jeudi 2 février 2023

Sur ce sentier.

Sans, la poudre et les yeux sur le chemin, tout trace, au-devant, n’y rien comprendre, tout te domine et tu attends, convenu, convenable, convenant, et tenu, sur le sentier la trace, le reste, le devant et l’écho, sur le fond, le bel abime, le maintien, la distance d’un tronc vers l’autre, une entrée vers le destin,

le tien et le mien, il faudrait penser, le nôtre, comme une machine, comme un éclair, le fil racle, le métal est choqué, persistante et uniforme : une seule voix, un recours, une aventure, un drame, tragiquement tu te perds dans ton paysage de chèvres et de choux, seulement, comme si, comme si le tout venait,

d’une rive sur l’autre, des chèvres et des cailloux, des pourceaux pour tout en dire, ils sont ici, ils sont là-bas, tout venant et tout venus, tu traques le bétail sauvage, pieds fourchus, cornes torses, tu expliques à qui l’entends, sur ce chemin, la nature est diabolique, de doubles en doubles, le mal trébuche,

et reprend jambe et tiens debout sur la corne, au-devant, à l’espérance, tu remplis ta main d’eau fraiche et de simplicité, tu tiens et tu tournes, tout t’agite, tu n’en reviens pas, entendre encore et encore, le souvenir, un message, la couleur et les rubans, ils flottent au détour, flamme, rapide, rouge

à saisir, et du vert, et du bleu, tout encore ici on l’imagine, on tend, on détend, le pied dans la chaussure, une impression, le retour, le calme défendu, avant, avant, chaque tempête, tu viens et tu reviens, et de haut, et de loin, du plus ténu au plus sauvage, et du saumâtre au sucré, je tiens, tu vis,

je trouve le progrès, la mort en face, les larmes éveillées, et le plus long sanglot, et la plus calme des défaites, il est dérouté, et changeant, et dormant, et en place, tu cherches un avenir, et trouve des raisons, sur le côté à l’entrée du temps clair, tu tiens le désir, tu tournes les offrandes, tu calmes,

la surprise, surprenant et surpris, par trois fois tu caches ton jeu, tu recouvres tes armes, tu ne suspends rien, ni guerre, ni purgatoire, territoire perdu, et convenu, convenable, convenant, sur ce sentier : la trace.

22 août 2022.

1 commentaire:


  1. la mort est là

    triste défaite
    et rêves perdus
    une trace bleue

    un magma noir
    mêlé au sable

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