mercredi 8 juillet 2020

De la vie. (Premier Voyage.)


Un jour aussi tout commence, je te commande et tu reçois, enchanté, déchiré et tourné sur le dos, sur le cœur, en avant, ta vie te recommande, et tourné et trompé, sans figure, en caresses, la chambre, et les yeux ouverts, débarrassé, embarrassé, sur le dos bien lourd, et tenu, au loin, au loin toute vie se commande, tout acte est enchanté, tu te donnes et tes yeux se refusent, j’en suis, j’en suis encore, triste peut être, peut être triste voyage, commencé recommencé, étreinte imprévue, imprévisible et courte, refusée de l’œil et des mains, corps un peu, un peu, et gênant, et gênant et défendant et défendu, trop lourd et retenu, à plat sans rien en dire, oser et laisser et retenir et faire j’en suis, j’en suis à essayer et croire et la vie et la mort et le corps éternellement jeune, et on dit adorables et pures et en chanson la nature et la vie, il faut penser pure, âme endolorie, cœur éprouvé, mains arrachées, corps trop lourds, enfoncés au loin, au loin, au retour des yeux et des étoiles et la lune et le temps, tout est posé et aussi tout se dérobe, le temps et les voyages, le poids, le poids et perdre et rencontrer, j’avance, j’avance et tout ici enfin, enfin se trouve et tout retrouve et les yeux et les arbres et les ans et le cœur, la vie rompue et le mélange de l’air et de l’eau, de la terre et du feu, le monde est appliqué, la vie est en avance, jour compté, cœur dérobé et corps, encore, corps trop lourd, déposé sur un chemin de poussière et de temps, tout vole et tout te tiens et tu murmures et tu n’entends ni verbe, ni saison, la chanson oubliée et le cœur perdu dans la solitude, dans l’étrange retour, les yeux écartelés et la main sur le cœur, un jour, un jour ici, ici et aussi et encore, les yeux posés et la poussière vole et les cœurs sont trop lourds et les mâchoires fortes, et serrées, tout est encore, encore tout, et tout, et trop, bien trop, serré, et encore, au chemin, au retour la poussière et les ombres mêlées et retenues, et sur le dos, une chambre fraîche et les corps un peu, ou trop, lourds peut-être, j’en suis, j’en suis, j’y suis, et un pas, un pas et encore sur un chemin de poussière, les fruits tombés et les fleurs déjà absentes, en souvenirs et en images, tout est bref et si lourd, tout est tendu, et tout en tout j’observe, les grains suspendus, l’air et l’eau et les corps lourds, déjà trop, je te commande et tu reçois, et ainsi, et aussi, et tout est bref, et tout aussi, au tout est lourd, une histoire mêlée de temps et de lumière, j’en suis, j’en suis, et trop lourd et trop bref, tout est écourté et ralenti, il faudrait refuser, refuser d’abréger, le temps passe, la lumières est calme, les fruits et les fleurs, tout, ensemble et déjà partis, envolés, dérobés, je pense et tu retiens, et les yeux et les jours trop lourds, trop courts, tout ici sur le chemin de poussière et entre les grains, la lumière, la lumière,

je rentre et je nettoie, tu dis et je donne, tu retiens et tu avances, cœurs éblouis et les yeux éloignés, grains qui volent, et encore faire, et faire, et refaire, et plus encore voir et revoir, une ligne, un trésor, tout en avance, tout au calme, la ligne, dans la poussière, des arbres et du chemin et je tourne et je vois les oiseaux enfin, enfin au ciel, enfin au cœur, on dit une chanson oubliée, une vie écourtée et intense, chaque grain de temps et de lumière il faut compter, compter et retenir, le poids, la vie est éternellement, éternellement jeune.

01 juillet 2018.

1 commentaire:



  1. Un jour
    le cœur te donne
    l’étreinte refusée

    ose croire
    âme endolorie
    à la vie
    d’air et de feu
    de terre et d’eau

    poussière du temps
    solitude d’un cœur égaré
    lumière d’un fruit d’été
    fleur cueillie dans le verger

    grains d’or du sablier
    trésor des heures en allées
    phénix d’une vie retrouvée
    les oiseaux sont au ciel
    des notes inspirées
    chanson douce
    sur la portée


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