Le jour utile dans le silence
à l’horizon sommeil de cuivre
mots décousus le cœur étrange
l’œil ouvert d’un matin frais
petite douleur d’un rêve vrai
jours heureux aux yeux fermés
obstinément la bouche se tait
chambres sombres secret gardé
la beauté et l’amour sont VIE
les corps crient au ciel bleu
l’image est sensation inutile
le cœur commande la joie rare
miroir et perfection sans nom
ose la jeunesse belle rebelle
cœur gonflé peuplé de liberté
l’aventure évite le désespoir
une autre histoire ouvre loin
corps exultant l’indépendance
le cœur tremble dans le songe
pierre habitée d'une joie nue
Maria Dolores Cano, 26 juillet 2020 à 12:10. ici et là.
Un jour ouvert.
Un
parcours, et tout ce qui est utile, et le regard plus loin sur le détail, un
horizon de cuivre et de silence, en sommeil, en armure, en mots écartelés, tu
reprends tout et tu donnes, et tu vises et tu tiens au rebord, les yeux
entrouverts, la vie en bandoulière, le cœur émerveillé, tu tournes et tu
engranges,
les
souffles au matin, la fraîcheur, un moment, un moment, encore, un œil ouvert,
un doigt étiré, une petite douleur, tout te chante, l’horizon est certain, le
temps est venu, tu tires et tu soignes ta main, et tu souffres un peu, et
d’orgueil et de rage, tu es vieux, et vieilli tu te lances, encore, dans les
rêves,
dans
les jours heureux, dans, et pour, et fort, et brave, et obstiné, tu tournes et
tu tiens ta main, et les yeux sont graves, la bouche est ouverte le monde est
ouvert en grand, les petites chambres te sont fermées, pour toujours, et
toujours, et jamais et bien venu, il fallait, il fallait, que tu réussisses,
et
prennes, dans tes bras la beauté et l’amour, et pour toujours, et pour jamais,
tu tiens et gardes, la main fermée, le corps précis sur d’autres mains, et un
corps qui te reste, sur le devant et au lointain tout passe et tout concerne,
les vieux sont bien plus vieux, et les jeunes bien trop jeunes, tu te retiens,
tu te
contemples, la force en force décline, tu as tenu et tout à tort, et tout au
mal, il fallait, il fallait, laisser la sensation, l’image est inutile, le cœur
commande, le corps devrait suivre, je suis tenu et je fuis pour longtemps
l’image au miroir, main tenue devant les yeux, dans cette ombre, à la
perfection,
je
tourne, je charme encore, en perfection tu te disais
en avance, maintenant, maintenant, osons que la, que la, il faut oser, ose, la
jeunesse, tu te souviens, souviens-t-en, il y a si peu entre ce que j’imagine, tout
tiens dans la main, sous les yeux, maintenant, maintenu, cœur tendu, fermé,
tu te
désespères, et tu, et toi, on se retient, on se regarde, les aventures changent,
les yeux s’ouvrent, dans une autre histoire, le cœur est perdu et se cache, les
distances sont autres, autrement je vois, et plus court, et plus long, et plus
loin, et encore, le corps se retrouve dans les yeux, aux oreilles,
la
peau n’est plus utile, le cœur tremble, encore et toujours, toujours et encore,
dans le songe, les pierres contemplées, la vie te retiens, tu fermes les portes,
tu ouvres, le bonheur au jour, le cœur émerveillé, tu tournes et tu engranges.
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