mercredi 8 novembre 2023

(Look mummy, I’m counting flowers,)

 (Look mummy, I’m counting flowers,)

Je compte, tu narres, et devant et en arrière sur ce qui te reste de mémoire, de fil et d’aiguilles tu vas et tu découvres un à un les coquelicots, et rouge et rouge et rouge et cœur noir et cœur blanc et en avant le cœur un peu jaune nous sommes unis et très haut aux herbes, ils sont penchés d’air et d’orage je compte et un et un et encore, tu tiens et tu demeures et tout petit et bien plus grand une horde de cœurs en place des océans sans avenir du calme pour dire la tempête nous sommes ici et unis et présents de boucle en boucle et de mains à saisir et de comptes à rendre tu imagines et je contiens et tu te demandes ils y sont, ils y sont, et nous en sommes que faire et que reprendre,

(Look mummy, I’m counting flowers,)

Et la tempête, et la tempête, ainsi, ainsi tu tournes et je tremble, cœur ébloui et corps sincère, sincèrement rendu, sincèrement tenu, et couvert, et en grand, et sur le bord, chemin perdu et granges folles, vous n’êtes plus, y sommes-nous encore, un groupe de fleurs rouges, coquelicots au hasard, sous les herbes sous et sur et entre et encore et encore, d’un groupe à l’autre et compte, compte les graines, en être, en prendre, compter et recompter, et une et une on oublie le reste quotient et dizaines et combien, combien, après chaque virgule et du compte rond à l’infini tu me rejoins parallèle à l’infini, du reste et du compris je te soutiens et tu avances un passage d’herbes sèches, tout transperce, les tiges dures, et un groupe je vous compte et j’observe, coquelicots et branches sèches sans ombre sans pensées, sans regard de la routine et pour comprendre des heures espérées, tout songe l’eau le sable entre les orteils,

(Look mummy, I’m counting flowers,)

Je compte un doigts et encore et encore, des fleurs et des cailloux tout sèche sur la place le reste et le quotient la rumeur et les ombres il reste à reprendre, il reste à comprendre des fleurs, des fleurs, il nous revoit, il nous entends, il est bien loin, et encore, et presque, un petit enfant qui disait à l’émerveillement regarde maman, regarde, je compte les fleurs, d’un bord à l’autre ils y sont et encore et comment, songe, songe il te reste la vie il te reste les contours, enjambe et recommence, nous irons, nous irons, devant, devant, la vie à son avantage, les liens et les cailloux, il te reste à comprendre le poids et le temps, les fleurs jetées une à une, un poids de poussière, un reste de saveur, des yeux et des oreilles, du calme et des pressions, peau à peau et mains pleines, nous sommes, nous sommes, et devant, et posés au sol, au sol, voyons, voyons, bouquet suspendu,

(Look mummy, I’m counting flowers,)

Il parlait dans le masque.

26 mai 2023.

1 commentaire:

  1. Mira mamá
    estoy contando flores
    y tú me dices
    con lo que te queda de memoria

    aguja de hilo
    corazón de amapola
    hierba alta por los montes
    gota de agua caída del alma

    mira mamá
    estoy contando flores
    entre mis manos
    el tiempo va disponiendo

    granos de trigo
    y hierba seca en la boca del cielo
    flores rojas como manchas de sangre
    bajo las piedras el agua está fresca
    flores del rio
    sangre del alma

    mira mamá
    estoy contando flores
    lágrimas de belleza

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