vendredi 30 septembre 2022

Retour, "Caillou déconstruit."

Le courage est déconstruit
la gaieté mord le cœur
______________ poing levé vers le ciel
tout est libre dans le temps
une fantaisie légère plus forte que le vent
______________ fluidité de l’air
vérité première au cœur de l’histoire


le ciel est serti de pierres
____________________ clefs des songes
petits cailloux de l’ombre
les bouches ont soif
____________________ pleines du rire des anges


sur le sable se dessine le visage de l’espoir
là-bas sur les rochers l’ombre d’une aile s’allonge


courir vers le large
le cœur ricoche sur la rive
___________________ comme une source
une lumière d’orient que l’on ne boira pas

 

Maria Dolores Cano, 29 septembre 2022 à 10:01.

mercredi 28 septembre 2022

Caillou déconstruit.

Il faudrait être celui qui rit et qui donne, donnons, donnez de la force, du courage, de l’enthousiasme, de la gaieté, du mouvement, oh, supprimer ce qui mord et défaire toutes les contractures, tenir à bout de bras, de poing, de cœur ce qui vole et recommence, les chansons, les longueurs, les puissances,

ce qui ne tient pas bien, ce qui ne se reprend pas, les effets et le temps, je t’observe et tu me vois, et devinant et reprenant, je ferme et je tournoie et tu dessines les effets de la fantaisie, légère et constante ce qui est le plus fort c’est la fluidité, l’évidence d’une histoire à l’autre, aventure d’un cœur fragile,

le mouvement construit une aventure, les pierres tirées du corps, tirées de la terre profonde, agencées, insérées, serties, montent au ciel et rampent aux étages, je te tiens, je te vois, je te veux, cœur déposé, corps fatigué et serrure qui manque, tu ne tiens ni devant, ni derrière, caillou déconstruit, montée,

regard en pente et fine bouche, tu es comme les poires pour la soif, pour le rire, pour le temps qui passe, et passé, et passant, passons et enchantons les visages et les bras, jours tenus, jours construits, et sur le sable, sur le roc, dans le tourment tu en créeras bien des tempêtes, et du fracas, corps abandonné,

pierres retournées, cheveux démêlés et perdus, en rang, en large, et loin, éloigné de la rive et du temps, tu tiens, et tenu, tenant, tenons, tu découvres et encore, et encore, des Amériques en feu, des Occidents qui doutent, devant et en avant, et plus loin et plus long, la certitude et le repos oubliés, oublions,

nous nous tenons, en air, en grâce, cœur sensible, pied posé, la vie, le poids aux épaules, occident déconstruit, orient en attente, je t’observe, tu me vois, devinant, reprenant, je tournoie et tu dessines.

11 août 2021.

mardi 27 septembre 2022

Retour, "Reflets sur le sable."

Mémoire incertaine et cœur en attente. La mort est sous le sable, ses traces sont humides. Dans les voies du passé le cœur cogne sans raison. On supplie, on invente, la parole s’égare sous le sable.

Dans la clarté de l’aube le jour est sans retour. La parole n’est plus. Tout n’est que pâleur aux portes des miroirs.

Heures oubliées, rendues au sacrifice.

Mains refermées sur l’absence, sous les ongles la rouille du temps, comme secrets au tombeau.

Maria Dolores Cano, 27 septembre 2022 à 10:45.


dimanche 25 septembre 2022

Reflets sur le sable.

Calme suspendu, mémoire sérieuse et certainement, une figure à voir et des sens pour recevoir les plaintes, temps passé, les gémissements, ils résonnent, tendus au cœur, au côté où sont tenus les traces et les coups, à fleur de peau, à grandir, à répandre, le temps compté, les sacs en œuvre, je tremble,

je t’agite, cœur déraisonnable, lien perdu, on se rapproche, on s’attarde, on se tient, rendu et désespéré tu implores, je jure de mourir moi pour t’abandonner, il faut encore et encore, que la voix monte et que le cœur s’égare, tant de confusion, au diable, ailleurs, en haut, en l’air, sans âme, les paroles,

le courant d’air, la vue plus large, les serments et les murmures, je te tiens et tu te damnes, encore, encore, un astre à dévoiler, encore une heure perdue, l’écho entendu, l’œil oublié, la voile sur un coin du ciel, nous y étions, petites et blanches étoiles, au matin, reflets sur le sable, le cœur au couchant,

attrapé, contenu, brisé et coupable, aimer, encore aimer, beaucoup aimer, trop et attendre, il n’y aura pas de retour, il n’y aura pas de lendemain, oubli et incertitude, sur le front, dans les mains, les griffes et les marques, traces déposées, rayons sur un miroir, je demande et tu acceptes, tu finiras bientôt, pleinement,

les rochers, les astres, ce qui vole et ce qui est attendu, tout, ensemble au temps plein, au sacrifice, les fleurs, les arbres, les herbes consumées, la vie se retournant, les épreuves oubliées, la suite et les roues qui tournent, heure perdue, heure envolée, en crainte et en supplices, je te tiens, tenons, et me défais, 

tu déposes ce qui reste, ce qui manquerait, comprendre tout pour tout retenir, le vent, le soleil, les ombres, les secrets, au côté où sont tenus les traces, le temps compté, je tremble.

10 août 2021.

Retour, "Temps de fièvre et de tension."

" La diane chantait dans les cours des casernes,
Et le vent du matin soufflait sur les lanternes.
C'était l'heure où l'essaim des rêves malfaisants
Tord sur leurs oreillers les bruns adolescents "


Charles Baudelaire / le crépuscule du matin

 



Comédie d’un jour
frivolités enrubannées
soleil aux lèvres
tempes fiévreuses
et sur la peau l’étoile pâle
______________ d’une jeunesse en fleur
cordes des lueurs
tout se noue sous les paupières
le cœur tranché
______________ le cœur enfant
______________ sous le costume

 Maria Dolores Cano, 24 septembre 2022 à 20:50.


 

samedi 24 septembre 2022

Temps de fièvre et de tension.

Et du sirop, et de la confiture, et des déplacements, ce qui était là, pour ici et son contraire, bien sûr, ici et là, où sur la corniche pour une comédie, décors et costumes, je te vois et je te singe, grimaces et mimiques, pour avancer vers le drame, bien sûrement, bien fermement, et correctement, on y ajoute, ajoutons,

des galons et des rubans, tordus et agencés, ganses et courbures, je te tiens et tu fuis, ordre précaire et main tremblante, de l’or et des services, argent et vermeil, du poids pour peser toutes les farines, les grains, les racines et le reste pour chaque mesure, du poids de plomb, du poids de plume, tonnes et quintaux,

sur les bancs du village, parole jetée, en cascade sous le pont et près de l’arche, les voix en cascade, éraillées et pensives, on oserait dire : chenille mordorée, tu glisses et je t’invente, nous en sommes, nous en sommes encore, et encore en ces adolescences, temps de fièvre et de tension, tout arrive :

dans l’explosion, et tourments et chagrins, tracas et circonstances, je tourne et je me noierai, dans les yeux, dans le cœur, jeunesse inclémente et âmes tranchantes, des plus et des moins pour tout compter, pour voir et dire : contemple la fortune, esprit carré et corde pour la route, tu tires, je contiens, contenant :

la ruine, les champs pour comprendre, et tourmenter à ta guise, le cœur étrange, les circonstances, les discours sans paroles, comédie toute au doigt, à l’œil, à la baguette, sirop accommodé, confiture arrangée, un poids d’argent, un poids de plomb et de célestes farines, cuiseur de sens, au poids, brûleur,

tu avances et tu reprends, une à une, trace pour trace, je te vois et je te singe, grimaces et mimiques, ce qui était là, pour ici et son contraire, bien sûr, certitudes tout au drame.

09 août 2021.

jeudi 22 septembre 2022

Retour, "Pour retenir et livrer. "

Le sommeil, une goutte de pluie dans une plongée obscure. Ses mains sont rapiécées et ses pieds sacrifiés, sa bouche est une énigme, sa mémoire infinie.

De l’autre côté l’espoir, comme un chant de départ. Le ciel est sur les lèvres, des mots bleus en pagaille. Il nous faut regarder le soleil qui se lève chaque matin du monde. 

Il nous faut écouter l’amour qui monte en soi.

Maria Dolores Cano, 22 septembre 2022 à 07:54


mercredi 21 septembre 2022

Pour retenir et livrer.

La vie tournante, le sommeil oublié, je tiens, je tiens et tu commentes le silence et l'oubli, tu te retournes et tu plonges, obscurément, démis, un os en moins, un pied en plus, et plus, et moins, je commente, la séparation, le souffle, le courage, on en demande, on est assis et suspendu, le souffle écourté,

coupant, la vie raclée, je tourne et je me vois et simplement, obscurément, démis et opposés, l'os et le pied et les remords tendus, les angles écornés, les mains mouillées, on houspille, on affiche, on sacrifie, et soulevant le voile et tendant, les mains mouillées, la bouche ouverte, je suis perdu et je cherche,

le chemin, correspondance, lettres et énigmes, pour voir et pour tenir, pour entendre, en attendant, seulement avant, la délivrance, sur le chemin la route ouverte, les mains mouillées, et sècheront, sècheront, j'avance, tout est complet, tout au-devant, tout en attente, pour assécher, pour retenir et livrer,

livrer, mains mouillées, délivrant, tout est en devenir et devinant et délivrant et au-devant, dans l'obscurité, péniblement, tout te revient et tu soupires, bleus éloignés, portes fermées, sur le devant en attendant en devinant en espérant le début de l'éternité, à l'origine, au principe, en devenir, tout se dépose

tout en avançant, je te suis et tu imagines : les fleurs coupées, le vase plein, la rive ouverte, le champ clos, la liberté, tu te devines et les oiseaux au loin, au loin je suis sûr, et pleinement je te reviens, il reste, il reste, le temps perdu, la vie rêvée, le silence sous le soleil, plus rien pour changer, rien pour dire,

je te cherche et tu me comprends, un os en moins, un pied en plus, et plus, et moins, je commente, la séparation, le souffle, le courage, on en demande on est assis et suspendu, le souffle écourté, je suis perdu et je cherche le chemin.

07 août 2021.

mardi 20 septembre 2022

Retour, "Et au début il y avait."


Au début il y eut
le mot __ la parole de plomb
le fer et la lance
et les hypothèses de hasard


il nous reste le possible
_____________ la source du désir
les oiseaux sur les branches
et l’espoir des grands soirs
cœur en bouche _______ l’étoile à venir
ce souffle du ciel qui nous garde debout
et nous guide vers un horizon sans fin
ligne originelle entre ciel et terre


frisson des heures ___ images sans rêves
l’amour est en cage et son nectar est bu

Maria Dolores Cano, 20 septembre 2022 à 10:15.

lundi 19 septembre 2022

Et au début il y avait.

Pour aller chercher ce qui reste, ce qui est dû, ce qui est entendu, du plomb et des ressources, du fer et du gingembre, il reste, il reste le benjoin, futilité et insouciance, un projet, je te cherche et tu ne retiens rien, il est encore, et encore, du temps et des circonstances, des efforts impossibles, je pense, tu maintiens,

circonstances émues et sursauts, nous sommes en avance, nous sommes au départ, je te tiens et tu fermes les doigts un à un sur ce qui reste de source possible, possiblement et conséquemment, je te tiens et tu me donnes, donnons encore et encore les feuilles aux branches, les oiseaux endormis, je chante,

tu respires, cœur écarté et bouche sans souffrance, tu retiens et tu sers, amène, amène, reprends et retiens tout, il reste encore des étoiles au ciel, tout monte et tout descend, bouge et remue, je suis et je commence, en tête, en principe, en principe et au début, il y avait, il y avait un peu de souffle,

ou beaucoup, et peu, et mainte fois nous serrâmes, nous fîmes et nous fûmes, et je te tiens, et tu dépenses des monceaux d'infortune, de l'espace pour grandir, des horizons inachevés, ô grands espoirs, tout encore assouvir, tenir comprendre, et compenser, je file, je tire et tu comprends des heures oubliées,

des serments et des positions sans nuance, je donne, je donne et tu contiens, des branches et des feuilles, des fleurs et des frissons, ciel d'hiver en été et automne, en avance, je te remplis et tu observes des images ténues, des rêves accomplis, la vie avancée, les regards oubliés, je vais, je viens,

je respire, et tu soupires on avait oublié la nuit et le jour et disons, disons, il en est encore et encore des feuilles amoncelées des formes accomplies, benjoin oublié, je te retiens, tu observes le voile déployé les nuages engrangés.

07 août 2021.

dimanche 18 septembre 2022

Les animaux qui rampent.

Il suit, tu es, il entre et nous formons, une histoire pour un trésor, des vagues et des sources, pour dire la splendeur, je te tiens et tu estimes, irons-nous, serons-nous dans la tourmente, oiseau abandonné, fortune séparée, des yeux pour tout comprendre, du sens et des folies, je te jure la gloire,

pour la complicité, je te jure, tout en avant, tu prends forme, tout te tient, il faut une histoire, il faut du temps et des fruits mûrs, tu donnes et je retiens ce qu’il faut dans la main, sous le couteau, la peau enlevée, le reste, si tu te tiens, si tu commences, j’en finirai, je serai, pour toi et pour moi, pour tenir, revenant,

tenant la corde, il reste du parfum, des ordres et des flammes, tout au sucre, tout à la liberté, je te réclame et tu finis la course, ardent, sous les arbres, au vent, le ciel d’été est en hiver, puissant et sans limite, tu mélanges ce qui revient, la peau, le poil, les yeux écarquillés, les animaux qui rampent, il attend,

il finit le matin, sous les arbres, tu tournes et admets, il est enfin sorti, il est encore à attendre au pied de l’arbre, au plus grand âge, à la rupture, je te donne et tu soutiens les yeux embrouillés, il faut, il est, plus grand et plus souple, soutenu et alangui, je tourne et tu avances, petit animal sous les branches,

temps éloigné, peur sans raison, tout au-devant te lance et tu acceptes, il faut entendre et tenir, je mélange et je forme une série pour oublier, pour croire à l’infini, pour dire ici cela commence, il faut compter, il faut entendre, je compte et tout nous met en place, je compte, je suis ici et pour longtemps,

tu commences ta saison, serons-nous dans la tourmente, oiseau abandonné, fortune séparée, des yeux pour tout comprendre, du sens et des folies, je te jure la gloire et la complicité, je te tiens et tu estimes.

06 août 2021.