lundi 30 novembre 2020

Au voyage.

Libre, librement, pour se trouver, décalés et tordus, je suis et j'en suis, au voyage encore et encore, doublement et en silence, il manque, je manque et tout au plus je romps et je déçois, je reviens et je retiens, et sur le tout, et sur le temps, tu cherches et parfois tu trouves, tu dis et tu ouvres, le ciel et les étoiles,

et puis, et puis, ce qui compte infiniment, le ciel et les étoiles, et du ciel tu es, et tu es venu et tu cernes, il reste, il reste des fleurs et des arbres, comme, comme une chanson ancienne, et quatre, quatre voix, je tourne, je tourne, et ancien, je suis, et encore tu espères, nous sommes ici, d'ici à tout à l'heure au jour,

nous commencerons, et tu iras, et tu cueilleras et tu prendras et nous serons et fiers, libres, librement, pour se trouver, décalés et tordus, je suis et j'en suis, au voyage encore et encore, doublement et en silence, nous en sommes et nous en serons, des feuilles et des arbres, et ce qui est tenu, et ce qui nous compose,

de l'eau, un peu de terre et un peu d'air, des échos et du sentiment, arrachons, arrachez, et tenez, les herbes mauvaises et cœurs contraints, je suis, tu es, tout ici recommence, nous en sommes, nous en sommes, nous ici et satisfaits et construits, je tourne, je tourne et de la route, tu te cherches, ombre du temps,

compté, un œil volé et l'eau coule d'arche en arche, tout est au pont et du pont tout revient, je suis, je suis et tu me tiens, et tu me donnes, un air si doux, un air si grave, une sensation de chaleur et de retour, tout vient et tout revient, une enfance envolée, des drames et des confidences, j'en suis, j'en suis,

tu me tiens et ignoré, je t'ignore, pour ne plus offrir, et ne plus dire, ni quand, ni où, je suis ici et en ce lieu je respire, tout ensemble, cœurs mêlés, et devant, devant le temps et l'espoir, je tourne, et je te cède un pas en moins, un cœur ému, je te cherche, je te trouve, tu me diras ce jour venu, si, si, nous sommes,

encore et encore, à dire tout, à tenir loin, libre, librement, pour se trouver décalés et tordus, je suis et j'en suis, au voyage encore et encore, doublement et en silence, il manque, je manque et tout au plus manque et je déçois, je reviens et je retiens, et vu encore, et vu toujours, je suis ici et je perds, je perds,

et les pieds et les mains, nous sommes à la traîne, je compense et tu souris pour faire bonne, bonne figure, je compense et tu souris, nous y sommes, y sommes-nous, les fleurs et les arbres et tout du plus loin, du fond, chaque âge et chaque corps, chaque mensonge et sans mesures, tu te tiens et tu cherches,

tu arraches, arrachez et tenez, les herbes mauvaises, les cœurs contraints, je suis, tu es et tout ici recommence, nous en sommes, nous en sommes, sommes-nous et satisfaits et instruits, je tourne, je tourne, pour en faire, pour en dire, je suis ici et d'ici, enfant, je cherche et nous nous sommes vus, je te tiens

et tu commences, tout est posé, tout est libre, librement, pour se trouver décalés et tordus, je suis et j'en suis, au voyage encore et encore.

13 août 2019.

dimanche 29 novembre 2020

Croisement.

Et certainement, sous le masque, dans ce qui sert, tu te retournes et tu commences, et sous, et dans, le masque et les intentions, ils sont ici et terribles et connus, tu te joues et tu espères, quel est ce compte, que sont ces piles, tout est ici entassé, et tu y cherches l'ordre, sans faire, tu comptes les points,

nuit étoilée, cèdes-tu, espères-tu, et saurai-je d'où cela viendrait, nous sommes ici à la croisée, sombre chemin et tunnel vers la gloire, lumière à venir et tournants sous la terre, vers le ciel, vers en haut et du tard vers le tôt, et des éraflures, aux cavités, je suis ici, et ici je creuse, et tout au ciel est entassé,

au pont, taisez vous, morts oubliés, et pile et poids, tout est complexe, je commence et tu sers encore, vers l'avenir, vers le beau temps, vers les jours heureux, tu es parti et tu retournes, du tard vers le tôt, de la nuit au matin, sur un chemin de cavernes et d'embûches, je suis ouvert, tu es ici et sans attendre,

sans comprendre, nous montons, nuit étoilée, en tournant du plus profond au plus ouvert, nadir et zénith, et vaste monde, tout en attente, tout en montée, du sol creusé en éraflures, peau entaillée, piquée et d'étoiles et de frissons, je sers, je sers et je retrouve, certainement sous le masque, ce qui certainement sert,

tu te retournes et tu commences, morts oubliés, et sous, et dans le masque, dans les intentions, tu résonnes, ils sont ici et terribles et connus, tu te joues et tu espères, espères-tu, saurai-je d'où cela vient, nous sommes ici à la croisée, sombre chemin et tunnel, à la croisée, au retour, quelque chose et quelqu'un,

tout est parti, et mort et joyeux, tu résonnes, nuit étoilée, tu sers, outil posé, sans maître sur la terre, tu te sers et tu te relances, tu composes le destin, tout est à venir et compte, le ciel, les nuages pour porter les oiseaux, tu ploies sous la charge, ici se trouvent les vivants et les jours, là règnent les ombres mortes,

histoires avalées, des chemins perdus, des croisements, morts oubliés, serpents effrayés, terribles, je te suis sur cette route et je chante en avance, d'un ciel tendu, d'un ciel retenu, je me couvre, je suis ouvert, tu es ici et sans attendre, sans comprendre, nous montons en tournant, du profond au plus ouvert,

nadir et zénith, vaste monde, en attente, tout en montée, sol creusé, nuit étoilée, en éraflures, peau entaillée, piquée et d'étoiles et de frissons, je sers, je sers et je retrouve, d'un tard à un tôt, d'un sombre à la clarté, des ombres douces aux lueurs sans mélange, tu es sous le masque, dans ce qui sert, tu te retournes,

et tu résonnes, et sous et dans le masque, les intentions dans le masque, morts oubliés, tu sers, nuit étoilée, ils sont ici, terribles et connus, morts oubliés, tu joues et tu espères, un peu court, un peu perdu, pour avancer, les outils servent, tu es servi.

12 août 2019.

samedi 28 novembre 2020

Un cœur un peu content.

D'un matin si tout est incertain, et troublant, sous la lune, il en reste un pâle nuage, une trace plume légère, et cœur content, sous le poids et sur la dent : les pierres au chemin et les orties au mollet, tu signes et présentes une face de plus, un cœur un peu content. Des ombres et des joies, tout est clair et charmant.

Rien ne manque, ni fleurs, ni bâtons, et encore, bouchons et bouteilles, bien précisément des marques sur la pierre, d'un souffle quelques noms, et des rencontres, les jours heureux, la raison calmée, tout est dans l'ordre, le pied à la terre si la poussière monte. Du chemin au mollet, les orties, parfum léger, éparpillé.

Un grand trouble, les traces sur le route, la peau mordue, ils volent et ils chantent, les oiseaux au ciel clair, d'un air à l'autre, la chance au crépuscule, tu te défends et tu recommences, chassons les habitudes, fuyons bien sûrement la certitude, œil volé. Cœur voilé, où sont les serpents et les chiens, respire.

Gratte encore, le sol, les meubles, les habits, livres épars et crayons jetés, cœur résolument tendu, signes déposés, cartes sans histoire, je te suis et tu me recommandes, tu assures la vérité, les ombres et les marques, pieds au sol, le chapeau sur l’œil, droit tu marches. Tu te recommandes du poids, des dents.

Les pierres au chemin, un matin de parfum troublant, parfum charmant, tout ici s'éparpille dans le vent, dans le vent, sommes-nous, sommes-nous bien ici, y demeurons nous encore, et pour longtemps, finissant, tout est dans l'ombre, et posé, avant, avant l'orage, je suis tenu. Tu pars, tu viens et tout ensemble, ensemble.

Nous semons, et tard un soir, tôt un matin nous récolterons, tout est incertain, et troublant, en grand sous la lune, il en reste un pâle nuage, une trace plume légère et cœur content, sous le poids et sur la dent, les pierres au chemin, les jours heureux, charmons les raisons calmes. Tout est dans l'ordre, le pied à la terre.

La poussière monte du chemin au mollet, les orties, les traces sur le route, la peau mordue, ils volent et ils chantent les oiseaux au ciel clair, d'un air à l'autre et de la chance au crépuscule, d'une brûlante ardeur et du linge aux fenêtres, nappes, étoiles soulevées, rideau. Œil perdu, je te ressemble et tu enchantes.

Tu y es et nous sommes, nous y serons encore et encore, pour longtemps, bonté et sincérité et cœur pour l'ouvrage, travail tendu, rideau levé, et main ouverte, je suis ici, et toute l'herbe je sèche, sol raclé et cœur changeant, je te demande et tu réponds parfois, oui. Parfois non, et souvent tu oublies : la raison.

Est celle-ci, la cause en est là-bas, et au loin et au proche, je suis assis, et je t'attends, au bord du chemin, on voyait l'eau, on voyait le reflet, la lumière et les oiseaux, tout vole, vole et se retourne, les jours heureux, les raisons calmes, tout est dans l'ordre, posé. Le pied à la terre et la poussière monte du chemin.

Au mollet, les orties, les traces sur la route, la peau mordue, ils volent et ils chantent les oiseaux au ciel clair, d'un air à l'autre et de la chance au crépuscule, à un matin tout est incertain et en trouble et grand et sous la lune, il en reste un pâle nuage, une trace. Plume légère et cœur content, sous le poids.

Et sur les dents, les pierres au chemin, un matin de parfum troublant, parfum charmant, et tout ici s'éparpille dans le vent, dans le vent.

12 août 2019.

vendredi 27 novembre 2020

On a à dire.

On a à dire : et si l'âge aidait, et l'âge aidant, il se faufile dans l'extase, du plus grand, au plus grand, et au poids et à l'ardeur, et ardemment, l'âge aidant on glisse, glisse et sur la pente et dans les airs, et souriant, tout s'organise, tout devient tout, du sud au nord. Ils sont jeunes et souriants, nus, comme une saison.

Ils empruntent le temps vers le sommet, pour l'avenir et pour construire et se donner et montrer, montrer ce que l'effort veut dire, oh, tout en signe, et tout en jambe, tout est arrondi et sans peur, et sans peur, tout glisse, glisse, et je deviens, et tu devines les choses. Les formes allongées, traits, tout est encore souvenir.

Encore dans la mémoire, ce qui fut, tant aimé, adoré et perdu, mais ce qui fut a été, reste, reste, les contrats sont résiliés, ce qui fut reste, et uni et présent, et le bonheur a été, et nous sommes toujours sur le reste au temps d'avril, au temps d'été, au temps perdu. Je recommence, si nous étions en août et perdus.

Retrouvés en novembre et la vie seule, seule, nous sépare et nous retrouve, je suis ici, et ailleurs, et jour perdu, et manches aux épaules, et paniers tressés, tout tourne dans le ciel, oiseaux et mouches et papillons, tout tranche, l'eau vive, le ciel bleu, la vie avance. Ce qui fut a été, nous sommes, y sommes-nous.

Perdus et retrouvés d'août à novembre, perdus et enchantés, sur la rive dans les branches, au souvenir, a thing of beauty, a joy for ever, est-ce vraiment, tout est à entreprendre, espérer, cahots revenus, et route sans issue, la joie demeure, meine freude, vraiment. Demeure, adore, honore et comble, est-ce vraiment.

Tout est ici et l'âge aidant toute la mémoire rassure, et il est vrai, et il est sûr, j'ai vécu et le bonheur est passé, toujours, et il est resté, toujours, et de siècles en années, et d'heures en secondes, il reste, je demeure, et passent passent, tout passe, les traces restent. Je suis ici, la courroie lie le mât et la misaine.

Au centre des eaux assemblées, je tourne et je te devine, tu es ici et ma joie est demeurée, le contrat est résilié, et demeure, demeure le bonheur, dans l'abandon, dans la disposition, tout est au sol, rien n'est acquis, les ombres seules, les ombres restent, on a à dire. Et si l'âge aidait, et l'âge aidant, est-ce vraiment.

Il se faufile dans l'extase, du plus grand, au plus grand, et au poids et à l'ardeur, et ardemment, l'âge aidant on glisse, glisse et sur la pente et dans les airs, et souriant, tout s'organise, est-ce vraiment ce qui demeure : et joie et perfection.

11 août 2019.

jeudi 26 novembre 2020

Et être responsables.

On avance, on tient, tout se donne, tu te contrains et aux travaux et aux raisons, le cœur est en alarme, et les yeux effacés, tu es, je suis, tout ici nous recommande, on pourrait, on dirait, nous attrape, nous reprend, nous accable, je suis contraint et tout je lâche, de ce bien, les qualités et les défauts, bien venu,

de ce bien faisons une vertu, et de ces riens faisons bien peu de choses, aux vengeances, aux sommets, tout te redoute et tout te tient, tu es venu et fort et grand, et reconnu, et sans attache, serais-tu libre, serais-tu ici le plus nouveau, le dernier né, tard venu et tôt levé, tu es en avance, et de tout tu tiens,

et tu gagnes en distance, un temps suspendu, des erreurs effacés, et du soleil et de l'avance, nous sommes en retour, et tôt et tard, et d'un complot et d'une grâce, il sera fait, il sera dit, enfin, enfin tout recommence, et complot et grâce nous voulons, nous voulons que ceux qui peuvent soient responsables, et faisons,

et nous ne faisons rien, disons, disons, ne disons que la vérité, je suis ici et ici tout te retourne, tu es complet et retenu, et rien pour rien et dents de chiens pour un cœur de velours, tu te retournes et tout ensemble nous tenons, nous grimpons, nous sommes devant, et devant nous serons assurés, tiens, tenons-nous,

il nous faut tenir les cordes et tendre les outils, le ciel est en fureur et je ne tiens à rien, et de tout et de rien, je ne chante que la gloire, du tien, du mien du sien et du repos, cœur tendu et corps en transes, nous sommes ici et ici nous venons, que faire et que dire, où sont les vérités, yeux ouverts, bouche sèche,

je crois, je tiens et de tout je suis accablé, et tournant, et rendu, et intrépide, je dors dans le fossé et je tourne, tout tourne, nous sommes au devant et nous tenons les cordes, et les pendus balancent, et tout ici, encore, parlerait de fraternité, je suis en coin et tu me forces, irons-nous, irons-nous encore loin, longtemps,

un peu plus loin, un peu, un peu plus, et ce n'est pas ni plus, ni moins, et dépit et vengeance, le cœur arraché, la langue mourante, j'en suis encore et pour longtemps, encore, au début simple du plus simple voyage, des yeux qui tremblent et des mains refermées, et je donne et tu tiens et rien ici, rien ici, ne recommence,

tu tournes et rien ne vient, tu tournes et rien n'avance, temps posé, cœurs pendus et noyés et cadavres, tout ici respirait, que reste-t-il, encore et encore, on avance, on tient, tout est donné, tu te contrains et aux travaux et aux raisons, le cœur est en alarme, et les yeux effacés, tu es, je suis, tout ici nous recommande,

on pourrait, on dirait, nous attrape, nous reprends, nous accable, tout te redoute, et tout te tient, tu es venu, et fort, et grand, et reconnu, et sans attache serais-tu libre, serais-tu, ici, le plus nouveau, le dernier né, tard venu et tôt levé, tu es en avance et de tout tu te tiens et tu gagnes, je suis ici, ici retourne,

tu es complet et retenu, et rien pour rien, et dents de chiens pour un cœur, pour un cœur, cœur de velours, tu te retournes et tout ensemble nous tenons, nous grimpons, nous sommes devant et devant nous serons assurés, il nous faut tenir les cordes et tendre les outils, nous voulons, nous voulons, voulons-nous,

que ceux qui peuvent soient responsables.

10 août 2019.

mercredi 25 novembre 2020

Une absorbante vitalité.

Une absorbante vitalité et un retour, tout est de flamme et d'eau pure, sommes-nous à boire et à brûler tout, pour dire, je te conviens, nous sommes calcinés, ivoire calcinée et herbes oubliées, le repos et les vagues et du bien pour le loin et le tout pour encore. Et encore, à dire et à rouler, rouler, ombres heureuses.

Les ombres ont plongé, le cœur est au bord, ô, devancer l'amertume et reposer sur les idées, l'opinion est un masque et je suis et tu es, nous sommes ici au devant et partis, tout nous précède, le temps et les circonstances, j'en suis, nous sommes devenus grands. Et sans cesse, revus loin, tout en éloignement.

Ombres et tout pour la concorde, et rendus, et sommés, nous disons pour chacun les vérités précises, sommation et rencontre, je te suis et tu vas, et ensemble nous venons d'un grand âge, du plus lointain, et de contrées toujours anciennes, nous sommes. Deux perdus et retrouvés, et tout ici nous grandi.

Nous partageons et figurons, images éternelles, et retours, et contacts, tout est précisément vrai, le calme et l'ardeur, nous sommes sans attaches, précis et certains, tout ici est à regarder, j'en suis, tu es, nous sommes à un voyage encore, tout est pour longtemps. Une seconde à l'autre, l'espace, les gouttes retenues.

Le plus grand espace et les discours sans fin, et les batailles et les ponts, je te suis et tu marques, le repos et le lien, les heures décomptées et les efforts, une absorbante vitalité, et un retour, tout est de flamme et d'eau pure, sommes-nous à boire et à brûler. Pour la concorde, et ensemble je te suis et tu vas.

Nous venons d'un grand âge, du plus lointain, et de contrées toujours anciennes, nous sommes deux, d'une absorbante vitalité, perdus et retrouvés.

09 août 2019.

mardi 24 novembre 2020

Retours, aux cahots de la route.

Souvenir retrouvé ___ dévoré
sorti d’entre les pierres
et les scories du temps

écorce scarifiée
cœurs enlacés
aimantés pour la vie

au-delà de la mort
l’étreinte infinie
d’une jeunesse éternelle

cette trace dans l’ombre
au cœur de la chambre
ce souvenir sans fin

Maria Dolores Cano,  24 novembre 2020 à 09:31. ici.

 

Nevermore


Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? L'automne
Faisait voler la grive à travers l'air atone,
Et le soleil dardait un rayon monotone
Sur le bois jaunissant où la bise détone.

Nous étions seul à seule et marchions en rêvant,
Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent.
Soudain, tournant vers moi son regard émouvant
" Quel fut ton plus beau jour? " fit sa voix d'or vivant,

Sa voix douce et sonore, au frais timbre angélique.
Un sourire discret lui donna la réplique,
Et je baisai sa main blanche, dévotement.

- Ah ! les premières fleurs, qu'elles sont parfumées !
Et qu'il bruit avec un murmure charmant
Le premier oui qui sort de lèvres bien-aimées ! 

P. Verlaine

 

Maria Dolores Cano,  24 novembre 2020 à 09:37 ici.

Aux cahots de la route.

Comme souvenir et comme déplacement, de déraison en déraison et de manque en manque, je suis ici et tu manques, où sont-ils, où sont-ils, convaincus et délicieux et retrouvés et dévorés et retournés, nous sommes ici, et d'ici tout te retient, je te retiens. Et je te dévore, tu manques et tu reviens, reviens.

Aux cahots de la route, ils sont chahutés et perdus et aux cahots de la route nous sommes suspendus, tristesse et réconfort, que dire mon dieu, mon dieu, bien sûr tout est resté, tout est miraculeusement présent, et je vis, je vis, tu dors en toi et rien de toi ne tourne. Tu es éternellement en toi, et tu reviens et reviens.

Chaque jour je marche et tu es posé, posé et au bord, du toit et du cœur, nous sommes suspendus et je remarque, et tu t'absorbes aux cahots de la route, des pierres et des lois et des noms gravés et tout du tronc, deux cœurs enlacés, je cherche et tu manques. Manques-tu, j'en suis ici, aux cahots de la route.

Tiens-tu, et d'ici nous sommes, je te tiens, tu es présent, éternellement jeune, adorable, adorable, tout te demande et tu offres, tu t'offres, pierre au chemin et aux cahots de la route, je te tourne et tu réponds et en moi, et en toi, en nous, sont les demandes et le risque. Le risque, une aventure, tu tiens, retenu, tendu.

Aux cahots de la route, tu tiens et je suis ici et tout encore, encore, doit être être dit, et posé, la chambre, la chambre, les échos et l'ennui, l'ennui, pourquoi, pourquoi, revenir, revenir, tu te tiens et ici, coin de mémoire, cœur étendu et simple cause, nous sommes ici. Et je te trace et tu me sers et je te supporte.

et tout de toi, et pour toi je suis, sans venin et sans résistance, comme souvenir et comme déplacement, de déraison en déraison, étrangement, je suis ici et tu manques, où sont-ils, où sont-ils, convaincus et délicieux, et je te dévore, tu manques et tu reviens.

08 août 2019.

lundi 23 novembre 2020

Comme chanson.

Et dire peu, un peu, le vent et la chaleur dans le dos et dans le cœur, nous sommes ici et encore, dans le temps des absents, des choses ignorées, dans le calme qu'on redoute, ignorance et trahison, j'en suis, j'en suis à l'étourdissement, et nous partageons et perdons ce qui est semé, ce qui est à craindre,

à voir, à donner, allongé et perdu, tu es au repos et tu tournes de draps en draps et de marches en repentir, nous nous dirons cela, les choses ignorées, les tourments et les calculs, le poids des pierres, des graines dans la main, les herbes, les herbes et en retour et en chansons, les vents engouffrés et les dentelles,

tu es en attente, je te porte et tu me rends, tu ignores le chemin des choses, une plus une et un cœur tendu, tu es ce qui dévore les pierres du chemin, ton nom, ton nom gravé, ici, soutenu et tendu, et les choses ignorées, les merveilles à la terre et au monde, cœur embelli, traces laissées, je vous figure,

je compte du ciel à l'océan, des astres aux graviers, je cherche et nous trouvons des histoires à défendre, des choix utiles, et des éclats, le verre tremble, terrible, je suis, je suis d'un genoux sur l'autre et j'attends, comment, comment faire et dire, la liberté est une raison suffisante pour porter, les merveilles,

l'univers, d'un genoux l'autre, de l'étendue au plus petit des graviers, je suis, tu es et je tourne et tu recommences, cœur éloigné en force, tu troubles et je contemple et nous sommes ici au temps de l'oubli, tout y viendra et nous retournerons dire peu, un peu, le vent et la chaleur dans le dos et dans le cœur,

nous sommes ici et encore dans le temps des absents, choses ignorées, calme redouté, une histoire pour tous, un regret, de rien, de toile sur le sable et nous au ciel, accomplis et rêvés.

08 août 2019.

dimanche 22 novembre 2020

Retour, et.

La nuit
le jour
écho
de l’eau

et
l’air
en majesté

tendre levé
matin tremblé
sur une épaule
reposée

les doux regrets
heures en allées

mémoire
ardente

la terre
noyée
l’enfant
le sait

Maria Dolores Cano, 22 novembre 2020 à 11:28. ici.

Et.

A voir et à entendre, pour dire encore et encore : l'écho, la nuit pour le jour au jour, et l'eau dans l'eau, les choses emmêlées, et le recouvrement de l'air pour l'air, et des grandeurs au supplice, en majesté et en tendresse, tu es levé et au matin ici et là tout tremble. Et se reposer sur l'épaule, et dans l'eau tiède tu te fermes.

Et je recoupe, aussi, aussi, tout en avant et sans attache, une épaule dans l'eau et des regrets, sans perdre haleine, sans rien voir et entendre, j'en suis, je suis, et du temps et des marques, heure posée et retour, j'en suis ici où tout résonne, loin, un temps. Et suspendue, mémoire vive je marche et je te cherche.

Et trouver, trouverai-je la clef, ici, aussi, d'ici et partout nous sommes étendus dans la chaleur. Et comme, comme des enfants, cernés dans l'amour nous retrouvons.

07 août 2019.

samedi 21 novembre 2020

Faut-il.

Rien pour rien et tout ensemble, j'éveille et conduis du cœur au panier les fleurs et les branches, tôt venu et d'un tôt faisant tard, et rendu, et heureux, j'avance et tiens chaque chose de la nuit au matin, et les regarde en face, la forme est précise, et la lumière vient. J'en suis, ici à un voyage calmé à la précision.

A la certitude, rien ne vaut rien, il suffit, il suffit de croire, je crois en moi et je te tiens debout, nous sommes sur le bord et du toit et du monde, il y a encore et encore : plus haut et plus loin, j'en suis, d'un bas fais un haut, une émotion sincère, clarté ténue, faisons. Rendons grâce, la lumière brille à mon haut en certitude.

J'en suis au bord, cette aventure, je suis dans une certitude : il faut être.

06 août 2019.

vendredi 20 novembre 2020

Les secondes de fraîcheur.

Prendre de toute chose la mesure, on se tourne et tout ici on arrose : et le temps et les saisons et le lieu et le champ, tout ici, tout encore tient et se dépose, les années de splendeur, les jours de calme, les secondes de fraîcheur, et le feu au repos, au loin. Ensemble tout demeure, et le temps et les ors aux feuilles.

Est-il utile de tout dire et de faire encore, et encore l'état de ce qui reste, tout est ici en contradiction, chanter et adorer, observer et se taire, contempler et du fond, du fond du temple, l'écho les voix chères, chèrement évanouies, tout reste et les jours s'en vont. Tout ici te ressemble, on voit et on dit et ensemble, ensemble.

On accroche et au corps et à l'âme la différence, les sentiments violents, les obligations, ce qui se doit et ce qui se peut, et ce, et se, tout est à la nuance, entre deux lettres, entre deux mondes, un œil pour voir et une oreille pour entendre et simplement. Simplement on accroche, au ciel les étoiles, les branches.

Les feuilles accrochées, pour ensemble retrouver le goût et le parfum, un char en osier dans les prés, et des saisons, et du calme, tout se résume à la violence des sentiments, au regard sur toute chose, étoiles au ciel, feuilles aux branches, et puis, et puis. Tout autre chose, le reste, la vie qui coule et ne se retient.

Il faut, faut-il, il faut dire en tournant dans l'air, soir ou matin, le doigt, je te tiens et tu reviens et sensiblement et pour longtemps je te figure, image du roi et frère en avance, tu reviens et je te dis ensemble nous allons, ensemble nous y sommes et rendus, osier. En complément, sous les étoiles et sous les feuilles percées.

Panier d'osier, au char d'apparat, je te tremble et tu ne m'entends pas, enfance disparue et reste de cœur, un peu, un peu défendu et repris et constamment sur place, dans les prés, sur l'herbe, entre les fleurs, sur la terre, un soir entre deux souches et sûrement. Au comble, au comble, chaque jour sur le fier regard.

Dans l'ombre heureuse je te tiens, et tu me donnes, et tout du ciel reviens, étrangement tu blesses et je demande en voulons-nous, en voulons-nous encore de la joie pure, de la joie bleue, au ciel sont les oiseaux et tout ici se renouvelle sur le sable, sur. Sur l'herbe et sur un drap, et sur la peau, la confiance.

La certitude, ici et là, tout est en place, justement, une histoire, tout est certain et si légitime, la règle, le trésor et le regard d'un roi sur son peuple, d'une aventure sur la rive, il en est à dire enfin, enfin, je suis au dessus de l'éternité, un qui passait et revenait. Nous sommes, nous sommes, ou au dessus, ou à égalité.

Notre, notre, il faudrait dire, mais nous tairons, notre songe est réglé par les étoiles, calmes et par, par ce qui vient, ce qui tient, ce qui nous ramène du lointain sur le bord, tout est à passer, tout est ici, dit et dépassé, je tiens, tu tiens et tu condamnes, pour. On recommence, pour prendre sur toute chose la mesure.

On se tourne, et tout ici on arrose et le temps et les saisons et le lieu et le champ, tout ici, tout encore tient et se dépose, les années de splendeur, les jours de calme, les secondes de fraîcheur.

05 août 2019.

jeudi 19 novembre 2020

Le compte des merveilles.

A voir et à penser, prendre et donner, au froid dans la mémoire, champ et contrôle, on pose, disons ensemble, les choses commencées, les choses à terre, et le loin, et la mer, et le calme, pour la nuit à venir, venue et repartie, et simple toujours, et à prendre encore, je te cherche, et tu me voies, et je te donne,

et tu me comprends, comprendre tout, entendre encore et voir, tout voir et tout attendre, les vagues, l'air est chaud, aux étoiles tout est en haut, et du plus haut au plus loin, tout est dans la poussière encore, fleurs jetées et larmes répandues, et souvent, et certain, et sans protection, cherche la difficulté,

et je tremble, tout serait encore et encore délicieux, je suis ici au retour, je suis dans chaque mot passé, dans la fureur, et j'oublie, et je reste, et tu me condamnes, y sommes-nous, en sommes-nous, les affranchis du ciel, les éternellement jeunes, retournés et simples, et simplement je trouve, et tous enchantés,

enserrés et compris, les fleurs et les larmes, tout est ici dans la reconnaissance, j’appelle et vous n'entendez pas, et vous dites, et vous faites, et si l'on pouvait, l'on, changer le cours, le temps, les choses, les bruits, et rentrer dans la fureur de vivre et de vaincre, nous voulons, nous voulons, calme,

rien de rien n'en viendra, et de tout temps nous sommes les témoins, fleurs et larmes, rêves stupides, la pureté est un mensonge, je suis étrange et étrangement je suis dans l'attente, et tranquille, et faux, je cherche des merveilles et je trouve des erreurs, présent et combattant dans l'attente sans doutes,

sans remords, sans encombre, or tout est embarrassé, tout est entre soi et le reste, je suis ici, conscient et seul, entre la peur et la sincérité, ils se donnent au martyre, je suis ici et je résiste, je suis sur le fil du haut vers le bas, le corps plonge dans la gravité, dans l'émotion tout se ferme, et rien n'est tendu, embarras

j'en suis ici à la première déroute, il y en aura encore et encore et d'autres et de plus terribles, au temps compté, aux herbes envolées, aux feux, tout encore est dérouté, transmis à l'encontre, je chante et je te perds et je recommence, tu es à la dérive, tu te mens et tu ne cherches ni âmes ni cailloux, nous sommes,

ici et pour toujours, ils sont fixés au beau, ils sont aux erreurs et de tout je plonge et recommence, les yeux écartés et les mains tendues, tout reste à ouvrir, et devant et derrière, il faut comprendre, je charme et j'ennuie, je retourne et tu ne comprends rien à la fureur, aux injustices, comprends maintenant,

comprends, il te reste à tout accomplir, à tout rendre, à faire luire les vagues, et la splendeur du monde, en retard, je suis venu, je te cherche et tu ne trouves rien, tu ne comprends pas, à voir, à penser, prendre et donner, du froid dans la mémoire, au champ, en contrôle on se pose, disons, ensemble enserrés,

enserrés et compris, les fleurs et les larmes, tout est ici dans la reconnaissance, j’appelle et vous n'entendez pas, et vous dites et vous faites le compte de merveilles.

04 août 2019.

mercredi 18 novembre 2020

Bord de Loire ?

Où sont les fleurs, l‘on n'a jamais si bien défendu la vertu, où sont les larmes, et donnez moi et recevez des larmes et des fleurs, un couteau perdu au bord du chemin, manche de corne et rouille à la lame, du vague et des splendeurs, et de vieilles histoires, crève-cœur sur la route, sur les chemins, la et les, le temps,

et le court et tout devant, tu es éloigné et tu te retournes, nous sommes ici et encore et je suis éloigné et je serre les dents, tout éclate et se recompose, le bord de la route, couteau oublié, perdu, retrouvé, reperdu, et l'on n'a jamais si bien défendu la vertu, et donnez, donnez-moi et pour toujours, un instant tout simple,

le moment de joie, si intense, couteau trouvé au bord, au bord du chemin, le long des routes, au gré, au gré, des flots et l'on trouve, retrouve un couteau, manche de corne, perdu ici, perdu par qui, et encore et toujours au long des routes, le long et le long du quai, car il faut, car il faut que, il faut que, et dire tarde,

tout tarde, à être dit, il faut, et que, donc un couteau et ensuite il faut que quelque chose, quelqu’un passe ou pleure et trouve ou perde, des fleurs, des larmes, un couteau et le curieux qui passe trouve et empoche, un moment de joie pure, pure et débordante, l'on a trouvé et le long du quai, au long des routes,

au gré des flots, on avance et on a oublié et la défense et la vertu et on dit au gré des flots, au gré des flots, tombé, tombé dans, tombé dans l'eau, et l'eau tu tombes et tu cherches et cherché et trouvé, couteau apparu, disparu et le long des chemins, on se retrouve, et tout, et tout en avançant, on est à la racine,

au cœur, au moyen, à l'os on se répare, et on se donne des évidences et on retourne, et on y revient, le long du quai, couteau perdu, perdu et retrouvé, et dans la poche, joie, joie intense, la rapine, la cueillette, geste antique, des cailloux du bord du fleuve, dans la main, dans le cœur, dans la poche, et donnez-moi,

je suis ici et ici je chante, et donnez moi pour toujours, pour toujours donc, donc, éternellement, un court, court instant, ou tout est renouvelé, pour toujours, cette seconde pour toujours, le temps compté de la trouvaille, je serre le couteau, dans le poing et j'exulte, ramasseur, trouveur et cueilleur, encore,

je te tiens et je te garde, et tu m'entraînes et tu reviens, nous y allons et nous en sommes, le long du quai, le long du quai, l'on n'a jamais si bien défendu la vertu, donnez-moi, donnez-moi éternellement un instant, une heure sans fin, et puis ici je considère, je regarde et j'attends, nous y sommes et nous en sommes,

ici considérant les objets trouvés et les objets perdus, un couteau sur le bord du chemin et un corps dans l'eau, vertu si bien défendue et puis disons, et nous disons ce que nous en pensons, la vertu quand on précède la loi, il est une évidence la jeunesse ne préserve de rien, et surtout pas de la vie simple et intranquille,

et simplement et intranquillement, la vie est dangereuse, où sont mes fruits et où te planterai-je, petit enfant noyé, couteau pour oublier.

03 août 2019.

Retours, avoir sans rendre l'âme.

Contre-chant « au cœur dévêtu, démissionné »


« où sont les fleurs, où sont les larmes ? »
« voici des fruits des fleurs des feuilles et des branches »
un lieu, humble présent, où saccages et rages
se réorientent vers la bonne tempête,
la « possible parole » « Sous l'olivier, le myrthe ou les saules tremblants
Cette chanson d'amour...qui toujours recommence »

* Paul Verlaine

** Gérard de Nerval
 
Jean Jacques Dorio, 
17 novembre 2020 à 12:05 et 12:08. ici.
 
 

cœur plein
____ larmes


cœur dévêtu
____ mots


en fuite


cœur empoigné
____ silence


en perspective


cœur épuisé
____ menace


sur la rive
un sanglot 

Maria Dolores Cano, 17 novembre 2020 à 18:00. ici.

mardi 17 novembre 2020

Avoir sans rendre l'âme.

Et cœur recommencé, tu lances du crime et du saccage, je suis en plein et doute et déraison, tu tournes et tu recommences, fleur épuisée, et rires dévoilés, tu menaces et tu cours, où sont les fleurs, où sont les larmes, et tu ne comprends ni mort, ni peine, et tu ne, tu ne sais ni calme, ni fruits, nuit, où sont-ils,

où sommes-nous plantés, irons nous aussi loin, serons nous autre chose et cœur dévêtu démissionné, rendu, tout est aveugle, demeurerons-nous sourds ainsi et rendus incapables, ne rien voir ni entendre, et donc, et donc que nommer, la vie, la vie, nous refuse, et de mots en phrases, le cœur est retourné,

combles et tombeaux, et au combles, et aux tombeaux tout descend, le sentier les viscères et tu te défais du reste de tes jours, à qui, à quoi parler et se taire et lancer, relancer les inconvénients, tout est inconséquent et sans raison nous ne serons ni chefs ni capitaines, en fuite, en fuite de responsabilité, fuite, la fuite,

les carreaux retournés, de majuscules en majuscules nous nous tenons et crachons en silence, silencieusement d'un sanglot à l'autre la terre est convaincue, le ciel est partagé, nous ne referons rien, ni surface, ni traces, la vérité avance, les cœurs sont empoignés, tu avances et tu rases, la peau et les cailloux,

tu tiens et je cherche, et de larmes en larmes, le temps est absorbé, du service et du temps, des émotions et des retours, tout est en perspectives, les monts, les plaines et ce qui redevient et ce qui nous entraîne, je suis celui, tu es cela, et la chose, et les liens, et les objets pour les autres, un œil, une possible parole,

tout pourrait se détendre et grandir et mordre et recommencer, et cœur et crime et saccage en doute et en déraison, fleur épuisée, et rires dévoilés, tu menaces et tu cours, un temps perdu, un temps trouvé et des larmes, des larmes, et la fuite pour être, pour être, en avant, en arrière, le jour avance, le silence,

tient-il, il est mis, il console, et devant, et partout, tu te tiens et tu te commences, nous sommes ici, fragiles et forts et perdus et arrivés, comblés et suspendus, tu te cherches, tu te trouves, et tout te blesse et te contraint, une autre, une autre année, je suis sur la rive, nous nous tenons et crachons en silence,

et silencieusement d'un sanglot à l'autre la terre est convaincue, le ciel est partagé, nous ne referons rien, ni surface, ni traces, la vérité avance, les cœurs sont empoignés, et tu avances, et tu rases, la peau et les cailloux.

02 août 2019.

lundi 16 novembre 2020

Il ne faut pas se voiler la face.

I


Tout est construit, on pourrait, on pourrait dire tout se construit, est, se, une histoire et des souvenirs et du temps passé, des recherches et des retours, espoirs et connivences, fraternité et repentance, de l'affection, du temps pour combler et puis un ennui majuscule, des citations, citons, il ne faut, il faut est, se.

Faut-il, il ne faut pas se voiler la face, entre le pouce et l'auriculaire, j'en suis, j'en suis et tout me change, j'avance et l'air, le ciel, d'un vent léger, je tourne et tout te donne, la chanson des rêveurs, le petit enfant amour piqué dard d'une abeille, et l'aneth et le myrte et le thym des collines, tout te chantes, retiens- tu.

Te retiens, il y faut, nous sommes, sommes-nous, j'en suis, sur le chemin et les habits larges, tout tombe sur la parturiente, je te donnes et tu me retiens, et encore, encore, la vie est belle, je suis tenu, tu es revu, et tu te tournes, nous irons et irons, tout est construit, on pourrait, on pourrait, dire tout se construit.

Entre le pouce et le petit doigt, le doigt, petit doigt celui de l'oreille, j'entends, j'entends le monde ancien et le renouveau, la vie espérée belle, on en revient, tout est à dire, construisons et espérons, espérons, sans dire plus, sans rien attendre, sans se dire : je suis venu, et tout, de tout, te chantes, tu es sur un chantier.

Et tu tournes et recommences, et si tout est construit, on pourrait, on pourrait se dire tout se construit, les habits trop larges et le corps démesuré, et grandissant et tournoyant, à tout te donnes et te rends, allons, allons, il faut oser, heureux, heureux et finissant et commençant, je tourne et je te donne, donne-moi.

Des souvenirs, des souvenirs, un monde de merveilles, de millions et de costumes blancs, tout revient et tout te donnes et une vie, tout passe et revient, la même eau, le même temps et des regards enamourés, des costumes blancs jamais trouvés, des noces à peines consommées, un jour perdu.

Des idées retrouvées, tout est construit, on pourrait, on pourrait se dire, tout se construit, c'est une chanson de rêveurs et de cœurs arrachés, tout est construit et tout se demande, je suis ici et pour rendre des comptes aux souvenirs, par assonance et par plaisir, une chaîne semble un collier jeté, ici demeuré.

Couché sur le sable, à l’endroit même, même, où je suis tombé, retour joyeux d'heureux émigrants, entre le pouce et l'auriculaire, j'en suis, j'en suis, tout me change, j'avance et, et, l'air, le ciel, d'un vent léger, je tourne et tout te donnes, la chanson des rêveurs, et l'aneth, le petit enfant amour piqué par une abeille.

Le myrte et le thym des collines, tout te chante et tu te retiens, il y faut et nous en sommes, sommes-nous, tout est construit, on pourrait, on pourrait se dire tout se construit, est, se, une histoire et des souvenirs et du temps passé des recherches et des retours, espoirs et connivences, fraternité et repentir, repentance.

De l'affection du temps pour combler et puis un ennui majuscule, des citations, citons, il ne faut pas se voiler la face.

II

L'accord, le désaccord, l'herbe foulée, tout est arraché et sans larmes, pourtant.

III

Et il ne faut pas se voiler la face, à en dire quand même trop, le peut-on, il y est et j'en tremble : contemple ton image et cherche bien, au fond le cœur est incomplet, la vie est remarquable et bellement et tout ensemble, nous allons, nous venons et disons, face voilée et regard noué, un seul des éléments est avoué.

Grandi et surpris et sans attendre, ils halètent, ils sont essoufflés, au bout de la course, au bout du chemin, tout est grand et ensemble, ils se regardent et comptent les années, le temps est passé, la vie est désolante, je suis et je tiens et je tourne, un seul regard sera pour la suite, il suit et il retient les souvenirs.

Des aigreurs, dans une vigne dans le soir, dans la détente, une pause, un souffle, je suis ici et j'en suis responsable, des yeux qui chantent et des raisons trouvées, je cherche et je suis sur les nuages, ils passent, ils débordent, ils sont ici et étrangers sur la vie tout passe, dans une vigne tout recommence, te cherché-je.

Je suis et je regarde, et je pense, tu es venu, tu te donnes et tu te tiens, sans arrêt, sans une pause, sans un effet, les miracles et les songes, on y est, on en vient, les pieds dans l'eau, la vie ouverte, le grand tremblement, tout au retour, et tout de tout, sous la surface la route est noire, ce grand bond est lointain.

Ils sont tombés, ils sont soumis, ils se retournent et de tout ils dénoncent les erreurs et le poids, en finir et le monde se couvre, tout est clos, tout est loin, les branches battent la peau des bras élevés et cernés, le feu court dans les broussailles, je cherche et je vois et je donne et je songe, temps compté, et perdu.

Les yeux oubliés, tu cherches et j'avance entre deux arbres, entre deux pierres, un nom jeté, une éraflure pour le ciel, pour la terre, pour les saisons, les yeux levés, il faut, il faudra et se voiler et se couvrir la face, le temps et les oiseaux, tout vole et s'éloigne, je suis venu, je suis tenu, je donne et j'avance, tenons,

une main, un pied, la suite est incompréhensible.

01 août 2019.

dimanche 15 novembre 2020

Retour, au temps, percé à la mémoire.

Au temps, percé à la mémoire
en 5 et 4 haïkus approximatifs

__


Mémoire percée
plus rare est le secret
la joie en force

__


Tout a basculé
la vie est un vertige
le ciel incendié

__


Entendre venir
la force de la vague
les erreurs oubliées

__


Malgré l’orage
sans danger mordre le vent
une vie rêvée

__


Une peau blessée
éclate la colère
la peur muselée

__


Histoire perdue
d’une longue blessure
un conte ancien

__


Mémoire percée
silences de la raison
et rares secrets

__


Chemin sans retour
écume des jours perdus
entre les vagues

__


D’un pays en flammes
comprendre la déraison
et l’aliénation

Maria Dolores Cano, 15 novembre 2020 à 09:27. ici.

 

Au temps, percé à la mémoire.

I

Et tout te dire et tout te commenter, tu es au temps, percé à la mémoire, tout est à remplir, et tout de tout se pare, tu es en comptant bien le plus secret et le plus rare, nous sommes ici en retour, à la joie, tu diras joie et je répondrai loi et force et courage, te dire, à toi, tu es ma loi, te donner des gages et des gages,

suis-je, j'en suis ici au temps précis et tout bascule, te recommence, tu composes ma vie, mon air, mes sensations et le vertige, courant seul et parlant fort tu cherches et tu recomposes les nuages au ciel sur l'incendie et la vie compte, compte, tu es à compter les cailloux, les drames et les inventions, tu penches

sur la vague, et précisément tu condamnes ce qui te lasse, tout redire et tout recompter et frapper fort, et rien, entendre, rien, bien innocemment tu te devines et je m'ignore, sommes-nous, sommes-nous si bon et à tout, et à rien, si grands, si joyeux et sensibles, le ciel tourné, et sans but, tu te rappelles les erreurs,

et tu comptes, et tu mords au vent, aux arbres, aux épaves, la vie tenue, la vie rêvée, les joncs qui piquent la peau, les yeux perdus, les mains serrées, tu me chantes et tu me commences et souvent, souvent sans rien finir, sans escalier à retenir, sans boucles de ceinture, sans danger, malgré l'orage, je suis vague,

tu es venu, tu parles fort et tu te blesses souvent, ici et toujours las et la peau éclate et te perds, je suis ici et d'ici tu pars et tu reviens toujours chargé, toujours content et en colère, rose, liseron et volière, chien perdu sans muselière, tout tourne, tu es contraire, tu défends, tu retiens et attaques la gloire.

II

Ne pas céder, ne pas céder et tout, bien tout, abattre, au calme, aux erreurs, l'humeur et la colère, tu te disperses et tu te noies, voleur perdu et simple à boire, un histoire, un tournant, un revenu, un conte ancien, tu recommences et tu le sens, le regard clair, la bouche aveugle, sans rien au front qu'une blessure longue,

et des silences sans raison, sans penser, sans rien que la rature, le trop perçu, la déraison, de lune et de fleurs, de cercles sous la ramure, au temps, percé à la mémoire, tout est à remplir et tout de tout se pare, tu es en comptant bien, le plus secret et le plus rare, comment se dire l'un pour l'autre, comment enfanter,

les yeux perdus, sans retour, la lèvre claire, les silences et la permission, je suis ici et d'ici tu commandes, de raison en raison simple, et simplement tu donnes, et tu arpentes ton chemin en creux entre les vagues et l'écume, temps compté, temps en retrait, tu tournes loin et je reviens et écume tout entre les vagues,

je cherche seul et seul j'avance dans le pays qui te comprends, dans l'air du temps qui te déplace et te soutiens et recommence, tu es outil et déraison, et soin et cran et flamme en retour, tu te donnes et tu absorbes, je te retiens et tout commence.

31 juillet 2019.

samedi 14 novembre 2020

Que les portes soient ouvertes.

I

Allongé, juxta crucem, lacrymosa, on en donne des certitudes, et juste, et croix, en pleurs, en pleurs et en sueur, je suis sur le devant et tout devance : la raison et la précision, je devance et je suis, et je gis, gésir premièrement et comme, comme une ritournelle, les lamentations, les rogations, les béatitudes, béatement,

et tout au pied gisons et gémissons : je suis ici et ici j'attends, nous sommes au cœur d'un voyage et je rentre et je sors et je suis, en attente, aux pieds, aux pieds, et voiles suspendus, et corps déposé au reposoir, à l'adoration, je ne marche pas, je suis ici posé, en attente sur la pierre et sous l'escalier, au charnier,

avec désinvolture et sur le sable et sur le temps, je suis encore et encore et je regrette et je déjoue, tout tourne et se reflète, nous y serons et par avance et par contrainte doucement, doucement, tu descends et tu tournes et tu te donnes et tu essuies, en avance et silencieusement, et rien devant, tu es presque,

et juste et croix, en pleurs, en pleurs et en sueur je suis sur le devant et tout devance la raison et la précision, je devance et je suis, et je gis, gésir, premièrement face contre terre et tu traînes et tu reprends et tu finis et tu tournes et encore et encore des champs et la vue à perte en retour, procession simple,

rogations, nous y sommes, nous y sommes et tout le tout avance à travers les champs, à travers un nuage, tout est épanoui et recommence, tu traînes et tu tournes, tournes, enfin, enfin à combler, à reprendre et tu retiens et rien, rien, tu ne regardes que le pied, tu ne descends que l'escalier, tu es fourbu, et au parloir,

tu es muet et sans envie, sans regards et tu protestes la certitude et tu soutiens les champs conquis, nous y sommes, nous y sommes et debout et grandis et sages et juste et croix, en pleurs, en pleurs et en sueur je suis sur le devant et tout devance la raison et la précision, je devance et je suis, et je gis, gésir,

premièrement encore, et peut être déjà un peu vieux et un peu fatigués et aux pieds et en pieds, nous sommes, sommes-nous des mères ignorantes et affligées, et aux pieds de la vie nous sommes sans attaches, et liés pourtant, l'avenir est encore une idée neuve, et quelle surprise et quel acharnement, aux pieds,

aux pieds, restons, nous sommes et maintenons, et pour agir, et pour servir, et ne rien prendre, et ne rien rendre, et finir, et penser, et rendre encore le chemin, je suis ici et aux pieds je tends le cœur et j'ouvre les bras, il faut enfin, enfin, que les portes soient ouvertes.

II

Ce que l'on vous dit dans le dos, ce que vous portez en cadence, le secret lourd et silencieux, la complainte à murmurer, les trésors à dévoiler, il faut enfin, enfin, que les portes soient ouvertes, on rentre, on est habitué et tout se tient, et tout est tendu, la vie est une certitude et simplement, avec gravité, on est en hommage permanent, et rendant gloire, et reprenant sans cesser les litanies, on tourne, et on dit, et on fait, et il y a, et il faut, et toute encore, et encore, et plus un et plus, il faut reprendre et racler le chemin, ce que l'on vous dit dans le dos, ce que vous portez en cadence, arrêtons-nous et savourons.

III

Au ciel, au ciel tu me le rendras, et pour ne pas en finir, et pour simplement commencer le chemin et la course d'une montagne à l'autre, et d'un rivage à l'autre, aux autres et simplement, des sables et des rochers, des poissons et des chèvres de montagne, je rebondis et j'avance d'une saison à une autre, et mûres

et églantines, du printemps au cœur de l'été la vie coule, nous en sommes et grands et retenus et sensiblement attachés d'un rocher à du sable et des orteils aux oreilles, je suis sur chaque chemin, je grandis d'un pas à l'autre, éternellement jeune, et père et mère et dans l'immensité, tu es accroché, lierre

et clématite et chèvrefeuille d'un pied à l'autre et d'un chemin à une clairière la vie en avance, le calme et le repos, et au ciel la fraîcheur, simple parfum de sauge et et de lentisque, et gomme et résine, et les cigales au feu du jour, je chante et je prends, je tourne et j'arrache les ronces, mains sanglantes, et les genoux

arrachés, j'avance et je reviens, et tu tournes sans regret, il faut, il faut commencer et un jour achever et repartir et tout reprendre, d'un voyage et d'une éternité, de la gravité et de la joie, des sourires et de la fantaisie : la liberté, la liberté encore est une certitude, détaché dans les airs, tu tournes, et contemples

et tu reviens vers les oiseaux, ils sont ici et tu les gardes, bouche ouverte, cœur épanoui, et silence, et bruits allègres, tu te déploies et tu soutiens la note aigüe, la descente, je suis ici, je suis d'ici et tu te parles et tu te chantes, sans raison autre que le temps à passer, la vie à rendre sans retour, je suis ici sur ce chemin,

et nous continuons encore, et encore, les nuages passent, passent, les oiseaux tournent et tout revient du haut, du bas, des vents et des orages, la vie tenue la vie à prendre, et sans rien ne rendre, que la clarté, la vie est la lumière, et tout ici et d'ici passe entre les éclats et les chocs, tout est a prendre, à dire, le temps,

les fleurs, les herbes les cailloux, un rien tenu, un rien donné, des voix au loin, des regards sur le pied, sur la main, le cœur offert, le corps encore qui suit tout est tenu, tout est posé et tout revient et tout ensemble, j'en suis toujours et pour longtemps au début, début d'un voyage, le temps dure, et entendre, le temps

durer, je reviens et je te rejoins, nous sommes et nous sommes ici pour longtemps, et déjà plus, et encore, encore, je rebondis et j'avance d'une saison à une autre, et mûres et églantines, et du printemps au cœur de l'été la vie coule, et nous en sommes et grands et retenus, et sensiblement attachés, d'un rocher

à du sable, et des orteils aux oreilles, tu es accroché lierre et clématite et chèvrefeuille, d'un pied à l'autre et d'un chemin à une clairière, juxta crucem, lacrymosa, on en donne des certitudes.

30 juillet 2019.

vendredi 13 novembre 2020

Que les portes soient ouvertes. III

III


Au ciel, au ciel tu me le rendras, et pour ne pas en finir et pour simplement commencer le chemin et la course d'une montagne à l'autre et d'un rivage à l'autre, aux autres et simplement, des sables et des rochers et des poissons et des chèvres de montagne, je rebondis et j'avance d'une saison à une autre et mûres
 
et églantines, du printemps au cœur de l'été la vie coule et nous en sommes et grands et retenus et sensiblement attachés d'un rocher à du sable et des orteils aux oreilles je suis sur chaque chemin, je grandis d'un pas à l'autre, éternellement jeune, et père et mère et dans l'immensité, tu es accroché, lierre

et clématite et chèvrefeuille d'un pied à l'autre et d'un chemin à une clairière la vie en avance le calme et le repos et au ciel la fraîcheur, simple parfum de sauge et et de lentisque et gomme et résine et les cigales au feu du jour, je chante et je prends et je tourne et j'arrache les ronces, mains sanglantes et les genoux

arrachés, j'avance et je reviens et tu tournes sans regret il faut, il faut commencer et un jour achever et repartir et tout reprendre, d'un voyage et d'une éternité, de la gravité et de la joie des sourires et de la fantaisie la liberté, la liberté encore est une certitude, détaché dans les airs tu tournes et contemples

et tu reviens vers les oiseaux ils sont ici et tu les gardes, bouche ouverte cœur épanoui et silence et bruits allègres, tu te déploies et tu soutiens la note aigüe et la descente, je suis ici, je suis d'ici et tu te parles et tu te chantes sans raison autre que le temps à passer, la vie à rendre sans retour je suis ici sur ce chemin

et nous continuons encore et encore, les nuages passent, passent, les oiseaux tournent et tout revient du haut, du bas, des vents et des orages, la vie tenue la vie à prendre et sans rien ne rendre que la clarté, la vie est la lumière et tout ici et d'ici passe entre les éclats et les chocs, tout est a prendre, à dire le temps

les fleurs, les herbes les cailloux, un rien tenu, un rien donné des voix au loin, des regards sur le pied, sur la main, le cœur offert, le corps encore qui suit tout est tenu, tout est posé et tout revient et tout ensemble, j'en suis toujours et pour longtemps au début, début d'un voyage le temps dure, et entendre le temps

durer, je reviens et je te rejoins, nous sommes et nous sommes ici pour longtemps, et déjà plus, et encore, encore, je rebondis et j'avance d'une saison à une autre, et mûres et églantines et du printemps au cœur de l'été la vie coule et nous en sommes et grands et retenus et sensiblement attachés d'un rocher

à du sable et des orteils aux oreilles, tu es accroché lierre et clématite et chèvrefeuille, d'un pied à l'autre et d'un chemin à une clairière.

30 juillet 2019.

jeudi 12 novembre 2020

Que les portes soient ouvertes. II

II

Ce que l'on vous dit dans le dos, ce que vous portez en cadence, le secret lourd et silencieux, la complainte à murmurer, les trésors à dévoiler, il faut enfin, enfin, que les portes soient ouvertes, on rentre, on est habitué et tout se tient, et tout est tendu, la vie est une certitude et simplement, avec gravité, on est en hommage permanent, et rendant gloire, et reprenant sans cesser les litanies, on tourne, et on dit, et on fait, et il y a, et il faut, et toute encore, et encore, et plus un et plus, il faut reprendre et racler le chemin, ce que l'on vous dit dans le dos, ce que vous portez en cadence, arrêtons-nous et savourons.

30 juillet 2019.

mercredi 11 novembre 2020

Que les portes soient ouvertes. I

I
 
Allongé, juxta crucem, lacrymosa, on en donne des certitudes, et juste, et croix, en pleurs, en pleurs et en sueur, je suis sur le devant et tout devance : la raison et la précision, je devance et je suis, et je gis, gésir premièrement et comme, comme une ritournelle, les lamentations, les rogations, les béatitudes, béatement,

et tout au pied gisons et gémissons : je suis ici et ici j'attends, nous sommes au cœur d'un voyage et je rentre et je sors et je suis, en attente, aux pieds, aux pieds, et voiles suspendus, et corps déposé au reposoir, à l'adoration, je ne marche pas, je suis ici posé, en attente sur la pierre et sous l'escalier, au charnier,

avec désinvolture et sur le sable et sur le temps, je suis encore et encore et je regrette et je déjoue, tout tourne et se reflète, nous y serons et par avance et par contrainte doucement, doucement, tu descends et tu tournes et tu te donnes et tu essuies, en avance et silencieusement, et rien devant, tu es presque,

et juste et croix, en pleurs, en pleurs et en sueur je suis sur le devant et tout devance la raison et la précision, je devance et je suis, et je gis, gésir, premièrement face contre terre et tu traînes et tu reprends et tu finis et tu tournes et encore et encore des champs et la vue à perte en retour, procession simple,

rogations, nous y sommes, nous y sommes et tout le tout avance à travers les champs, à travers un nuage, tout est épanoui et recommence, tu traînes et tu tournes, tournes, enfin, enfin à combler, à reprendre et tu retiens et rien, rien, tu ne regardes que le pied, tu ne descends que l'escalier, tu es fourbu, et au parloir,

tu es muet et sans envie, sans regards et tu protestes la certitude et tu soutiens les champs conquis, nous y sommes, nous y sommes et debout et grandis et sages et juste et croix, en pleurs, en pleurs et en sueur je suis sur le devant et tout devance la raison et la précision, je devance et je suis, et je gis, gésir,

premièrement encore, et peut être déjà un peu vieux et un peu fatigués et aux pieds et en pieds, nous sommes, sommes-nous des mères ignorantes et affligées, et aux pieds de la vie nous sommes sans attaches, et liés pourtant, l'avenir est encore une idée neuve, et quelle surprise et quel acharnement, aux pieds,

aux pieds, restons, nous sommes et maintenons, et pour agir, et pour servir, et ne rien prendre, et ne rien rendre, et finir, et penser, et rendre encore le chemin, je suis ici et aux pieds je tends le cœur et j'ouvre les bras, il faut enfin, enfin, que les portes soient ouvertes.

30 juillet 2019.

Retour, à qui, pour qui, de chaque histoire.

Asile
une étape sans retour
pauvre vie
d’un cœur en solitude

sur la peau
la trace d’un passé
une histoire parcourue
une quiétude oubliée

le ciel est en lambeaux
son regard s’est tu
ses joues sont écarlates
et sa bouche sans mots

les corps sont allongés
dans un profond sommeil
les rêves sont absents
la nuit est redoutable

funambule sur la pliure
d’un monde de papier
cœur griffé vie pliée
de la lune saignée

cœurs soufflés
herbes embrasées
pierres signées
mortes saisons

 Maria Dolores Cano, 10 novembre 2020 à 11:48. ici.

mardi 10 novembre 2020

A qui, pour qui, de chaque histoire.

Au fond, au fond, et étape et retour, un asile, un asile et tout à attendre, j'en suis, j'y suis et je tourne, tout tourne, et rien, rien n'est pensé, et y penser encore, et y penser toujours, au fond, au fond, on se cherche et on y retrouve, les allongés et tout ce qui ici dort, et quelqu'autre chose, encore ce qui est allongé,

et qui dort, et au fond, au fond tout y est allongé, et dormant, et pauvre vie, pauvre cœur, tout est pressé et nous rassure, je suis ici et rassuré je presse, et cela tient encore, on y va, tout est abrégé, tout est retenu, et pesé, et compté du poids exact des ambitions, je signe du doigts pour les opposer aux regrets,

je suis ici et seul, au fond, au fond, et étape, et retour, les allongés et tout ce qui ici dort, et quelqu'autre chose encore, ce qui est allongé et qui dort, un asile, un asile, et tout à attendre, j'en suis, j'y suis et je tourne, tout tourne et rien, rien n'est pensé, et y penser encore, et y penser toujours, au fond, au fond,

on se cherche, et la peau on y retrouve, sur la peau ici furent heureux, au fond, au fond ceux qui dorment encore allongés, et je respire, et tu retiens, la vie avancée, le chemin parcouru, remis et allongé, et dormant, où est le repos, où est la quiétude, irons-nous loin, serons-nous seuls, tu te tiens, et tu me laisses,

et tu oublies, comprendrons-nous le reste de l'histoire du ciel tombé, des heures oubliées, au fond, au fond, et étape, et retour, un asile, un asile et tout à attendre, j'en suis, j'y suis et je tourne les allongés, et tout ce qui ici dort, et quelqu'autre chose encore, ce qui est allongé et qui dort, tout tourne, et rien, rien,

n'est pensé, et y penser encore, et y penser toujours, au fond, au fond, on se cherche, on y retrouve, du regard et des yeux perdus, le rouge aux joues, et la tromperie établie, et le reste pour faire encore le chemin, nous sommes ici, et sans traces, sans rien pour dire, sans rien dire, ne donne rien, oublie, tourne, tourne,

sept fois dans ta bouche, sept fois, les mots avant de prononcer, articule et assure, le mot à mot du cœur à cœur, des ambitions et des complicités du corps à corps, au fond, au fond, et étape, et retour, un asile, un asile, et tout à attendre, j'en suis, j'y suis et je tourne, tout tourne, les allongés, tourne tout, tourne,

ce qui ici dort et quelqu'autre chose encore, ce corps qui est allongé, et qui dort, et rien, rien n'est pensé, et y penser encore, et y penser toujours, au fond, au fond, on se cherche et on y retrouve, tout est tordu et redoutable, et sans gravure, et sans couleurs, tu es étalé, papier de soie et papier de riz, et support,

tu es sur le devant, de chaque histoire et tu plies, et tourné, tu tournes, cela froisse et crisse, et temps compté, et cœur griffé, les pierres en tournant à tes doigts ont saigné, tu chantes encore, et encore, et des fleurs, et des arbres, et lune, lune de beau métal, tu rejoins et tu tournes, oiseaux blancs, et posés au ciel,

dans les nuages, lune de tendre métal, et de joie à rendre, de rires à tenir, de fleurs à respirer, il faut au fond, au fond, et étape, et retour, un asile, un asile et tout à attendre, j'en suis, j'y suis et je tourne, tout tourne et rien, rien n'est pensé, et y penser, encore et y penser toujours, au fond, au fond, on se cherche,

et on y retrouve, les allongés, et tout ce qui ici dort, et quelqu'autre chose encore, ce qui est allongé et qui dort, il faut souffler sur le cœur pour que s'embrasent les herbes sèches, pierres griffées, murs signés, et herbes, et arbres, et métaux, et statues, corps de certitude, et brouillard dans le chaleur, suis-je,

j'en suis, tu y es, et tu traces ton ombre au sol, tes pieds comme repère, les allongés et ainsi, tout ici ce qui ici dort, et quelqu'autre chose encore, ce qui est allongé et qui dort, et le sang glisse sous la peau, soleil tenu et saisons oubliées.

29 juillet 2019.

lundi 9 novembre 2020

Tenu et transi.

On commence, on compose et au plus loin on s'abandonne, le temps est étranger, les forces redoutables et du tonnerre et des éclairs et du torrent tout incommode, je suis tenu et transi et sans courage pour dire rien, pour retenir pour entendre, et confondre, je suis ici et je cherche, où sommes-nous, et encore,

en sommes-nous encore et conscients et heureux et retournés et sans issue et sans grades, je tourne et tu reviens et tu redonnes l'espoir, la vérité, le calme, le repos, tout reste à faire, tout reste à dire, et il faut et il faudrait, encore comprendre, encore et encore, je suis ici et dans un char en osier, de figure, espérant,

on commence, on compose, nous prenons figure d'espoir, et au plus loin on s'abandonne, le temps est étranger, les forces redoutables, et du tonnerre et des éclairs et du torrent nous attendons, nous sommes à nous nommer, à nous offrir, je suis sur rien, et de ce sens et de cette route, je cherche et nous nous honorons,

et nous grandissons, je suis tenu et transi et sans courage pour dire rien, pour retenir, pour entendre et confondre, nous tournons sur notre route, un sens, un sens et puis encore un autre, je ferme et tu reviens et tu te donnes et tu commentes, je suis sur le chemin et je tourne le dos, le soleil est en pointe, caché,

et je reste accompli et renouvelé, et je reste caché, tout est au silence, tout est au retour, tu te dresses et tu contemples, je suis sur le côté, flanc retenu et corde envoyée, je marche et tu t'obstines, tu te dis : je reste et je reviens, nous ne sommes rien et dans le silence, au loin, enfin au loin, sur la route, il ferme,

et se retient, on commence, on compose et au plus loin on s'abandonne, je suis tenu et transi et sans courage pour dire rien, pour retenir, pour entendre et confondre, le temps est étranger, les forces redoutables, et du tonnerre et des éclairs et du torrent, on commence, on compose, et au plus loin on abandonne,

le temps est étranger, la vie est incertaine je tourne, je tourne et je ne retiens rien, ils ont grandi et tout à poussé, les herbes cachent le mur, et les insectes creusent, je tourne, je reviens, tu es encore à comprendre, tu fermes et tu organises le chantier, tout est posé et en ordre, la poussière, le bas, du mur bas,

le pan coupé et l'air qui flotte, on prend ensemble le chemin, on respire la même seconde, je tourne, tu tournes et tu confonds et tu reprends, le cercle en haut, le poids vers le bas, le pan coupé, je suis tenu et transi, sans courage pour dire rien, pour retenir, tu tournes, organises-tu, pour entendre et confondre,

je suis ici, et ici encore, je commente, œil posé, cœur avoué, et certitude, je suis sur ce côté.

29 juillet 2019.

dimanche 8 novembre 2020

Retour, la main à la rampe.

Les oiseaux sèment
le poids des évidences
dans la fraîcheur du paradis

cœurs éblouis
à l’heure du recommencement
entre les mailles du temps

frémissement de l’eau
tout est au ciel posé et délivré
la voix de l’évidence

Maria Dolores Cano, 07 novembre 2020 à 11:06. ici.

Et tu plonges.

Revenons, revenons, nous sommes ici et d'ici tout se tient, tout est arraché, tu tournes et tu deviens une espérance, flamme brûlée, cœur poudré et ruine sur le dos, sous la dent, sous le regard, tu es à venir et tu avances, y serons nous, pour, pour longtemps, pour être à chaque chose, pour entendre et pour, pour dire,

et dire, je suis ici et d'ici je regarde, tu es éveillé et fervent, sur le devant, sur le côté les âmes se rallument, fûtes-vous éclairées âmes à l'abandon, figures sur le sable, un bâton traîne et dessine, tu vas et tu viens et tu plonges en eau silencieuse, et sur le tout tu recommences, cœur dévasté et en larmes, au sommet,

tu vas et tu viens, et un bâton grave le sable, tu dessines la vie et le reste, tu plonges, allons devant, allons au bout, tout se confirme et tout te retiens et tu te cherches, nuit retenue, et au bout du bout, comme une fin du monde, nuit retenue, âme déposée, je ferme et tu oublies et tu te fermes, il y a une issue, attention,

un reste pour le temps, et je suis ici et d'ici on pourrait perdre le tout et les contraires, vent retenu et âmes éloignées, je ferme, tu tiens et tu te donnes, et tout est déposé sur le sable, du creux de la main à la pointe du cœur, aux évidences tout fusionne, je suis ici et sur ce point je suis en attente, en abondance,

l'effet de l'or et de la poudre pour tout exploser, pour rendre et retenir et composer et tenir, je suis en avance, tout est charme, voluptueusement on roule et se tourne, herbe à peine fanée, et sous la pluie la mer avance, un trait au sable, un écart, des cailloux et des algues, je suis ici et je cherche, nous sommes,

ici, et d'ici nous regardons, nous allons, et devant, et après, je suis sur le reste, sur la vie découverte, sur le poids des corps et des rêves, tout à attraper, tout à retenir, aux yeux, aux dents, tout est fermé, tout commence et d'ici nous en sommes, pour longtemps je cherche le chemin, nous allons ensemble,

d'une rive à l'autre, et sur le pont et dans la barque, le calme nous retient, la vie avance, le temps nous tient d'une rive à l'autre, l'eau coule, coule, et pour longtemps, revenons, revenons, nous sommes ici et d'ici tout se tient, tout est arraché, tu tournes et tu deviens une espérance, flamme brûlée, une pincée de sable,

une goutte d'eau, les murs sont élevés, le bâton trace, la vie avance et je me jette, image à saisir, un bâton traîne et dessine, tu vas et tu viens et tu plonges en eau silencieuse, et sur le tout, tu recommences, cœur dévasté et larmes au sommet, tu vas et tu viens, un bâton grave le sable, tu dessines la vie,

et le reste et tu plonges, allons devant, allons au bout.

28 juillet 2019.

samedi 7 novembre 2020

La main à la rampe.

Tu chauffes, tu accumules et tu tiens en tête, la première différence, tranquillement, tout au ciel posé, aux oiseaux et aux arbres, tout te tourne et tout te tient, tu demeures ici et d'ici tu te tient, tu tournes et avances, le corps posé, tu reposes et tu sèmes dans l'eau, dans l'eau, le poids et les erreurs, contact,

à la main, à la rampe, tu t'accroches, tu tournes, et du bas vers le haut, corps reposé, tu déploies le mystère, tu ne caches, tu ne caches, découvert, tu ploies sous les délices, le poids des évidences, la sûreté, tu es calme, le poids posé d'un pied sur l'autre, d'une évidence à une autre, et couché, et debout et marchant,

et dormant tu t'étonnes et tu te penses, et en haut et en bas, dans la fraîcheur et dans le calme, tu es saisi, terrible et lourd, et descendu et remonté, tu es du paradis à l'enfer, et tu remontes et tu exposes, un œil fermé, un œil ouvert, et par les mailles tu tiens tête, oiseau perdu, corps oublié en coin, tiens tête aux évidences,

tu recules et tu vois bien mieux, et bien plus loin, histoires, histoires et partages, tu tiens et tu tiens, debout et couché, d'autres te disent es-tu content, te souvient-il de cette histoire, et couché, et debout, tu tires fort et tu accroches, la main à la rampe et la corde au cou, tu reviens et trébuche, déploration,

et votre, votre, tu complèteras, tu diras toi-même votre, votre, est-il mort, est-il ensommeillé, est-il encore dans cette heure, tu finis et tu tiens, et tu tournes vers l'aventure, tu n'es pas encore parti, tu n'es pas à en faire l'ombre, le cœur ébloui par l'instant, et debout, et couché, entre les lignes, entre les secondes,

tu rends un œil fermé, un œil ouvert et par les mailles, tu tiens tête, oiseau perdu, corps oublié, en coin tu tiens tête aux évidences, tu recules, tu vois bien mieux et bien plus loin, tu rends les armes et la voix, frémissant et sans surprise tu tournes la main au fond de l'eau, le cœur dans tous les sens, et reste,

le reste, le reste, tu es en avance, entre les lignes, entre les fils, tout est posé, tu es contraint, tu chauffes, tu accumules, tu tiens en tête, la première différence, tranquillement, tout au ciel posé, aux oiseaux et aux arbres, tout te tournes et tout te tient, dans cette heure, dans ce confins, tu tiens encore sur la route,

tu grimpes la main à la rampe, tu vas et tu soupires, et couché, et debout, et tout ensemble, tu accroches et tu cherches le souffle et les cailloux, un œil fermé, un œil ouvert, par les mailles tu tiens tête, oiseau perdu, corps oublié en coin, tu tiens tête aux évidences, tu recules et tu vois mieux et bien plus loin:

la corde au cou, tu reviens et trébuches pour une déploration.

27 juillet 2019.

vendredi 6 novembre 2020

Retour, t‘attendant.

En attendant la suite, yeux ouverts, une flamme dans le cœur. Mains au ciel, tu portes la marque des chagrins. La chambre refermée, les draps claquent dans le vent. L’espoir luit dans les méandres de ton esprit fatigué. Le sourire d’un pleur, un désir simple sur le revers du cœur.

Pauvre caillou du souvenir, tout ici est dans le froid, herbe froide. Les cris sont de douleur, les corps sont épuisés, les cœurs contaminés. Tu attends au ciel les oiseaux, les étoiles, la gaité des mots. Témoignage d’un temps d’avant la fin.

Le désir est profond, tête entre les mains. Yeux ouverts au premier matin, silence et confusion dans le compas du temps. La vie tourne et tu attends.

Maria Dolores Cano, 06 novembre 2020 à 14:04. ici.

 

T‘attendant.

Ensuite, des éperons dans la manche, des cailloux dans la chaussure et des piquants dans l'escalier, tu vas, tu montes et tu cherches toujours, toujours, les yeux ouverts, tout ce qui monte, les arbres, les collines, les saisons, les nuages, chaleur incommode et retour, la flamme dans le cœur, le reste pour la parure,

les regrets lourds, les mains posées, oh, du ciel tirer l'avantage, je suis l'oint du seigneur, et de toute chose je porte le témoignage, chagrins levés, pieds outragés, fleurs en restes, des chambres et des draps, des lits, et le retour, tout devant te tient, et t'enchante, t‘attendant, et comme pour le reste, tu te charges,

tu contiens dans la tête le poids du monde, un peu d'esprit et un peu d'espoir, tu parles fort, tu parles trop, et de débat, et de dépit, et de débuts, tu espères et tu tiens la vie entre tes doigts, ta vie la mienne, le regard, et les sourires, et les chansons, et laisse, laisse que je pleure, que tu retiennes toujours la leçon simple,

en vendanges je te cherches, et tu me trouves, et gagnant, et coupable, et sans avis, et sans espoir, un désir simple à reconnaître, je suis l'oint du seigneur, et de toute chose je porte le témoignage, et étrangement je me noie dans le refus, dans l'obstination, tu te retournes, tu envoies les pieds, les mains,

à la figure, tourne, tout de tout tu chantes et je me noie, laisse que je pleure mon sort terrible, terrible, funeste, simplement dur, rien n'est simple, et rien ne tient, t‘attendant, comme pour le reste, tu te charges, tu contiens dans la tête le poids du monde, un peu d'esprit, et un peu d'espoir, il sont loin et nous sommes,

sommes nous tous deux, et tous, et tout de tout, parties, et de tout le reste une herbe pauvre et des cailloux, tout ici apparait et dans le souvenir, et dans le froid ancien, avant, avant, il a neigé, et avant, avant il pleuvait, je suis l'oint du seigneur et de toute chose je porte le témoignage, et maintenant, le dimanche,

pousse l'herbe, tout est pauvre et sec, et sec, pour effrayer les petits et faire rire, rire ceux qui pourraient venir, on en vient, on y va, et y-va-t-on, nous sommes ici et de nous, tout, restent les cris, les douleurs, et ce qui ne se comprend plus, ce qui retient, et qui accable, corps harassé, chemin perdu, troublé,

cœurs troublés, t‘attendant, et comme pour le reste, tu te charges et tu contiens dans la tête le poids du monde, un peu d'esprit et un peu d'espoir, nous sommes, sommes-nous au sacrifice, nous y resterons, pourtant la vie nous complique et de tout nous charge; et le corps, et le cœur, et l'âme, et surtout,

surtout au ciel, les oiseaux, les étoiles, je suis l'oint du seigneur et de toute chose je porte le témoignage, ce qui revient et ce qui est oublié, et le repos, et la gaieté, et les mots durs, et les yeux tendres, et tendrement nous nous adressons, et l'un à l'un, et l'autre à l'autre, la vie tenue, le cœur compris, le corps,

attendu, du désir et des effusions nous chargeons nos têtes, et nos mains, on oserait les membres, mais bras et jambes, et tout, torse enserré, des yeux ouverts, et des matins qui lèvent, je suis ici et silencieux, et complet, la vie nous tient et nous impose la cadence, la cadence, compas ouvert et pieds tendus,

nous tournons, t‘attendant et comme pour le reste, tu te charges et tu contiens dans la tête le poids du monde, un peu d'esprit et un peu d'espoir, nous tournons et nous prenons, je suis l'oint du seigneur et de toute chose je porte le témoignage.

27 juillet 2019.

Retour, et nous.

Nous sommes l’orage
dans le doute et la confiance
nous irons aux oiseaux

nous sommes le monde
la pluie qui vient

nous sommes le commencement
le regard du temps
la voix des évidences

nous sommes le sable
l’orage qui monte

nous sommes le sommeil
le soleil entre jour et nuit
nous sommes l’explosion

avant la pluie
avant la griffe de l’oubli

nous sommes le silence
les corps au repos
le vent à la cime de l’arbre

nous sommes l’oiseau
au cœur d’orage

Maria Dolores Cano, 05 novembre 2020 à 09:41. ici.

jeudi 5 novembre 2020

Et nous.



Et dire nous, et attendre, et repenser, je vole haut, je suis au large et d'en haut, et au bas, tout tourne, tout commence, les effusions, commentaire nous sommes, nous sommes, avant avant l'orage, élargissons, et un peu cassés, et un peu affaiblis, je nous tourne, je nous vois, commentaire, je suis ici, je pense nous,

et chaque fois je pense tu, et tu devines, et tu entends, et nous ne sommes ni en haut, ni en bas, sur le retour, sur le moment, dans la grandeur, dans le doute, dans la confiance, dans le regard je te donne, et nous donnerons, nous ne sommes, nous sommes, ni oiseaux, ni insectes, et tout tourne autour, et de nous,

du plus haut, au très bas, je nous donne, je nous pense, et tendu, et revu et sans espérance, je nous dédie, je nous arme, nous irons, nous irons, sur le chemin, sur la route tout tourne, nous y sommes, en sommes-nous, du temps et du sourire, nous ne sacrifions rien ni jeu ni crise, au sens, et autour pour nous,

à la démesure, avant, avant l'orage élargissons, du bien pour nous, et nous sommes le monde ensemble, et nous, et tout, nous enlevons, nous revenons et nous entendons la pluie qui vient, le temps qui tourne, et dire nous, et attendre, et repenser, dire nous, je vole haut, je suis au large, et d'en haut, et nous,

au bas tout tourne, et nous en tout, commence au commentaire, aux effusions, nous sommes et nous sommes, ce qui passe, passe, nous y sommes, sommes-nous, avant l'orage élargissons, du regard, et de la voix, nous ne cédons rien à l'un, à l'autre, nous sommes tendus, rendus, certains, et nous,

embarrassés, je nous, nous, et nous dormons sur le sable, nous, nous battons, nous rentrons, j'entends, j'entends l'orage, rentrons, rentrons, et nous rentrons, et nous mordons, et nous nous mentons, et nous serrons les dents, tout est fragile, et tout de tout se recommande, au nom du bien, au nom de nous,

des effets et du chemin, la route est longue, nous marchons et nous allons, et nous nous mesurons, sans attendre, nous sommes, sommes-nous, au sommeil du juste, entre le jour et la nuit, nous courons, et nous courons au soleil, d'un sommeil pour l'autre, et nous l'un et l'autre, et nous, nous sommes et sommes nous

en avant, en avant nous sommes, tout tourne, tout exploserait, avant la pluie, avant l'orage, élargissons, nous allons, nous dormons et d'une griffe, et d'une dent, nous sommes, sommes-nous, nous ne tenons rien, ni compte ni saison, pensons-nous, pensons en silence, sans paroles, nous allons, nous, pressons nous,

pressons et corps, et peaux, et membres en équilibre, et tenus droits, et recommencés, nous tournons, et nous entendons la dérive, le vent est large, et l'air du loin, nous sommes saisis, attachés au vent, au loin, et dire nous, et attendre, et penser nous, je vole haut, je suis au large, avant la pluie, avant nous,

l'orage, élargissons, et d'en haut, et au bas tout tourne, et nous commence au commentaire, aux effusions, nous sommes et nous sommes, nous enlevons, nous revenons, et nous entendons la pluie qui vient, le temps qui tourne.

27 juillet 2019.

mercredi 4 novembre 2020

Retour, et je et tu.

Et je et tu
en un caviardage abracadabrant

--

Je suis un pan
un morceau du ciel
où la tête tient à coup de marteau

toujours en route

je suis la douceur
une source de cailloux
grâce et honneurs


encore une certitude
un éblouissement

je suis le monde
la surface desséchée
le vaste regret

je suis les mains griffées
les pieds du soleil oublié
les yeux pour dire le massacre


il faut tenir les souvenirs

je suis le doute véritable
le temps perdu et complice
la peur pour un matin tragique

je suis un pan
perdu au ciel pour une source reconnue

je suis et je tiens
le sentiment est à prendre
peur bleue et froide

je suis 

Maria Dolores Cano, 04 novembre 2020 à 14:22. ici.

Retours, et réponds rien.

Un balcon sur la mer immense et inconnue, cœur esseulé. Instant de tous les possibles. Le ressac et son tumulte. Sur la rive un champ d’écume. Les baisers ronds d’une ligne blanche.

Fleurs sans âge échouées sur le sable. La joie est leur souffrance. Leur vie est un tourment, une corde raide. Petits cailloux alignés sur l’arête du monde. De sa main lisse le vent lustre le sable.

Traces du passé, géoglyphes antiques, ciselures dans le sable, revers de la médaille. La vie sort de l’eau, sirène des hauts fonds à la beauté précaire. Le monde résumé à peu de chose. La peur de l’ange, le doute certain.

Retournement sur le rivage. La vie croque le fruit d’or à pleines dents. Une morsure dans la chair tendre, premier voyage d’une meurtrissure. La mort est sûre. Les yeux sont clos, le cœur cogne à la porte du ciel.

Sur la dune qui avance les voix s’éloignent. Les mots sont doux, pétris de renouveau. Une voix monte, effleure les flots. Une voix de romances sans paroles, un écho :

"Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
Et puis voici mon cœur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu’à vos yeux si beaux l’humble présent soit doux"


Balcon sur la mer immense et retrouvée, cœur apaisé.

Maria Dolores Cano, 03 novembre 2020 à 10:30. ici.



 "
Et qu’à vos yeux si beaux l’humble présent soit doux"

Maria Dolores Cano, 03 novembre 2020 à 10:35. ici.

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