dimanche 11 décembre 2022

Retour,"De plage. II."

Fuir
sans regrets
et sans suite
réveiller le temps
éveiller les cœurs
suivre le vent

boire le sable
au matin dans l’ombre
du soir et des orages
dans le pli de la peau
les ourlets de l’enfance

dire le temps qui reste
la main qui assiste
les rires de l’eau
courant sur le sable
les grains du poème

oiseaux blessés
cœurs congédiés
dans la paume de la main
les senteurs de l’enfance
et les peurs en tricot

les coutures du sable
sur la plage en allée
et les doigts rapiécés
de nos errances démaillées

sans retour et sans suite
un grand silence viendra
si no es cierto bien se encuentra

Maria Dolores Cano, 10 décembre 2022 à 10:17.

2 commentaires:

  1. "courant sur le sable les grains d'un (fragmant) de poème"

    Tous mes fragments sont des entrées dont on ne sort pas. Il doit y avoir une explication que je ne donnerai pas ici, naturellement. J’ai mieux à faire que de confier au papier ces confidences d’écrivains qui étalent à longueur de pages leurs démêlés avec leur œuvre. Écrire des fragments me libère de la prétention d’écrire une œuvre. J’ouvre des instants de vie, des plages sur lesquelles je ne fais que passer, comme un courant d’air, le soleil rond que l’on peut regarder quand il plonge dans la mer, le soupir sur la partition d’un musicien…et le reste qui est hors de toute littérature.

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  2. fragment et non le frac en queue de pie et la mante de ma bergère O tour eiffel

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