vendredi 31 juillet 2020

Retour, 23 juillet 2018. Encore. II/VII.

II

Encore revenir
cœur tendu au soleil

encore le ciel
sur la berge

les yeux fermés
la chaleur
les paupières
la vie sans peur

encore perdu au soleil
la lumière sur les épaules

encore du mystère

encore revenir
mot pour mot


Maria Dolores Cano, 31 juillet 2020 à 10:20. ici.

23 juillet 2018. Encore. II/VII.


II.

Encore, entendre et encore sur le chemin revenir et comprendre les actions mot pour mot, cœur tendu et lèvres au soleil, ouvertes, tu tiens et tu comprends, tu chercherai encore et encore, et pour longtemps, j’abandonne, je laisse, et tout au soleil, je tremble, je tourne et tu comprends, aussi loin, aussi haut, je suis ici pour faire et le compte et le poids des choses, sur le ciel des chansons, sur la berge, et tout au plus, les yeux fermés, la chaleur entrouvre les paupières, je suis ici, et pour longtemps je te trouve et tu fermes la vie, ensemble et les yeux et le cœur, tout au soleil se ferme et s’ouvre, tu es ici, au sol posé, au calme, à la vie, sans peur et tout au tremblement, les frissons et la peur, tu fermes et je tremble, je suis encore et pauvre et calme et un peu vieux et un peu perdu, au soleil, dans chaque rayon la chaleur perce la lumière, je suis ici tout posé et tout, au plus, et tout, au grand, à la majesté, tu es à voir et à retenir, calme, posé sur les épaules et au ciel, sans entendre, tourner encore avec le centre, avec la ceinture, avec du poids et du mystère, je tourne et je reprends et tu te fermes encore, encore sur le chemin, revenir et comprendre, mot à mot, mot pour mot, je suis ici et tu me portes.

23 juillet 2018.

Retour, 23 juillet 2018. Encore. I/VII

I.

Encore un clou
pour tremblement

faire et défaire
la vie au soleil

en silence suivre une larme
sur le cou ___ sans armure

enfin
au bord de toute chose

une larme 


Maria Dolores Cano,  30 juillet 2020 à 21:22. ici.

jeudi 30 juillet 2020

23 juillet 2018. Encore. I/VII

I.

Encore, faire et refaire et défaire, encore, encore, encore, un clou et un de plus, un clou, un clou, pour tenir, pour pendre, la vie et ses rumeurs et le fond bruissant, au tremblement, l’empire trouvé, bornes explosées, je tourne et je revis et tu touches et tu tiens, et faire, et refaire, et défaire, encore, la vie au grand soleil, pour trembler en silence et suivre le chemin : une larme sur la joue, je tiens, tu viens et ici encore je tremble, un rayon glisse sur le cou et sans armure, je cite et je récite, ta main grave et calme, fils de veuve et frère de roi, tu tournes et tu observes, ils sont ici rassemblés, ceux qui furent épars et tu cites et je récite, enfin compris enfin tenu, au bord des yeux, je serre le chemin, si, pour tout cela, sur toute chose une larme glisse sur la joue.

23 juillet 2018.

Retour, pour nos éternités.

Sept haïkus
approximatifs

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La mer ouverte
à l’aube des silences
la terre brisée

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Sombres images
les couleurs se lamentent
tristesse du soir

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Matin endormi
légèreté de l’amour
éclosion du soir

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Douce étreinte
planches lourdes et courbes
émois engrangés

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Le premier regard
au jour des pleurs cumulés
la mort annoncée

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Aux couleurs des murs
l’aube brise son destin
un sombre dessein

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Une espérance
manque la chair du désir
bain d’éternité


Maria Dolores Cano, 30 juillet 2020 à 11:23. ici

mercredi 29 juillet 2020

Pour nos éternités.


A l’aube et le dos brisé, je tourne et tu retournes, nous y sommes, et du tout, ensemble, et il vient, il va, des silences, vers le silence, il vient, il va, je tourne et tu retournes, nous en sommes, nous y sommes, partir, en revenir, de la belle aube, le soir était-il triste, encore une brise, de terre et de mer, je suis ici,



et d’ici nous en sommes, je tiens, et de l’ensemble je viens, et nous en sommes, du plus au moins, des images sombres, des murs aux couleurs, tout est lamentable, et je me lamente, qui de trépas désormais plus n’échappe, vous y êtes, vous tous qui pleurez, depuis l’aube bien belle au soir toujours triste,



ils sont deux à deux sur la couche, du soir au matin, et des images sombres, ils tournent et se détournent, en lourdeur, lamentations et lourdes et lentes, et notre, notre, amour, amour, il faudrait penser à la chose et en dire encore la légèreté, le calme, le repos, et toutes les histoires, je suis ici, et ensemble, au lit,



et toi et moi et au lit, les planches sont lourdes, je te retiens et tu me réclames, et tu cries et tu cherches et d’une plus douce ardeur et au chemin tout tourne et se répands, je suis ici, et de toi et de moi, il reste encore tout à dire, les émois engrangés, les colères en extase, et toi, et moi, une figure allongée,



tout est encore plus lourd et ancien, je suis ici, et d’ici tu me vois, et d’ici tout me cherche, j’en suis encore, encore, au premier jour, au premier regard, et aux mensonges accumulés, vous tous qui pleurez, vous êtes pour longtemps au rendez-vous, au premier regard, je tiens, de l’ensemble je viens et nous en sommes,



du plus au moins et des images sombres, des murs aux couleurs, tout est lamentable, à l’aube et le dos brisé, je tourne et tu retournes, tu me cherches, et de toi, tout, je trouve, vous êtes et nous sommes sur le devant, à plat, le dos brisé, les images sombres, il manque et que manque-t-il encore, il manque,



il manque et de la chair et du désir et de la voix et du son, plus encore de la vie, tout au-devant, une espérance : irons-nous vers l’éternité, de pas à pas et de regard en boucles sombres, je suis à ta main, tout, au plus et au plus, je cherche et tu espères : des yeux ouverts pour nos éternités.



22 juillet 2018.