mercredi 28 décembre 2022

Condition future.

Sur ce qui reste tu poses un regard, l’espérance, la vie, tout ici compte, les oiseaux sous les branches, tout ici et par ici, encore détendre et attendre, il reste les feuilles, les fruits et ce qui brûle, et ce qui tient, et ce qui donne, le poids des ans, et ce qui tient, le reste, le soutien, j’en suis aux années lourdes,

tu restes, tu reprends et tu retournes, ils sont ici, toujours tout compte, les fruits, les feuilles, ici, tout sèche, et sècherait, on pourrait dire, il manque, il manque une explosion, je suis né pour essayer, pour dire et redire, asséner, tu es ce qui détient, tu es ce qui retourne, tu es la main à tendre, il faut saisir,

il faut entendre, dire et poser, il manque ce qui doit exploser, ce qui doit être répandu, ce qui brille et te tiendra, tu serres la main qui te refuse, tu es ce qui commande, tu finiras, tu bâtiras, tu diras tout et plus encore, il en reste, il en reste, tu te consoles, je suis au désespoir, je suis la route, je prends la main,

je tiens les doigts, et rien de rien, ne prend la route, ne suit, ni enveloppe, et comme, comme, des enfants nous sommes asséchés, nous sommes assoiffés, tout tient ici entre deux doigts, entre le reste et l’aventure, du côté, du côté, je te retrouve, tu m’enchantes, je te suis, tu me berces, le vent,

tu cherches, il souffle, de saison en saison tu trouverais l’éternité, j’oublierais ce qui passe, tu me tends un doigt, tu me tiens le cœur, à cœur, au cœur, en partance pour l’avenir, tu tiens pour la vie qui reste, mon reste, l’avenir pour les autres, je tiens et je chemine, je ne sais quelle lumière tient entre les doigts,

entre les flammes, tout brûlerait, tout finirait, ici, il faut chanter simplement, le soleil luit entre les branches, tout brille entre les feuilles, les branches agitées, les rêves envolés, le souvenir au large, la vérité en place, tout ici te chauffe, sur ce qui reste tu poses un regard, l’espérance, la vie, tout ici compte,

il manque ce qui doit exploser, ce qui doit être répandu, ce qui luit et te tiendra, tu serres la main qui te refuse, tu es ce qui détient, tu es ce qui retourne, tu es la main à tendre, il faut saisir, il faut entendre.

 10 août 2022.

Retour,"Glisse le temps."

Œil ouvert sur la branche, soleil au cœur, le monde tourne, au bout des doigts les ombres chantent. Histoires anciennes et peuples en marche, et sur le sable les ombres pensent.

Feuilles et fruits, jardin fleuri, il n’y a pas d’âge pour les soucis, la mémoire est en partage. Souvenir des jours proscrits. Grain de folie dans les orties, et sous la pluie le temps s’enfuit.

Dans la forêt un peuple vit. Des hommes, des femmes sous les arbres font leurs lits, et dans leurs yeux glisse la vie. Les enfants courent, les enfants jouent, petites lucioles et feux-follets.

Pour l’heure, la terre est silencieuse, mémoire de la nuit et des jours alanguis. Un souffle dans le pli.

Maria Dolores Cano, 27 décembre 2022 à 18:53.

mardi 27 décembre 2022

Glisse le temps.

Branche ébranchée, feuilles tournées, au souffle, je te cerne et tu reviens, pli retourné, et sans entendre, tu sers et tu commandes, un œil ouvert et le reste en demande, je te tiens et tu compenses, je reste au sol, et depuis peu, et pour rien en somme, et en détail, je ne tranche rien, je ne condamne rien,

tu tournes et tu reflètes, l’œil intensément ouvert, branche arrachée et tournée, au bout des doigts, en avant, comme, tu cherches l’histoire, les armes suspendues, les peuples anciens, ce qui se tourne et se passe, se tourne, et se passe, en évidence, sur le sable, ombre doublée, bois épais, je tiens,

tu captures, œil de chasseur, et proie, où sont les feuilles, où sont les fruits, et les planterais-tu, tu cherches, mémoire labourée, je te retiens et je fouille, tu consacres, ce qu’il te faut de souvenir, proie, où sont les fruits, où me planté-je, tu restes et tu deviens, en avant sous les feuilles, il resterait du grain,

de la pluie, nous subsisterions, y serions-nous, y tiendrions-nous, dans cette forêt, sommes-nous assez embusqués, serons-nous proches, tu disais proie tenue, proche, proie voulue, tu te rassembles et tu obéis, il te reste des os à achever, nous serions et sur le dos et sous les arbres, branches ébranchées, oubliant,

la vie ne se rêve, et plus et moins, ce n’est, ni plus, ni moins, que se dire, que se dire, nous vivons une vie oubliée de feuilles sans branches, de rêves avalés, de sucre dans le cœur, le cœur, la main, la vie, les yeux ouverts, les jardins clos, et les serrures à ouvrir, il reste encore de la force, glisse le temps,

lentement, je te retiens, je tourne, il se penche, tout entier, tout tremblant, il cherche loin encore et encore, union, sanglot, doigts glissant sous les feuillages, sous les roseaux, sous les branches, curieusement déposées, il te reste à rendre encore un peu d’âme et de sel, du secret sous la lune, tu passes,

ainsi et ainsi, du jour à la nuit, tu observes, je te cerne et tu reviens, au souffle, pli retourné, sans entendre, tu sers et tu commandes.  

                                               09 août 2022.  

vendredi 23 décembre 2022

De l’incertain.

Après le reste, après l’inquiétude, dans la chaleur, tu tombes, tu actives d’un bond, d’un pied, une certitude, entre le corps et les idées, le bond et la vérité, tu, sûrement jailli de l’incertain, cherches et te trouves, entre les feuilles, dans l’espace entre le sol et le ciel, tu prends pied et appuies et commences,

tu recommences, entre les feuilles, entre les branches, que comptes-tu : le poids des feuilles, le poids des ans, une main pleine de farine, un cent de braise, une planche de résolutions, tu tires et tu observes, tu tiens en haut le renouveau, et franchissant, et revenant, tu tournes et tu fauches, herbes ployées,

insectes avalés, tu piques et tu ravages, tu reviens du bas, d’un coup de talon, une impulsion pour des idées, et des images, verbes confondus et silence pour l’éternité, tu reviens sur le grand naufrage, que tu donnes aux plus anciens, ils sont tenus et tu ignores ce qui vient, ce qui donne, ce qui établit,

la grandeur, une plaine, l’oubli des oiseaux et le reste, le reste, tu te donnes et tu comptes les plis, et quatre et un, plus ce qui reste et qui s’absente, la ligne et l’horizon, que reste-t-il, et quatre et un, y sommes-nous bien, du pied posé au bond, d’un saut, tu attrapes les mots et les saisons, le rien et le reste,  

sur ce chemin, je te cherche, tu me donnes des vérités à chaque coup de talon, je suis ici, et ici on présente, le rien venu, le tard donné, la certitude, tu donnes des vérités, les yeux en haut, les bras levés, le talon frappe, frappe le sol, tu vas au ciel, tu recommences, restent les oiseaux, immense plaine,

immense, tu t’éloignes, j’ai dans le cœur, j’ai dans les yeux une, tu dirais peine, et je te dirais cela chante, j’ai dans le cœur une peine affreuse, devant et en bas, restent les feuilles aux branches, les herbes sous le pied, le sable entre les doigts, ce qui commence, un faisceau, un fardeau, des failles, et du foin,

entassées et mêlées, les branches et les feuilles, tu cherches et tu trouves, enfant tu jouais avec des balles de paille.

   09 août 2022.

Retour,"Armes déposées."

Cela
flamboie
et terrasse
cœur loyal
branches d’étoile

l’azur
aux oiseaux
plumes en confidence
petites bêtes du seigneur
les ailes en avalanche

cœur élu
bouche offerte
au souffle du vent
des étoiles

cœur de lune
dans la lumière
de l’histoire
à l’œil sombre

il va
le cœur battant
pour dire
l’adieu aux armes

Maria Dolores Cano, 23 décembre 2022 à 10:56.

mercredi 21 décembre 2022

Armes déposées.

Cela est, plus que ce qui reste, oh, ajouter encore et encore du trouble aux sentiments, pour dire : ce qu’on ne dit pas retombe, retombe, dans l’âme, aux pieds, tout est devant et au prochain, de face pour les arbres et en tête pour les étoiles, la lune en croissant, devant et en avant intense et flamboyante,

tu as cherché la trace et la piste, le combat, au retour à dire, à faire sans y penser, je suis venu à la recherche d’un cœur sincère, la sincérité est touchante, maintenant, en tenant, et maintenant je ne dis rien, et ne dis plus, et rien, et plus, aux branches les étoiles, en tête, deux arbres en terrasse,

j’ai suspendu mes armes, tenant je dévoile d’azur sombre encadré, et piqué, en demi-lunes, tu retiens et tu interroges, y sommes-nous, nous y sommes, et donnons, et faisons des signes aux oubliés, les oiseaux sur les branches, un retour, un retour simple, simplement je cherche, déployées entre les racines,

les plumes, les ombres écartelées, un supplice, une confidence, il reste du prêche aux oiseaux les plumes dispersées, le courant tout emporte, petites bêtes redoutables, seigneurs riches et beaux, couleurs déployées, les ailes en avance, les couleurs au-dedans, j’en suis, oiseaux, j’en suis sur la dérive, je tiens,

cœur favori, j’imite, trouble étendu, je ferme et je tourne, je noierais les certitudes, oiseaux de chant plaintif, je tourne et je commence, certainement, certainement, le corps tendu, la bouche ouverte, et grand, et souple, armes déposées, tu cherches un peu de vent, tu réponds souffle à souffle,

tu restes et tu comprends les armes pour la vie, les arbres arrachés par deux, les étoiles en tête, trois, et un semis de demi-lunes, il reste un champ d’azur pour encadrer, pour tenir en tête et rassembler toute l’histoire, œil détourné, jambe levée, tu restes et tu couvres le geste et l’habitude, histoire déclarée,

obscurité et confusion je cherche et j’’interroge, que reste-t-il, en sommes-nous responsables, le cœur agité, la bouche ouverte bien trop grand, bien trop grand, les épaules levées, pour dire que ce qu’on ne dit pas retombe, retombe.              

 08 août 2022.

 

mardi 20 décembre 2022

Et ci, et là.

Et se verraient portés sur le devant, témoignant je gagnerais, je serais dans la clarté, et toi loin, au loin, dans l’ombre, tu chercherais, et devant, tout au reste, du côté où la terre est encombrée de cailloux, ou le sol est le plus sec, de cette aridité, de ce silence noir, tout pèse, et conditionne, tout va et avance,

de pierres en pierres, nous sommes portés, et devant le plus terrible, et l’immensité, tu te calmerais presque pour absorber, pour voir et venir, pour simuler, et tout comprendre, l’eau goutte à goutte, le sel évaporé, la peau meurtrie, le soleil brûle simplement, pierres terribles et genoux noirs, le flanc touché,

tout reste à dire, contenir l’âme en évidence, tu te sers, et tu supportes le sol trop sec, une araignée, un affolement, une veuve terrible, et pleine, pleine de secousses, tu te maintiens, tu renouvelles, la vie avancée, chaque pas précède, tu vas au-devant, et tu remplis la main de fleurs, le sac de pierres,

la peau emportée, les murailles ajourées, le sel trop loin, et tout converge sans retenue, il n’y a pas de distance, je suis cela, je suis ici, et devant tout, et en avance, je cherche, et tu me trouves loin, bien loin, que sommes-nous et qu’en restera-t-il, j’ai vu le jour et je vois ceci et cela, on cherche dans le sable,

un reste de honte, que sommes-nous, et nous y allons, au-devant, dans ce qui reste impossible, tu te cherches, et surtout tu ne vois pas la clef, il reste à dire, il reste à faire, et disant tout, et sentant mieux, tu renouvelles à chaque saison les échecs, et pour le temps à venir, il faudra, il te faudra, déplacer,

en cela, et couvrir ceci, et ci, et là, que reste-t-il encore, du sable, des oiseaux en détresse, et des feuilles séchées, une aventure, sur la bouche les mots entrechoqués, je cherche et tu trouves, oiseau tombé, tu restes là sous les branches, les feuilles sèchent, les arbres meurent en morceaux, aventure perdue,

au retour, les yeux noyés, ils cherchent l’eau, ils cherchent la fraîcheur et trouvent, trouvent, le feu porté sur le devant.

06 août 2022.

samedi 17 décembre 2022

Et ardent, et ardant.

Tu reprends et pied et poids sur le devant, dans le tournant, il reste les évidences et les apparitions, oiseaux au ciel, serpents dans les herbes et lézards, tout fuit et recommence, et cachés, et serrés, et tournés, sur eux-mêmes, ils se détournent, tout encore et encore se plaint, et accélère le retour,

la connaissance, les longs regards portés sur les étoiles, et la dimension cachée, les intentions, il reste à tout comprendre : les étoiles en haut et les sources tout bas, et ce silence court et ce silence tient, il tourne et il retourne, et tout posé, et confondu tu échappes, et rien ne te retient, et tu sers,  

et tu consens, tu tournes sur toi-même, bateau accaparé, substance dévoyée, remords et compliments, et certitudes, tout affole, ce réel, ce maintien, ce bagage déposé, tu charges trop, au large, confondu à la terre, retourné, tu fouilles le sol, serres les cailloux, griffes et racles, tu es ici encore,

pour longtemps, encore et encore, à dire les étoiles, à choisir les oiseaux, à cueillir aux arbres les fruits oubliés, et aux épines relancer les mûres, les écorces, les feuilles, et puis voici, il en serait aisé, il en serait aimable, ce petit cœur qui use et qui reçois, qui brûle et se noie, Anonymedans la chaleur, les mots,

porté et ardent, et ardant, je brûle, je meurs et me noie, au retour, la connaissance portant le feu, tu es porté, et brûlant, tu restes brûlé, d’un monde vers un autre et d’un paysage à un oubli, je suis serein et ici je m’impose, nous sommes au-devant, nous sommes en appui, nous venons, venant,

nous tenons, de branche en branche, monde et paysage, rêves et souvenirs, nous usons ici et encore, nos cœurs et nos raisons à qui peut mieux à qui peut plus, sur le devant, sur les lignes et dans la volonté d’un, à un, à tu et nous, et vôtres, je suis dans l’apparence de la sincérité, et voleur, et menteur,

et tricheur, tu perds et tu gagnes, tu ne sais encore où vont ces éclairs, il te reste du temps et de la volonté, les souvenirs, la peau offerte, mains venues et griffes au bout des doigts, serais-tu donc le bien le plus espéré, la douleur la plus féconde, chose perdue et retrouvée, il reste des apparitions et des évidences,

oiseaux au ciel, serpents dans les herbes et lézards, tout fuit et recommence, enfin, une présence retrouvée.

05 août 2022.

jeudi 15 décembre 2022

Retour," Va mourir. Que du sommeil reviennent."

"Au temps un peu plus sombre", il écrit pour lever le jour. L’air est broyé en ce matin d’été, un silence béni envahit l’atmosphère. Une histoire d’hier au secret absolu, une perle de lune oublieuse des nuits. Le sommeil est grand dans les gorges du temps, la mort est vertueuse quand elle glisse sur l’étang. Le désir est plus grand que le ciel, les étoiles et le grand océan. Sur les chemins de cendre il dit ce qu’il écrit, et écrit ce qu’il dit, pour le partage des eaux et la joie des cristaux.
"Ce qui fut sans lumière"*, parmi les choses dites, parmi les choses écrites, est ici l’aube du mot.

*Yves Bonnefoy

 Maria Dolores Cano, 14 décembre 2022 à 19:08.

  Va mourir. Cœur intranquille.

Cœur intranquille.

Et dormant et finissant, de rives en rives, et de nuages en étoiles, il te reste, frappé au cœur, le sang et l’amertume, tu vois et tu deviens, de rives en rives, de nuages en étoiles, tu es frappé, et retenu, cœur éraillé, tu ne reconnais ni feuilles ni sourires, des dépôts et le temps, les larmes contenues,

tu vas et vas donc, tu ne veux rien dire et rien faire, va mourir et cherche sur ton dos la marque du fouet, tu reviens, et tu penses quelle étrange histoire, le dos pour le fouet, et les chansons pour l’aventure, tu te donnes et tu tiens, et devant et derrière, tu cherches, et allant, tu vas un chemin sans idées,

sans trouvailles, sans souvenirs, et pourtant tu y penses, le dos pour le fouet, et les aventures sur les rives, il te reste le monde à parcourir, encore et encore, et devant les eaux rassemblées, devant les portes entr’ouvertes il te reste des années, tu tiens, tenant à point, tu fermes et tu composes, composant,

les yeux ouverts, la bouche blanche et les dents qui oscillent, le cœur amoindri moins ferme et moins accroché, tu te rêves, bouche blanche et cœur intranquille, dents perdues au calme, aux regrets, tu cherches et tu devines une vie à venir, des gestes à garder, et tu vas et tu y vas, et va mourir,

sur une rive, de temps en temps, as-tu pris de l’eau, la route est chaude, le ciel immense te respire, il te faut comprendre et entendre la vie sur le retour, le temps pour oublier, et faire, faire ainsi, à chaque fois c’est comme, comme, la dernière, et la première fois, nous y venons, nous y sommes et venus,

étant, pour faire comme si, comme s’il n’y avait aucun retour, cœur intranquille, refusé au détour des vagues, agité de vents contraires, tenu et retrouvé, tu cherches et tu respires, achevons, achevant, tu restes au loin et je te considère, et tu retiens le temps, et tu cherches la trace, au-delà des nuages,

au-delà de la mer, de rives en rives, et de nuages en étoiles, si tu ne cherches plus, si tu restes dans l’ombre, si du calme tu viens, et reste en repos, alors, alors les yeux ouverts, la bouche blanche et les dents qui oscillent, de nuages en étoiles, va mourir.                    

04 août 2022.

mercredi 14 décembre 2022

  Va mourir. Que du sommeil reviennent.


Que du sommeil reviennent.

Et reviens, tu viendras, dans l’air qui force, dans l’air qui broie, qui tourne et recommence, au temps chaud, au temps des certitudes, nous attendons la vengeance et le châtiment, et tu le serais pour ta témérité, histoire ancienne, et dans l’air de force et de silence absolu, tu le serais pour ta témérité, par la chaleur,

comme des enfants cernés par l’amour, nous sommes, nous y sommes et devenons, tu confies et tu acceptes, et de feu et de sang, et gorges noires, tu cherches, sang et feu, ils y étaient, et venus, et gardés, et rendus, l’état est pitoyable, cela ne marque rien, rien ne se lance, tu ne rebondis pas, tenu tenant,

tu ne tiens sur rien, marchand d’oranges et d’éponges, sur la terre et les ondes, tu tournes, tournes, et tu ne dis rien, ni flamme, ni douceur, ni rien de ce qui croise, ni rien de ce qui retiens, et te dénonce, les paroles affreuses, les mots sans suite, pour longtemps le châtiment sur les ombres ouvertes,  

sur les chemins de feu, les rayons descendus, il tournoie et s’évapore, et tendu et serré, et devant la maison sur le banc de pierre il étend ses jambes, et touche l’avenir, et dire, si tout cela est simple, dire, presque trop bête et sans beaucoup, beaucoup, d’envergure tu reviens, il dit, tu te plains, il dit, disant,

va mourir, tu ne veux rien en dire, tu ne veux rien en faire, il faut recommencer, il faut aller au feu, il faut se souvenir et reprendre souffle, du feu et des cailloux, et des paroles fluides, que tout s’avance, que tout avance et ferme les yeux et la bouche, il faut que l’air avance, il faut que du sommeil reviennent

les sanglots, nous étions, nous étions et nous y serons, pour le reste du voyage, à travers les forêts de flamme et de stupeur, et pensant bien, et venant vite, tu te fermes et tu dis encore et encore : les flammes obscurément trahissent mon chemin, lumière en ténèbres, chaleur en froidure,

tu viendras, dans l’air qui force, dans l’air qui broie, qui tourne et recommence, au temps chaud, au temps un peu plus sombre.

04 août 2022.

mardi 13 décembre 2022

Va mourir. Et dieu.

Et dieu.

Il devient, redevient, apparait, un dieu de vengeance et de châtiment, si tu refuses l’effort, va mourir, cesse, cesse de geindre, il faut, il faut l’effort et le courage, la crainte, la crainte est le début de la sagesse, venons-y, retournons-y, tu es embarrassé, et dieu, et force, le châtiment, la vengeance,

ce qui revient, de nous au loin, au plus loin, au profond, je te tiens, tu encourages, et dieu, il reste le vengeur, il reste la force violente, violemment tu reçois ce qui reste, et ce qui reste, de sagesse, en avant, sur le dos, un dos pour le fouet, des murmures, où va la liberté, où se trouvent tes fantaisies,

et revenant, et retournant, tu cherches, et fouillant tu trouves, la peur et l’impression, prudemment tu retournes, et tu couvres ton dos, ton âme, tes erreurs, tu redoutes, la peur n’éloigne pas le danger, tu fermes, tu contiens, à qui t’adresses-tu, tu tournes et tu acceptes, et bâtons, et lanières, et corps perdus,

je te tiens et tu ignores, il baisse un peu le bras, il frappe au-devant, un coup, un coup, et encore, et encore, abattu et rompu, attaché aux branches, tu es pendu et tu comprends, il reste, reste, des images, du sentiment, des évidences, un retour d’air trop chaud, des gouttes d’eau, il en manque, il en manque,

attendu, entretenu, soulevé et battu, le feu te tient, tu es au bord, au bord, du toit et de l’absence, il se venge, tu es vaincu, ne reste que la, que la poussière, je suis ici et au-delà, en haut, en bas, et en avance, sans rien tenir, sans rien avoir, comprendre la contrainte, tu reviens, tu retournes, tu tords,

tu abandonnes, tu déclines, tu cherches et parles, parles, de vengeance, de coups rendus, d’œil arraché, au bord, du toit et de l’absence, il devient, redevient, apparait, un dieu de vengeance et de châtiment, à qui t’adresses-tu, tu tournes et tu acceptes, et bâtons, et lanières, et corps perdus,

dans la peur, un lendemain, au matin coupe, coupe l’herbe qui te reste, à qui t’adresses-tu, tu tournes et tu acceptes et bâtons et lanières et corps perdus.

04 août 2022.

lundi 12 décembre 2022

Retour,"Retour,"De plage. II." "

"courant sur le sable les grains d'un (fragmant) de poème"

Tous mes fragments sont des entrées dont on ne sort pas. Il doit y avoir une explication que je ne donnerai pas ici, naturellement. J’ai mieux à faire que de confier au papier ces confidences d’écrivains qui étalent à longueur de pages leurs démêlés avec leur œuvre. Écrire des fragments me libère de la prétention d’écrire une œuvre. J’ouvre des instants de vie, des plages sur lesquelles je ne fais que passer, comme un courant d’air, le soleil rond que l’on peut regarder quand il plonge dans la mer, le soupir sur la partition d’un musicien…et le reste qui est hors de toute littérature.

Jean Jacques Dorio, 12 décembre 2022 à 01:51.

fragment et non le frac en queue de pie et la mante de ma bergère O tour eiffel

Jean Jacques Dorio, 12 décembre 2022 à 01:55.

dimanche 11 décembre 2022

Retour,"De plage. II."

Fuir
sans regrets
et sans suite
réveiller le temps
éveiller les cœurs
suivre le vent

boire le sable
au matin dans l’ombre
du soir et des orages
dans le pli de la peau
les ourlets de l’enfance

dire le temps qui reste
la main qui assiste
les rires de l’eau
courant sur le sable
les grains du poème

oiseaux blessés
cœurs congédiés
dans la paume de la main
les senteurs de l’enfance
et les peurs en tricot

les coutures du sable
sur la plage en allée
et les doigts rapiécés
de nos errances démaillées

sans retour et sans suite
un grand silence viendra
si no es cierto bien se encuentra

Maria Dolores Cano, 10 décembre 2022 à 10:17.

vendredi 9 décembre 2022

De plage. II.

Et fuient, fuyant et sans retour, regrets, remords, campagne achevée, du bord du toit, au mur tout en avance, tout en devant, nous nous cherchons et reprenons la suite, temps éveillé, cœurs suspendus et voilure au ciel, le vent y tient, et tout de l’ombre est en place, travail des yeux et de la peau, ils fuient,

et regarde, tu te tiens et tu en uses, œil en attente et cils encombrés, le sel et le sable, nous frottons et sans rien, de rien ne vient, tout en espace, du matin et du soir, des orages à venir annoncés, reconnus, dans le pli la peau est dure, sel et sable et cœurs emmaillotés, un reste, restant d’enfance et de partage,

de l’eau en trop, et les plis sous le regard, tu cherches et je vois et nous venons pour dire ensemble, l’œuvre et le temps perçus, ils se tiennent, voilà de l’eau en trop et la peau tremble, subtilité et main secourable, tu te démènes et je ploie tout en trop, tout en nage, et du ciel et du temps, le trouble,

les oiseaux, les oiseaux et le reste, tout est présent et se recommande, cœur énoncé et temps jaloux, sur le sable et sous l’eau, les plis, tout dolent il t’en cuirait, il t’en faudrait, et falloir et cuire et "doloir", les gestes, les raisons, le pli de la peau, les grains et les blessures, cœur démis, pouces écartés, et retour,

tu reviens, revenant de l’enfance, et partagé, partageant, tu retrouves et tu dois, il faut, il y est, et tu retournes et tu contemples, il faut coudre et découdre les peurs et les illusions, sur le temps rassemblé, sur les visites en avance, sur le tien remonté, le mien est en attente, je te ploie et tu me rends,

l’air et le soleil sur le sable, dans l’ombre en y venant, en donnant des fleurs et des services, et sucré et salé, mêlé de sable et d‘eau, tu te retournes et tu cherches, et facilement tout est trouvé au bout des doigts, au bout du cœur ou la raison s’accroche, je te tiens, tu y tiens, et venu et dormant, sans autre effet,

sans retour, que le temps y passant, que le cœur soit la source, temps passé source révélée, et tenus, et tenant nous cherchons encore une campagne à achever.                                                     

 02 août 2022.

doloir : se non e vero e ben trovato

jeudi 8 décembre 2022

Retour,"De plage. I."

Les yeux
au clair du bleu
les orages passent
le vent est chaud
et sur le bord
le nom écrit
les cœurs gravés
et la pensée renversée

l’air est léger
tout est silence
les oiseaux nichent
au bord du temps
si tendre si bleu
la mer écrite
le ciel lavé
très haut exulte

dessins de sable
les mains s’agitent
souvenirs inscrits
dans le passé
au cœur des mots
des phrases dites
images des feintes
et rêves d’eau

Maria Dolores Cano, 08 décembre 2022 à14:52.

mercredi 7 décembre 2022

De plage. I.

Il en va du reste et comme du tien, et tu le vois, et tu le sais, le reste au reste et le tien pour toi-même, tu deviens, tu retiens, tu penses, tu composes, devant les yeux, derrière les oreilles, au jour venu, au clair qui pointe, du temps et des orages secs, encore, le reste est à venir, pour lors tenant,

et d’ores, le vent, le vent, souffle, chaud et fort, au quart, au tiers, aux compromis, sur le bord des routes, tout aux contraintes, tout aux efforts, et venant et disant, tu comptes les écarts, en mesurant, en toisant et tu écris un nom, oserais-tu le graver, main tremblante, ils sont encore et encore plus grands,

tu y penses, venons-en, disons-le, tenons bien, les mots gravés, les cœurs enflammés, le vent souffle, l’air est chaud, tu retournes d’un bord à l’autre, tu y penses, où donc nichent les martinets, l’air est sûr, le poids les tenant sur le bord de l’air libre, au vent léger, encore, et malgré tout, et sans rien dire,

et sans rien faire, tout tenant, tout disant, ils ne tombent pas, soutenus, oiseaux venus sur le rebord, de l’air, du tout, tout au-devant dans le clair immense, le bleu, le tendre et la chaleur, les images sont admirables, montagnes au-dessus du niveau de la mer, que reste-t-il, les oiseaux au ciel portés,

plus soutenus, disons, disant, le monde change, et de zéphirs, et de brouillards, et de prières, tout est dessiné sur le sable, la main en l’air pour lancer, les oiseaux à l’aise, tu te souviens, et te parlent les parleurs, la vache à l’aise, les marcheurs si légers, pour le retour, pour l’impression, je te donne,

et tu prends des chemins en travers, les assassins et le jour pâle, et les oiseaux, rêve allège le dormeur lourd, tu y tiens et tu soupires, venu léger et reparti encore et encore, tu poses, tu tiens d’un mot pour les images, le cuir serrant les croisillons du mât, toujours venu montagnes au-dessus du niveau,

la mer et les oiseaux qui passent, sur les eaux, les eaux assemblées, encore et encore, les martinets passent et fuient.

31 juillet 2022.


dimanche 4 décembre 2022

Retour,"Au ciel, courage."

Sur l’herbe, le ciel repose, la lumière brûle les champs, l’espoir. Libre est le soir au champ d’honneur. Un nuage passe, frôle l’étoile et recommence sa danse lente. Une aile glisse au bord de l’ombre, une main de lune, un pied de brume.

Et sur le sable pleure l’écume, la vérité sortie de l’onde. Oiseaux des îles, des jours fertiles et des temps clairs. Tout est candeur, parfum du ciel, fenêtre ouverte au cœur du monde.

Dans l’herbe sèche souffle la brise, les arbres chantent, les branches dansent, et les poissons courent sur la rive. Jeu de lumières au fil de l’eau. La lune sourit à la mémoire, au rêve d’étoile.

vendredi 2 décembre 2022

Au ciel, courage.

Disant, disons, une nuée et des incertitudes, tout ici sur l’herbe sèche, et si je dis au ciel : courage, qui donc, qui donc parle aussi haut, tu tiens et tu reprends, dans la solitude et au champ, tu annonces, tu annonces le retour de la liberté, au-devant, du plus au moins, tu te cherches et tu te renouvelles,

on en serait ainsi aux honneurs, aux évidences, tout ici s’impose, la nuit, le jour, le ciel et le soleil, et passent, passent, des nuages sur le devant, au profond, et au lointain, en haut les étoiles, et de face, et en attente, ailes déployées, arbres arrachés, et demi-lune, et main rouge, au fond je trace mon image,

d’azur et de sinople, tu te retiens et tout, tout te devine, devant, en haut, en bas, en quart et en avance, et d’azur, et d’ombre, tout au sable et à la vérité sur la terrasse, le fond est simple, oiseaux et avenirs, et bêtes déployées, je te retiens et tu te renouvelles, j’en suis ici et encore, ici, temps pour longtemps,

dans le temps clair, le jour dans la nuit, à la nuit même, et les élans, et les tensions, et les candeurs, tu te déploies et tu me renouvelles, j’en suis, j’en suis à l’ombre, un peu avant, un peu avant le néant, et rien, et tout ici se figure, étoiles en tête, et par trois, et par cinq et certes, certes, je recommence,

il faut battre le temps et le reste, tapis posé, cœur étendu sur le fond noir, sur l’herbe sèche, il souffle et souffle encore, devant, derrière et alentour, du plus bas, au plus haut, de la rive aux branches, poissons accrochés et silence sur le tableau, les pierres volent et rien ne sort, ne sort de l’eau, nous y étions,

sous la lune, dans la ferveur, le rêve passe, les pieds dans l’eau tu te retournes et tu vois, ils y sont, et francs et sûrs, je dis au ciel courage, qui donc, qui donc parle aussi haut, tu tiens et tu reprends, tu cherches et tu creuses, mémoire, les yeux ouverts tu te retournes, et ce qui fut, tu le vois encore,

et encore quelle faiblesse, il te reste, il te reste, tout ce qui ne peut plus se dire, tout fut vécu, tout au sable et à la vérité.

29 juillet 2022.

jeudi 1 décembre 2022

Retour,"Armes."

Armes
supplice
éclairs

oiseaux
d’espérance
libres
étoiles
en bannière

le souffle
au cœur
espérons
des paroles

encore et encore

une ligne
pour conclure
je griffe la chair
les os

sans rien dire
sur la route
j’appelle 

Maria Dolores Cano, 30 novembre 2022 à 18:28.

mercredi 30 novembre 2022

Armes.

Également, en espérant, tu te retournes et tu vois, voyons-nous vraiment, tout devant, avec égalité et vérité, comme supplice, tu avances, disant encore, avançons-nous vraiment, on dit qu’il est toujours, toujours possible, et de se répéter, devant, en toute indépendance, encore, y sommes-nous vraiment,

temps suspendu, éclairs aux nuages, doucement entre les branches, le clair et la lune, et les oiseaux de nuit, de nuit se posent et appellent, chuintement, hululement, petits de nuit et d’espérance, on se tient, on entend, on murmure, et de branches et de feuilles, tout descend, tout commence,

ici on se dirait, sommes-nous clairs, sommes-nous libres, volerons-nous, étendrons-nous sur le temps les ailes, directement, à n’y comprendre rien, éployées, à rabattre, face à face, rampant, arbre arraché, posé sur une terrasse, des étoiles en tête, il faut, il faut y repensant, sortir les armes, la bannière,   

et prendre, et comprendre, je te tiens, tu me vois et je respire, encore, y sommes-nous, du fond, du fond, tout remonte et je, et je, respire, respire, encore, on dit verbe égal, et verbe en tête, tu respires, tu appuies le souffle sur le poids de chair et d’espérance, cœur ému, voix hallucinée, et je te tiens,

tenant, tu me donnes, y pensons-nous vraiment, espérons-nous encore et encore, et du plus haut, du plus fort, tu rassembles, un mur, un mur de paroles égales, je te tiens et fermement, e sans comprendre, nous sommes encore et encore, sur les branches et sous les feuilles, en dire bien plus, disant,

on tire une ligne pour tout cacher, pour se taire et pour conclure : affirmer, je suis ici et ici je griffe, tout au-devant, tout au paraphe, tu signes et tu comprends, nous sommes encore sur le chemin, touchant la chair tu toucherais presque les os, encore perdu, encore sans nuances, disant, séparant,

sans rien en dire, sans reprendre, je suis sur la route, je suis sur le chemin et j’appelle et je vois.

27 juillet 2022.

mardi 29 novembre 2022

Retour,"Comme les oiseaux."

 POÉSIE EN UN SUJET FOLÂTRE ET DÉRÉGLÉ

 

« Et moi je suis de ceux qui tiennent »
À la tienne Michel
« Que la poésie »
Oui la poésie
« Ne rit point ailleurs »
Poésie qui rit
Poète qui écrit
« Comme elle fait en un sujet folâtre »
Fol âtre
Flambée de sonnets nouveaux
Dévidant et filant
La langue françoise
« Et déréglé »
Par tous les sens
Et en tous lieux 

guillemets: Montaigne

Jean Jacques Dorio, 29 novembre 2022 à 09:05

samedi 26 novembre 2022

Comme les oiseaux.

Pour reprendre, nous sommes dans la confusion, que j’agite, que je tremble, j’en suis, j’en suis encore, comment le dire, comment l’entendre, effaré, encombré, surpris, bien, bien ému, comme pour départ, comme pour aventure, une figure cerclée de métal et d’angoisse, agitée de vents contraires,

de surprises, le cœur au ralenti, tu es rouge, plein de confusion, dans l’attente, agité, au moins deux vents contraires, d’éclairs sur la colline, de nuit noire à tomber, de tremblements, la chemise, la peau est moite, et le cœur, le cœur affolé, on revient, on encombre, on se demande, faut-il finir, faut-il,

savoir la chair sans joie, le teint lassé, la face émue, tenant, tremblant, en pleine fragilité, tu revois l’ombre, tu déclares le jour, au jour compté, à la déchirure, tu te plonges, tu alternes, un reste de facilité, gracieux, sans prétention, tu cherches, volant, tu tournes, tournes, au ciel pour le vol des oiseaux,

dix, et onze les ramiers sur le câble, plus haut, bien plus, les rapaces argentés, tu recommences, tu éclates, tu crierais presque, en sommes-nous, en sommes-nous de ces messagers, tu reviens, tu exiges, objet perdu, objet trouvé, un regard, un regard nous sauverait, volant, maison grande, un regard,

sol perdu, tu te retires, tu recherches à l’ombre, dans l’ombre, un coin, un recoin, une histoire, petit oiseau, cœur palpitant, grand garçon, enfin, enfin tu vas dire, oui, non, oui à ma liberté, non, non à l’enfer, sol confondu, gloire répandue, de contraintes, de fragilité, tu te réserves, tu récites, de saut en saut,

les cordes attrapées, tu tiens, tu tiens, tu accroches les fils d’argent, à la maison on pleure, on prie, tu vis enfin, enfin, ta guerre et ta splendeur, tu recommences, tout ici te garde, te comprends, enfant sautant, élevé, volant, dans la joie, tu respires comme les oiseaux, pour reprendre, nous sommes, encore,

dans la confusion, et que j’agite et que je tremble, j’en suis, j’en suis encore, comment le dire, comment l’entendre, effaré.

26 juillet 2022.

vendredi 25 novembre 2022

Retour,"Un jour nouveau."

En faire, en faire et laisser, laisser, dire, laisser couler, taire, tu cherches et tu trouves, un mur et des images, un fond, un fond pour draper, et souligner dans chaque ligne la récompense, des doigts agités, des rires déposés, du calme à entendre, des yeux ouverts, un drap flotte, tu cherches et tu tiens la voile


ADIEU, VA ! Il est difficile aux personnes qui n’ont jamais tiré de leurs lectures, le moindre écrit personnel, de se faire une idée des sentiments qui, par ce biais, nous traversent, nous rapprochent ou/et nous éloignent des phrases venues d’un.e autre. D’un.e autre qui nous berça jadis, au début de la traversée, dodo, l’enfant do. Ensuite nous découvrîmes, d’horizon borné en horizon de lecture, ces textes qui nous fabriquent ou/et nous défont. Sans cesse faisant mouvement, comme un navire à voile, un vaisseau, « labourant à grand bruit le champ des mers. » * Voilà. Les voyageurs se sont croisés, ceux de l’Asie, des Amériques, d’Afrique et de la vieille Europe ; un dernier signe avant d’entrer au dernier port, lâcher les ris, tomber la voile. Adieu ! Adieu, va ! 

*Chateaubriand

Jean Jacques Dorio, 24 novembre  2022 à 11:41.


mardi 22 novembre 2022

Un jour nouveau.

En faire, en faire et laisser, laisser, dire, laisser couler, taire, tu cherches et tu trouves, un mur et des images, un fond, un fond pour draper, et souligner dans chaque ligne la récompense, des doigts agités, des rires déposés, du calme à entendre, des yeux ouverts, un drap flotte, tu cherches et tu tiens la voile,

les jours heureux, le compliment, les eaux abandonnées, tout te trouble et te tiens, tu te serais damné pour tout comprendre, tout entendre, finir et définir, et croire, et compter, et faire, et défaire les temps à venir, pour une damnation tu offrirais les verbes conjugués, pour tout entendre, tout comprendre,

et dire, et bercer un mot pour un autre, avec une aventure pour un compliment, je te donne, je cherche un continent abandonné, une épreuve à l’autre rive, du calme et de la fraîcheur, en d’autres moments on pensait au feu, à l’abandon, à l’aventure, aux remords, aux compliments, si ton, si ton ami,

te flatte, tu penserais, la crainte de la corruption, tu obtiendrais, tu finirais, tu oserais, où sont-ils donc, tu te retiens et tu visites les yeux oubliés, les chansons tristes, et tristement tu devines, tu donnes et tu regardes, la vie emportée, les yeux avancés, le sens du courant, tout flotte de la rive vers la profondeur,

je te donne, et tu retiens des eaux abandonnées le flux et le ressac, où sont-ils donc, tu retiens, tu cherches, reste-t-il des rires et des chansons, les jours heureux, les âmes simplement et simplement dire, il reste encore et encore tant de mots et de chansons, sourires, tu te retiens tu mordrais presque,

le temps perdu, les larmes et les regrets, je tourne et tu reviens, et cela flotte d’une rive sur l’autre, le poids et la raison, la trace des pieds sur le sable, serions-nous un jour nouveau, un ensemble et des compliments, l’eau retourne, le temps tient, la vie serpente et tu te retournes, le temps est contenu,

les cœurs vont oublier, il reste à dire et à taire des compliments pour faire et laisser, laisser dire, laisser couler.    

25 juillet 2022.

samedi 19 novembre 2022

Retour,"Et pied, mon pied."

Simplement
gouttes et les larmes
légèreté martelée

perles d’étoiles
tombées du ciel

dans l’ombre
chiffres enclavés

point de regrets
miroir du ciel pour oublier
ce cœur d’opale

Maria Dolores Cano,  19 novembre 2022 à 10:50.

vendredi 18 novembre 2022

Et pied, mon pied.

Il reste du temps pour la franchise, reste-t-il, simplement tu donnes et je retiens, simplement, tout au temps t’abandonne, tu viens et je tire les fils, un à un pour entendre une à une les gouttes de l’histoire, les larmes du premier temps, tu es suspendu, tu retournes, larmes sous-tendues, tu n’oses rien,

tu tiens, tu ne comprends rien, entre la tension et la suspension, sur le flanc, sur la direction, on se repose, on se comprends, on se cherche, pour un temps on est retrouvé, du rien au rien, du clair à la légèreté, aux premiers, aux choses infinies à peine effleurées, avec peine, sans intension, sans rien comprendre,

tension, suspension, compréhension, les gouttes suspendues, les larmes retenues, tout au ciel retombe, je te donne et tu comprends, le reste des avances, le temps retenu je te devine, tu accumules et rien de rien n’est livré, tu retournes, tu prends de l’air et des cailloux et des remarques sur le reste,

il te reste, il te tient, il te demande, je ne sais, je ne sens, tu n’es plus sous les branches, dans l’ombre les feuilles se retournent, je te donne et tu tiens, un tas pour rien, une erreur et des chiffres enlacés, des feuilles oubliées, du rire et des histoires, je te connais et tu avances, feuilles comprises, regards croisés,

de regrets et de formes étirées, des yeux pour oublier, des formes sur le sable, du plaisir au soleil, des poissons dans les flaques, l’eau est trop chaude, le soleil mord, et tout perdu et tout perdant, et étranger dans ces royaumes, circonstances entrevues, des erreurs et des sourires, tu me gènes,

tu prends trop de place, tu avances et je ne te retiens pas, le temps est-il venu, la vie est claire, les pas dans le sable, le remord et les choses : que l’on, que l’on ne comprend pas, je te retiens mon pied, dans l’eau trop chaude, je te regarde ma vie, dans l’eau trop chaude, dans le miroir des rives,

pour oublier, je ne sais d’où vient ce sentiment, cette émotion, ce regard, je te perds, je me noie, que pouvons-nous gagner, que pouvons-nous comprendre, je te garde, et tu me tiens, je te suis, tout tourne, et pied, mon pied traine dans l’eau trop chaude.

25 juillet 2022.

mardi 15 novembre 2022

lundi 14 novembre 2022

Ombre redoublée.

Et réservé, tenu d’une rive sur l’autre, un poids à saisir, une action au-devant te renouvelle, au-devant, alentour, en continu, sans précaution, sans retenue, sans avantages, tu bats : de feu et de sang des tissus de pourpre et de lune, une envie, une retenue, au comble, et plus encore, et encore,  

d’un paroxysme à une évidence, je te cherche et tu tiens, main ferme et œil dans l’ombre, dans un coin, alentour et connivence, dans un recoin, je te donne et tu me vois, y serons-nous, y vivrons-nous, tout au-devant, tout en attente, on accumule et on se découvre, je te donne, tu me prends, j’en suis, encore,

encore à l’heure de la première pente, du premier sacrifice, du premier deuil, du premier moment, fortune tombée, œil embarrassé, tu tournes, tu prends les paroles qui ne sont que des paroles, et vraiment, vraiment rien, et tu enfonces un clou, un clou, du bois pour les planches, et de haute, haute, futaie,

il n’y aura ni rien, ni reste, les cercueils que l’on cloue, les paroles répétées, les, que l’on, paroles, cercueils, sans rien, ni reste, on avoue, on regrette, et temps perdu, plus rien pour arrêter, et le bras et la main, temps en suspension, et reste, sciure au pied et arbre détaché, tu te reprends, tu te replies,

tu donnes encore et encore, plus rien que : le, que le, je te vois et tu enchantes, au plus loin, au plus haut, les restes dispersés, et le vide sous les branches, feuilles à l’envers, corps renversé, tu te donnes et tu comptes les gouttes une à une, rosée perdue, frisson pour commencer, bois épais, ombre redoublée,

je te tiens et tu bascules, corps inversé, pied dans le sable, les bateaux passent, tu reviens et je te donne sous les branches, sous les feuilles, au chaud, au plus grand, au terrible, soleil levé, cœur détrempé de frisson et de trouble, la chaleur pourrait te noyer, pourrait te dire : tu avances et encore, encore,

le, que le, la sagesse récompensée, les yeux accumulés, je te vois, je te tiens et tu prends de l’ombre sous le feuillage, un abri dans l’illusion.

24 juillet 2022.