jeudi 2 juillet 2020

Eh, voiles et quille.



Proche, au proche si proche, et renouvelé, je te compte et j’affirme, prenons la route, suivons le temps, tout est sûr et tout nous réclame, les ombres fatiguées, les yeux accablés, le poids du temps à nos épaules et sur cela encore, encore, la vie passée et les batailles perdues, sans rien pour dire, sans rien pour tenir, ni mot, ni corde, ni frisson, ni pureté, que diable à ce trésor, que non dans ces orages, nous marchons, nous fermons, chaque pas est un combat, au temps à décompter, au vent pour affaler les voiles et les cordes, et les tirant sous la quille, les eaux sont en assemblée, les erreurs nous condamnent.

Nous y sommes, vous y serez, et plus proches encore, et plus loin peut être, et plus dociles et sans excuses, le vent nous dompte, les yeux nous reçoivent, tout est lié, le mat, les voiles et les branches, fruits défendus et rires en cascades, de l’eau, de l’eau et pour avancer un peu d’air dans un souffle, voile levée et sentiments à l’abandon, j’avance et sans excuses je prends un peu d’air dans la face, les eaux liées, les cœurs abandonnés et la vie, et le sens des choses, tout se déroule, le temps et les oracles, disons tout de l’avenir, finissons les phrase une à une, oh, du bateau où sont les dérives, les rancunes.

Tout ce qui tient et tout ce qui pointe, lames et quilles du bateau, vers la rive, et du pont et du mat, la charge se relève, je suis bien, je suis tenu et je charge, lest pour lest, poids pour poids, farine et sucre, et tout à l’abordage, tenons et recomptons, la charge dans la soute, et sur le devant, et sur le présent le poids de toute chose, et les petits grammes de l’âme, relevé de la mort, relevé de l’oubli, je tremble et je te lance, un mot pour un autre, et de l’oubli, poids pour poids, et raison pour raison, il avait pensé et saison pour raison, et faire pour dire, tout ce qui relève, et lance et assure, la légèreté et la lourdeur.

La fraîcheur et le feu, du blanc au noir, tout en ce tout chavire, saison et raison, pour dire et pour faire, tu souriras et je te dirais : il fait beau, la mer est calme, et je suis là et tu me tiens, et tout au tout je t’offre le courage au large, le courage à l’abandon, l’éternité, je te refuse et tu me donnes un air de plus et quelques secondes, j’arrive et tu attends et je suis là, tout est calme, vert et bleu, le front est à l’abordage, un pied posé et tout racle, les éléments, le vent et le feu, métal inassouvi et rêves abandonnés, je te suppose et tu me retiens, et tout en tout je t’affirme, tu es venu et tu me tiens et j’avance dans le silence.

Les bois flottés, le sel, tout est encore à revenir, la fraîcheur et le feu, le calme et les aventures, les mots pleins et les paroles vides.

18 Juillet 2017.

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