vendredi 27 octobre 2023

(le vent et les nuages, cercles et oublis)

(le vent et les nuages, cercles et oublis)

S’entendre, oh, souffle le vent, songe et ramures, de tout à rien, des caresses, entendons ce qui reste, pour comprendre, je tourne, je respire, es-tu si souvent mû, interloqué, fasciné, tu griffes, tu érailles, peau ouverte, silence à arracher,

je tourne, je transmets, tu tiens, tu devines ce qui reste de calme, temps comblé, la ligne pure, les éclats, ce qui reste de trouble, émois, gouffres, tendus, parés de ce qui vient, je te tiens, tu murmures, tu recherches tuiles, mondes, neige tardive, vents contraires, tu considères,

un jour, le reste, tout deviendra, j’irai au-devant des portes, fenêtres, de ce qui reste de calme, de certitude, de silence, à la courbe du monde, tu tiens, tu pèses ce qui compte,

(le vent et les nuages, cercles et oublis)

Un défaut, la ramure, le poids de l’aventure, ce qui te reste de souffle, ô toit posé, ô rumeurs et certitude, je te tiens, tu inventes des rayons, de la joie, des craintes, du souffle, du repos, serein et tranquille, posé et allongé, tu reviens, tu soulignes ce qui te reste de sensibilité, tu tiens, je devance, tu suis, ce qui te vas, ce qui te cerne, ce que tu considères, le poids du gravier, ton pied sur la route, je te tiens, tu soulignes, nous y sommes, sans crainte depuis le commencement, je tremble, tu progresses, calme, retenu, je vois et tu absorbes,

(le vent et les nuages, cercles et oublis)

Sur le chemin je vois, tu devines ce qu’il reste de vent, ce qui tient, l’entaille, la fracture, les coins ébréchés, les creux sous la main, le cuir détaché, tout te range, tu ignores fil déposé, tout à tordre, pour coudre, pour compter, je rejoins la route, tu tiens, je dérive, je le dois, venu de loin, je te le dois, tu comprends, un défaut, des remords, du calme, dire et entendre ce qu’il te faut, de pleurs et d’amertume,  

(le vent et les nuages, cercles et oublis)

16 mai 2023.

jeudi 26 octobre 2023

Retour, " (je te tiens, je te vois, sous les feuilles le vent tourne) ".

Tu vois le vent souffle et recommence au pied des arbres. Tu te souviens cette terre nue, étroite sous les feuilles.

Sur la route chantent les arbres, tu les suis, tu les nommes et les surnommes. Le vin peut couler, le vent souffler, le désir ouvre son aile, le vin dans les verres est doux et sucré.

Nous sommes sur la pente, près de l’ultime frontière. Tu écris et décris les feuilles, les pas sur les feuilles et l’œil qui scrute le poids des années, le ciel encombré, le murmure des forêts et ce nom perdu dans les limbes du temps.

"Où irons-nous, après l’ultime frontière ? Où partent les oiseaux, après le dernier Ciel ? Où s’endorment les plantes, après le dernier vent ?" *

* M. Darwich (La terre nous est étroite p.215)

Maria Dolores Cano,  26 octobre 2023 à 12:38.

(je te tiens, je te vois, sous les feuilles le vent tourne)

(je te tiens, je te vois, sous les feuilles le vent tourne)

Te vois-tu, t’entends-tu, le vent souffle et tourne, tourne, tu recommences et tout venant, tout comprenant je te revois, tu te réjouis, monde enchanté, source et miracle au pied des arbres, et tourne, tourne, et commence je te tiens, tu murmures, nous y sommes, et tenant, et comprenant, le vent souffle, je te suis sur le sommet, tu te souviens : la terre est ronde,

(je te tiens, je te vois, sous les feuilles le vent tourne)

On revient, on entend, et tendu, et pris, et reconnu, sur la route, au pied des arbres, tu cherches, arbres, châtaigniers, et ormes, et sureaux, et celui-ci, là-bas le nom échappe, on cherche, on fait du vin avec les feuilles, le vent souffle, je te suis, tu arpentes le monde, la vie au reste, sur le sable souffle le vent, les ailes et le désir, les murs et les outils, le reste à tenir, le nom, le nom, cet arbre échappe, il te reste, coudrier, saule, platane, et tourne, et recommence, on fait du vin du vin avec les feuilles, triomphe, je te reconnais, tu cherches le peuplier, le bouleau, et ce qui te commande, hêtre et fayard, mélèze, et sapin, et baumier, et sorbier, je cherche et tu commences,

(je te tiens, je te vois, sous les feuilles le vent tourne)

Nous sommes au-devant nous sommes incompris, il te reste à décrire les feuilles composées, et le bruit sous le pas, tu crisses, tu craques, tu frémis, et je tourne un œil en apparence, une certitude, des craquements, ton poids, tu entends et tu tournes, le poids des ans et la surface, et le ciel pour entendre un bruit, tu es furtif, tu es bien seul, encombré, en avance, dans le mur, dans la pente, tu cherches encore, et encore, on se comprend, on retient le murmure, forêt immense et vaste monde, il faisait chaud, dans la campagne l’herbe était verte, tu entends le pas lointain, tu reviens, il se tourne, il se comprend, tu reviens, cherche, cherche, encore le nom, cet arbre, cet arbre, quel est-il, on en ferait une liqueur sauvage,

(je te tiens, je te vois, sous les feuilles le vent tourne)

Tu vois les yeux clairs et bleu et vert, source mêlée, du vent entre les branches, entre, la vie te grise et souffle, tu entends la vie est la lumière des hommes, tu cherches, tu clames parole dévoilée, et source, les eaux sont-elles mêlées, et source, et pluie, et vivre se commande le cœur en aventure,

(je te tiens, je te vois, sous les feuilles le vent tourne)

15 mai 2023

Retour, " (entendre, reprendre et soutenir) ".

ACTION

Entendre reprendre soutenir voir toucher trembler vivre tirer tenir dériver croire marcher demander avancer retarder préciser rester tourner étirer venir retourner admirer recevoir devoir chercher protéger être assoiffer revenir cerner rompre prier rêver reprendre contrer surveiller

Comprendre balancer mémoriser endosser encombrer briser parler haranguer relever figurer succomber pleurer encourager calmer centrer perdre bloquer courir enjamber 

Maria Dolores Cano,  25 octobre 2023 à 19:01

mardi 24 octobre 2023

(entendre, reprendre et soutenir)

(entendre, reprendre et soutenir)

Entends-tu, tu vois, tu touches, tremblant, la vie, l’aventure, les flots, les courroies, tu tires devant, tout, tu tiens sur la dérive, croix, marches, paliers, sur la demande en avance, en retard, précisant le reste, la chance, je tourne au fond du cœur, armes et lois, croix entendues, croix étirées, sur ce qui vient, sur ce qui retourne, tu admires, tu reçois, y être et entendre, il te faut, tu dois, tu cherches, tu protèges, je te suis, je te dois, tu retournes sur le sentier : les graviers sous le pied  sur la langue le poids d’une enclume, tu tournes vers le centre chameau assoiffé, vers ce qui reste, ce qui revient, tu admires, tu caresses doigts écartés, doigts enlacés, je te vois, tu me cernes, on y revient, on entend, je te cerne, tu me romps, je tire et tu admires, sur le devant, au sommet il reste à prier pour la paix, contre la guerre, un rêve de vieillard, une idée sur la route, je suis et je reprends, des sous, tu surveilles, tu dois,

(entendre, reprendre et soutenir)

Reprendre, y être et tout comprendre, je te suis et tu surveilles, nous serions absents, nous serions sur la rive, je te vois, tu tiens, infiniment, tu balances, tu tournes, tu cherches le centre chameau de mémoire, verre sur le dos, sur les mains, sous ce qui retourne, je te dois, tu encombres le reste, verre brisé, les paroles de la harangue, la tête relevée, je te dois, tu comprends, je figure, on avance, on retourne, tu tiens, je succombe, ce qui reste de pleurs, ce qui reste de courage, ce qui tiens, je te dois la vie avancée, le calme retenu, tu avances, tu tiens le centre, chameau perdu, je te dois, tu tournes en avant, de bloc en bloc, de courants en habitudes, cœur élancé, langue appointée, tu trembles, tu dois, ce qu’il faut : des sous, des sous, je te demande, il reste, hop et hop, la jambe en avant, tu tournes sur toi-même, cœur en avance, jour perdu, devant ce qui te fut, ce que tu dois, 

(entendre, reprendre et soutenir)

Soutenir ce qui revient, tu admires, tu caresses, doigts écartés, doigts enlacés, je te vois, tu me cernes, on y revient, tu tires devant tout, tu tiens sur la dérive, croix, marches et paliers, on retourne, tu tiens, je succombe, ce qui reste de pleurs, ce qui reste de courage, pour comprendre, chameau perdu tu tournes pour toi seul.

02 mai 2023.

Retours, " (oh, dormir et rêver et renaître sans fin), "

Ô (ne pas) dormir et rêver Et renaître sans fin


REVIVIFIANTE VERTU " Il y a dans notre existence des points temporels qui conservent, avec une distincte prééminence, une revivifiante vertu." William Wordsworth (1770-1850) Pourquoi je veille en lisant, en écrivant, en dessinant, en faisant des signes au pinceau qui ressemblent à du chinois et que je nomme hypnographies ? Je veille chaque nuit pour faire des points d’étape d’une vie singulière et commune, pour conserver la capacité, me remémorant d’épisodes joyeux ou hachés de douleurs, de me revivifier, fuyant l’ego, le ressassement, le vieillissement du langage de mes années perdues.
 

Arche de l’amour

Au cœur du temple en secret
elle veille : présence invisible !

Qui es-tu, matière du rêve ?

Une parole qui ne se livre pas ?
Un regard qui se dévoile ?

Une main a construit l’arche
mais nul ne verra

briller l’infini

s’ouvre et s’éteint
dans sa nuit.

Au cœur de l’arche, en secret
il s’éveille : amour invincible !

Qui es-tu matière du rêve ?

Un chant qui cherche son diapason ?
Une énigme qui ne se dévoile pas ?

Une loi a voulu l’arche
mais nul ne verra

briller l’infini

qui s’ouvre et nous ouvre
à sa joie.


Alain Suied / Sur le seuil invisible

Maria Dolores Cano, 24 octobre 2023 à 14:44.

lundi 23 octobre 2023

(oh, dormir et rêver et renaître sans fin),

(oh, dormir et rêver et renaître sans fin),

De se reprendre, et comparer, ainsi font, ainsi font, cosi fan, de tout ce qui est dit, de tout ce qui se doit, ce qui est dû, en plus et encore, rentrer et revenir, tu tournes et je cherche, je dépose et je consume, où sont, ainsi font, tu cherches et tu rencontres, petites mains et dunes éternelles, nous nous tenons, nous commençons, sans cesse et sans détour, de plus et en avance, tu es ce qui tient tout, l’œil ébloui, la corde sûre, le battant de cloche, le câble et le maintien, la fureur et la rectitude, tu te tiens et tu montes de haut en haut, chose inespérée, on se retourne, tout ici dirait la honte à boire des images, des sucres fondus, ce qui reste sous la langue, les yeux accrochés et les oiseaux sous les feuillages

(oh, dormir et rêver et renaitre sans fin),

Dedans, dehors et en avant, tu cherches et tu désignes, dans l’ombre d’un brin d’herbe, il te reste dans le passage d’un nuage, à reculons, à revenir, à compenser ce qui est dû et ce qui reste des herbes et des fleurs, tout en avant, il reste de bien belles choses, une journée au soleil, des bateaux qui reviennent chargés, tu dirais de fruits et de gâteaux, la vie en avantage, le cercle et le tournant, tout à venir, tout à avancer, tu restes et tu admires quelle belle chose : la vie en plein, en plein, soleil, désir, chance, avance peau ferme et sensible, muscles doux, tu restes ici en avance, sous les branches, on espère, les bateaux reviennent, reprendre et comparer, comparer, ainsi font, ainsi font, cosi fan, de tout ce qui est dit, de tout ce qui se doit, ce qui est dû, en plus et encore, rentrer et revenir,

(oh, dormir et rêver et renaitre sans fin),

De fruits et de gâteaux, remonte, marque et dépense, des fleurs, des branches et cœur battant tu comptes le nombre, jours heureux, dans le lointain, dans la douceur, dans l’effort simple et régulier, tu respires et tu avances, aspire, respire, reprend, tu tends la main, il te reste un souvenir et des choses merveilleuses, des aventures, et des bateaux revenus et tranquilles, on se comprend, on se complète, tenant ferme et tirant tout on vit, on soupire devant le temps, devant le ciel, aux nuages, dans le  tourbillon, sable et poussière, ainsi font, ainsi font, petites mains habiles, et cosi fan,

 (oh, dormir et rêver et renaitre sans fin)

28 avril 2023.

Retour, " (ô malheureuse, ô malheureuse) ".

" Toutes ces choses et vents et images du tien et du mien Et tout ce qui reste à dire et à chanter "...de la nature des choses

TOUT VIVRE COMME SI ON LE REVIVAIT comme si on le réécrivait L’espoir des Lettrés vivant en Italie au temps du Rinascimento des peintres des musiciens et des traducteurs qui replongeaient allègrement dans la source grecque D’où ressortait la déesse de la Beauté née nue de la mer non de la vulve d’une mère Sublime forcément sublime dit une voix sortie des grains d’étoiles qui composent le corps de l’homme du commun et des actrices qui brûlent leurs émotions sur les planches d’un théâtre de plein air " Et puisque à gouverner la nature des choses Tu es seule ô Vénus Puisque sans ton concours jamais rien ne paraît aux rivages divins du jour Puisque sans toi jamais rien ne se fait d’aimable et de joyeux C’est toi que je désire avoir pour alliée En écrivant les vers où j’essaie d’exposer la nature des choses " Lucrèce traduit par Bernard Pautrat

Jean Jacques DORIO, 23 octobre 2023 à 11:09.

samedi 21 octobre 2023

(ô malheureuse, ô malheureuse)

(ô malheureuse, ô malheureuse)

Au calme au lointain sur le plat et sur la rive d’un nord à un autre d’avant à pendant on cherche ce qui reste pour atteindre le fond des cœurs et retenir un peu de chair de sable et de cailloux, du sens et des arcades, cœurs étonnés mirages et sentiments un mélange une action on se sert tout est à comprendre les outils les sanglots, du sens et des outrages,

(ô malheureuse, ô malheureuse)

On tourne on ferme on y pense et bien et touchant tout est un enlacement un rang de serpents des cordes des mots pour étaler pour tendre pour comprendre, j’y suis, je tourne et je retourne nous pensons nous donnons de tiers en avant de quart à comprendre il reste des animaux cachés des grains arrachés du chapelet du couvert de la lampe il te reste encore combien de temps à dire, d’avancées et de sentiments, tout est commun tout est mêlé tout est installé les paniers les courroies les douceurs le partage un monde de splendeurs de choses incompréhensible je tourne je tiens je souffle, au pendant au-devant, à la raison on est encore égaré et tu te tiens et tu écartes le sort la folie les choses emmêlées les restes délacés corps et fenêtres et tourbillons j’entends je vois et tu nommes,

(ô malheureuse, ô malheureuse)

Toutes ces choses et vents et images du tien et du mien et tout ce qui reste à dire et à chanter tu es un mot de trop une corne petite chose au berceau, au-devant et étrangement, il te reste le sourire les yeux ouverts la vie tournée il te reste un fond de voix et des cordes à gratter les champs les monts l’espace sans mélange sans arrêt sans repos il te reste à composer tu tournes un bouquet au creux de ta main, ce qui te reste, des erreurs et du champ pour comprendre pour étaler et voir et tenir il te reste une coupe de sel rose des grains à recouper du massacre à accomplir des vagues et du mal à poser sur la rive tu sors de l’eau au premier regard tu offres un sacrifice les cornes à poser la peau à étaler il te reste,

(ô malheureuse, ô malheureuse)

Des objets à lustrer des vagues à entreprendre, il te reste combien de temps à dire un avenir, de sentiments et de choses, inespéré.

27 avril 2023.

Retour, " (tant de France guerrière) ".

Nous y serons, nous voulons du soleil, de la pluie et du soleil après la pluie. Nous voulons un avenir empli d’enfants, de la douceur sur le chemin des oiseaux, et cette chose étrange et tendre que l’on nomme : Amour.

Car nous aussi nous aimons la vie, la vie sans grilles ni serrures. La vie avec ses parfums de fleurs, et ses fruits gorgés de suc, la quintessence de l’Amour.

Nous y serons, nous y sommes, on avance entre les eaux, la vie intense, la vie et rien d’autre. "Une fleur se réveille pour respirer sur la haie du jardin."*

*Mahmoud Darwich 

( Comme des fleurs d’amandier ou plus loin) p.90

Maria Dolores Cano,  21 octobre 2023 à 10:18.

jeudi 19 octobre 2023

(tant de France guerrière)

(tant de France guerrière)

En même temps,

(tant de France guerrière)

De près et de lointain tu navigues et tu vois, y serons-nous, y tiendrons-nous en avance, sur le pont, dans la clarté : le soleil monte, je te donne et tu me vois comment se dire et tout entendre, je viens et tu te lamentes, un avenir et des enfants, tout est à perdre tout, en avant les grilles, les chemins, les oiseaux au passage, devant la porte tout brûle et je retiens, il n’y a pas de présence, il ne reste que, je te donne et tu comprends, la porte où tout brûle, les yeux rivés, la bouche ouverte, il ne reste que, cœur endormi et au trouble, à la connaissance, je te tiens et tu arraches, en être et commencer, je tire et tu avances,

(tant de France guerrière)

On commence, je suis content, bon cousin regard intense, ici tout pleure et tu entends aussi : je suis content, il se passe et tout avance, un regard en arrière, la porte où tout brûle le souvenir et les enfants, tu enjambes, tu assures, il te revient le goût de l’eau, le reste de pain, tout flotte sur ton eau, tu avances, devant tout, tendant bien le pied la jambe, je suis content, tu revois et tu décides, il se passe un peu de bien, en retour du calme et des serments : je promets, je tiens, je dis et tout encore et encore à la porte tout brûle, une évidence la tristesse et je dis : je suis content, je cherche et je tourne, tu reviens, dans le fond, dans le vent, les oiseaux et les fleurs, tu rampes sous les arbres, je suis et je retourne, la vie intense et la tristesse au fond des yeux, devant la suite, devant la peur, il reste le courage, il reste le goût amer, la vie perdue,

(tant de France guerrière)

En même temps je cherche et tu me trouves, je suis content, la vie coule lentement, le temps perçu, la vie et regard en avance, tout est accumulé, les serments, la fatigue, le poids du temps, la peur et les incendies, de guerre et d’ardeur, de feintes et d’outrages, je te vois et tu tiens, le cœur serré, les yeux en arrière, la bouche un peu tordue, un peu, beaucoup, des heures oubliées, des corps sans armatures, des vies à retourner, des cœurs sur la route, en chemin, en avance, tu navigues et tu vois.

26 avril 2023.

Retour, " (ô braise sous les cendres) ".

Braises
cendres
gouffres
amertume
tout brûle

larmes
cœurs meurtris
mots de la soif
fleurs de l’âme
en flammes

des yeux
pour pleurer
et espérer
une paix
couleur d’épices
un futur
sans épines

pages
froissées
mots perdus
phrases déchirées
avenir troué
percé en plein
cœur

rêves noirs
confusion
oiseaux morts
point lointain
ce qu’il reste
du ciel

Maria Dolores Cano,  18 octobre 2023 à 10:56.

lundi 16 octobre 2023

(ô braise sous les cendres)

(ô braise sous les cendres)

Sans perdre, sans changer, groupes et grains, rentrés et déportés, de la soie dans la main, sur les reins, tu te tiens et tu donnes, le plaisir, l’absence, convictions et convenances, tu en serais à la première perception, les ambitions et les gouffres, amers et perdus, ambitions et orgueil, poutres à rectifier, dans la forêt tout brûle, je te tiens et tu vois, je te tiens et tu m’entends,

(ô braise sous les cendres)

Tu réclames, je dois et porter et tendre les bras, et les paniers, les muscles déliés, tout monte et tu te sers, les yeux, les larmes et le cœur, tu reviens et tu enjambes les phrases et les titres, un socle pour la soif, un roc et sa lenteur, tu restes et ne bouges, et je te dois, et je te tends des fleurs et des flammes, une saison, un chapitre, des yeux pour espérer, du grain et des épices, un toit pour le désir, des aveux pour l’éternité, entends, vois et recommande, accepte, il te faut, sans épines, sans futur, plumes et cahiers, ce qui reste, où sont les mots, où sont les phrases, les cœurs enveloppés et graciles, construits et percés, tu affectes et tu dois d’un regard, d’un sourire être le bienveillant, être celui qui voit, celui qui entends pour ceux qui recommencent, je te tiens et tu me vois, je marche sur la route, au noir de l’asphalte, arbres égarés, je te vois et tu condamnes,

(ô braise sous les cendres)

Les feuilles aux erreurs, les liens pour les chapitres, la confusion, oiseaux qui chantez bien, rires sous les branches, je te dois et tu signes un remord pour longtemps, tu cherches et je vois les oiseaux égarés entre les branches, un vol, un vol, de petits points sous les nuages, entre les cieux et les herbes, on se repose, on entend, je cherche et tu trouves des heures arrêtées, des pierres à jeter, des griffes dans le bois, une erreur et surtout les circonstances, je te donne et tu viens, de ce qui reste tu te prives, le temps va, tout revient, impénétrable et sans conséquence, entre l’adoration et le réconfort, je te ruine et tu agaces,

(ô braise sous les cendres)

Un regret et des joies, des rires perdus, allons, allons et tirons sur les cordes.

25 avril 2023.

Retour, " (les voiles et les cordes) ".

Portés par le silence, sommes-nous du sensible ? Main sur le cœur, le souvenir en obsession dans la travée des certitudes. Les rêves restent sous l’oreiller.

Sous les décombres et la poussière, un éternel recommencement. Yeux au ciel, vie en sursis, les prières sont dérisoires, une injure à la terre.

Sur les branches les feuilles sont la vie, en silence et loyauté. Il nous reste le rêve, la main sur le cœur, la morsure du soleil, un parfum de colère.

Maria Dolores Cano,  16 octobre 2023 à 11:00.

samedi 14 octobre 2023

(les voiles et les cordes)

(les voiles et les cordes)

Légèrement, porté et reconnu, du silence pour retenir, il te reste une main en crochet, sur la rampe tu tords et tu fouilles, y sommes-nous, y voyons-nous du grand et du sensible, main sur le cœur, cloches à la volée, tu cherches, sur le sol un souvenir, une obsession, les ambitions, le recul, le sentiment, tu te noierais, tu entendrais, tu tournerais une fois et encore le pied sur les gravats, le cœur en balance, dans la travée tu cherches, tout ondule, il te revient de crème et de miel, la voix dans le nez, les yeux qui rougissent, tu fermes, je déploie, ils ont pendu au clou sur le mur, sous la lampe :

(les voiles et les cordes)

Tu en prendrais encore et encore, des yeux, des bouches, des décombres, la poussière, tout tremble et recommence, je suis suspendu, rebord, tenu par le talon, tu avances, je tiens, les yeux au ciel, la vie sur l’enclume, tout te frappe, tu reviens du séjour des absents, il te reste à respirer la revanche, je le dis, il reste de la pauvreté sur la terre, des injustices, des regrets, je tourne, j’avance, tu reviens ici, contre cette paroi, les repères ont cédé, je tourne, tu bifurques, il te reste un reste de raison, le sens abandonné, la critique et le calme, la résolution, je l’impose et je calme, il te reste à trancher le nœud des incertitudes, il te semble que tout est froid, résolution et recours, injustice et repentance, devant tout, au lointain, à la fureur, je tiens, tu relèves les mains au bout des bras, comme il te faudrait tout reprendre, on abandonne, la raison et les murs, au-dessus, encore :

(les voiles et les cordes)

Au service, tu rêves de sacrifices, ils y sont tous, ils écartent les feuilles, branches et liens, stupeurs et étreintes, tu recommences, choses accumulées, les heures légèrement portées et reconnues, du silence pour retenir, il te reste une main en crochet, sur la rampe tu tords et tu fouilles, y sommes-nous, y voyons-nous, main sur le cœur, cloches à la volée, le calme recommence, tu te noierais, tu entendrais, tu tournerais une fois et encore le pied sur les gravats, le cœur en balance.

24 avril 2023.

jeudi 12 octobre 2023

A tous. 2

Muhammad se niche dans le giron de son père.
oiseau apeuré par l’enfer du ciel :
Protège-moi de l’envol, père
car mes ailes sont encore petites pour le vent…
et la lumière est noire.


Muhammad
supplie de rentrer à la maison,
sans vélo… ou chemise neuve.
Il voudrait retrouver le banc de l’école,
le cahier de grammaire et de conjugaison :
Emmène-moi à notre maison, père,
que je prépare mes leçons
et complète ma vie, petit à petit,
au bord de la mer, sous les palmiers…
rien de plus, rien de plus.


Muhammad
affronte une armée,
sans pierres ou éclats de planètes.
Il n’a pas fait attention au mur pour écrire :
Ma liberté ne mourra pas.
Il ne possède encore ni liberté pour la défendre
ni horizon pour la colombe de Picasso.
Il n’a pas fini,
n'a pas fini de naître dans un nom
qui lui fait porter la malédiction du nom.
Combien encore naîtra-t-il de lui-même,
enfant privé d’un pays…
d'un temps pour l'enfance ?
Où rêvera-t-il, si le rêve lui venait…
quand la terre est plaie et temple ?


Muhammad
voit venir sa mort, inexorable.
Mais il se souvient soudain d’une panthère à la télé,
une panthère puissante tenant un faon à sa merci
mais qui, s’en étant approchée,
huma le lait et ne le dévora pas.
Comme si le lait apprivoisait la bête sauvage.
Moi aussi, j’en réchapperai,
se dit le petit en pleurs
car ma vie est là-bas,
cachée dans l’armoire de ma mère.
J’en réchapperai et témoignerai.


Muhammad
ange pauvre,
à la portée du fusil de son chasseur de sang-froid.
Une heure que la caméra capte
chacun des mouvements du garçon
qui se fond dans son ombre :
Son visage, telle l’aube, est net.
Son cœur, telle une pomme, est net.
Ses dix doigts, telles des bougies, sont nets
et la rosée, sur son pantalon…
Son chasseur aurait pu y penser à deux fois,
se dire :
Je l’épargnerai
en attendant qu’il sache épeler correctement
sa Palestine,
je l’épargnerai maintenant, en gage de ma conscience,
et l’abattrai, plus tard, lorsqu’il se révoltera.



Muhammad,
sang superflu
inutile aux prophètes,
monte donc
vers le jujubier céleste.
O Muhammad !

Mahmoud Darwich / Le lanceur de dés / Actes Sud ...p.87 à 89

Merci à Maria Dolores, 12 octobre 2023 à 11:54.

  

mercredi 11 octobre 2023

A tous.

" ... Et la vie était la lumière des hommes ... "

Aux innocents. 3


 

Aux innocents. 2

Je peux écrire les vers les plus tristes cette nuit.

Écrire, par exemple: « La nuit est étoilée
et les astres d’azur tremblent dans le lointain. »

Pablo Neruda.

Aux innocents. 1

 « Nu je suis sorti du ventre de ma mère, nu j’y retournerai. Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris : Que le nom du Seigneur soit béni ! » 

Livre de Job

lundi 9 octobre 2023

De plus.

Étendu, sans secours, accroché, on reste, tout indiffère, sarcasmes, sentences, échos, accroché, on reste ici, présent, sans trembler, du noir et du concret, le soupçon et la vérité, je tourne et tu appliques, que reste-t-il, que sommes-nous, ombres légères et enfants abandonnés, sur le sentier, sur le seuil il te reste du clair, oh, combien de regards précis et confiants, dans l’ombre il te reste à dire claire, et ombre, et légère, et clairement tu frappes et tu absorbes, nous sommes, nous y sommes, devant, à l’aplomb, la corde détendue, les filtres nettoyés, il te reste du lourd et du lointain, des clairières, des arbres autour, dans la pénombre, aux alentours tu cherches et tu trouves, ombre légère et clair-obscur, ombre claire, en aplomb,

(au regard des heures mourantes)

Une figure pour l’éternité, blanc et noir, faut-il entendre gris, faut-il voir la vérité, détacher les voiles un à un, voiles et voilés, arbres et sentiers, devant et par avance, d’ombres en ombres, d’éblouissements à vivre et entendre, je te tiens, je te donne, tu observes, y penser si fortement, est-il l’heure, sommes-nous à l’accomplissement, je rentre et j’entends, oh les heures et les jours, de midi sous les cendres aux jardins de la nuit, étoiles envolées et ciel dérobé, tu cherches et tu reçois, en sommes-nous encore, en sommes-nous souvent, depuis et de côté, de mers en avantages, je te donne et tu me reçois, y être pour y être, entendre le : comprends-tu, l’acceptes-tu, questions pour questions, des évidences en monceaux, du calme pour l’enfer et des ombres pour la suite, tu arrives tu tiens, et obscurément tu soulignes, y sommes-nous vraiment, oh en mourir pour éviter un affront, et puis, et pour, et par, ce qui retient, ce qui abandonne,

(au regard des heures mourantes)

Ombre légère, ombre portée, ombre à l’aveugle, au tard et au lointain, dans la  sauvagerie tournons et retournons, il reste un sanglot, il reste un détour, de plus et de moins, du lointain au prochain, ombre aveugle et certitude, tu tiens dans la main, tu définis le vide, on contourne, on attend, on espère, tu reviens, sensible et posé, tu cherches des fleurs en appuis et des racines en surface, des ponts et des abris, des charges opposées, du souffle et de la paille, des environs et des serments, je tiens et tu promets, sans secours, accroché, on reste et tout indiffère, sarcasmes, sentences, échos, accroché, on reste ici : présent. 

                                             22 avril 2023.

Retour, " (tu dormiras un jour, sans voix) ".

Il faudrait du bleu et des oiseaux dans le silence des pliures. Il faudrait de la lumière sur la rive pour que le cœur prenne corps. Prendre le ciel dans les eaux des rivières, et distribuer les graines aux quatre vents.

Les heures avancent, griffent le ciel, battent la terre. L’épaule se déchire sous le poids du soleil, près du cœur une empreinte, petit grain de lumière.

Maria Dolores Cano, 04 octobre 2023 à 10:14.

mercredi 4 octobre 2023

(tu dormiras un jour, sans voix)

(tu dormiras un jour, sans voix)

Au fond, la séquence, la tête, tu te souviens, ne pleure pas, on rame et souque, tu soutiens les yeux au fond du cœur, une atteinte, tu missionnes, en attente, tu reprends, tu donnes, il te donne du grain, de paille entoure le pied des arbres, tu reprends, oh, à lasser le pied, du poids, du temps, des heures, assez,

(tu dormiras un jour, sans voix)

Sans crainte, le cœur ouvert, les pieds sur sable, au sort un regard, aux remords rires et fractures, tu tiens, tu encercles, il te reste tant et autre à dire, penser, comprendre, tout ensuite composer, une voix, un tendon, les muscles abandonnés, les charmes oubliés, il te souffle sur le nez, il te prends, un reste d’abandon, martyre tout est consommé, il te souffle, tu abandonnes, chemin faisant, avec entrain, dans le chaos et la fureur, tu te donnes, tout ici recommence, loin au loin, portant, tournant des ombres, du calme, en avance tu vois, tu vois, depuis peu et pour le reste le défaut, la vie à la couture, tu flambes, tout te convoite, tu portes, tu recommences, mots achevés, sentiers dévoyés, jours de tristesse, cœurs abandonnés, j’en suis encore, encore tu tournes, je t’abandonne, on se reprends, on calme, tu suis loin au loin, du prochain, de la jambe, la vue est courte, le soleil luit, il te retourne, tu acceptes, de proche en proche, revenu du lointain, à l’embrasure serré et retenu, ne pleure pas,

(tu dormiras un jour, sans voix)

À l’horizon sur la lancée, je tourne, tu comprends, il te reste à dire encore, les vagues, les oiseaux, le souvenir, les yeux oubliés, la mort en attente, le destin à tenir, tu chéris, tu grattes le dos, les pieds, ce qui reste de temps, ce qui nous reste de courage, temps venu, heures oubliées, temps lointain, une déchirure profonde, les enfants sur le chemin, ne pleure pas, ce qui tient, ce qui reste au bout, au bout un peu de vie à resserrer, tu remises, tu écartes, il te reste le poids des ans, choc ininterrompu, un reste de voix grave, une flamme qui vacille, le destin rompu devant ce qui te reste, devant ce qui est oublié, tu retiens, j’insiste : ce qu’il faut pour comprendre, ce qui doit être reconnu.

19 avril 2023.

Retour, " Au-devant. "

Merci Maria Dolores, vous avez bien raison :

Il faudrait du bleu et des oiseaux dans le silence des pliures. Il faudrait de la lumière sur la rive pour que le cœur prenne corps. Prendre le ciel dans les eaux des rivières, et distribuer les graines aux quatre vents.

Les heures avancent, griffent le ciel, battent la terre. L’épaule se déchire sous le poids du soleil, près du cœur une empreinte, petit grain de lumière.

Maria Dolores Cano, 04 octobre 2023 à 10:14.

 

mardi 3 octobre 2023

Au-devant.

Je te vois et tu cherches, il faudrait plus d’air et de lumière, j’en suis, tu y es, nous serons, de calme en calme et d’espace en chantier, de fleurs, de balles perdues, au-devant, sur la rive, le calme et les tensions, tout prend corps, le cœur bat son plein, d’une erreur à une évidence, le son est plein, la joue en creux sur la dérive, sur le chantier, je tourne et tu me mens,

(changé, dans le ciel qui enchante)

Du bleu et des oiseaux, des voiles oubliés, je te revois, tu fermes et je respire, silence et pliure, tu restes et tu fournis des graines et du temps, des fables et des contes, histoires et rumeurs, on avance, on ploie, je tire et tu respires, y être pour en être, et fleurs et pluies, eaux englouties, rumeurs intenses, du froid et du sensible, en avance, au front, au bras, ce qu’il faudrait de frissons et de gerçure, tu te calmes et tu retiens, au bord du gouffre un silence, au fond loin, bien loin un air de chien, tu te demandes, battu, à battre, rien ici ne respire, je ferme et tu consens, tu cherches et je désespère, au ciel bleu, au temps long, au sens perdu, une graine dans l’air, au vent tout danse, je tourne, tu reprends des heures et du sel, tu me mens et j’espère,

(changé, dans le ciel qui enchante)

En attendant de chien, tu te demandes, battu, à battre, les heures et le sens, les collines rondes, tu tiens et tu couvres une main sur le front, des coups à perdre, et tenant, et serrant le grain au creux, paume et sac, et désir désespéré, sans attendre, sans tenir, le calme après le vent, les épaules sous le tissu, tu tiens et tu observes, le cœur, la vie sans artifice, tu demandes enfin, le calme et l’abandon, ce qui reste de certitude, le cœur oublié, tu restes et je t’admire, un va et vient, et du calme pour la main, tu serres et je devine, nous rougirions, nous serions à prendre, à tenir, les oiseaux volent, les yeux serrés, la certitude du poids sur les épaules,

(changé, dans le ciel qui enchante)

Allons, plus d’air et de lumière, les sens, les tensions, tout est réduit, tout reprend corps, le cœur bat son plein, d’une erreur à une évidence.

11 avril 2023.

Retour, " (la mémoire en sursis, de cœur en cœur et d’étoiles en frissons) ".

La mémoire est vive, sur le chemin, dans l’immensité des jours et des nuits. Tout ici est vertu, ombre rase, herbe au panier, griffes aux genoux. Tout respire.

La mémoire, le cœur, un frisson d’étoile.

Pierre de lune, cœur ébloui par tant de cristaux. L’air chante la fraicheur du monde, des jours et des nuits en spirale. Sa chanson est une ronde, une pierre blonde.

Un frisson dans le cœur, la mémoire en étoile.

Une larme à l’œil, le vent gémit. Il tourbillonne au clair soleil, de branche en branche, sous les rameaux. Épouse les arbres, les fruits, les fleurs, la mer étale.

Mémoire d’étoile, cœur en sursis.

Caresses sur la peau, la vie est claire, les heures s’installent. La pensée s’égare sur la rive au loin, le cœur résonne au creux des mains. L’air est un souffle.

Cœur de l’étoile, la mémoire frissonne.

Maria Dolores Cano, 02 octobre 2023 à 10:48.