vendredi 2 décembre 2022

Au ciel, courage.

Disant, disons, une nuée et des incertitudes, tout ici sur l’herbe sèche, et si je dis au ciel : courage, qui donc, qui donc parle aussi haut, tu tiens et tu reprends, dans la solitude et au champ, tu annonces, tu annonces le retour de la liberté, au-devant, du plus au moins, tu te cherches et tu te renouvelles,

on en serait ainsi aux honneurs, aux évidences, tout ici s’impose, la nuit, le jour, le ciel et le soleil, et passent, passent, des nuages sur le devant, au profond, et au lointain, en haut les étoiles, et de face, et en attente, ailes déployées, arbres arrachés, et demi-lune, et main rouge, au fond je trace mon image,

d’azur et de sinople, tu te retiens et tout, tout te devine, devant, en haut, en bas, en quart et en avance, et d’azur, et d’ombre, tout au sable et à la vérité sur la terrasse, le fond est simple, oiseaux et avenirs, et bêtes déployées, je te retiens et tu te renouvelles, j’en suis ici et encore, ici, temps pour longtemps,

dans le temps clair, le jour dans la nuit, à la nuit même, et les élans, et les tensions, et les candeurs, tu te déploies et tu me renouvelles, j’en suis, j’en suis à l’ombre, un peu avant, un peu avant le néant, et rien, et tout ici se figure, étoiles en tête, et par trois, et par cinq et certes, certes, je recommence,

il faut battre le temps et le reste, tapis posé, cœur étendu sur le fond noir, sur l’herbe sèche, il souffle et souffle encore, devant, derrière et alentour, du plus bas, au plus haut, de la rive aux branches, poissons accrochés et silence sur le tableau, les pierres volent et rien ne sort, ne sort de l’eau, nous y étions,

sous la lune, dans la ferveur, le rêve passe, les pieds dans l’eau tu te retournes et tu vois, ils y sont, et francs et sûrs, je dis au ciel courage, qui donc, qui donc parle aussi haut, tu tiens et tu reprends, tu cherches et tu creuses, mémoire, les yeux ouverts tu te retournes, et ce qui fut, tu le vois encore,

et encore quelle faiblesse, il te reste, il te reste, tout ce qui ne peut plus se dire, tout fut vécu, tout au sable et à la vérité.

29 juillet 2022.

1 commentaire:

  1. Sur l’herbe, le ciel repose, la lumière brûle les champs, l’espoir. Libre est le soir au champ d’honneur. Un nuage passe, frôle l’étoile et recommence sa danse lente. Une aile glisse au bord de l’ombre, une main de lune, un pied de brume.

    Et sur le sable pleure l’écume, la vérité sortie de l’onde. Oiseaux des îles, des jours fertiles et des temps clairs. Tout est candeur, parfum du ciel, fenêtre ouverte au cœur du monde.

    Dans l’herbe sèche souffle la brise, les arbres chantent, les branches dansent, et les poissons courent sur la rive. Jeu de lumières au fil de l’eau. La lune sourit à la mémoire, au rêve d’étoile.

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