Dire son souffle et combler ce qui tient dans le vide, ce qui concentre et continue, je suis ici aussi pour le détour, on arrive, et ému et compris, on serre, on déploie des bouquets de tendresse, des feuilles pour l’ombre et des fruits pour chaque soif, dire, dit-on son souffle et son vide, en creux on continue,
une ouverture et l’air, et puis comme une pince entre le souffle et le grain, le timbre, et tombant, et calculant, tu révises et tu argumentes, ils sont ici et je retourne, et plus de châtiment et plus de péripéties, tu reviens et tu observes, le souffle à l’intérieur et les arcades, sous ceci, sous cela, et côtes dépliées,
sous la surface au coin, au recoin, tu auscultes le souffle et la fatigue, les parois agencées, les rires évacués, tu tiens et tu te redresses, pour fuir la bosse des bossus, pour éblouir encore et un peu un monde finissant, nous sommes au crépuscule, et je te dis, et je te tiens, tu sers aussi un beau discours,
de belles phrases, des sentiments émus, des soubresauts, comme un pied nu sur des graviers, et saute, et déploie, il te reste à compter, à faucher, à engranger les épis mûrs, tu restes et tu écoutes, greniers comblés, avoines folles, tu te sers et tu ressers, sortant de ces vieilles histoires tu écourtes la réflexion,
miroir perdu, cœur oublié, note en place, et fragile tout se tient, mais tout est fatigué, tu épuises et tu tires sur ce qui te reste, ombre perdue, ombre posée, Orphée, Eurydice est-elle encore, et tu respires, encore et encore, achève la saison, découvre le partage, rends au centuple tes emprunts, tu cherches,
tu domines, dominerais-tu, il te reste encore à affirmer, tiens-toi droit, et marche, approuve le sentier, ne retiens pas ton pas, il faut, il faut, épargner et reprendre, dépenser, et comptant sans compter, étaler ses richesses, je suis au-devant et au-devant je touche, à la rencontre des eaux, je forme une assemblée,
en terre et en mer, de branches en branches, d’émotions en émotions, dit-on son souffle et son vide, en creux on continue.
24 août 2022.