mardi 30 avril 2024

ce qui se chante

Comment dire chercher ailleurs sous les arbres dans les feuilles les branches perdues au détour tournons débridons que faire que dire du plus pour le plus le moins encore devant oh la roue tourne je suis je tiens je cherche tu condamnes nous sommes nous y sommes devant et fourbus

pieds ballants bras tordus les doigts en crochet

Les muscles secs tout te tient tout damne tu es sur le chemin tu soulèves les branches les feuilles une à une le reste de la vie le temps compté les erreurs nous sommes pour le sacrifice et souverains sans suite sans bagage les armes les drapeaux tu te donnes tu obtiens tu fournis je pense encore au-devant sur le plateau tout est lourd tout contient les liqueurs ce qui doit être bu tout ce qui te tient tu compenses tu renverses devant le petit jour et si parfois

nous sommeillons

nous sommes tendus renversés je tire tu condamnes le sacrifice la douleur l’espace tout est lointain ici tu dis tout un monde de revenants de condamnés de perdus de choses à oublier nous étions sur la rive je voyais un pied un œil tout le reste que faut-il encore dire les vagues les splendeurs imprégné contenu et en confusion je renonce je ne vois que ce qui est à défendre la vie le sable les pieds au fond de l’eau sur un miroir tu me dis et dis-moi qui donc est le plus de ce que je comprends de ce que je pardonne et qui est le plus sensible le plus pesant vers la plus grande certitude tu montes je vois

ce qui descend ce qui frôle recommence

De loin en loin un point sur la rive le poids du corps le tronc tourné les feuilles au supplice tu comprends le sacrifice les vagues à venir les rêves à contempler ce qui annonce ce qui vient ce qui est à rendre ce qu’il faut croire la vie en avance le poids du corps sur le sable les heures oubliées le souvenir précis sûrement  invariablement immanquablement le poids du corps sur le sable tout est humide tout revient la vie obscure le jour lointain sous les arbres sous les feuilles les insectes ce qui revient encore le clair moment la vie ardente je brûle tu me tiens je clame tu contiens devant ce qui nous reste ce qui est préservé un peu de matin clair un peu d’aventure je te tiens tu me noies j’en suis à découdre ce qui reste tissus voiles paniers draps sur le fil le temps passe

sèche reviens contemple dépose

sur le visage un peu de rêve larme goût de sel une simple vision fantaisie ardeur je brûle tu deviens je tremble tu contemples ce qui reste de sel le poids du blé les fleurs l’eau pour le cœur pour le dos pour se voir venir et craindre une douceur il te reste à dire l’infini une idée et tout le reste vole un mot pour un autre les yeux perdus le silence rien n’est coupable tout résiste le cœur les flammes les bras tendus le silence les jours heureux la vie errante tu aurais pensé ardente tu penses ce qui brûle tu vois ce qui devient entre les doigts la cendre tombe feu oublié orages imprévus ce qui revient ce qui nous soumet

nous sommes à la loi nous sommes au partage

le devenir de portes en portes tu te retiens nous sommes pour encore nous sommes pour toujours devant ce qui reste après ce qui est perdu dans l’ombre cœur éteint supplices pour jamais figures pour longtemps je te tiens tu vibres nous sommes au levant nous comblons les enclaves devant ce qui revient après ce qui encombre en revenir en conquérir entendre recommencer je tire tu traces l’avenir le présent au reste tout est absent

le calme sans raison la certitude

ce qui contient ce qui se chante sous l’arbre entre les feuilles ils sont passés et recommencent les oiseaux.

07 septembre 2023.

Retour, " (vidrios pulidos,) ".

Entre les branches
petits fils d'argent
la cloche tinte
file le temps

des yeux de sable
dans l’onde blonde
où l’œil écoute
les cristaux ronds

montagne aride
courant d’air chaud
l’onde si pure
sous les cristaux

cœur en chamade
le fil bascule
maille après maille
et ronds dans l’eau

Maria-Dolores Cano, 29 avril 2024 à 14:11.

 

mercredi 24 avril 2024

(vidrios pulidos,)

Au reste, au demeurant, à l’entour, on est bercé, tout ce tout est démonté, du sucre et du sable, des éclats, cristaux et tessons,

(vidrios pulidos,)

On est ainsi entre les branches, frises de singes et frises d’éléphants, en avance, en retard, en grains perdus, en ce qui fond, suif, cire, courage et ce qui coule, eau, verre, je tremble et tu écoutes, nous sommes au contour, nous sommes à la rampe, dans le temps suspendu, simples, et simplement, le temps suspendu, les armes blanches, les petits morceaux de verre polis, marées, montantes, descendantes, ils y sont, il y sera, et quand la trace brûlera, montante, descendante, un effet, un retour, les flots, le va et vient, serre sur ton cœur la canette dans la navette du monde, file et file, tout est tiré, un fil et puis un autre, le chas, l’aiguillette et tire, tire, file laine, trouve les tourments, la complaisance, les solutions, ce qui résiste,  ce qui plombe, l’entourage, le contour, les objets mêlés, les rubans envolés, sans rancune, sans rancœur aucune, du monde pour comprendre, doigts et ongles effilés,

(vidrios pulidos,)

Un espace et un temps, charpentier joyeux tu as de l’avance, tu as du mouvement, tu plonges les yeux dans le sable, tu sers les cailloux, montagne aride grimpée, tu te berces et tu songes, pieds fourbus, ongles parés, soins et circonstance, le pied frappé, les doigts sensibles, de bosses, de rocs, de cailloux, de chemins encombrés, tu te vois, tu repenses, de fer, de corne, le pied paré, la main servant, tu affines, tu entends, le reste est pour toujours, l’ardeur est importante, cloches, clochers, clochettes, sourire, tu sonnes à l’élévation, dans un courant d’air et d’eau, je te vois traînant dans l’onde pure, petit troupeau perdu, petites choses égarées, il ne reste ni fleurs, ni pierres, la vie avance, l’œil écoute, tu vois ce qui grandit, au reste, au demeurant, à l’entour, on est bercé, tout ce tout est démonté, du sucre et du sable des éclats cristaux et tessons,

(vidrios pulidos,)

Petits éclats polis, de marées montantes, descendantes, ils y sont, il y sera, et quand la trace brûlera, montante, descendante, un effet, un retour, les flots, un cœur de singe, tambour battant, de loin en loin, d’épreuves en épingles, tu vas, tu reviens sur le métier du monde, la vie avancée, les jours tendus, ce qui, ce quoi, pose, rentre, la vie, les hurlements, la sortie, les cailloux, je te vois, tu me tiens, tu cherches, en es-tu encore à dire le va et vient, les outils passent entre les fils, la trame du drap, le cœur tendu, les mains sur le brouillon, un cœur étrange étrangement conduit, tu réduis, tu simplifies tout ici recommence, le fil de la vie, simplement tu bascules, tu tiens, tu reviens, nous sommes en avance, nous sommes au retour, et plus, et loin, les fils lissés et croisés, maille pour maille, du calme, tu dis les choses en avance, un rien,

(vidrios pulidos,)

Du juste, du calme, du serein, il te reste à retourner chaque pierre, le sable plein et lourd, graviers polis, souvenirs et rencontres, va et vient des éclats.

01 août 2023.

samedi 20 avril 2024

(tu y vois le vieux Pan)

(tu y vois le vieux Pan)

A jour, à jour et nuit pour rien pour entendre que le vent souffle ce qui reste est fané je te tiens je te risque tu tiens tout devient les bois et les greniers tout à l’avance tout à combler un reste d’espérance des griffures au ciel je tiens ta route tu traces ce qui reste le tien et le mien les heures effacées les rires plafond tombé vitres soufflées commence et recommence de plus haut de plus loin d’heures en heures nuits en jours façades et fenêtres tout veille nuit par jour en grandes crises bois flottés cœurs étrangers, dures et incompréhensibles branches à fleurir je tiens tu compares ce qui reste devant ce qui attend je suis ici et ici tu observes les nuages les oiseaux les herbes les jours ce qui tient les mains les pieds déliés tout pour toi respirent tiges feuilles écorces il te vient vent cailloux en chemins encombrés saut du temps et le reste les histoires dérangées les rencontres sur le tard les rires les pleurs les joies écartelées on se retourne tout d’ici descend je tourne je tremble tu sers et ce qui reste recommence fleurs arrachées la main tourne les pétales un à un tu recommences étamines cœurs lacérés je tiens tu demandes nous sommes ici à retenir le jour et voir la nuit le mystère la fleur ce qui tient dans la main un bouquet décomposé l’eau évaporée je te demande tu reviens, y être, en somme se voir se parler dire tout ici tient dans la main les fleurs écartelées le calme tu te souviens que dire ceci encore non pareil couleur non pareille odeur non pareille sans grade sans maintien je tourne tu t’affliges y être en tenir, et y et en, ce qui revient du monde des secrets tu penses les courbes allongées les rives sauvages je reçois je tiens tout ici y murmure en murmure il faut tout oublier y construire en remplir la vie avancée les oiseaux oubliés quel monde quel entrain stupeur encore

(tu y vois le vieux Pan)

Il reste après l’orage, il descend de la pluie y voyant en suivant tu retournes auprès d’Apollon et de Bacchus tu vis ici le rêve les bois enchantées les sources, toujours la goutte d’eau en suspension il te reste à retenir le bras des enchanteurs les forces brutes la semence jetée tout germe on se consomme  une perle d’eau sur le rebord une margelle ancienne reconnaissons ce qui vient les eaux en avance au retour tout est rassemblé restez silencieux admirez peuple qui dort  bouches qui caressent je suis au détour tu me cherches à la croisée, pour dire pour entendre pour tordre réclamer une mesure semence en plus à l’avant au seuil au-devant des nuages tu restes tu résides petit homme courbé il te reste à définir la place de chacun le registre les tuiles envolées ici encore à jour en nuit pour rien pour entendre que le vent souffle.

(tu y vois le vieux Pan)

31 juillet 2023.