lundi 27 juillet 2020

Retour, un jour ouvert.

tissage 

                  

                   Le jour utile dans le silence 
                   à l’horizon sommeil de cuivre 
                   mots décousus le cœur étrange 

                   l’œil ouvert d’un matin frais 
                   petite douleur d’un rêve vrai 

                   jours heureux aux yeux fermés 
                   obstinément la bouche se tait 
                   chambres sombres secret gardé 

                   la beauté et l’amour sont VIE 
                   les corps crient au ciel bleu 

                   l’image est sensation inutile 
                   le cœur commande la joie rare 
                   miroir et perfection sans nom 

                   ose la jeunesse belle rebelle 
                   cœur gonflé peuplé de liberté 

                   l’aventure évite le désespoir 
                   une autre histoire ouvre loin 
                   corps exultant l’indépendance 

                   le cœur tremble dans le songe 
                   pierre habitée d'une joie nue 

Maria Dolores Cano, 26 juillet 2020 à 12:10. ici et

Un jour ouvert. 



Un parcours, et tout ce qui est utile, et le regard plus loin sur le détail, un horizon de cuivre et de silence, en sommeil, en armure, en mots écartelés, tu reprends tout et tu donnes, et tu vises et tu tiens au rebord, les yeux entrouverts, la vie en bandoulière, le cœur émerveillé, tu tournes et tu engranges,



les souffles au matin, la fraîcheur, un moment, un moment, encore, un œil ouvert, un doigt étiré, une petite douleur, tout te chante, l’horizon est certain, le temps est venu, tu tires et tu soignes ta main, et tu souffres un peu, et d’orgueil et de rage, tu es vieux, et vieilli tu te lances, encore, dans les rêves,



dans les jours heureux, dans, et pour, et fort, et brave, et obstiné, tu tournes et tu tiens ta main, et les yeux sont graves, la bouche est ouverte le monde est ouvert en grand, les petites chambres te sont fermées, pour toujours, et toujours, et jamais et bien venu, il fallait, il fallait, que tu réussisses,



et prennes, dans tes bras la beauté et l’amour, et pour toujours, et pour jamais, tu tiens et gardes, la main fermée, le corps précis sur d’autres mains, et un corps qui te reste, sur le devant et au lointain tout passe et tout concerne, les vieux sont bien plus vieux, et les jeunes bien trop jeunes, tu te retiens,



tu te contemples, la force en force décline, tu as tenu et tout à tort, et tout au mal, il fallait, il fallait, laisser la sensation, l’image est inutile, le cœur commande, le corps devrait suivre, je suis tenu et je fuis pour longtemps l’image au miroir, main tenue devant les yeux, dans cette ombre, à la perfection,



je tourne, je charme encore, en perfection tu te disais en avance, maintenant, maintenant, osons que la, que la, il faut oser, ose, la jeunesse, tu te souviens, souviens-t-en, il y a si peu entre ce que j’imagine, tout tiens dans la main, sous les yeux, maintenant, maintenu, cœur tendu, fermé,



tu te désespères, et tu, et toi, on se retient, on se regarde, les aventures changent, les yeux s’ouvrent, dans une autre histoire, le cœur est perdu et se cache, les distances sont autres, autrement je vois, et plus court, et plus long, et plus loin, et encore, le corps se retrouve dans les yeux, aux oreilles,



la peau n’est plus utile, le cœur tremble, encore et toujours, toujours et encore, dans le songe, les pierres contemplées, la vie te retiens, tu fermes les portes, tu ouvres, le bonheur au jour, le cœur émerveillé, tu tournes et tu engranges.

                                
08 juillet 2018.

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