mercredi 18 novembre 2020

Bord de Loire ?

Où sont les fleurs, l‘on n'a jamais si bien défendu la vertu, où sont les larmes, et donnez moi et recevez des larmes et des fleurs, un couteau perdu au bord du chemin, manche de corne et rouille à la lame, du vague et des splendeurs, et de vieilles histoires, crève-cœur sur la route, sur les chemins, la et les, le temps,

et le court et tout devant, tu es éloigné et tu te retournes, nous sommes ici et encore et je suis éloigné et je serre les dents, tout éclate et se recompose, le bord de la route, couteau oublié, perdu, retrouvé, reperdu, et l'on n'a jamais si bien défendu la vertu, et donnez, donnez-moi et pour toujours, un instant tout simple,

le moment de joie, si intense, couteau trouvé au bord, au bord du chemin, le long des routes, au gré, au gré, des flots et l'on trouve, retrouve un couteau, manche de corne, perdu ici, perdu par qui, et encore et toujours au long des routes, le long et le long du quai, car il faut, car il faut que, il faut que, et dire tarde,

tout tarde, à être dit, il faut, et que, donc un couteau et ensuite il faut que quelque chose, quelqu’un passe ou pleure et trouve ou perde, des fleurs, des larmes, un couteau et le curieux qui passe trouve et empoche, un moment de joie pure, pure et débordante, l'on a trouvé et le long du quai, au long des routes,

au gré des flots, on avance et on a oublié et la défense et la vertu et on dit au gré des flots, au gré des flots, tombé, tombé dans, tombé dans l'eau, et l'eau tu tombes et tu cherches et cherché et trouvé, couteau apparu, disparu et le long des chemins, on se retrouve, et tout, et tout en avançant, on est à la racine,

au cœur, au moyen, à l'os on se répare, et on se donne des évidences et on retourne, et on y revient, le long du quai, couteau perdu, perdu et retrouvé, et dans la poche, joie, joie intense, la rapine, la cueillette, geste antique, des cailloux du bord du fleuve, dans la main, dans le cœur, dans la poche, et donnez-moi,

je suis ici et ici je chante, et donnez moi pour toujours, pour toujours donc, donc, éternellement, un court, court instant, ou tout est renouvelé, pour toujours, cette seconde pour toujours, le temps compté de la trouvaille, je serre le couteau, dans le poing et j'exulte, ramasseur, trouveur et cueilleur, encore,

je te tiens et je te garde, et tu m'entraînes et tu reviens, nous y allons et nous en sommes, le long du quai, le long du quai, l'on n'a jamais si bien défendu la vertu, donnez-moi, donnez-moi éternellement un instant, une heure sans fin, et puis ici je considère, je regarde et j'attends, nous y sommes et nous en sommes,

ici considérant les objets trouvés et les objets perdus, un couteau sur le bord du chemin et un corps dans l'eau, vertu si bien défendue et puis disons, et nous disons ce que nous en pensons, la vertu quand on précède la loi, il est une évidence la jeunesse ne préserve de rien, et surtout pas de la vie simple et intranquille,

et simplement et intranquillement, la vie est dangereuse, où sont mes fruits et où te planterai-je, petit enfant noyé, couteau pour oublier.

03 août 2019.

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