vendredi 7 août 2020

Te, faudrait-il oser, et.


 Et combattant nous avançons, et battant l’air nous retenons, et tout ici est couvert de brumes et de silence, les nuages si bas se touchent, et tout ensemble nous voyons, des anciens et des nouveaux, et mots pour mots nous descendons vers l’eau, et calme, tranquille, l’air et le sourire, un souffle porte, et

recommence, plus soutenu, plus soutenu par ce que l’on approuve, et tout ensemble répétant, plus soutenu par, il faudrait oser aller jusques à l’air, et à la feuille morte, je te cite et je te reconnais, pour une part plus longue de tes éternités, et d’amour, et de rage et de trahison, au sommet tu es monté et tout te

laisse sur le flanc et sur la plage, de fleurs et de sourires cerné, composé, tu as la force des accouchées, tu as le temps des fleurs ouvrantes, tu es à éclore, et parti, tu tournes, vers leur vie, ma voix est tienne, et ton langage est en place, tu tiens et tu reconnais, et tenant et reconnaissant, je te soutiens construisant et

tu absorbes tout en une fois, la vue, les ordres et la peur, tu tiens encore et tenant tu fixes les choses une à une, singulier et pluriel, tu fermes la bouche et les yeux, le cœur ouvert, le corps tenant, tu fixes au ciel chaque nuage, tu portes au dos les avantages, la roue salée, le poids des âges, va et présentant, te

faudrait-il oser, et jusques à l’air et à la feuille morte, pour être d’un beau temps, à retourner des regrets, et pour entendre et pour voir, il reste encore des assassins si beaux, et un temps venu et revenu, venant et revenant, et combattant et avançant, je porte au dos si lourdement, la force et les fragilités et

des pères la force constante à leur tombeau, et tenant, et bâtissant, je suis et tu accroches, et sur la terre, et sur l’eau, au souffle de l’automne, tout viendra encore, et portera, et les traces, et les remords, et les fleurs fanées, les herbes séchées, les paroles de départ, contées au retour, tu te tiens, une vie entière te

tiens, et roi sur un tombeau te pose l’herbe sèche et la fleur fanée au vent, au vent, et ici il faut plaquer l’éternel et éternellement tu avances, et tu portes ton poids de chair et de cailloux, et un fardeau, les armes et les lois, tout au cœur pour dire, ici on avance, ici le dos est douloureux, douloureusement tu plonges et

tu reviens, soutenant, tu soutiens, la bouche ferme et les joues fraîches, je te tiens et tu comprends, et me fermant les yeux tu domines, et tu prolonges, et constant et rassurant, tu tires la vie même, et à chacun son cortège, rois en voyage, combattant et avançant, cœurs exilés, roues salées, le poids des âges te

tenant, et battant l’air, combattant et avançant, nous retenons, et tout ici est couvert de brumes et de silence.

25 juillet 2018.

1 commentaire:

  1. Oser le silence
    les mots de l’eau

    le sourire de l’air
    un souffle simple
    comme l’envol

    oser
    la feuille morte d’amour
    dans son chemin d’éternité

    la peur est singulière
    cœur ouvert et pluriel
    au ciel des privilèges

    la roue tourne
    le temps présent
    aux assassins si beaux
    qu’ils font pâlir le jour
    *
    des pères dans leur tombeau

    le souffle est à l’automne
    les fleurs défraîchies
    les paroles condamnent
    les contes au non-retour

    le mot est sur la pierre
    un poème sans nombre à la chair de caillou
    cœur en croix ___ l’ombre d’un oiseau
    en exil entre ciel et mer

    silence de brume
    le voyageur passe la dernière porte





    *Que Genet me pardonne

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