vendredi 29 décembre 2023

(le frisson s’accroche, le froid te saisit,)

(le frisson s’accroche, le froid te saisit,)

On tire on vient sur la porte un simple mot où es-tu nous sommes en retard tu pensais en avance et puis il est tard, la porte, la porte et tu es en retard ou sommes-nous retard et avance d’un tôt on fait un tard, la vie en avance la mort tardive sur ce qui reste de liberté sur ce qui te tient, tu avances les pieds dans le sable dans la vie morcelée, objets et idées on cherche que reste-t-il, y avait-il une âme et son poids de matière, des morts et des vivants des chiens pour guider, la vie en avance le ciel au-dessus, ce qui reste de souffle ce qui reste de plaisir,

(le frisson s’accroche, le froid te saisit,)

Je suis ici et tu tiens la main au-devant le corps en alerte si le jour se lève si la peau frissonne si tu me tiens et me donnes le quart et le tiers la vie en profondeur le calme, le grain peau en attente, le rêve avancé, le cœur tendu la nuit encore claire, les sons, les cris, outrages et incertitudes, avilir détruire diminuer, on ose le dire vilipender il ne reste que cela les mots hors de propos la peur et l’abandon le dégoût, la vie sans valeur, on tenait la main on prenait corps et âme, un peu tout petit peu de matière le poids infime, sans valeur, pendu et avili, on était au frisson on était à la rive, on reprend ce qui reste de chair et de plaisir, le plomb et le câble, restent des outils, pendent les métaux, caressons l’aventure, il reste un fond de vie il reste un grand espoir, il reste ce qui reste ce qui tient ce qui respire et la vie et la lumière, nous sommes nous y sommes et ajoutés et revenus ils prennent le poids du monde de frisson et de chair tout est tenu le calme la décision la certitude je tiens à ce qui est droit je garde encore et encore les sentiments les impressions et encore tu frissonnes, tu tiens sur les genoux et tu concentres,

(le frisson s’accroche, le froid te saisit,)

Tu, et je, et on, il reste sur le toit le monde de l’éclat, la voix qui se partage, le souffle sans raison les yeux en grand et ce qui tient et ce qui bouge les idées amoncelées, la fatigue sans grâce, le poids des âmes il te souvient de quelques grammes de quelques sueurs le poids en main du plus fugace, on tire on vient sur la porte un simple mot où es-tu nous sommes en retard tu pensais en avance et puis il est tard, la porte, la porte et tu es en retard, il te reste un peu de plomb pour vingt et un grammes tu abandonnes, la porte tourne le grain posé le cœur avance,

(le frisson s’accroche, le froid te saisit,)

01 juillet 2023.

Retour, " (portes ouvertes, portes ouvertes, je suis à la racine,) ".

Je m’enivre
de silence
jour précieux
d’air et de feu

apaisement
de la rivière
encens et grain de vie
un reste de prière
sous les tuiles rouges
des jours heureux

une histoire simple
un vase pour les orties
liqueur amère
des jours heureux 

Maria-Dolores Cano, 29 décembre 2023 à 09:15.

mardi 26 décembre 2023

(portes ouvertes, portes ouvertes, je suis à la racine,)

(portes ouvertes, portes ouvertes, je suis à la racine,)

On pourrait dire je m’enivre du mépris que je porte, mais reprendre, prendre en mal et en bien les branches, en avant, les feuilles au retour, plus pour le silence ce qu’il faut de certitude, mal pris, mal entendu, mal tenu, figures en pointe en avant, au-dessus des bateaux, jour précieux, un gouffre, les alertes, les armes abandonnées, le calme au calme avant le repos, on oublie les jours heureux, les choses intenses, aussi tendrement se dire : j’avance, sortant tu tournes, tu observes les choses avancées, un vase pour les orties, un semblant de raison, un absolu d’air et de feu, les choses étranges, les oiseaux ne sortent pas de leur cage,

(portes ouvertes, portes ouvertes, je suis à la racine,)

On demande le reste des saisons, la vie avancée, les cercles brouillées, il ne sont plus ni beaux, ni jours, d’ombres, d’apaisement, la rivière est chargée d’amour, d’ombres, inversé, chargé de poudre de marbre, de fleurs de cannelle tu restes ici, gingembre, prières, je te suis, tu respires, encens, fleurs sauvages, des ombres, du cran, le grain de vie, la goutte encore, tout ici te reprend, tu débordes les yeux ouverts, le regret, tu portes le malheur, tu dessines l’oubli, tu fermes, je compose un reste de prière, un peu de larmes emmêlées, la vie posée, le grain tenu, encens, cire chaude, tu es dans l’absolu, parole absente, regard perdu, au loin attendre, la fermeté à comprendre, en dire, en accord, plusieurs jours plus loin encore, tu es retenu, en frémissant tu avances, fenêtres libres, poutres sous les tuiles roses ou rouges, le silence devant la vie, le soir nous tient, la rue nous marque, depuis peu, depuis tant, tout se reprend, tu observes, temps avancé, regard perdu, ombres à la dérive, un geste, un regret, des espoirs à conforter, devant tout, devant loin, d’une histoire à une autre, des regards, tu fais le compte des jours heureux,

(portes ouvertes, portes ouvertes, je suis à la racine,) 

Sans lendemain, une histoire toute simple : des effets, du risque, le trouble à bout portant, l’effort, de la rive à la rive, du calme au repos, des aiguilles, des comptes, tu coûtes cher, tu parles trop devant ce qu’il nous reste à accomplir, devant la vie à la renverse, calme bateau, barque périe, compte d’étoiles, de loin en loin, de bouches en cœurs, un vase pour les orties, des chansons pour les aiguilles, bouches tordues, liqueurs amères, depuis ce qui revient, depuis ce qui se peut, depuis longtemps, tu touches, tu attrapes, vent arraché, ciseaux rouillés, boucles parfaites, tu retiens de ce jour les cheveux délicats, les haies de charme et de sureau, fleurs en avance, parfums, histoires parfaites, tu retiens ce qui reste de jours heureux, ce qui se doit, ce qui est attendu, de plus en plus, de loin en loin, histoires simple, cœurs nouveaux, une histoire, encore, encore dite, tu ouvres, racine abandonnée,

(portes ouvertes, portes ouvertes, je suis à la racine,) 

29 juin 2023.

jeudi 21 décembre 2023

(Du père à la fille et sœurs et ce qui reste de famille)

(Du père à la fille et sœurs et ce qui reste de famille)

Du beau temps aux choses incomprises famille tribus ce qui reste de façade ce qui revient du plus conscient en être fonder on creuse on entretient il reste de la poussière sont encore les animaux au fond à côté de l’eau à côté du rêve j’en suis encore à retourner meules saisons du plus grand au plus incroyable sœurs frères familles en dépôt croisade repentance affection retour on en revient on en cherche on se penche on se reprend ému criant il reste un fond d’indifférence j’en suis encore à ces voyages ils ont grandi ils ont pris de vertus en vertus les qualités grandissent je prends je reprends j’en suis à la nouaison toi ici tu manges pommes sanglots bouches ouvertes rupture tout ici est commandé les draps les couvertures pour dire non pour dire il ferait froid nous en serions à l’ouverture les larmes dans les yeux un son au cœur la voix casse nous sommes ici encore nous tenons ce qui reste de certitude les mains droites gauches les pieds tout en avance tout en retrait tout au retour je lance tu domines y être encore y prendre ce qui reste d’air d’imagination je suis ici je tourne les mains les pieds la langue au fond de la bouche pour ne rien dire pour seulement voir reconnaître ce qui existe encore ce qui tient debout les lames le fond au sol sur la terre sur les ondes lames aiguisées mots oubliés je tourne tu admires nous sommes ici nous tenons entendre dire poser sentir les pierres sous le pied le cœur sous la chemise,

(Du père à la fille et sœurs et ce qui reste de famille)

Le temps rompu le silence oublié il chante tu cherches ce qui reste ce qui est du ce qui est à imaginer tiens-toi expose sur le devant sur le côté au grand air à la nuit profonde avant bien avant le jour ne t’arrête jamais avance encore un sourire les mots la bouche ce qui reste à découvrir imagine vois il te faut te faut-il prendre retenir la main sur le sable l’eau entre les doigts les cailloux fermement choqués durement sans attendre toute honte bue le reste gardé il te compte tu reviens enfance déposées grilles dentelles du temps pour le temps de l’ardeur pour affronter j’en serai loin j’en serai oublié ce qui nous reste de gravité les mots à effacer calme  faiblesse le reste de l’étrangeté calme douceur tendresse convenue au repos au silence de bouche en loin de certitudes en absences famille oubliée cœur en surface sans certitude,

(Du père à la fille et sœurs et ce qui reste de famille)

Un grain un peu l’avance sur l’âge considérer enfin le cœur sous la chemise le temps rompu le silence oublié ouvre ils ont grandi ils ont pris les qualités grandissent un cœur à retenir des évidences à comprendre.

28 juin 2023.

Retour, " (vers le temps clair, courage) ".

Le temps va
lavant sa peine
au pied des arbres

chemin tracé
rêves retrouvés
le cœur en bouche
que la joie vienne

genou à terre
l’œil bien ouvert
le charme inonde
les petits riens

il reste
au cœur des images
une terre soulevée
aux yeux bien remplis

Maria Dolores Cano, 21 décembre 2023 à 09:38.

samedi 16 décembre 2023

(vers le temps clair, courage)

Ainsi, il passe de chemin en chemin, lave les pieds du temps, courage, le reste de larmes au fond du seau, j’entends, tu conviens, on avance, tu reprends, pied, forme, force, courage, en défense, en avant, tout en pointe, sans rien dire, ainsi venu, ainsi tenu, le chemin pour le chemin, le passage pour les passants, des rires, des larmes, joies, confusions, on reste, on approuve de loin, de proche, de reste en courage, la sensation au pied des arbres,

Tu suintes cyprès : tout coule, les aiguilles chues, on reste, on devine, on reprend, entends-tu le reste, la voie marquée, les pieds posés, ce qui reste de sanglot, ce qui reste de temps suspendu, en marche, tu grandis, tu persévères depuis ce jour, depuis ce temps de choses étranges, de rêves obscurs, en sommeil, en joie, profondément, les bras écartés, cœur offert, confusions, ouvertures, du grand, de l’ancien, à venir, à entendre, je suis ici, d’ici je compte ce qui nous reste de courage, chemin faisant, route perdue,

(vers le temps clair, courage)

Chemin passé, route proche, correspondances, lettres tracées, séjours heureux, rêves oubliés, tu résistes, tu reprends goût, force, au-devant, au pendant, à la difficulté, au mensonge, en est-on certain, devant, à la plus longue table, au plus profond du désespoir, je tiens, je tends, j’exprime, je reçois, j’affirme sans espoir, sans histoire, cœur oublié, bouche fermée, drame, l’absence, sans chemin, sans joie, sans succession, seul au monde, resté ignoré, resté battu, resté sur le sable, loin de loin, j’avance, tu comprends ce qui te reste d’ouverture, de joie, un genou sur l’autre, l’œil ouvert au vent contraire, les griffes des oiseaux, les jours heureux, en abondance, en retenue, bien nommé, en cœur lancé, en plus, charme, sincérité tu tiens, tu viens, je détaille, en être, y être, grandir, comprendre ce qui reste de vertu, la sincérité, les nuages, les effets, tout tenu, tout posé, la demande, au bien, au combat, une absolue sincérité,

(vers le temps clair, courage)

Chemin passé, route étrangement oubliée, on regrette, on surprend, on tire, on grandit, il te reste des cailloux à graver, des herbes à arracher, au cœur des images, soulèvement, une terre ignorée, des yeux remplis, des bâtons, des gourdes pleines d’impatience, en avant.

27 juin 2023.

Retour, " (Oh, ce monde inventé) ".

Oh
J’entends
une voix
venue des arbres
une chanson
aux paroles inventées
poussière d’or
fils mêlés


Oh
J’entends
la vie éclairée
des branches
et des écorces
le soleil en abondance
les choses oubliées
les rumeurs de l’été

Maria-Dolores Cano, 16 décembre 2023 à 10:28.

mercredi 13 décembre 2023

(Oh, ce monde inventé)

(Oh, ce monde inventé)

J’entends encore ce qui arrive, ce qui part, nous sommes en avance je tourne et tu broies l’espace de noir et d’ocre, on reste dans l’incertitude, de grain et d’ironie, les voix en avance, ce qui est brisé, et monte, et descend, et reprend, je tourne, je tiens, j’oublie ce qui reste du paysage, les arbres, l’herbe verte, les roseaux, on tourne, tu avances de fond en fond, de certitudes, dans une demie vie que restera-t-il, la tienne, la mienne, un monde à partager, des heures pour entreprendre, des fils à tresser, et nouer ce qui reste de certitude, je tiens ta vie, tu mêles la mienne, nous sommes en avant, pour le reste la vie est en avance, le jour, la vie, le reste de lumière, fond de cale, fond de tiroir, branches oubliées, comme tout est dit dans chaque chanson, note pour note, rang pour rang, de hauteurs altérées, de paroles à saisir, de granges à combler, ce qui avance et que je recommande

(Oh, ce monde inventé)

Je te tiens, tu me renouvelles, nous sommes au plus grand, la vie sur les côtés, la paille et les fils tout est mêlé, je lace de reste en reste, de plomb en plomb, tu rampes dans la poussière, tu cherches un reste d’or, poudre si fine, mains perdues, de loin en loin, d’avis et d’idées pures, tu sombres, je tiens, tu grandis, je ferme les pas sur la route, les bras dans le dos, les yeux ouverts, la bouche tenue, tu remplis, tu berces ainsi et ainsi il te reste à courber les palmes sous le vent, on frémit je marche je tiens, j’entends la vie éclairée, le calme, il reste des branches à courber, des écorces à brûler, la vie errante, la liberté, je tiens, tu viens, forme en forme de plaintes en plaintes, de joie, d’espérance, le soleil, la vie, le calme au calme, la journée il ne se couche pas, il ne se lève pas, nous sommes en avant, je plonge du fil au fil, ligne après ligne, sans histoire, sans grandeur, le simple fait, un mot placé ici où là, de grain en grain, de fil à fil, portes ouvertes, clés abandonnées, le temps, le cercle, les choses oubliées, pas de chair, pas de sang, les secondes une après l’autre, simplement, doucement la vie en avance, le temps compté, le geste pris,

(Oh, ce monde inventé)

26 juin 2023.

La sauterelle

Voici la fine sauterelle,
La nourriture de saint Jean.
Puissent mes vers être comme elle,
Le régal des meilleures gens.


Guillaume Apollinaire
Le Bestiaire, ou Cortège d’Orphée

Maria Dolores, merci !

mardi 12 décembre 2023

(chantons ce qui reste et de force et d’envie)

Comment, Saint Jean te trouves-tu, je reviens, je retrouve d’ombres et de chansons, le trouvé, en éclats et sauterelles, nourriture et régal, sauté de sable et de dattiers, sur le dos et sur le dos, et pour fin tout au sable se retrouve, et tant de fois, et tant, et tant, qu’à la fin se touche, toute chose au sable tourne et retourne, de loin en loin, de cœur à cœur, d’ombres, de joies les gouttes toutes retombent, je suis, je suis, sur ce point, sur ce départ, et entre moi, et entre soi, sur le dos au pied des dattes, tu reviens,

(chantons ce qui reste et de force et d’envie)

Le désir oublié, la vie en abondance, nous sommes, nous sommes et seuls et présents, au pied des arbres, tout tourne et tu revois : fines sauterelles et régal, les gens meilleurs, entre les chèvres et les gazelles, les jambes longues, tu tournes au vent, tu tournes au clair, en abondance, en retenue, je file et tu retournes, y sommes-nous encore, y sommes-nous souvent, de clair en clair, cœur de gazelle, antilope éphémère, plante le pied en grâce, sans absence, sans retenue, file et refile animal effrayé, moissonné, moissonneur, moissonnant, de rires et de choses étranges au sol, au sable : l’oubli et le repos, tu sers et tu commandes, tu suis et tu reviens, il passe devant toi, il tourne et te murmure : nourris mon troupeau, tourne et retourne, la vie en abondance, la lumière et le grain, tout a germé, tout a pris, il revient sous son ricin, monté sur son érable, prenant et rendant, il ferme loin, il ferme encore les yeux, la bouche, ce qui commande, ce qui contourne, de cris et de larmes tu tournes et tu tiens les yeux au sable, les grains basculent, en attendant, en comprenant, de loin en rires, et ferveur contrainte, la vie dans la lumière, le souffle qui va, nous sommes au détour, nous sommes au-devant, de proche en proche, le soleil tourne, 

(chantons ce qui reste et de force et d’envie)

Encore Saint Jean tu te trouves, si propre et bousculé, du fleuve à la rive, les pieds, le vent, fermement, tendrement, l’eau coule et tout du ciel ruisselle, je te tiens, tu reprends, en sommes-nous capables, tu chantes bien l’épi fauché, le fer et l’osier, pains et paniers, et mains sur le surface, au loin, au bout, sans savoir, il te reste à suivre, tu es, suivant et commençant, et mené, et parti, sans savoir, un peu de gloire entre les dents, l’éclat, le temps, le cœur et le penchant, nous sommes, nous sommes au détour, et de rives en rives, le sable, sur ce point, Saint Jean sur ce départ.

24 juin 2023.

Retour, " (et trois jours, et trois jours au noir, on avance,) ".

"En noir imperturbable" M.C.


AU FEUTRE FIN NOIR

22 PLUME INVENTIVE Qu’est-ce que ma plume va encore inventer ? C’est ainsi que l’on se lance avec curiosité dans une page qu’écrit à son rythme sa main à plume (transformée en stylo ou feutre fin noir). Qu’est-ce que mes yeux de lecteur insatiable vont encore « prélever » d’un texte que je lis pour la première fois ou relis pour la centième ? « Prélever » sans m’interdire de le modifier, et qui va être l’amorce, l’incipit, le commencement d’un texte nouveau, comme l’on dit du vin vert… "La mère est morte sans connaître la fin de son histoire" 1 La petite paysanne française incarnée par ma vraie mère, que je retrouve curieusement, dans certains traits et dans le vocabulaire « d’un autre temps » employé par Françoise, ce personnage de fiction de M. Proust. 1 la mer est morte sans connaître la fin de son histoire Ernst Moerman (1898-1944) in Le journal des poètes (1937) (JJ Dorio "Le livre d'une vie Comme une autrebiographie En mille et un fragments) en cours d'écriture

Jean Jacques DORIO, 12 décembre 2023 à 09:51.

 

samedi 9 décembre 2023

(et trois jours, et trois jours au noir, on avance,)

En noir, imperturbable, si loin si présent, une ruse efficace, tu restes, je devine noir si noir, une ruse, une idée, il est malin, il est malin, ruse tu devines les oiseaux au creux, il est grand l’univers, tous sont pris, il reste le creux des grands chemins, finissons, entendons ce qui reste de courage, ce qui reste de force, peau noire, un clair moment, la ruse, je te tiens, tu me damnes, en être pour ses frais, commence le drame : peau noire abandonnée, vitres et tintements,

(et trois jours, et trois jours au noir, on avance,)

On rampe, sous la table, aux orties, il reste un peu de gloire, attendre pour deviner, ce qu’il faut pour revoir, ce qu’il faut pour accepter, les ordres, les cailloux, la brise le courant, les doigts pris, oiseaux en vol au-dessus des chemins, tu songes si grands, tu comptes les graviers sur la rive, rive, chemins, ce qui passe, repasse, esquifs, coquilles, on gratte le sable, on tord le pied, la vie est inavouable, les yeux au fond du cœur, les mains sur les carreaux à compter la vérité, tu te sers de la ruse, tu comptes la peau noire, on est appuyé, on y revient, on enjambe, on soutient, je te tiens, tu me devines, rouge, noir, caché, recommencé, tu devines les temps à venir, ils sont nombreux, ils sont tout comme,

(et trois jours, et trois jours au noir, on avance,)

Oiseaux fourbus au bord du chemin, c’est tout comme, ils sont venus, j’attends pour dire la route, les flammes le temps suspendu, le reste à venir, tout tient, tout accroché, les armes suspendues, les drapeaux au rythme des vagues, le ciel menace, le cœur reprend, j’en suis pour être, le seul, le fort, à découvert, sans attaches, pour compter les jours heureux, diviser les éclats, cœurs éblouis, il reste des herbes au sol, du grain sous les orteils, tu marques, tu te plains, tu avances, tu serres la main, le pied, le cœur, un reste d’enfance, un reste de sérieux, des choses folles, le temps compté, de fers, de cordes, de sacs, de soumission, on attache, on craint, on tourne, tu tiens encore la main en suspension, tu frapperais l’air, l’eau arrosant l’eau, l’air fraîchissant l’air, oiseaux en vol au-dessus des chemins, tu songes si grand, tu comptes les graviers,

(et trois jours, et trois jours au noir, on avance,)

On avance, on tient au vent, au soleil, calme, ce qui luit, la vie, la lumière, en noir, en blanc, sur le chemin, sur la rive oiseaux passants, de fables en ruses, de sacs, de cordes, chemin de papier avançant, on avance, d’un souffle de lumière, suspendu, d’une erreur de vision, tu fabriques des courbes, tu te sers du reste de droiture, chemins compliqués, routes sans lendemain, je te tiens, tu m’obsèdes : un reste de caillou, une erreur de fenêtre, le calme reviendra, la courbe creusera, noir, imperturbable, si loin, si présent.

23 juin 2023.

 

Retour, " (tu songes fort Hécate tu consens je soupire). ".

Crier
assoiffé
éclaboussures
à la surface du monde
un écho
une voix en chemin
un enfant – un oiseau
un frisson sur l’eau

un songe
une nuit d’été
sur un croissant de lune
rêves à genoux
cœur en bouche
il reste la lumière
le silence des fleurs

la vie est illusion
à la croisée du temps
paradis perdu – sable fin
tamisant les eaux
d’un ciel d’orage

ici
ailleurs
la voix éternelle
ce qui reste de splendeur
aux étoiles perdues

Maria-Dolores Cano, 08 décembre 2023 à 10:14.

mardi 5 décembre 2023

(tu songes fort Hécate tu consens je soupire).

Il y est il y tient il ouvre la porte l’air circule chaud puissant entre les bras l’air ruisselle semant reprenant tout sonne se disperse lourd obscur finalement sans crier sans dire prenant ce qui reste de temps l’innocence en partage

assoiffé tu arroses d’eau le ruisseau courant prenant le reste des éclaboussures tu es heureux d’y mêler des boucles escarpins le cuir contre la joue escargots au pourrissoir tout ici périrait tout ici finirait tu enlèves les conditions périr finir au-devant au plus loin se comportant dentelles en avance

le cercle les passions les décisions prises orages tourments les décisions prises de l’eau des cailloux à la surface monde en éclats forteresses abandonnées de tourments en rafales l’obsession les cailloux à la surface en avant les pieds le regard tout tourne

ploie le vent les rafales la pluie l’ambition une paire une devant un écho la rive je charme je promets je grandis j’espère tout petit oiseau tout petit enfant qui a une grosse tête

des frissons la joie le froid parti la vie en avance tu renseignes les jours heureux un croisement la lune le chemin,

(tu songes fort Hécate tu consens je soupire),

De rêves en cailloux de moitié en quart le précipice à la barrière le cœur retentit les boucles précises le lien la vie ce qui reste de lumière le grand précipité de fleurs en fleurs insectes chansons animaux imprécis gouttes en aventure silence certitude

tu te poses ici à la croisée espérant l’éternité éternellement éternellement nous le dire en faire encore accroire le calme le repos la glace le feu les illusions la vie sans cesse la lumière la vie tu cherches chacun trouve

sensibles pensifs animaux à rendre reprendre chèvres choux ficelles tout tient ici la toile chanson naïve l’histoire te laisseras-tu mourir pauvre hère pauvre diable troisième dernier larron je croyais être en paradis silence réflexion je tourne tu admires

l’eau déborde des nuages tout est ici tendu balancé tout tiendrait-il l’équilibre la vie sans attache le calme le repos éternellement en avance éternellement recommencer y croire tout comprendre je suis ici je tiens debout je renverse

toi ici ou ailleurs tête penchée en avant le corps incliné tu cherches tu trouves voix éternelle ce qui revient de ton image corps au repos,

 (tu songes fort Hécate tu consens je soupire),

Il y est il y tient il ouvre la porte l’air circule chaud puissant entre les bras la pitié le calme le charme ce qui reste de splendeur une avance l’enthousiasme il ignore le paysage ne voit pas encore les sentiments fraîcheur espérance tu te retiens tu commandes aux étoiles astres perdus

 (tu songes fort Hécate tu consens je soupire),

Et dire redire un pas de plus en avance.

22 juin 2023.

dimanche 3 décembre 2023

Retour, " (feuilles et branches et ramures) ".

_

La vie transmise
en un tourbillon de l’air
les feuilles volent
_
Souviens-toi les mots
que chantaient les roseaux
l’odeur des feuilles
et les épis en larmes
la lumière aux oiseaux
_
L’air et les branches
vie ouverte aux nuages
reste les vagues
en colère splendide
et la vie en errance
_
Âmes inavouées
enlacez ce qui reste
et ce qui se murmure
le sommeil et les armes
le rire de ce qui brille

Maria-Dolores Cano, 02 décembre 2023 à 09:52.

 

vendredi 1 décembre 2023

(feuilles et branches et ramures)

Oh semblable, ici contenu, ici retenu, on descend et tout du sol remonte, le verre, les graviers, la vie transmise et semblable, et connue, et retenue, tout ici on compense, on installe la vie en avant, le calme et ce qui compte, la vie à transmettre, les tourbillons, feuilles en vol et retenues et soutenues, l’air, la vie, on compense, on commente, on communique, nous sommes, et nous sommes, et semblables et tenus, et retenus,

(feuilles et branches et ramures)

On se dirait et rire et parler et prendre pour redonner tu dirais rendre, retourne et souviens-toi devant le seuil et tu tournes les phrases une à une, des roseaux et des feuilles, du calme, du repos, on se dit il reste, il reste, des vagues, tu cherches les splendeurs et les feuilles et les odeurs, je tourne et tu surmontes en avant, nous en sommes et venus et tenus et remplis, un grain tu te lamentes, il ne reste ni larmes ni épis, grains et charbons, de plante en plante, on se dirait je dispute l’air aux oiseaux, la vie à la lumière et les drames et les monts tu divises, il te reste à dire, à entendre,

(feuilles et branches et ramures)

De gré à gré, et tiré et ému, le calme, la vie, tout reste, l’air et les branches au ciel, les nuages, la vie ouverte tu clames et tu obtiens, nous sommes en avance, nous tenons ce qui reste des vagues et tu penses ce qui est splendide, la vie, tu balbuties, tu fermes et je transporte, les cris, les cieux, la colère, la vie en errance, tu chantes et je choisis, tout entendre, tout enlacer ce qui reste de temps, ce qui reste de ramures, de calme, tu cherches le repos, ce qui te contient, ce qui se murmure, doigts avalés, calme couru, un reste d’espérance, le sommeil ici te gagne, un appel et tout en répond, je suis ici et d’ici je remarque, cœur étranglé, rire profond, départ et arrivée, et calme, tu respires et sans souci tu contournes, nous y allons, nous en venons, qu’en dire et penser, et rire, et louer, entendre, tu restes, tu racles, une dent, une ride, le sommeil et les armes, âmes inavouées, œillets et lacets, le cuir un peu acide,

(feuilles et branches et ramures)

Que te reste-t-il, escalier descendu, tour en avance, et ce qui vit, et ce qui brille, on descend, et tout du sol remonte.

21 juin 2023.

Retour, " (de plus en plus, et pourtant un leurre), ".

"de plus en plus et pourtant un leurre"

RACONTER SA VIE est un leurre pour lecteurs naïfs mais on peut laisser ses traces de divers moments vécus au cours d’une vie ou plutôt de plusieurs vies qui passent en nous : récits en prose mémoires oublis autoportraits multiples faits vérifiables ou imaginaires journaux intimes authentiques ou peu fiables paroles rapportées chroniques liées à l’histoire avec sa grande H enfin tout le fourbis et tous les pronoms qui n’ont de personnels que le nom le je du jamais moi le tu du souvent toi et l’il des anamnèses l’elle mon alter-égale le nous brisant le cogito vous n’auriez pas dû lire autant de lincuistreries me souffle le penseur précieux de la société des individus ils partirent cinq cents et s’il n’en reste qu’un je serai le premier à pousser ses vies anonymes dans cet espace de papier ("une autre biographie" texte en cours)

Jean Jacques  DORIO, 01 décembre 2023 à 10:58.

jeudi 30 novembre 2023

(de plus en plus, et pourtant un leurre),

Affaire étrange, étrangement conduite, et noire qui fut menée et blanche qui fut posée, araignée du matin étrangement posée au rebord, fenêtre de transition et rires de façade, tu tiens et tu récoltes, fil par fil et bouche abandonnée au calme et au mystère, des rondeurs étrangement étalées, de précipice en précipice tu gonfles et tu calcules ce qui reste de jours et de nuits et d’heures réglées, au détour tu tournes, sentier et revers de branches et de cordes, et de sac tu tiens, ficelle abandonnée, ouvrage sans allure, du bien et du tenu, tendu d’un bord l’autre de la rive, devant, tenu en arrière, croyant de plus et de côté, d’erreurs tu ramènes le poisson pris au fer, tu replantes, tu enracines les restes, hameçonnée, enfance passée et incontournable,

(de plus en plus, et pourtant un leurre),

Ah, l’univers, au détour, au temps compté, le mont est en approche, de feuilles et de branches et de terre mêlés, et sans lien et sans poids, sans figure, tout allant tu retournes et tu décroches, de loin en loin, main tendue, rides aux paupières tu es stable, sans poids, tu demeures et tu comptes, aussi franchement, aussi longuement le dire et le tenir, porter au-devant les preuves, tout ici existe, tout est déposé, coffres et papiers et encres, tout pour composer, une œuvre, un temps, de lignes et de restes, du blanc sous les arcades, du noir sans la suite, un rien de mots, un cent d’images, des actions et du drame, je suis ici au droit de la ligne, poisson perdu, bouche tordue, je tiens et tu me poses le flanc sur le sable, les yeux épouvantés, en avant, en retrait, en pause, au silence, les cœurs emmêlés, le rire entre deux larmes, tu tiens et tu reposes,

(de plus en plus, et pourtant un leurre),

Autrement, au-dedans, la rive et les cailloux, ce qui reste au bout des doigts, écailles et poussières, du dedans, du dehors, de loin, de près, proche et prochain, de gré, tu combines ici et ici ce qui reste de force, ce qui vient, ce qui tient, lignes et mots et phrases sur la branche, au plat de la main, comme si, comme si on avançait, comme si ayant craché dans les mains on était à l’assaut, rive perdue, rochers lointains, cous et griffures, la bouche tordue au fer, hameçon, chanson sans conséquence, passage pour tenir et rires sans conséquences, et puis, et partout, et tenant, et mordant du rire et des histoires, tirons, tirons, un fil après l’autre, et saisi et rompu, les os vont bien craquer, et sous la dent, et au sacrifice je tourne et tu comprends, il te reste un seau de volonté et des mots précieux,

(de plus en plus, et pourtant un leurre),

Au sable, au rendez-vous, la ligne te tire, tu es posé, abandon sans conséquence.

19 juin 2023.

Retour, " (le silence sans lendemain) ".

silence des pleurs
cœur dans la main
et sur l’épaule la fièvre
du jour qui vient

partage du rire
rêves sur la rive
fétus de paille
soleil de foin

le temps s’arrête
dans le jardin

et dans l’oreille
siffle la joie
une lampe éclaire
les yeux du temps

dans l’ancien monde
un conte lointain
un brin de paille
et quelques grains

parfum d’aurore
le jour enfin

Maria-Dolores Cano, 29 novembre 2023 à 09:03.

mardi 28 novembre 2023

(le silence sans lendemain)

En rentrant, en remontant les pleurs à l’abandon le cœur courbé les mâchoires jointes on se déprend tous ensemble au sillon le pied traine rien n’avance tu reviens tu tends les mains à l’abandon la langue au voile collée attachée au palais la main sur l’épaule quelle étrange farce quel scandale à venir la langue à l’épaule le pied au sillon la boue entre les orteils sèche sèche donc je tremble tu reprends ils sont ensemble ils sont au loin de fumées en incertitudes de tien en moins certes quatre la fièvre tu y reviens la quarantaine sur le devant pour toujours,

(le silence sans lendemain)

Je te vois tu demeures de soin en soin saute change de pied de main les doigts pour le partage je te joins unis serrés nous y sommes nous y venons sans rire depuis peu demeure contiens-moi nous sommes sur la rive perclus fourbus je viens j’imagine ce qui reste de rêves de désirs en certitudes de brin de fétus pailles explosées grains à la renverse le soleil le foin le sec les outrages par moi perdus nous sommes en route vers l’abondance temps suspendu à la vérité à l’ennui je tourne tu comprends je demeure tu recomptes nous unis,

(le silence sans lendemain)

Un à un les doigts des deux mains au reste à la mesure la réserve qui sonne les sons les signaux j’arrive j’arrive tinte tinte il te reste une oreille il te reste un plaisir au-devant au plus grand à la lampe allumée simplement simplement posée sur la table loin du noir loin de tout organise plonge les yeux au fond du cœur la bouche endolorie le massacre l’évidence je reste tu reviens nous sommes nous sommes à l’ouverture portes rideaux soie sous la main reste de trésor les yeux si grands ouverts la langue sur l’épaule la main attachée

(le silence sans lendemain)

Au palais tu restes tu réserves ce qui reste de l’ancien monde simplement conté pays lointain un reste de merveille devant en haut tout venant revenu pays oublié tu abandonnes ce qui te revient tu oublies que reste-t-il de la paille du grain pour vivre l’incendie champ parfumé songe lointain la composition est forte l’aventure est immense la langue à l’épaule le pied au sillon la boue entre les orteils sèche sèche donc je tremble tu reprends ils sont ensemble ils sont au loin de fumées en incertitudes grains à la renverse le soleil le foin le sec,

(le silence sans lendemain)

13 juin 2023.

samedi 25 novembre 2023

Retour, " (de calme en loin et cire perdue). "

La vie ramène
Le temps perdu
Et retrouvé
La vie tournant
Les feuilles du livre
Les lèvres des disparus
Chaque jour l'erreur
Et chaque jour la réussite
Chaque jour l'horreur
Et chaque jour le sublime

L’ART DE LA JONGLE Je jongle dans la jungle des vérités et des mensonges, le monologue intérieur, les épiphanies éphémères, les fiançailles des pensées et des images. Je jongle, je lance et je rattrape ou je laisse tomber, bateleur, saltimbanque, baladin et badin de la farce. (Montaigne) Je jongle avec les mots abimés par le monde des imbéciles heureux, je jongle avec la terre du jardin d’Épicure, je jongle avec la lave en fusion du langage raffiné. Je jongle du tac au tac, du tic au tuc*, du yin au yang, du big au bang, du Monk au Thélonius. *Tuc d’Audoubert : grotte préhistorique de l’Ariège où des bisons d’argile ont été sculptés.

Jean Jacques DORIO, 25 novembre 2023 à 09:24.


vendredi 24 novembre 2023

(de calme en loin et cire perdue).

La vie ramène le temps perdu, l’effort, on cherche, tout est tenu, tout avance, les fleurs, tout trace et recouvre, j’en suis, tu me tiens, nous sommes envahis, nous reprenons, ensevelis et perdus, on se hasarde, tout est planche et secours, la gamme, le transfert, les maisons, on est perdu, on en revient tout ici est étrange : je parle, je tiens, je tourne, en avance, compris, on compte, on compte, et sept, et un ou deux, tu avances, tu couvres les oiseaux, en avance, le soir, le temps à peine effleuré, au jardin, aux plantes, aux oiseaux, on se reprends,

(de calme en loin et cire perdue)

Le jour venu, le rire, au cœur les armes, on se repose, on en reprend, de l’air, du souffle, les chevaux à la remise, au calme après l’effort, tu penches, tu reprends l’effort, on se demande, on s’en contente, du plat de la main, des yeux, des poils, la peau ardente, le temps compté les yeux ouverts, ce qui compte, ce qui tourne, tu penses l’effort, la volonté, les heures rendues, les fleurs ouvertes en cadence, en avant, le cœur chante, on chante, on reprend le tronc les branches, l’herbe, la vie tournante, ce qui revient, je tourne, feuilles et feuilles, souvenir et compréhension,

(de calme en loin et cire perdue)

On dit, on y va, on avance, chaque jour l’erreur est différente, tout, ensemble, tout, perdu, sur ce qui reste, sur ce qui fait semblant, tout triche, tout retient, je cerne, tu envisages les erreurs différentes, jour pour jour, calme au-devant, la tempête, tout ici pense comme les rochers,

(contre, contre, le vent, contre, contre,)

La tempête, on revient, fleur de neige, fleur de froid, des lys, des outils, des bâtons, des gourdes, il faut ici encore boire, tu reprends ce qui commence, tu comprends ce qui te reste, des gouttes au fond des yeux, des grains de sable sur la mousse, on reprend, 

(de calme en loin et cire perdue)

Au soleil joyeux dans un ciel tout bleu : des souvenirs, des erreurs différentes, des larmes au fond des mains du rire sous la cendre, du sable et des charbons la vie ramène, le temps perdu, l’effort, on cherche, tout est tenu, tout en avance, les fleurs, tout trace et recouvre, j’en suis et tu me tiens, nous sommes envahis, nous reprenons, ensevelis, perdus, on se demande, on s’en contente, du plat de la main, des yeux et des poils, la peau ardente, le temps compté, les yeux ouverts, ce qui compte, ce qui tourne, tu penses l’effort, on dit on y va, on avance, chaque jour l’erreur est différente

(de calme en loin et cire perdue)

12 juin 2023.

Retour, " (de loin en loin, et moins et plus, en plus). "

Le cœur de la mémoire posé là, sur le sable. Le soleil est en route, il caresse les branches, réjouit les oiseaux. Le ciel chicane les vagues, et tout recommence, les rires et les pleurs, le sable, ses cavalcades.

Il reste la douceur, la vérité ailleurs, l’eau et sa rumeur. Au loin, des histoires de plage et l’écho du grand large, le sel de la vie, le sucre des rêves, le silence et la grâce.

La mémoire du sable sur la rive du temps, de mousse et de pierre, ses oreilles d’argent. Dans le cœur de la vague les abysses de l’histoire, sa noirceur, ses trésors, sa couleur pourpre sur l’eau.

mercredi 22 novembre 2023

(de loin en loin, et moins et plus, en plus).

 

En plus en moins attendant le lit et les sources le cœur au jaillissement la mémoire le pied sur le sable il reste du soleil il reste des branches des oiseaux le ciel tourmente la vague tout encore ici recommence cent fois plus mille trois tout avance le sable sous le pied la vie en abondance le rossignol tu dis tu chantes pleurons nous il se mêle il contient retenu abandonné tout explose le tiers le quart oiseau perdu rive sans fin il n’y aura jamais de bord il n’y a plus d’obligation le terme est confondu la rampe est étonnante tu tournes tu relances,

(de loin en loin, et moins et plus, en plus)

Il reste l’écho il reste le calme il tient il tourne déraciné mourant il ressent ce qu’il entend les vagues au lointain le sable au prochain la vérité l’eau cascades vallons les feuilles à la surface le temps précieusement compté les racines entre les cailloux de l’eau de l’eau encore des rumeurs au fond la vie en abondance le temps à retenir les oiseaux dans les branches à la recherche au tourbillon il est déployé il tourne encore il avance le sable au pied le soleil de face la vie en abondance ce qui revient ce que nous retiendrons la beauté en surface,

(de loin en loin, et moins et plus, en plus)

En plus tout parvient à l’éclaircissement de loin en moins tendre contenu entre l’immensité le gravier perdu de l’eau des histoires plages abandonnées en écho il chante distant tout tient à tout personne n’aborde le calme la vague entre le sel le sucre le reste de la vie le rêve les bijoux une vie heureuse des souvenirs éclos le reste le temps gravement au supplice devant ce qui devient après ce qui répond de la grâce des sentiments oiseaux nous nous sommes aimés distants en silence du plus au plus au moins branches après branches,

(de loin en loin, et moins et plus, en plus)

De sources le cœur au jaillissement en attendant le lit la mémoire le pied sur le sable il reste ce qui tient il va ce qui devient de loin en proche revenu de rives en rivières de bords en grâces de marin sels et mousses pieds noircis oreilles au sucre tout confond le sable le gravier des restes de noirceur l’espoir du trésor devant ce qui devient derrière le retenu en avant boucle recommence de ruisseaux en abysses il restera toujours de l’eau sous l’herbe sèche nous avançons face au soleil nous marchons le regard porté haut branches cailloux bas et lointains :

(de loin en loin, et moins et plus, en plus)

09 juin 2023.

mardi 21 novembre 2023

Retour, " (et reprendre, et labourer, et couper, tu tranches et tu retranches,) ".

Comprendre les rêves, leur trace sous les arbres. Le ciel plein de livres où volent les oiseaux, et le clair de la lune, sa lumière cendrée qui déroute les rêves dans la nuit étoilée. 

Trancher le silence, libérer le poème et coucher l’écriture dans un rêve oublié. 

Maria-Dolores Cano, 21 novembre 2023 à 18:21.

samedi 18 novembre 2023

(et reprendre, et labourer, et couper, tu tranches et tu retranches,)

Qui me comprend, outils, souvenirs, coffre et boîtes, en aspirant, en rentrant tout, les rêves et les méthodes, le champ perdu, les avoines, tout te devance, tu retiens, il y a des sanglots et des traces sous les arbres, le tronc, le corps, les angles, les démons, une parure, un avenir, on rentre, on tourne, tout arrive, ciel tenu, regard plein, les livres bien rangés, les outils dans la malle, boîte et sac, doublement tu vois, tu pars, tu reviens, tu tournes, il te renvoie au fleuve le grand vol des oiseaux, au tournant la blessure,

(et reprendre, et labourer, et couper, tu tranches et tu retranches,)

Et soustraction, incertitudes, concentration, la vie, le doute, le partage en avant, en retour, ensuite tu devines, un plan et des animaux petits et si étranges, limaçons et chenilles, boucles bien rangées, livres et boucles, le doigt en avant tu tournes et tu retires, les liens serrés, les visages, le clair et la lune, il te faut, faut-il l’entendre, faut-il le dire, il te faut la lumière cendrée, le soir, la nuit jusqu’au matin, encore et encore, la reprise, les marques au sol, les graviers, les toiles, araignées perdues, ciment en poudre, le sac crevé,

(et reprendre, et labourer, et couper, tu tranches et tu retranches,)

Et poudre, fracas et tourments, déroutes, rêves brisés, il faut construire et reconstruire, outils gravés au sol, oh, se reprendre, oh, se chercher et comprendre, tu bâtis et tu recommences, outil posé au sol, tu graves des choses incertaines, objets trouvés, revenus à la lumière, tu tournes et tout te façonne, les mains tendues, les rires et l’incertitude, le retour, en avant, au calme, au repos la construction, tu vois le soleil rentrer dans les pierres, tas éventrés, retours compris, incertitude et compliments, en haut tout haut, en bas tout bas, la chance et le sac crevé au bord de la route, il y avait un on ne sait plus quoi, peut-être un ami, peut être une excuse, des serments oubliés, des larmes retenues, du grave et du sensible, sensiblement posé, sensiblement tenu, faire et défaire, être et renaître, l’écoute et la liberté, l’outil déposé, l’esprit prend le pas,

(et reprendre, et labourer, et couper, tu tranches et tu retranches,)

Pour aider ils prolongent, et forçant, et adaptant, le corps de l’homme, le travail, la main, l’esprit, l’outil, la main, l’instrument des instruments, le voyage, les mains libres, les mains libres on se  passe du faire et de l’être, outil déposé, cœur envolé, le silence installé, libérant la liberté, la certitude, le lit, la lumière, un pas de côté, un faux pas, tombé, on peut, on doit, se relever, la vie des hommes : les ondes, les vibrations, la lumière, les ténèbres, outils et souvenirs, coffre et boîtes, aspirant, rentrant dans tous les rêves.

30 mai 2023.