lundi 13 juillet 2020

Et oh.


Oh, te dire, tu dors, dors-tu, le moulin va-t-il encore et trop vite et trop fort, temps béni, temps perçu et sans perdre la longue et douce certitude, tu plonges, plonges-tu, ainsi encore, devant, tout sur les pieds et la tête en arrière, je suis, tu es, je marche et je te parle, sur mes pieds, et toi dors-tu, tu dors, je cherche sur les pieds et la tête en arrière, posé au sol et saisissant je pense entre le rêve et la conscience, j’en suis, j’en suis, en suis-je, je tourne et je te vois, posé, drap de roses et cœur tremblant, je tourne et je te vois et j’accepte, tout de ton ciel, je reçois, et toi dors-tu, tu dors, en quelque sorte, et au-devant, sur le drap de rose, je pense et je penche, au-devant je tourne et je vois la vie éclose, les lèvres arrondies, le son qui vient, qui vient et tourne de haut à bas, oh de présence et de certitude, tu éloignes, tu éloignes la solitude fermement, le moulin va-t-il encore et trop vite et trop fort, il va, et je te vole, et je te dis encore, dors-tu, tu dors, et les pieds au sol et la bouche ronde, le son, le son, tout au-devant, et plein et long, tout est repris, je tourne et je ferme, je suis surpris, la longueur, le tournant, la vie en cascade, la source intarissable, tu dors, dors-tu et le son rond et long, la ferveur, fermement, je m’enchante, posé au sol sur les pieds, je rentre et je commence, oh la vie en avance, toi posé au drap de roses, oh, quand tu dors et que tout se pose au sol, et ferme, au complet, tout tourne ainsi, tu dors, dors-tu au drap de roses, dans la fraîcheur, obstinément tu redis, et le feu, tout est dehors, au drap de roses, la fraîcheur et le son, en écho dit et dit, oh, le feu, le feu, je pense, je suis posé au sol, sur les pieds et dans l’air, j’en suis, j’en suis, en suis-je, je tourne et je te vois, posé au drap de roses, cœur tremblant, je tourne et je te vois, j’accepte tout de ton ciel, je reçois, et toi, oh, dors-tu, tu dors en quelque sorte, et au-devant sur le drap de roses, je pense et je penche, et au-devant je tourne, et je vois la vie éclose, les lèvres arrondies et le son qui vient, dans l’air tourne la force, je suis saisi, oh, tout passe et tout devance, au-devant, le son et le calme, le feu et la fraîcheur, je patiente et je tourne, nous faisons, et nous ferons, et je tiendrai ta main, cœur tremblant, je tourne et je te vois, accepte le feu, j’accepte, et tout de ton ciel je reçois, tu éloignes la solitude, au-devant, en avance, je murmure et tu vois, oh, quand tu dors, oh, dors-tu, et le son rond et long et la ferveur, oh, fermement je m’enchante et posé au sol, sur les pieds je rentre et je commence, en moi, en soi, au beau milieu, et le lit et le drap de roses, et long le son, longue la vie, et tu dors, oh, dors-tu, la vie en avance et toi posé au drap de roses, au drap de roses, les moulins vont-ils encore et trop vite et trop fort, et forts, sont-ils, calmes et assurés, il va et je te vole et je te dis encore, dors-tu, tu dors, et les pieds au sol et la bouche ronde, le son, le son tout au-devant et plein et long,  tout est repris, je tourne et je ferme et je suis surpris, et oh, dormons-nous, oh, nous dormons. 


14 juillet 2018.

1 commentaire:

  1. Dans les moulins de nos cœurs, douces certitudes. Le temps plongé dans des paroles anciennes. Dormir tête-bêche à même le sol de la pensée. Une illusion, et tout recommencer sur les lèvres écloses du jour qui va. Drap de rose, solitude des joies d’enfants. L’amour vole à tire d’aile entre les doutes et les serments. Source intarissable, couleurs matinales, impénétrables des illusions. La vie est un enchantement, couleurs chaudes et secrètes, promenade du soir dans les jardins de Grenade. Echos des voix anciennes dans l’air gonflé de rêveries. Les cœurs dans leur abri de feuilles écoutent le tremblement. Le ciel frémit, mouille ses lèvres, ouvre ses bras aux nymphes dévêtues. C’est une nuit magique, une nuit d’Espagne dans un désordre andalou. Silence des étoiles. Oh ! Quand tout dort en cette nuit sans fin. Est-ce un poème à la porte du jardin ? Est-ce cette force ancienne aujourd’hui revenue ? Dans les moulins de nos cœurs, cette douceur des rêves d’absolu. Le temps posé dans le verbe oublié. Le sommeil si grand de cette nuit d’été. Une illusion ? Un songe muet. Un mot défait. Une espérance sur les lèvres ouvertes du jour qui vient. Drap de rose, charme plein. L’enfant est en chemin. L’oiseau s’envole, l’amour en grappe dans le jardin. C’est un chant que l’on n’entend pas et porte loin une voix lointaine. Mais je m’égare dans les mots, dans les rêves, sur cette page blanche au goût de sève. Je m’illusionne d’images anciennes, de pierre de rêves, de cœurs abstraits. Le ciel frémit, mes lèvres plient. Le jour se lève, matin de rose, silence blond.

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