En rentrant, en remontant les pleurs à l’abandon le cœur courbé les mâchoires jointes on se déprend tous ensemble au sillon le pied traine rien n’avance tu reviens tu tends les mains à l’abandon la langue au voile collée attachée au palais la main sur l’épaule quelle étrange farce quel scandale à venir la langue à l’épaule le pied au sillon la boue entre les orteils sèche sèche donc je tremble tu reprends ils sont ensemble ils sont au loin de fumées en incertitudes de tien en moins certes quatre la fièvre tu y reviens la quarantaine sur le devant pour toujours,
(le silence sans lendemain)
Je te vois tu demeures de soin en soin saute change de pied de main les doigts pour le partage je te joins unis serrés nous y sommes nous y venons sans rire depuis peu demeure contiens-moi nous sommes sur la rive perclus fourbus je viens j’imagine ce qui reste de rêves de désirs en certitudes de brin de fétus pailles explosées grains à la renverse le soleil le foin le sec les outrages par moi perdus nous sommes en route vers l’abondance temps suspendu à la vérité à l’ennui je tourne tu comprends je demeure tu recomptes nous unis,
(le silence sans lendemain)
Un à un les doigts des deux mains au reste à la mesure la réserve qui sonne les sons les signaux j’arrive j’arrive tinte tinte il te reste une oreille il te reste un plaisir au-devant au plus grand à la lampe allumée simplement simplement posée sur la table loin du noir loin de tout organise plonge les yeux au fond du cœur la bouche endolorie le massacre l’évidence je reste tu reviens nous sommes nous sommes à l’ouverture portes rideaux soie sous la main reste de trésor les yeux si grands ouverts la langue sur l’épaule la main attachée
(le silence sans lendemain)
Au palais tu restes tu réserves ce qui reste de l’ancien monde simplement conté pays lointain un reste de merveille devant en haut tout venant revenu pays oublié tu abandonnes ce qui te revient tu oublies que reste-t-il de la paille du grain pour vivre l’incendie champ parfumé songe lointain la composition est forte l’aventure est immense la langue à l’épaule le pied au sillon la boue entre les orteils sèche sèche donc je tremble tu reprends ils sont ensemble ils sont au loin de fumées en incertitudes grains à la renverse le soleil le foin le sec,
(le silence sans lendemain)
13 juin 2023.
RépondreSupprimersilence des pleurs
cœur dans la main
et sur l’épaule la fièvre
du jour qui vient
partage du rire
rêves sur la rive
fétus de paille
soleil de foin
le temps s’arrête
dans le jardin
et dans l’oreille
siffle la joie
une lampe éclaire
les yeux du temps
dans l’ancien monde
un conte lointain
un brin de paille
et quelques grains
parfum d’aurore
le jour enfin