A faire, tout défaire, je construis et
tout s’enclenche, le désir et la mémoire et les nuages, tout passe dans le ciel,
les oiseaux et les insectes, je pars et tout revient, le bec est plein, les
herbes fanent, j’en suis, j’en suis toujours au même voyage, au regard même, à
l’impression, je passe et tout m’arrache,
tout aussi me considère, suis-je venu,
suis-je perdu, serais-je bien celui qui passe, dans la nature, paysage charmant,
adorable nature, immense, accueillez moi, je tourne aussi, encore, pathétique
et impossible, comme un qui se noie, comme un qui étouffe, cherche plus haut,
plus haut encore, l’air en premier,
toujours, toujours la lumière, j’en
suis, j’en suis, je suis aussi celui qui passe, sous la ligne des arbres,
poussière sur le chemin, le pied traîne et racle le sol, je tourne, je tourne, tout
revient, les yeux levés, la bouche ferme, tout le reste détendu, je trouve le
moyen, que le reste se détende, moyen et mouvement,
rythme profond, encore plus soutenu, tout
ensemble déployé, je suis encore sur ce chemin, je trouve parfois la liberté,
enfin détendre et penser, le mot dans la bouche, l’émotion dans le cœur, j’en
suis, j’en suis, et je pense, bien sûr, sans interdiction, tout avance et
toutes ces paroles me noieraient, je pense, encore,
tout ici se recommence, tout naît d’un
regard, s’accorde à chaque souvenir, le trouble, le repos, le cœur qui tremble,
la main tendue, les yeux ouverts sur chaque image, sur la poussière perdue,
l’eau meurt sous le soleil et l’ombre, l’ombre, sèche encore, et sèche, herbe
fanée, cœur détendu, le pied dans la poussière,
tout en est à considérer, la ligne des
arbres, sous, et sur, et entre, la poussière dans la lumière, le cœur flottant
dans la hauteur, jusques aux pointes, jusqu’à la cime, tout flotte et se
déplace, entre les pierres et les métaux, dans l’air tendu, la bouche ferme et
le reste, le reste qui trouve enfin, enfin, sa place, sa place,
sous la ligne des arbres.
06 juillet 2018.
RépondreSupprimerLe désir et la mémoire
les oiseaux de passage
dans le ciel tout va
les insectes résonnent
herbes arrachées en voyage
paysage perdu et noyé dans l’air
tout est lumière sous les arbres
bouche pleine des délices
yeux ouverts au ciel sans frein
souffle au cœur un air de liberté
souvenirs aux mains tendues
où chaque image sort de l’ombre
poussière des ans rumeur du temps
le cœur embrase chaque seconde
dans la lumière les arbres chantent