mardi 31 janvier 2023

Et des esclaves.

Et encore, ne rien comprendre : tout était et rien n’est, il cherche, retrouve, il garde l’essentiel, tu cherches, tu encadres les cœurs oubliés, la colère incessante, inquiet, marri, défiguré, tu avances les vagues, tu te donnes les splendeurs, ce qui est montré, la proposition, ce qui tient, essentiellement placée,

par expérience, dire, faire, accumuler, tu tiens, tu tiens, tu viens, tu commandes le ciel et les étoiles, par les deux ourses on trouve l’étoile polaire, la vie devant, on ouvre l’immensité, décisions perdues, tourments évaporés, objets complexes, le verre, la vie tordue, les regards déviés, le verre,

tu tournes, sans histoire, noir, tu cherches des paroles pour inonder, des phrases pour éclabousser l’herbe, la poussière, devant, au lendemain, à la tourne des pages, sans sommeil, sans étreinte, revenu, perclus, le dos serré, le pas lourd, tu traines, tu retiens, sans histoire, derrière les carreaux, le dos,

les doigts du pied sur le gravier, tout avance, un pas, un autre, une vie pour comprendre, accepter, si, la reconnaissance, le doute, si, tu reviens, les vagues, les splendeurs, je tourne, je ferme, je reviens du souvenir, des attrapes, tu plaisantes, espéré-je, contenu, à nouveau dans l’oubli, sur le gravier,

je ferme un œil, je chante tout en dedans, tu plaisantes dans l’ombre, les vagues, les splendeurs, puis, qui reprendrait le sens de l’aventure, puis, les histoires accumulées, qui oserait, les paniers pleins, le jeune homme marche devant, je tourne, petit, tu divagues, versant, changeant, de loin en loin, portant,

tu es au bout de ton regard, les yeux encore, tu descends et tiens, il te faudrait le silence absolu, le calme, les splendeurs, ce qui manque, ce qui est imprégné, apprendre à ne rien dire, tourner, changer, ne rien comprendre, tout était et rien n’est, il cherche, retrouve, puis, ne pas être capable de parler,

de nudité, le dos, tout avance, un pas, un autre, une vie pour comprendre, accepter, d’abord l’espoir puis l’être, le futur puis le présent.

21 août 2022.

Retour,"Incertitudes."

Sur la terre
le souffle, le feu
l’espérance et l’amour

les oiseaux revenus
et le rire insolant
des herbes du printemps

Il nous reste
les grands soirs
les orages de demain
et les résolutions sages
du ciel mangeur de pain

Maria Dolores Cano, 31 janvier  à10:13.

samedi 28 janvier 2023

Incertitudes.

Semble-t-il une figure pour un éventail, et tourne-t-il sur la terre, il souffle et rallume le feu, être l’espérance, les amours perdues, oiseau envolé et chanson murmurée, de figures en rires et de sourires en confusion, abandon, tyrannie et profusion, tu es courbé, et tout te menace, tu es tendu, et tu fermes,

à chaque position, je suis nommé et je représente et l’avenir et ce qui demeure, tu es confus et sans malice, il reste des orages, et des accélérations, en accord, en retour, en marche, en confidence, je suis sur le toit, et je monte un peu plus, et vers le ciel, et vers les plus sages résolutions,

une tour pour comprendre et des mâts pour attacher les illusions, et la critique, je suis fermé, et tu oublies, encore et encore, sommes-nous contraints, faut-il vraiment supporter tout cela, la confiance à l’aube, il faut du silence et de l’intrépidité, et voulu, et splendide, et virevoltant, et pensant,

il reste encore de la terre sur les routes, il faut encore aplanir, et tasser les illusions, tout tourne et tout commence, nous sommes au départ, et je tourne vers l’avenir, entendre, entendre, encore ces mots perdus, ces gestes, ces outils, sous le soleil, sous le ciel, nous sommes sans résolution, contentons,

et les mains, et les pieds, le dos est tendu, trop tendu, la sève est un peu grise, et je tourne, et tu constates, il faut gratter encore le chemin, je suis sur le côté, et je suis presque à la dérive, un souvenir lointain, une image perdue, et d’illusions en illusions, il reste, il reste, un peu de vie à vivre, des ouvrages,

à conduire, et nous lirons, et nous ferons, du temps à perdre, et des cailloux à compter, au retour vers les origines, je tiens et tu commentes, il faut encore dépenser un peu d’air, et toute la force, il y a des lendemains chargés et des silences appliqués, il reste des souvenirs à étaler, et des histoires à comprendre,

pour s’en prendre aux uns et tenir pour les autres, je suis encore à la difficulté, tu tiens et je renonce, pourtant bâtir est toujours possible, semble-t-il.

18 août 2022.

Retour,"Pailles invisibles."

Dans les arbres
________ au matin
les cieux
comme consolation

________ chimères

une histoire
de vie et de mort
de peuples en partance
de falaises blanches
et de mer dévoreuse de cadavres

les oiseaux et les rêves
le blanc entre les mains du ciel
et le bleu comme un linge détrempé
la joie dans le filet

cœur chiffonné dans la courbe du ciel
dans l’obscure et dans l’opaque – là –
demeurent les rêves
fétus – petites croix de paille - chimères

une consolation
dans les cieux
au matin sous les arbres

Maria Dolores Cano, 28 janvier 2023 à 10:06.

mardi 24 janvier 2023

Pailles invisibles.

Tu te perches dans les arbres, au matin, tu trembles, et des cieux, et des monts, au matin, dans la profusion, tu t’éloignes et tu te consoles, il te reste encore une heure pour entendre, ce qui reste de joie, et entendrais-tu, ce qui reste de larmes, et de sous-entendus, et tu dois, accepterais-tu, tu acceptes,

tu dois, en aurions-nous encore, en ferions-nous toujours, des paris sur la vie, des histoires de pauvres gens qui ne savent plus si, si, ce qui reste est présentable, j’entends, tu verrais bien venir vers nous le peuple des oiseaux, j’entends, et migrants, et perdants, et tordus, et oubliés, au ciel, tu cherches,

le reste des nuages, tu acceptes sur ton dos le poids, tu envisages ce qui est à arracher, le poids des horreurs, tout ce qui reste à oublier, je te tiens, tu ignores où sont les rêves, où sont les joies, et je tiens, et je démonte, tu restes ici, et d’ici tu vois, et tout passe, à travers les nuages, et bleus, et blancs,

en avançant, sans rien comprendre, tu es ici, perché, il reste des mouvements, il reste du sentiment, des cœurs en chiffon, tu es sensible, abattu, courbé et fragile, tu demeures au ciel, entre les nuages, tu reviendrais pour conquérir chaque cœur, et chaque fétu, pailles invisibles et étrangères,

sur le dos, sur la face, au coin, en haut, à la fortune, sans rire et sans demander : reste-t-il des feuilles aux arbres, avons-nous assez, la vie transparente, les arbres oubliés, la croix et les chansons, sur le cœur, dans les bras, elle porte, elle porte, objets oubliés, croix et cocarde, et visitons le pays,

enfants qui rêvaient, qui se tenaient, au-devant des tempêtes, au-devant des nuées, au front pour cueillir, un peu de bêtise, un peu de simplicité et l’innocente nuit, pour cueillir, ce qu’il faut de sève et de candeur, un ouvrage, un seul repos, et des idées en l’air, et des poids déposés, au matin vivement,

perché, tremblant dans les arbres, diras-tu ton nom, ouvriras-tu la route.

18 août 2022.                              

Retour, "À venir."

je lis
et je vois
et j'entends
et je couds le soleil dans la paume de ma main

Maria Dolores Cano, 23 janvier 2023 à 16:44.

dimanche 22 janvier 2023

À venir.

Là oui, c’était une bonne idée de n’y mettre fleurs, ni  cailloux, pour un monde lointain, pour un chemin de soleil et d’effervescence, pour entendre les animaux marcher et les rêves s’évanouir, entre la marche au poids des choses et l’évanouissement, je suis perdu, et perdant, je tiens encore, un peu,

un peu à la réalité, tout tient et se confond, brouillard et habitudes, de deux pôles aussi lointains tu cherches et tu trouves la décharge, il te reste ayant abandonné les fleurs et les cailloux, il te reste le contact, la physique, tu cherches et tu trouves ce qui tient, ce qui reste, éclairs et dents, entrechoqués,  

du va qui vient, du pouce qui revient, avant pendant, surtout sur la rive, le jour attend la barque, il faut passer et passons-y, il faut marquer, et marquons d’un coup précis, d’une entaille, d’une nouvelle lumière, je tiens et tu tournes, il reste encore à vivre pour avancer, ensemble, pour noyer les yeux,

dans le cercle des eaux, ensemble, on pense, on attend, des jours pleins, des nuits, encore, et encore, sans retard, sans retour, sans rien sur le dos, dans les mains, la chair s’éloigne, le jour reste, tu reprends de branches en branches le compte précis des yeux perdus, de la vie partagée, des eaux profondes,

des mats attachés, courroie de cuir et cœur qui tremble, je tourne et je tiens, tu chantes dans la forêt, arbres touffus et eau pure, je t’offre la saison, je regarde la vie, tout passe et t’attend au bord de la rivière, eaux calmes à ne pas froisser, ne pas servir, continuer, tu fermes, tu déploies, servant, les yeux,

les mains et les bras, grand animal, tu te surprends, aussi de branche en branche, tu regardes ce qui reste, tout venu, tout cousu, ce qui précisément t’honore, les grands bras et les grandes mains, pour tenir d’une branche à la rive, bois épais, ni fleurs, ni cailloux, pour compter, pour voir un monde lointain,

un chemin de soleil et d’effervescence, tu tiens et tu restes à venir.    

17 août 2022.

Retour,"L’ombre."

Il reste la brûlure, la déchirure de l'ombre, ce vêtement léger du jour à peine levé. Un tremblement du ciel, la vie recomposée pour une éternité croisée.

Le silence est inscrit sur les pierres du chemin, la vie avance, petits bouquets de mots venus d'un jour ancien. Sous les feuilles du jardin naît un rayon de lune.

La joie vient toujours après la peine, le poète l'a écrit. Le temps passe, l'heure repose à l'ombre de l'immuable. Comme une ligne, comme un chemin, comme une étoile épargnée dans le souffle de l'air.

Il reste la brûlure, la poussière de l'étoile, le souvenir certain des couleurs de la page. De cette page écrite un matin d'ombre claire sur les traces de l'oiseau caché dans un pupitre.

Maria Dolores Cano, 21 janvier 2023 à11:32.

samedi 21 janvier 2023

L’ombre.

Et se reprendre, il reste, il reste du temps et du champ, en avance et libre, devant, pour l’autorité : tu trembles, et tu commandes, montez, montez, tenez-vous et récitez, nous y sommes, et y étant, nous en ferons le reste et du reste, de la vie en morceau, des parcelles pour l’éternité, tu croises, tu vas,

ton silence est sans importance, tu offres et tu tiens, lignes au genou, des difficultés, des mystères, sans rien y mettre, sans rien en dire, sans faire, la vie avance et tu composes des bouquets d’évidences, des amas de feuilles, tu en joncherais, ce qui reste de ta cueillette, le sol, le sol des maisons, jonché,

pierre par pierre, de l’évidence, du maintien, tu comptes les cailloux un par un, de l’eau à profusion, tu maintiens, sème et répands les idées, et les images, du temps à perdre, et des aventures, tu parlais et tu parlerais de lignes et de genoux, d’arbres de feuilles qui tremblent, tu tiens une histoire, maintenant,

une aventure, des images pour longtemps, du rire et du temps, la joie qui vient, le temps qui passe, les heures perdues, et l’ombre, tu dirais aussi l’heure et l’absence pour une éternité, la première, la plus longue, tout est égal, je murmure au sol, aux planches, tout est égal, l’ombre, tu restes, la bouche,

tu deviens, de bois et de poussière, mal tenu, mal connu, sans rien, pour ne plus voir et comprendre, je te tiens, tu observes, il te reste des souvenirs, images abandonnées, couleur de la première page, des oiseaux étonnés et des griffes sur l’écorce, bois perdu, bois flotté, vent tournant, à l’eau claire, connue,

barreau pour une cage et demeure pour les nouveaux nés, oisillon, tu tiens et tu compenses, tu accumules et tu sers aux oiseaux une poignée de graines noires, il reste et du temps et du champ.     

17 août 2022.

mardi 17 janvier 2023

Tu soutiens le repos et l’absence.

Un mouchoir silencieux à l’heure de partir, la pluie et la joie quand on revient, visages et chansons, des flammes pour l’obscurité, tu te retiens, tu tournes de nuages en nuages, de volonté en accomplissement, tu cherches et tu accordes les tons et les pensées, couleurs, la volonté d’accomplir, le sens,

les raisons, le partage et les lois conduites, tu reviens et tu penses : couleurs et circonstances, pour un son et pour un mot, une teinte, un encouragement, tu sèmes, ainsi et aussi, ta force bleue sur l’herbe verte, sans renoncement, les mots, les couleurs, les idées, le gouffre devant soi et le ciel au-dessus, tu marques,

tu suspends les choses à venir, objets inconnus et circonstances imprévues, tu tournes et tu reviens, pour l’envie de comprendre, avancer encore de simplicités en simplicités, les évidences une à une, les portes toujours ouvertes, tu es calme, il faut que la colère soit absente, bien étendu, et bien proclamé,

aimons le bien pour l’amour du bien, et lui-même et en soi, pour l’avenir le présent est intense, la vie avancée, le charme et les éclats, les souvenirs et ce qui reste de toutes les présences, voix endormie et chaleur éteinte, œil disparu, je te suis et tu avances, tu commences à proclamer, et au plus profond,

ce qui existe, je cherche la rédemption, j’articule chaque lettre, nous sommes en attente, un grand soleil, tu commences et tu reprends, tu dis ce qui reviens, le souvenir des saisons oubliées, il te reste autant de souvenirs, autant de belles choses, nous sommes l’évidence, il faut commettre et pardonner,

connaitre et comprendre, sans finir et sans trembler, dire et dire le monde avance, et en avance, et en émoi, d’une présence à une autre, je te nomme, et tu ne comprends pas, la vie recommence, les yeux ouverts, le pied levé, tu tournes et tu cherches ce qui reste d’été, ce qui reste de temps et de tendresse,

sur le chemin, sur le plateau au paysage agité, à la fureur du soleil d’amour chargé, au vent tournant et à l’eau claire.                            

17 août 2022.    

                           


Retour,"A la plage."

je respire
________ enfin
sur le sable
________ je suis
nymphe
________ libre
sans fortune
à la joie des jours
________ tranquille
yeux ouverts
cœur ébloui
corps perdu

________ je suis
onde sous le vent

________ je respire

Maria Dolores Cano, 17 janvier 2023 à 10:04.

samedi 14 janvier 2023

A la plage.

Enfin, je respire, tu peux y croire, la liberté grandit et honore, je suis honoré, ce fut un vrai plaisir, dire encore et encore, ils sont unis, ils sont grands, devant eux tout respire, enfin, enfin, et au cœur, et au sang, en avancées, pas à pas sur le sable, tu n’y échapperas pas, je te suis, je suis et nous sommes,

et suit, et soit, il se démène dans l’onde claire, navire inattendu, au port attaché, nymphe au rocher, je me lamente, tu y es, et nous sommes, et suis, et sois, un jardin pour poser les pieds, et les brûlures, et détaché, et libre, tu cours, à quelle fin, à quel tremblement, vers quelle fortune, tu te sers, tout tenant,

tout tu tiens, et tires, parti et fortune, laisse, laisse partir, laisse, laisse s’éloigner, et tirant sur un câble, tu te déplaces lentement, l’allure monte à la joie, il ne faut, il ne faut, ni dire, ni attendre, hâte-toi lentement, vogue, bateau des jours heureux, tu roules, roulerais-tu, du haut au bas de cette dune,

tu tiens, posé au sol, ensablé et tranquille, ils sont ici, et ici ils abandonnent, les serments, ils ne réclament que, que, la liberté, et suivis et, suivants, et tournants, tout encore et encore, d’herbes abandonnées et de mûres aux ronciers, tu griffes, tu déploies, les yeux ouverts, les épaules larges, ils se tournent,

tu entends, ils chuchotent, et tirent, devant eux, devant eux, les bras de la chance, je te cerne et tu commences, monstre à peine vu, sourires à peine éclos, tu cherches et tu respires, cœur ébloui, et langue meurtrière, devant, derrière, comme ce qui luit, bondissant, tu traînes une histoire de joie et de cailloux,

d’ombres pures sur le sable, sur les échanges, il en vient, il en va, des rides sur l’eau, des vagues qui frappent, je suis lavé de la peur, je suis enfui, tu te retournes et tu entends, les vagues au ressac, le corps perdu dans les rouleaux, tu avances, et je dois, et faire, et dire, et monter, entendre, commencer,

un pied devant, toujours, des histoires sur le sable, des ondes sous le vent, et le large qui affole, de calme retenu, je respire, et tu peux y croire, la liberté grandit et honore.  

14 août 2022.

jeudi 12 janvier 2023

Retour,"De monde et de terre."

Respirer le vaste monde le grand désordre les paroles mûres et les hauts murs pierre de lune naufrage de sable le monde écrit de l'impossible au coin de l’œil les ruines du ciel en un seul trait et en apnée seul un trait du ciel en ruine et l’œil en coin de l'impossible écrit du monde sable et naufrage lune de pierre murs de paroles en désordre d'un monde si vaste ... respirons

Maria Dolores Cano, 12 janvier 2023 à 11:07.

mardi 10 janvier 2023

De monde et de terre.

Enfin respirer et comprendre, je suis ici et d’ici, je vois et je considère, tenu au respect et au secret, sidéré, sidérant, et grand, sur ce point du monde, nous échappons aux foules, nous tournons sur un point, entre le plus bas et le plus haut, et seuls ou presque, deux du moins, et, de plus, et, sur cette rive,

sur ce point de monde et de terre, nous sommes aveugles, et sourds, au reste, au fracas, d’une situation, d’une histoire, de restes, de ressources, de conditions, nous sommes aveugles, et aveuglants, et perdus, et perdants, la confiance aveugle, d’aveuglés, au départ et nus, et mus, partis, par et pour, émus,

qui et quoi, qui et quoi, comment est en avance, il ne reste rien pour en dire, il en reste des paroles incertaines, d’un mur infranchissable, d’une raison, qui va, qui va rester obscure, la lumière et l’obscurité, chemin faisant, ils ont construit la confiance, nous en sommes, nous y sommes et gardiens, et gardés,

et ceux qui cheminent sous les étoiles, d’un coin de monde, tu as franchi l’espace et le temps, tu finirais sur cette bosse de sable et de vent, et pointant, et emprunté, et tournant, tu ne trouves, ni restes, ni mesures, ni cran à desserrer, tu cherches, tout est organisé autour, autour, de toi et du reste,

une table à débarrasser, un chemin à daller, de pierres et de rêves, tout au-devant, tout en avant, pour éviter le naufrage, les pieds sur le sable, la tête au bord de l’eau, tu vas, entre, ce qui monte et ce qui descend, tu reprends et tu restes, marcheur aveuglé, tu vises la lune en premier, et les étoiles,

impossibles à décrire et à nommer, nous sommes seuls, ou presque et ce coin de monde, nous retient et fixe nos regards, rien n’est perdu, et tout ici, ici est renouvelé, les pas, les traces, les émois, et nus et mus, et émus, d’émotions en éblouissements, de rêves en partage, frapper, marcher et aller droit,

au-devant, le destin, je suis ici et d’ici, je vois et je considère, sur cette bosse de sable et de vent, et pointant, et emprunté, et tournant, emprunté, qui, te rendras.   

13 août 2022.

dimanche 8 janvier 2023

Retour,"Referme le sac."

Le vent en promenade sous les arbres, compte et recompte ses victoires anciennes. Chemin du ciel, poudre d'argent, la vie tressée pour les absents. La rive est conquérante, traces silencieuses d'une enfance aux pieds nus. Images d'un autre âge, venues d'un pays bleu où le vide et le plein étaient frères jumeaux. Tant d'années nous séparent de ces jours heureux. Aujourd'hui il nous reste nos yeux pour pleurer, et nos rêves pour combler nos cœurs désabusés.

Il reste l'enfance, ses pieds nus sur le sable ou dans l'herbe si fraîche. Il nous reste les traces d'un monde à retrouver.

Maria Dolores Cano, 08 janvier 2023 à 10:57.

samedi 7 janvier 2023

Referme le sac.

Et donné pour perdu, à combattre et combattu, pour finir et entendre, je suis ici et d’ici le vent souffle, il faut voir et comprendre, compter les formes lointaines, respecter les troncs accumulés, les monceaux d’osier et de branches à croiser, je forme, tu agrafes, griffant, tu tiens, tenant, simplement,

respect, il suffit de tenir ce que l’on tient, de lancer ce qui est rejeté, tournant, faiblissant, je te tiens et tu parles au-devant, comprenant la vie, tu cherches le chemin, tu couvres le ciel, ombre portée, pour le retour, je suis, fourbu, trainant, cloche-pied, tu rêves, tu te déplies, pour le retour des absents,

oubliés, ils ont conquis la rive, ailleurs, conquérants, soutenus, tu espères encore un retour, tu définis une aventure, silencieux, confirmé, tu cherches sur l’asphalte la trace des pieds nus, dans ces enfances, là, le pied était pour marquer l’espace, brûlé, brûlant, ardent, tu te sers une histoire, tenu, ailleurs,

je referme le sac, les images sont autres, ici je trouve, je viens du pays des moments heureux, des sourires, sources perdues, il te faut comprendre, accélérer, la course à la renverse, le temps passe, passé, ardent, tu cherches, tu combles le vide pour le reste du monde, ils sont perdus, ils sont brûlés,

le pied dans la rue à quinze heures, il était quinze heures, le temps était redoutable, le pied nu imprimé sur le sol chauffé, chauffant, il reste un nom perdu, une histoire calme, sans rien autour, sans rien dedans, des yeux pour pleurer, des rêves pour remplir le creux de chaque visage, la rue est silencieuse,

il reste la marque d’un pied nu, du souvenir des enfants égarés, de la vie commencée, des questions à poser, des réponses qui viendront, qui viendront de trop loin, pour trop tard, ce qui ne compte plus, ce qui est regrettable, le temps perçu, la vie commence, enfant perdu, le pied chauffé, noir,

sur l’asphalte, une prise de guerre, un compte pour l’éternité, à finir et entendre, je suis ici et d’ici le vent souffle, il te reste à trouver une trace.  

12 août 2022.