vendredi 9 décembre 2022

De plage. II.

Et fuient, fuyant et sans retour, regrets, remords, campagne achevée, du bord du toit, au mur tout en avance, tout en devant, nous nous cherchons et reprenons la suite, temps éveillé, cœurs suspendus et voilure au ciel, le vent y tient, et tout de l’ombre est en place, travail des yeux et de la peau, ils fuient,

et regarde, tu te tiens et tu en uses, œil en attente et cils encombrés, le sel et le sable, nous frottons et sans rien, de rien ne vient, tout en espace, du matin et du soir, des orages à venir annoncés, reconnus, dans le pli la peau est dure, sel et sable et cœurs emmaillotés, un reste, restant d’enfance et de partage,

de l’eau en trop, et les plis sous le regard, tu cherches et je vois et nous venons pour dire ensemble, l’œuvre et le temps perçus, ils se tiennent, voilà de l’eau en trop et la peau tremble, subtilité et main secourable, tu te démènes et je ploie tout en trop, tout en nage, et du ciel et du temps, le trouble,

les oiseaux, les oiseaux et le reste, tout est présent et se recommande, cœur énoncé et temps jaloux, sur le sable et sous l’eau, les plis, tout dolent il t’en cuirait, il t’en faudrait, et falloir et cuire et "doloir", les gestes, les raisons, le pli de la peau, les grains et les blessures, cœur démis, pouces écartés, et retour,

tu reviens, revenant de l’enfance, et partagé, partageant, tu retrouves et tu dois, il faut, il y est, et tu retournes et tu contemples, il faut coudre et découdre les peurs et les illusions, sur le temps rassemblé, sur les visites en avance, sur le tien remonté, le mien est en attente, je te ploie et tu me rends,

l’air et le soleil sur le sable, dans l’ombre en y venant, en donnant des fleurs et des services, et sucré et salé, mêlé de sable et d‘eau, tu te retournes et tu cherches, et facilement tout est trouvé au bout des doigts, au bout du cœur ou la raison s’accroche, je te tiens, tu y tiens, et venu et dormant, sans autre effet,

sans retour, que le temps y passant, que le cœur soit la source, temps passé source révélée, et tenus, et tenant nous cherchons encore une campagne à achever.                                                     

 02 août 2022.

doloir : se non e vero e ben trovato

1 commentaire:



  1. Fuir
    sans regrets
    et sans suite
    réveiller le temps
    éveiller les cœurs
    suivre le vent

    boire le sable
    au matin dans l’ombre
    du soir et des orages
    dans le pli de la peau
    les ourlets de l’enfance

    dire le temps qui reste
    la main qui assiste
    les rires de l’eau
    courant sur le sable
    les grains du poème

    oiseaux blessés
    cœurs congédiés
    dans la paume de la main
    les senteurs de l’enfance
    et les peurs en tricot

    les coutures du sable
    sur la plage en allée
    et les doigts rapiécés
    de nos errances démaillées

    sans retour et sans suite
    un grand silence viendra
    si no es cierto bien se encuentra



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