On y a entendu, les cloches, la joie et les
papillons sur les fleurs qui tremblent au déplacement, à l’envol, les yeux
ouverts, les mains au corps, je tourne et je me noie, et je te donne une chance
plus grande encore, et je te veux, et je te tiens, et tu commences, et je
reprends, et je tourne, dans ma bouche, sur les dents,
le son précis, les cloches tintent, tout en
avant tout se confirme : le métal,
le métal, et le grain, et le grain, le timbre seul, le timbre souple, j’avance
et je me comprends, et je me donne, et je tourne, une cloche dans le jour,
ailleurs l’écho, la petite cloche dans le soir, mais elle est seule, d’où
viens-tu, y vas-tu, loin,
elle est au ciel, elle est tordue, tout
avance et tremble, j’en suis encore à tourner, et comprendre : la vie,
l’amour, la mort, les serments et tout à la fin : la gloire, la gloire, un
instrument, une faucille, une arme et un outil, je gratte, paysan j’ensemence,
et je récolte, faucille tôt venue, et récolte certaine, certainement,
je vois et je suis, tu jettes au sol les
grains un à un, et faucille pour couper, et toute trace effacer, la vie te
place, et tout t’équilibre, je suis ici et je gratte, et tout du ciel est lancé,
gerbes et fuseaux, laine et meules, tout ensemble, au sol, au sol, un brin de paille
pour la ligature, tout du ciel, du haut au bas, retenu,
pour rendre hommage, la liturgie est
incomparable, les yeux ouverts, la bouche émue, je suis, je suis, et loin et
proche, et gai et triste, finissons, finissons, nous devrions rentrer, il
vient, il vient un orage et un éclair, tout du ciel encore va tomber, je suis
ici et d’ici je te soutiens, tu es en force, avec les mains,
cœur ouvragé et folie certaine, tu mélanges, tout
se plie, ils furent des yeux habiles, des cœurs contents, pour rendre et
composer, pour une fois encore approcher, tout ici me rassure, tout ici rend
content, j’en suis encore au large et à la liberté, je suis ici et je compose, tout
devant et tout ensemble, il faut connaître,
vivre sans trembler, sans perdre rien, chercher,
et trouver, un fois encore, il faut, faut-il, j’en suis encore au début du
voyage, je tourne et je vire, tout au ciel me protège, il y a des moments, où
trouver, trouver, est un refuge, je tire et je découvre les jambes sous les
draps, on y a entendu et les cloches et la joie,
les papillons sur les fleurs qui tremblent,
tout en confusion, les yeux ferment, la vie remplit des bassines, amertume et
colère, tout à refroidir, les cloches tintent, tout en avant, tout se confirme,
le métal, le métal, et le grain, et le grain, le timbre seul, le timbre souple.
21 juillet 2018.
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