour comprendre le reste, les éclats, les joyaux, rubis et coquillages, et une raison, l’or sous les pieds, le trésor,
 
dans le sable, tout ici coule et coule encore l’or, dans le sable et les cailloux, rubis et coquillages, et, gravons, gravons les images, je suis, j’en suis, tu en es, tu es, nous sommes, et nous en sommes, un éventail pour aérer, et des bijoux pour tout orner, se comprendre pour ne plus rien regretter, et pensons,
 
ce que nous pensons de nous et du reste, monde délaissé et joies entrevues, il reste, il reste, tu restes, je reste, et nous, nous restons sur le trésor, sur les images, sur ce qui nous attends, une jeunesse éternellement forte, immense, conquérante, une armée en marche, pour tenir, pour être, je te retiens,
 
et nous en sommes, en sommes-nous vraiment à éviter, éviter la vie et les absences, le tourment et les sentiments, je suis mouillé et je préserve, les fleurs et les arbres, je jette l’or dans le sable, pour que toute plante croisse et peuple, peuple, la vie, les absences, cœurs engagés, mains détaillées, je ferme, 
 
je racle les ongles entre les herbes, une récolte, fenaison impossible, les yeux en face, la vie tourmentée, tu ne retiens ni rien, ni le reste, les yeux effondrés, la vie, le reste pour soutenir, les épreuves à terminer, le calme à retenir, un flot, un tas, une floraison, tout, ensemble, ensemble, je donne, je recommence,
 
les doigts entre les herbes sèches, des grincements, le mouvement perpétuel, la raison et les sentiments, il faut comprendre et je, et tu, et il, nous sommes en avance, dans le sable tout ici coule, et coule encore. 
 
30 juillet 2021.