A l’aube et le dos brisé, je tourne et tu retournes, nous y
sommes, et du tout, ensemble, et il vient, il va, des silences, vers le
silence, il vient, il va, je tourne et tu retournes, nous en sommes, nous y
sommes, partir, en revenir, de la belle aube, le soir était-il triste, encore
une brise, de terre et de mer, je suis ici,
et d’ici nous en sommes, je tiens, et de l’ensemble je viens,
et nous en sommes, du plus au moins, des images sombres, des murs aux couleurs,
tout est lamentable, et je me lamente, qui de trépas désormais plus n’échappe,
vous y êtes, vous tous qui pleurez, depuis l’aube bien belle au soir toujours triste,
ils sont deux à deux sur la couche, du soir au matin, et des
images sombres, ils tournent et se détournent, en lourdeur, lamentations et
lourdes et lentes, et notre, notre, amour, amour, il faudrait penser à la chose
et en dire encore la légèreté, le calme, le repos, et toutes les histoires, je
suis ici, et ensemble, au lit,
et toi et moi et au lit, les planches sont lourdes, je te
retiens et tu me réclames, et tu cries et tu cherches et d’une plus douce
ardeur et au chemin tout tourne et se répands, je suis ici, et de toi et de moi,
il reste encore tout à dire, les émois engrangés, les colères en extase, et toi,
et moi, une figure allongée,
tout est encore plus lourd et ancien, je suis ici, et d’ici
tu me vois, et d’ici tout me cherche, j’en suis encore, encore, au premier jour,
au premier regard, et aux mensonges accumulés, vous tous qui pleurez, vous êtes
pour longtemps au rendez-vous, au premier regard, je tiens, de l’ensemble je
viens et nous en sommes,
du plus au moins et des images sombres, des murs aux couleurs,
tout est lamentable, à l’aube et le dos brisé, je tourne et tu retournes, tu me
cherches, et de toi, tout, je trouve, vous êtes et nous sommes sur le devant, à
plat, le dos brisé, les images sombres, il manque et que manque-t-il encore, il
manque,
il manque et de la chair et du désir et de la voix et du son,
plus encore de la vie, tout au-devant, une espérance : irons-nous vers
l’éternité, de pas à pas et de regard en boucles sombres, je suis à ta main, tout,
au plus et au plus, je cherche et tu espères : des yeux ouverts pour nos
éternités.
22 juillet 2018.
Sept haïkus
RépondreSupprimerapproximatifs
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La mer ouverte
à l’aube des silences
la terre brisée
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Sombres images
les couleurs se lamentent
tristesse du soir
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Matin endormi
légèreté de l’amour
éclosion du soir
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Douce étreinte
planches lourdes et courbes
émois engrangés
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Le premier regard
au jour des pleurs cumulés
la mort annoncée
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Aux couleurs des murs
l’aube brise son destin
un sombre dessein
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Une espérance
manque la chair du désir
bain d’éternité