mardi 30 août 2022

Tout, en tout.

En franchise et en raison, en vérité et en certitude, tout droit et logique, je place, je place les rêves entre les cailloux, avec les noms et les embûches, le silence et les solutions, la vigueur et le partage, entre les lignes, entre les dents, les sentiments et les frissons, en âge, en demande, et croyant je tourne,

je tourne et tu deviens, un jour, une heure, et moins serait trop peu, trop petit, trop effacé, je vise et tu tiens, il y a de grandes ouvertures, tu passes à côté, les plumes et les dents sous la lèvre, sous le nez, je force et tu te reconnais, grande précision et vieilles habitudes, on pince l’air, on broie le vide,

on bat des mains, on tourne le pied, le temps est fondu dans la matière, la maison brille, le ciel est clair, on avance et tu te retournes, les yeux brillants, l’air est passé, tout te retourne, les émotions une à une, la pensée renouvelée, la grandeur et le sourire, tout est lancé, tout retient tout, en tout,

en deux ils se cachent et surfilent les linges, cousus, décousus, et les ombres sur le tapis, la couleur, l’ambition du rouge au bleu, des cerises aux myrtilles, repas de roi et fraîcheur sous la dent, les yeux cernés, la main fragile, le temps retrouvé, le sol gratté et les outils laissés dans l’herbe sèche,

je te vois, je te chante, en liberté et en candeur, la gloire sur le visage, tout chante, tu reviens, nature, tout est pareil, tout semble, et semblant, il faudrait expliquer et dire, et affirmer, que tout, que tout, ici, parle les langues oubliées, ce qui reste, ce qui traine, ce qui se souvient, les ans accumulés,

les générations, à la flamme, je tremble et je contiens, oh, dire ce qui se passe entre les rêves, entre les sentiments, le temps au temps, et les paroles retenues, entre les cailloux, avec les noms.

31 juillet 2021.

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