vendredi 13 novembre 2020

Que les portes soient ouvertes. III

III


Au ciel, au ciel tu me le rendras, et pour ne pas en finir et pour simplement commencer le chemin et la course d'une montagne à l'autre et d'un rivage à l'autre, aux autres et simplement, des sables et des rochers et des poissons et des chèvres de montagne, je rebondis et j'avance d'une saison à une autre et mûres
 
et églantines, du printemps au cœur de l'été la vie coule et nous en sommes et grands et retenus et sensiblement attachés d'un rocher à du sable et des orteils aux oreilles je suis sur chaque chemin, je grandis d'un pas à l'autre, éternellement jeune, et père et mère et dans l'immensité, tu es accroché, lierre

et clématite et chèvrefeuille d'un pied à l'autre et d'un chemin à une clairière la vie en avance le calme et le repos et au ciel la fraîcheur, simple parfum de sauge et et de lentisque et gomme et résine et les cigales au feu du jour, je chante et je prends et je tourne et j'arrache les ronces, mains sanglantes et les genoux

arrachés, j'avance et je reviens et tu tournes sans regret il faut, il faut commencer et un jour achever et repartir et tout reprendre, d'un voyage et d'une éternité, de la gravité et de la joie des sourires et de la fantaisie la liberté, la liberté encore est une certitude, détaché dans les airs tu tournes et contemples

et tu reviens vers les oiseaux ils sont ici et tu les gardes, bouche ouverte cœur épanoui et silence et bruits allègres, tu te déploies et tu soutiens la note aigüe et la descente, je suis ici, je suis d'ici et tu te parles et tu te chantes sans raison autre que le temps à passer, la vie à rendre sans retour je suis ici sur ce chemin

et nous continuons encore et encore, les nuages passent, passent, les oiseaux tournent et tout revient du haut, du bas, des vents et des orages, la vie tenue la vie à prendre et sans rien ne rendre que la clarté, la vie est la lumière et tout ici et d'ici passe entre les éclats et les chocs, tout est a prendre, à dire le temps

les fleurs, les herbes les cailloux, un rien tenu, un rien donné des voix au loin, des regards sur le pied, sur la main, le cœur offert, le corps encore qui suit tout est tenu, tout est posé et tout revient et tout ensemble, j'en suis toujours et pour longtemps au début, début d'un voyage le temps dure, et entendre le temps

durer, je reviens et je te rejoins, nous sommes et nous sommes ici pour longtemps, et déjà plus, et encore, encore, je rebondis et j'avance d'une saison à une autre, et mûres et églantines et du printemps au cœur de l'été la vie coule et nous en sommes et grands et retenus et sensiblement attachés d'un rocher

à du sable et des orteils aux oreilles, tu es accroché lierre et clématite et chèvrefeuille, d'un pied à l'autre et d'un chemin à une clairière.

30 juillet 2019.

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