Repose-toi chère âme, berçons-nous de chansons, les yeux, en
haut, sont las et plus calmes, tout au ciel est plus tranchant, la nuit et les
jours, les espoirs comblés et les granges vides, il reste un reste de thym et
de laurier, tu files et tu déplies le rameau des infidèles, feuille à feuille,
sur tout le champ, sur tout emporté,
champ emporté, tu te tiens et tu déploies les draps et la
bannière, le lit et les jours, le destin te faucherait, il te faudrait, encore
et encore, un peu plus de large aux épaules, un cran de plus, la ceinture tient
tout, tu te donnes, tu reprends, et du tout enlevé au tout trop tenu, en place,
large et chargé, soutenu,
en avance, le souffle prend sa place et déploie les
étendards, chose vue, chose tenue, rien encore, tout autant à l’ombre, aux
cailloux, au paradis, encore tu reprends et tu tiens, tu donnerais tout, fauché,
couru, tout ainsi au grand tronc rendu, tu souffles, tu contemples et vois, tu
tiens, faucherais-tu, encore, et encore,
un champ pour l’espoir, un pour la trahison, j’en suis, du
plus grand, j’en suis, du plus lointain, aurore blanche et triste chose, pour
un retour, je suis condamné et rendu, tout en force, alors vers une œuvre de
sagesse, ici je meurs, je me tiens, je suis pour dire, plus tard, bien après, encore,
je tourne après,
je te vois, je suis au calme, sans rien faire, oh, ne rien
dire, ne rien rendre, tenir et serrer au plus haut du jour, nuit et jour, dire,
tout se perd, dire encore et encore, tout est perdu, je prends et j’enlève tout,
et du tout, encore un peu plus, en plus, les petites mains, petites poses, pour
souffler, comprendre, revenir,
toujours, en haut sur la branche et plus loin, sur le toit
pour revenir et comprendre, il fut du temps, des cailloux, de l’espoir, de la
force, dans tout, dans rien, du plus grand au plus fort, tout ici est encore et
encore accumulé, je répandrai sur l’herbe les brins d’osier, coupés, je
regarderai, je te faucherai jambe,
pour que tu tombes et que j’en rie, hardi, fort et haut,
hardi et loin encore plus, et pour longtemps, je tourne, je ferme, je suis sûr,
et sûrement, je sais et je m’étonne, en êtes-vous toujours, en sommes-nous, à
jamais, devant et derrière, le saurons-nous, jamais et parfois, la voix tremble
et vrille, il faut tourner,
tourner encore, du plus haut au plus bas, des grands champs
aux orties, aux ronces, on ne sait, quand et qui, confondu à la poussière, aux venus,
aux partis, tout tremblant, ainsi et ainsi, tout venu, encore sur la rive, je
suis ici, tu es tenu, et recommences-tu, sans attendre, encore et encore, pour
toujours, heureux,
nous serons heureux et forts, repose-toi chère âme et
berçons-nous, reprend souffle et déploie les voiles et les draps, cherche
encore, où sont les étendards, où sont les dernières erreurs, des doutes, des
accrocs à la manche, je suis, je pense, tu seras le destin, pour chacun, les
livres et les lois, le caillou dans la chaussure,
tout au ciel est compté, je détourne les yeux quand ploient les
bannières, le temps, tout est suspendu, sans limite, encore et ici, le vent
claque, claque le linge, les yeux sont ouverts, je te chante, tu me vois, je ne
sais, rien encore, qui sont-ils, qui serons-nous, vivrons-nous, avancerons-nous,
le charme et le sourire,
la voix des vivants pour attendre la pluie, pour repousser
les catastrophes, pour reprendre et avancer, reprenons sur l’herbe, reprenons, les
osiers et tirons les manches accrochées.
06 août 2018.
Berçons-nous
RépondreSupprimeren onze haïkus
approximatifs
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Âme reposée
au ciel tranché nuit et jour
les espoirs comblés
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Dans le lit des jours
destin sur les épaules
les draps sont déployés
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Un souffle de vie
à l’ombre des cailloux nus
nait le paradis
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Un champ pour l’espoir
tristesse de l’aurore
œuvre du sage
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Être au calme
au plus haut du jour - la nuit
le ciel repose
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Haut sur la branche
l’espoir est force vive
les jambes coupées
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Les rires tombent
et pour longtemps résonnent
d’une voix tremblée
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Tourner au plus haut
champs de ronces et orties
heureuse rive
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Les voiles déployées
berçons-nous dans le souffle
du livre de vie
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Les yeux détournés
le temps est sans limite
tout est suspendu
__
La voix de la pluie
enchante les secondes
sur l’herbe rase
et j'ajouterai
RépondreSupprimerc'est un texte sublime
qui berce le coeur