mercredi 15 juillet 2020

Retour, et oh.

Dans les moulins de nos cœurs, douces certitudes. Le temps plongé dans des paroles anciennes. Dormir tête-bêche à même le sol de la pensée. Une illusion, et tout recommencer sur les lèvres écloses du jour qui va. Drap de rose, solitude des joies d’enfants. L’amour vole à tire d’aile entre les doutes et les serments. Source intarissable, couleurs matinales, impénétrables des illusions. La vie est un enchantement, couleurs chaudes et secrètes, promenade du soir dans les jardins de Grenade. Echos des voix anciennes dans l’air gonflé de rêveries. Les cœurs dans leur abri de feuilles écoutent le tremblement. Le ciel frémit, mouille ses lèvres, ouvre ses bras aux nymphes dévêtues. C’est une nuit magique, une nuit d’Espagne dans un désordre andalou. Silence des étoiles. Oh ! Quand tout dort en cette nuit sans fin. Est-ce un poème à la porte du jardin ? Est-ce cette force ancienne aujourd’hui revenue ? Dans les moulins de nos cœurs, cette douceur des rêves d’absolu. Le temps posé dans le verbe oublié. Le sommeil si grand de cette nuit d’été. Une illusion ? Un songe muet. Un mot défait. Une espérance sur les lèvres ouvertes du jour qui vient. Drap de rose, charme plein. L’enfant est en chemin. L’oiseau s’envole, l’amour en grappe dans le jardin. C’est un chant que l’on n’entend pas et porte loin une voix lointaine. Mais je m’égare dans les mots, dans les rêves, sur cette page blanche au goût de sève. Je m’illusionne d’images anciennes, de pierre de rêves, de cœurs abstraits. Le ciel frémit, mes lèvres plient. Le jour se lève, matin de rose, silence blond.

 Maria Dolores Cano, 13 juillet 2020 à 16:53. ici.

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