Toujours et encore, à chercher le
jeune temps derrière les vieux visages, et fuir et changer de chemin, ne rien
attendre, et un peu seul, et seulement, fuir en changeant le chemin, la pente
est incroyable, le banc est retourné, l’écho au soir pour le matin se retourne
et cherche une voix tournée et impitoyable, cruellement,
le jour en meurt, et cherche,
cherche les vieilles roses, églantines et clochettes, muguets perdus, et ombres
trop chères, aux vieux visages, les vieilles mains sont retournées, et triste,
et perdu, le cœur en avance, tourne et respecte le destin, l’ordre venu, les
yeux si tristes, tristement renouvelé,
renforcé,
le pas sous les églantines,
vieilles roses et muguets perdus, cœur abandonné, force perdue et pour lui
seul, un œil terrible, terriblement perdu, dans l’abandon et dans la pente,
entre les murs et sous le lierre, tu cherches, tu cherches et ne trouve aucune,
aucune trace des amandiers, églantines perdues,
et sans rien dire, et ne faisant,
ni rien, ni plus et tout au moins, et tant, plus tu te dérobes et tu fuis, tu
cherches le chemin, entre les ronces et les rayons, soleil perdu, aube
mourante, tu fuis et tu te cherches, foi perdue et croyants trouvés, tu te
retrouves et tu abjures, plus de foi et la peur terriblement présente,
ils furent ici et d’ici, si jeunes,
et à perdre, et le temps venu, tout est encore à craindre, les vœux oubliés, les
serments, tout te renvoie et tout t’abandonne,
un cœur pour un autre et la chance, et le temps, tout remonte, et tu
grimpes sur tout, sur la pente, sur chaque tronc, tu es tenu et tu t’inondes de
pleurs oubliés,
le temps est venu et tu passais, y
passais-tu, et tu viens revenu, fragile et sensible, plus loin et plus heureux,
tu fuis et tu regrettes, les yeux oubliés et les lèvres trop minces, il faisait
jour et tu cherchais la chaleur et le rire,
devant, et tendu tu ne voyais ni rien ni larmes, tout est tendu, trop,
la nuit, le jour,
les saisons, tout à refaire, donner et partir, ne
plus le voir, s’entendre et dire, je suis ici et d’ici nous partons, cœur
sensiblement entouré, tu te retiens et tu respires, il est venu, et tu reviens
des jours anciens, la peau tirée, le cœur à la peine, et plus, et encore, des
images au creux des mains, tendant et au regard tendu,
tu cherches encore et encore, on tourne, on se
promet, et rien n’en vient, et rien n’en tient, cœur sans présence, et
abandonné, tu te retiens et tu t’enchantes, tu rêves de fuite et d’abandon, je
ne peux plus couler mes yeux, je ne veux plus entendre la nuit, les vieilles
roses, églantines, clochettes, muguet,
une couronne perdue, je ne me donne et ne reprend et
rien ici, ou au ciel, rien ne se rendra.
07 août 2018.
au ciel dormir encore
cœur bu plein de sens