vendredi 6 novembre 2020

T‘attendant.

Ensuite, des éperons dans la manche, des cailloux dans la chaussure et des piquants dans l'escalier, tu vas, tu montes et tu cherches toujours, toujours, les yeux ouverts, tout ce qui monte, les arbres, les collines, les saisons, les nuages, chaleur incommode et retour, la flamme dans le cœur, le reste pour la parure,

les regrets lourds, les mains posées, oh, du ciel tirer l'avantage, je suis l'oint du seigneur, et de toute chose je porte le témoignage, chagrins levés, pieds outragés, fleurs en restes, des chambres et des draps, des lits, et le retour, tout devant te tient, et t'enchante, t‘attendant, et comme pour le reste, tu te charges,

tu contiens dans la tête le poids du monde, un peu d'esprit et un peu d'espoir, tu parles fort, tu parles trop, et de débat, et de dépit, et de débuts, tu espères et tu tiens la vie entre tes doigts, ta vie la mienne, le regard, et les sourires, et les chansons, et laisse, laisse que je pleure, que tu retiennes toujours la leçon simple,

en vendanges je te cherches, et tu me trouves, et gagnant, et coupable, et sans avis, et sans espoir, un désir simple à reconnaître, je suis l'oint du seigneur, et de toute chose je porte le témoignage, et étrangement je me noie dans le refus, dans l'obstination, tu te retournes, tu envoies les pieds, les mains,

à la figure, tourne, tout de tout tu chantes et je me noie, laisse que je pleure mon sort terrible, terrible, funeste, simplement dur, rien n'est simple, et rien ne tient, t‘attendant, comme pour le reste, tu te charges, tu contiens dans la tête le poids du monde, un peu d'esprit, et un peu d'espoir, il sont loin et nous sommes,

sommes nous tous deux, et tous, et tout de tout, parties, et de tout le reste une herbe pauvre et des cailloux, tout ici apparait et dans le souvenir, et dans le froid ancien, avant, avant, il a neigé, et avant, avant il pleuvait, je suis l'oint du seigneur et de toute chose je porte le témoignage, et maintenant, le dimanche,

pousse l'herbe, tout est pauvre et sec, et sec, pour effrayer les petits et faire rire, rire ceux qui pourraient venir, on en vient, on y va, et y-va-t-on, nous sommes ici et de nous, tout, restent les cris, les douleurs, et ce qui ne se comprend plus, ce qui retient, et qui accable, corps harassé, chemin perdu, troublé,

cœurs troublés, t‘attendant, et comme pour le reste, tu te charges et tu contiens dans la tête le poids du monde, un peu d'esprit et un peu d'espoir, nous sommes, sommes-nous au sacrifice, nous y resterons, pourtant la vie nous complique et de tout nous charge; et le corps, et le cœur, et l'âme, et surtout,

surtout au ciel, les oiseaux, les étoiles, je suis l'oint du seigneur et de toute chose je porte le témoignage, ce qui revient et ce qui est oublié, et le repos, et la gaieté, et les mots durs, et les yeux tendres, et tendrement nous nous adressons, et l'un à l'un, et l'autre à l'autre, la vie tenue, le cœur compris, le corps,

attendu, du désir et des effusions nous chargeons nos têtes, et nos mains, on oserait les membres, mais bras et jambes, et tout, torse enserré, des yeux ouverts, et des matins qui lèvent, je suis ici et silencieux, et complet, la vie nous tient et nous impose la cadence, la cadence, compas ouvert et pieds tendus,

nous tournons, t‘attendant et comme pour le reste, tu te charges et tu contiens dans la tête le poids du monde, un peu d'esprit et un peu d'espoir, nous tournons et nous prenons, je suis l'oint du seigneur et de toute chose je porte le témoignage.

27 juillet 2019.

1 commentaire:



  1. En attendant la suite, yeux ouverts, une flamme dans le cœur. Mains au ciel, tu portes la marque des chagrins. La chambre refermée, les draps claquent dans le vent. L’espoir luit dans les méandres de ton esprit fatigué. Le sourire d’un pleur, un désir simple sur le revers du cœur.

    Pauvre caillou du souvenir, tout ici est dans le froid, herbe froide. Les cris sont de douleur, les corps sont épuisés, les cœurs contaminés. Tu attends au ciel les oiseaux, les étoiles, la gaité des mots. Témoignage d’un temps d’avant la fin.

    Le désir est profond, tête entre les mains. Yeux ouverts au premier matin, silence et confusion dans le compas du temps. La vie tourne et tu attends.


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