vendredi 14 août 2020

Retour, I, II et III.

Un, deux, trois… soleil de sucre et de sel, le ciel est plissé plus heureux que l’air. Mémoire froissée, naissance intrinsèque d’une larme de cristal. Cœur lourd et mains d’artiste sur le rocher des sacrifices. L’espoir fuit le grand silence, le sel brûle les doigts de l’enfance. Corps de marbre aux mains d’urgence. Le drap plisse la voie du cœur, cœur ourlé de cendre blanche.

Le soleil comme un fruit rond gorgé de sucre et de douceur, gonfle le temps, embrasse les ombres entre les âges. Sur le rivage la vie est là, yeux ouverts, oreilles offertes, sur sa peau des gouttes chantent. L’amour nait sous les paupières, battement de cils, le cœur respire. Les corps s’attirent, la route est blonde, sous le ruban soupirent les anges. Le ciel est bleu, la lune de miel. Les bouches boivent l’eau divine. Lumière sage, larmes de sel, entre les pierres coule la source.

Les doigts s’enlacent, pansent les cœurs. Les plis sont lisses, les draps de rose. La voix de l’ange métamorphose le rouge intense. Extase et abandon, heureux les humbles et les cœurs purs, l’amour exulte la bouche ouverte. Sur l’onde rousse le soleil fuit, les cœurs nagent à l’infini. La nuit les prend dans son grand lit.

Maria Dolores Cano, 14 août 2020 à 11:55. ici.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire