dimanche 12 juillet 2020

Un jour ouvert.


Un parcours, et tout ce qui est utile, et le regard plus loin sur le détail, un horizon de cuivre et de silence, en sommeil, en armure, en mots écartelés, tu reprends tout et tu donnes, et tu vises et tu tiens au rebord, les yeux entrouverts, la vie en bandoulière, le cœur émerveillé, tu tournes et tu engranges,

les souffles au matin, la fraîcheur, un moment, un moment, encore, un œil ouvert, un doigt étiré, une petite douleur, tout te chante, l’horizon est certain, le temps est venu, tu tires et tu soignes ta main, et tu souffres un peu, et d’orgueil et de rage, tu es vieux, et vieilli tu te lances, encore, dans les rêves,

dans les jours heureux, dans, et pour, et fort, et brave, et obstiné, tu tournes et tu tiens ta main, et les yeux sont graves, la bouche est ouverte le monde est ouvert en grand, les petites chambres te sont fermées, pour toujours, et toujours, et jamais et bien venu, il fallait, il fallait, que tu réussisses,

et prennes, dans tes bras la beauté et l’amour, et pour toujours, et pour jamais, tu tiens et gardes, la main fermée, le corps précis sur d’autres mains, et un corps qui te reste, sur le devant et au lointain tout passe et tout concerne, les vieux sont bien plus vieux, et les jeunes bien trop jeunes, tu te retiens,

tu te contemples, la force en force décline, tu as tenu et tout à tort, et tout au mal, il fallait, il fallait, laisser la sensation, l’image est inutile, le cœur commande, le corps devrait suivre, je suis tenu et je fuis pour longtemps l’image au miroir, main tenue devant les yeux, dans cette ombre, à la perfection,

je tourne, je charme encore, en perfection tu te disais en avance, maintenant, maintenant, osons que la, que la, il faut oser, ose, la jeunesse, tu te souviens, souviens-t-en, il y a si peu entre ce que j’imagine, tout tiens dans la main, sous les yeux, maintenant, maintenu, cœur tendu, fermé,

tu te désespères, et tu, et toi, on se retient, on se regarde, les aventures changent, les yeux s’ouvrent, dans une autre histoire, le cœur est perdu et se cache, les distances sont autres, autrement je vois, et plus court, et plus long, et plus loin, et encore, le corps se retrouve dans les yeux, aux oreilles,

la peau n’est plus utile, le cœur tremble, encore et toujours, toujours et encore, dans le songe, les pierres contemplées, la vie te retiens, tu fermes les portes, tu ouvres, le bonheur au jour, le cœur émerveillé, tu tournes et tu engranges.
                                
08 juillet 2018.

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