lundi 31 août 2020

Une couronne à rendre.


Toujours et encore, à chercher le jeune temps derrière les vieux visages, et fuir et changer de chemin, ne rien attendre, et un peu seul, et seulement, fuir en changeant le chemin, la pente est incroyable, le banc est retourné, l’écho au soir pour le matin se retourne et cherche une voix tournée et impitoyable, cruellement,


le jour en meurt, et cherche, cherche les vieilles roses, églantines et clochettes, muguets perdus, et ombres trop chères, aux vieux visages, les vieilles mains sont retournées, et triste, et perdu, le cœur en avance, tourne et respecte le destin, l’ordre venu, les yeux si tristes, tristement renouvelé,  renforcé,



le pas sous les églantines, vieilles roses et muguets perdus, cœur abandonné, force perdue et pour lui seul, un œil terrible, terriblement perdu, dans l’abandon et dans la pente, entre les murs et sous le lierre, tu cherches, tu cherches et ne trouve aucune, aucune trace des amandiers, églantines perdues,



et sans rien dire, et ne faisant, ni rien, ni plus et tout au moins, et tant, plus tu te dérobes et tu fuis, tu cherches le chemin, entre les ronces et les rayons, soleil perdu, aube mourante, tu fuis et tu te cherches, foi perdue et croyants trouvés, tu te retrouves et tu abjures, plus de foi et la peur terriblement présente,



ils furent ici et d’ici, si jeunes, et à perdre, et le temps venu, tout est encore à craindre, les vœux oubliés, les serments, tout te renvoie et tout t’abandonne,  un cœur pour un autre et la chance, et le temps, tout remonte, et tu grimpes sur tout, sur la pente, sur chaque tronc, tu es tenu et tu t’inondes de pleurs oubliés,



le temps est venu et tu passais, y passais-tu, et tu viens revenu, fragile et sensible, plus loin et plus heureux, tu fuis et tu regrettes, les yeux oubliés et les lèvres trop minces, il faisait jour et tu cherchais la chaleur et le rire,  devant, et tendu tu ne voyais ni rien ni larmes, tout est tendu, trop, la nuit, le jour,



les saisons, tout à refaire, donner et partir, ne plus le voir, s’entendre et dire, je suis ici et d’ici nous partons, cœur sensiblement entouré, tu te retiens et tu respires, il est venu, et tu reviens des jours anciens, la peau tirée, le cœur à la peine, et plus, et encore, des images au creux des mains, tendant et au regard tendu,



tu cherches encore et encore, on tourne, on se promet, et rien n’en vient, et rien n’en tient, cœur sans présence, et abandonné, tu te retiens et tu t’enchantes, tu rêves de fuite et d’abandon, je ne peux plus couler mes yeux, je ne veux plus entendre la nuit, les vieilles roses, églantines, clochettes, muguet,



une couronne perdue, je ne me donne et ne reprend et rien ici, ou au ciel, rien ne se rendra.



07 août 2018.

dimanche 30 août 2020

Retour, et berçons-nous.

Berçons-nous
en onze haïkus
approximatifs

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Âme reposée
au ciel tranché nuit et jour
les espoirs comblés

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Dans le lit des jours
destin sur les épaules
les draps sont déployés

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Un souffle de vie
à l’ombre des cailloux nus
nait le paradis

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Un champ pour l’espoir
tristesse de l’aurore
œuvre du sage

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Être au calme
au plus haut du jour - la nuit
le ciel repose

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Haut sur la branche
l’espoir est force vive
les jambes coupées

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Les rires tombent
et pour longtemps résonnent
d’une voix tremblée

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Tourner au plus haut
champs de ronces et orties
heureuse rive

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Les voiles déployées
berçons-nous dans le souffle
du livre de vie

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Les yeux détournés
le temps est sans limite
tout est suspendu

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La voix de la pluie
enchante les secondes
sur l’herbe rase


Maria Dolores Cano, 30 août 2020 à 10:05. ici.

Et berçons-nous.


Repose-toi chère âme, berçons-nous de chansons, les yeux, en haut, sont las et plus calmes, tout au ciel est plus tranchant, la nuit et les jours, les espoirs comblés et les granges vides, il reste un reste de thym et de laurier, tu files et tu déplies le rameau des infidèles, feuille à feuille, sur tout le champ, sur tout emporté,

champ emporté, tu te tiens et tu déploies les draps et la bannière, le lit et les jours, le destin te faucherait, il te faudrait, encore et encore, un peu plus de large aux épaules, un cran de plus, la ceinture tient tout, tu te donnes, tu reprends, et du tout enlevé au tout trop tenu, en place, large et chargé, soutenu,

en avance, le souffle prend sa place et déploie les étendards, chose vue, chose tenue, rien encore, tout autant à l’ombre, aux cailloux, au paradis, encore tu reprends et tu tiens, tu donnerais tout, fauché, couru, tout ainsi au grand tronc rendu, tu souffles, tu contemples et vois, tu tiens, faucherais-tu, encore, et encore,

un champ pour l’espoir, un pour la trahison, j’en suis, du plus grand, j’en suis, du plus lointain, aurore blanche et triste chose, pour un retour, je suis condamné et rendu, tout en force, alors vers une œuvre de sagesse, ici je meurs, je me tiens, je suis pour dire, plus tard, bien après, encore, je tourne après,

je te vois, je suis au calme, sans rien faire, oh, ne rien dire, ne rien rendre, tenir et serrer au plus haut du jour, nuit et jour, dire, tout se perd, dire encore et encore, tout est perdu, je prends et j’enlève tout, et du tout, encore un peu plus, en plus, les petites mains, petites poses, pour souffler, comprendre, revenir,

toujours, en haut sur la branche et plus loin, sur le toit pour revenir et comprendre, il fut du temps, des cailloux, de l’espoir, de la force, dans tout, dans rien, du plus grand au plus fort, tout ici est encore et encore accumulé, je répandrai sur l’herbe les brins d’osier, coupés, je regarderai, je te faucherai jambe,

pour que tu tombes et que j’en rie, hardi, fort et haut, hardi et loin encore plus, et pour longtemps, je tourne, je ferme, je suis sûr, et sûrement, je sais et je m’étonne, en êtes-vous toujours, en sommes-nous, à jamais, devant et derrière, le saurons-nous, jamais et parfois, la voix tremble et vrille, il faut tourner,

tourner encore, du plus haut au plus bas, des grands champs aux orties, aux ronces, on ne sait, quand et qui, confondu à la poussière, aux venus, aux partis, tout tremblant, ainsi et ainsi, tout venu, encore sur la rive, je suis ici, tu es tenu, et recommences-tu, sans attendre, encore et encore, pour toujours, heureux,

nous serons heureux et forts, repose-toi chère âme et berçons-nous, reprend souffle et déploie les voiles et les draps, cherche encore, où sont les étendards, où sont les dernières erreurs, des doutes, des accrocs à la manche, je suis, je pense, tu seras le destin, pour chacun, les livres et les lois, le caillou dans la chaussure,

tout au ciel est compté, je détourne les yeux quand ploient les bannières, le temps, tout est suspendu, sans limite, encore et ici, le vent claque, claque le linge, les yeux sont ouverts, je te chante, tu me vois, je ne sais, rien encore, qui sont-ils, qui serons-nous, vivrons-nous, avancerons-nous, le charme et le sourire,

la voix des vivants pour attendre la pluie, pour repousser les catastrophes, pour reprendre et avancer, reprenons sur l’herbe, reprenons, les osiers et tirons les manches accrochées.

06 août 2018.

samedi 29 août 2020

Retour, A. III

La vie contente
sourire du vaste ciel
une espérance


Maria Dolores Cano, 29 août 2020 à 10:24. ici.

A. III


A la vie, trop content tout te tient et tu reviens et tu souris et tu te penses et jusqu’au jour et jusqu’à l’infini du ciel et du regard et des bonnes raisons, tu te tiens et tu espères, il en est sûr et loin, bien sûr, bien loin.

05 août 2018.

vendredi 28 août 2020

Retour, A. II

Chansons en herbe
au ciel dormir encore
cœur bu plein de sens

Maria Dolores Cano, 28 août 2020 à 09:46. ici.

A. II

A refaire et reprendre au ciel pour demain et le cœur et le sens et tout ce qui est bu et dormir encore et continuer, des herbes arrachées et des chansons mal dites, nous sommes encore loin, bien sûr, bien loin.

05 août 2018.


jeudi 27 août 2020

Retour, A. I

La nuit achevée
le vent souffle les vagues
tout est fragile


Maria Dolores Cano, 27 août 2020 à 11:37. ici.

Retour, encore ici.

Cœur pendu aux souvenirs
sur la main la peau repose
plis mouillés et pages fripées

sur le sable le soleil danse
la vie – les jours avancent
les yeux remplis d’enfance

le ciel a soif de grains et d’eau
les oiseaux passent sans tremblement
dans le ciel lourd un bruit au loin

le temps boit la mer des sentiments
le sable pleure sa grande douleur
dans la nuit noire brille l’étoile

frisson de l’âge au fil de l’eau
mémoire ancienne et renouveau
entre nos mains le pain cantique

la nuit le jour et la mer sage
aux lèvres vertes – le silence
chemin d’étoiles chuchotées

cœur tendre – nuit de mer


Maria Dolores Cano. 27 août 2020 à 11:31. ici.

A. I


A la nuit tout est achevé, et le vent et les vagues et le charme, pourtant en obscurité, et la tête avalée, posé, il cherche le souffle et tord le repos, au dédain, tout est fragile et sûr et loin, bien sûr, bien loin.

05 août 2018.