samedi 11 juillet 2020

Sa place.


A faire, tout défaire, je construis et tout s’enclenche, le désir et la mémoire et les nuages, tout passe dans le ciel, les oiseaux et les insectes, je pars et tout revient, le bec est plein, les herbes fanent, j’en suis, j’en suis toujours au même voyage, au regard même, à l’impression, je passe et tout m’arrache,

tout aussi me considère, suis-je venu, suis-je perdu, serais-je bien celui qui passe, dans la nature, paysage charmant, adorable nature, immense, accueillez moi, je tourne aussi, encore, pathétique et impossible, comme un qui se noie, comme un qui étouffe, cherche plus haut, plus haut encore, l’air en premier,

toujours, toujours la lumière, j’en suis, j’en suis, je suis aussi celui qui passe, sous la ligne des arbres, poussière sur le chemin, le pied traîne et racle le sol, je tourne, je tourne, tout revient, les yeux levés, la bouche ferme, tout le reste détendu, je trouve le moyen, que le reste se détende, moyen et mouvement,

rythme profond, encore plus soutenu, tout ensemble déployé, je suis encore sur ce chemin, je trouve parfois la liberté, enfin détendre et penser, le mot dans la bouche, l’émotion dans le cœur, j’en suis, j’en suis, et je pense, bien sûr, sans interdiction, tout avance et toutes ces paroles me noieraient, je pense, encore,

tout ici se recommence, tout naît d’un regard, s’accorde à chaque souvenir, le trouble, le repos, le cœur qui tremble, la main tendue, les yeux ouverts sur chaque image, sur la poussière perdue, l’eau meurt sous le soleil et l’ombre, l’ombre, sèche encore, et sèche, herbe fanée, cœur détendu, le pied dans la poussière,

tout en est à considérer, la ligne des arbres, sous, et sur, et entre, la poussière dans la lumière, le cœur flottant dans la hauteur, jusques aux pointes, jusqu’à la cime, tout flotte et se déplace, entre les pierres et les métaux, dans l’air tendu, la bouche ferme et le reste, le reste qui trouve enfin, enfin, sa place, sa place,

sous la ligne des arbres.

06 juillet 2018.

1 commentaire:



  1. Le désir et la mémoire
    les oiseaux de passage

    dans le ciel tout va
    les insectes résonnent

    herbes arrachées en voyage

    paysage perdu et noyé dans l’air
    tout est lumière sous les arbres

    bouche pleine des délices
    yeux ouverts au ciel sans frein

    souffle au cœur un air de liberté

    souvenirs aux mains tendues
    où chaque image sort de l’ombre

    poussière des ans rumeur du temps
    le cœur embrase chaque seconde

    dans la lumière les arbres chantent


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