On tourne et on espère, tout au-devant, je cherche encore et
l’encre et les démons, et les paroles justes pour enchanter, la nuit et les
jours, les jours, la nuit et ils, pluriels, et elle, seule ensemble, je tourne,
je tire, je te veux, je te vois, et au soleil, nombreux et épars, et au noir
solitaire, suis-je, je suis ensemble,
je suis perdu et je me donne l’impression, un sortilège et
pour tout dire, les jours, la nuit, le sable et les rayons, et jaunes et rouges,
sensiblement et longuement, je tourne à toi, je grimpe, monte, monte, cœur
écouté et malhabile, je suis ensemble, je suis partant, ô, pénible et lourd,
car tout, ici te mérite,
tout avance, avance, j’en suis, j’en suis encore au cœur
traînant, voile tremblé, soleil noir, tu tournes et tournes, ensemble tout commence
et recommence, et tord, encore, et corps et âme, d’une plage jaune, au soleil
en rayons, je suis incapable, je tourne, tout au-devant, sur les cailloux, pour
tout dire, sur le pavé,
sur la joie même, oubliée, je tremble et tout m’attire, je
suis perdu et oublié, cœur déposé, au regard, au bleu des yeux, et de là,
plonge, plonge et recommence, tords, tordu et embrasse, et pose un pied, un œil
et une histoire au temps pensé, au ciel reçu, aux évidences, la vie, la mort,
vifs, au-delà, jour, nuit,
les jours, la nuit, un plus un, tout au ciel recommence, je
suis perdu et de rien je ne chante, ni gloire, ni raison, du ciel au ciel, de
la peur et la colère je ne parle plus, je ne chante rien, où est la victoire,
où est la mort, et tout au ciel je rentre, je suis concerné, je me dis, et te
dis : « tu es la plus belle chose au monde »,
objet vivant, et mort, et histoire, et défaite, on, il, eux,
te plongent, plongent, dans le cœur une lame, un sursaut, devant et derrière,
je suis parjure, je renie et au rien je lie la solitude, sur la vie, nuit et
jour, tout est réglé, tout est armé, les poings serrés, et les mâchoires dures,
il y manquerait, manque-t-il, que manque-t-il,
de la passion et du son, de la joie et du désir, je plonge,
je plonge et je te veux, désir, et je te vois et seul et haut, et de jours et
de nuit, de regards en solitudes, tu tiens en toi, et mon cœur et ma vie, je
suis, je suis, je te regarde, en écho tout répond : réponds, tu
aimes.
21 juillet 2018.
Encre vive
RépondreSupprimerles mots enchantent la parole
ils sont pluriels le jour
et singuliers la nuit
soleils noirs
au petit jour
sous le sable
les sortilèges
scintillements
cœur aux étoiles
corps sans âme
sous le ciel dur
le soleil est une brûlure
joie perdue
œil bleu réconcilié
aux évidences
la vie la mort
la nuit le jour
les jours pleins
tout recommence
la peur et la fureur
l’audace et l’indolence
solitude des jours multiples
désir des nuits sans fin
le cœur vacille dans l’ombre
soie noire des plénitudes