Comme souvenir et comme déplacement, de déraison en déraison et de manque en manque, je suis ici et tu manques, où sont-ils, où sont-ils, convaincus et délicieux et retrouvés et dévorés et retournés, nous sommes ici, et d'ici tout te retient, je te retiens. Et je te dévore, tu manques et tu reviens, reviens.
Aux cahots de la route, ils sont chahutés et perdus et aux cahots de la route nous sommes suspendus, tristesse et réconfort, que dire mon dieu, mon dieu, bien sûr tout est resté, tout est miraculeusement présent, et je vis, je vis, tu dors en toi et rien de toi ne tourne. Tu es éternellement en toi, et tu reviens et reviens.
Chaque jour je marche et tu es posé, posé et au bord, du toit et du cœur, nous sommes suspendus et je remarque, et tu t'absorbes aux cahots de la route, des pierres et des lois et des noms gravés et tout du tronc, deux cœurs enlacés, je cherche et tu manques. Manques-tu, j'en suis ici, aux cahots de la route.
Tiens-tu, et d'ici nous sommes, je te tiens, tu es présent, éternellement jeune, adorable, adorable, tout te demande et tu offres, tu t'offres, pierre au chemin et aux cahots de la route, je te tourne et tu réponds et en moi, et en toi, en nous, sont les demandes et le risque. Le risque, une aventure, tu tiens, retenu, tendu.
Aux cahots de la route, tu tiens et je suis ici et tout encore, encore, doit être être dit, et posé, la chambre, la chambre, les échos et l'ennui, l'ennui, pourquoi, pourquoi, revenir, revenir, tu te tiens et ici, coin de mémoire, cœur étendu et simple cause, nous sommes ici. Et je te trace et tu me sers et je te supporte.
et tout de toi, et pour toi je suis, sans venin et sans résistance, comme souvenir et comme déplacement, de déraison en déraison, étrangement, je suis ici et tu manques, où sont-ils, où sont-ils, convaincus et délicieux, et je te dévore, tu manques et tu reviens.
08 août 2019.
Aux cahots de la route, ils sont chahutés et perdus et aux cahots de la route nous sommes suspendus, tristesse et réconfort, que dire mon dieu, mon dieu, bien sûr tout est resté, tout est miraculeusement présent, et je vis, je vis, tu dors en toi et rien de toi ne tourne. Tu es éternellement en toi, et tu reviens et reviens.
Chaque jour je marche et tu es posé, posé et au bord, du toit et du cœur, nous sommes suspendus et je remarque, et tu t'absorbes aux cahots de la route, des pierres et des lois et des noms gravés et tout du tronc, deux cœurs enlacés, je cherche et tu manques. Manques-tu, j'en suis ici, aux cahots de la route.
Tiens-tu, et d'ici nous sommes, je te tiens, tu es présent, éternellement jeune, adorable, adorable, tout te demande et tu offres, tu t'offres, pierre au chemin et aux cahots de la route, je te tourne et tu réponds et en moi, et en toi, en nous, sont les demandes et le risque. Le risque, une aventure, tu tiens, retenu, tendu.
Aux cahots de la route, tu tiens et je suis ici et tout encore, encore, doit être être dit, et posé, la chambre, la chambre, les échos et l'ennui, l'ennui, pourquoi, pourquoi, revenir, revenir, tu te tiens et ici, coin de mémoire, cœur étendu et simple cause, nous sommes ici. Et je te trace et tu me sers et je te supporte.
et tout de toi, et pour toi je suis, sans venin et sans résistance, comme souvenir et comme déplacement, de déraison en déraison, étrangement, je suis ici et tu manques, où sont-ils, où sont-ils, convaincus et délicieux, et je te dévore, tu manques et tu reviens.
08 août 2019.
RépondreSupprimerSouvenir retrouvé ___ dévoré
sorti d’entre les pierres
et les scories du temps
écorce scarifiée
cœurs enlacés
aimantés pour la vie
au-delà de la mort
l’étreinte infinie
d’une jeunesse éternelle
cette trace dans l’ombre
au cœur de la chambre
ce souvenir sans fin
Nevermore
RépondreSupprimerSouvenir, souvenir, que me veux-tu ? L'automne
Faisait voler la grive à travers l'air atone,
Et le soleil dardait un rayon monotone
Sur le bois jaunissant où la bise détone.
Nous étions seul à seule et marchions en rêvant,
Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent.
Soudain, tournant vers moi son regard émouvant
" Quel fut ton plus beau jour? " fit sa voix d'or vivant,
Sa voix douce et sonore, au frais timbre angélique.
Un sourire discret lui donna la réplique,
Et je baisai sa main blanche, dévotement.
- Ah ! les premières fleurs, qu'elles sont parfumées !
Et qu'il bruit avec un murmure charmant
Le premier oui qui sort de lèvres bien-aimées !
P. Verlaine