Et fuient, fuyant et sans retour, regrets, remords, campagne achevée, du bord du toit, au mur tout en avance, tout en devant, nous nous cherchons et reprenons la suite, temps éveillé, cœurs suspendus et voilure au ciel, le vent y tient, et tout de l’ombre est en place, travail des yeux et de la peau, ils fuient,
et regarde, tu te tiens et tu en uses, œil en attente et cils encombrés, le sel et le sable, nous frottons et sans rien, de rien ne vient, tout en espace, du matin et du soir, des orages à venir annoncés, reconnus, dans le pli la peau est dure, sel et sable et cœurs emmaillotés, un reste, restant d’enfance et de partage,
de l’eau en trop, et les plis sous le regard, tu cherches et je vois et nous venons pour dire ensemble, l’œuvre et le temps perçus, ils se tiennent, voilà de l’eau en trop et la peau tremble, subtilité et main secourable, tu te démènes et je ploie tout en trop, tout en nage, et du ciel et du temps, le trouble,
les oiseaux, les oiseaux et le reste, tout est présent et se recommande, cœur énoncé et temps jaloux, sur le sable et sous l’eau, les plis, tout dolent il t’en cuirait, il t’en faudrait, et falloir et cuire et "doloir", les gestes, les raisons, le pli de la peau, les grains et les blessures, cœur démis, pouces écartés, et retour,
tu reviens, revenant de l’enfance, et partagé, partageant, tu retrouves et tu dois, il faut, il y est, et tu retournes et tu contemples, il faut coudre et découdre les peurs et les illusions, sur le temps rassemblé, sur les visites en avance, sur le tien remonté, le mien est en attente, je te ploie et tu me rends,
l’air et le soleil sur le sable, dans l’ombre en y venant, en donnant des fleurs et des services, et sucré et salé, mêlé de sable et d‘eau, tu te retournes et tu cherches, et facilement tout est trouvé au bout des doigts, au bout du cœur ou la raison s’accroche, je te tiens, tu y tiens, et venu et dormant, sans autre effet,
sans retour, que le temps y passant, que le cœur soit la source, temps passé source révélée, et tenus, et tenant nous cherchons encore une campagne à achever.
02 août 2022.
doloir : se non e vero e ben trovato
RépondreSupprimerFuir
sans regrets
et sans suite
réveiller le temps
éveiller les cœurs
suivre le vent
boire le sable
au matin dans l’ombre
du soir et des orages
dans le pli de la peau
les ourlets de l’enfance
dire le temps qui reste
la main qui assiste
les rires de l’eau
courant sur le sable
les grains du poème
oiseaux blessés
cœurs congédiés
dans la paume de la main
les senteurs de l’enfance
et les peurs en tricot
les coutures du sable
sur la plage en allée
et les doigts rapiécés
de nos errances démaillées
sans retour et sans suite
un grand silence viendra
si no es cierto bien se encuentra