Ce qui se dit, se doit, ce qui monte, ce qui descend, d’une vallée pour une autre, ce qui montera, ce qui sera aplani, de loin en loin, les routes éloignées, les courbes et les angles rectifiés, tu diras et verras, ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, en avant, en avant, tu montes et tu descends,
tu renouvelles le partage, une forêt sombre, un bois épais, et d’ombre double à tourner, tu doubles et redoubles, comme on disait, coupe et recoupe, comme nous dormons, ce jour tu montes et tu descends et remontes, il te reste, il te reste à équilibrer la force, en bas, en haut, dormons, les souvenirs tournent,
retournent, il en reste, il en reste, ta force en équilibre, les images sont affichées, le souffle comme une balle sur un jet d’eau, cela parlait et cela disait, tu en étais presque en extase, les jets d’eau et les sarabandes, les yeux las, nous dormons, la gerbe d’eau verse, se dit, se doit, verse, tout tombe,
nous dormons, comme une averse, de vastes pleurs, oh, toi, et ainsi, écoutons la plainte éternelle qui gémit, bassin et eau, et gouttes suspendues, qui gémit, éternellement en attente, ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, tu griffonnes et tout commence, tout recommencerait, y être, ensuite,
faire un choix et un pas dans l’obscurité, je tourne et me noie, je retire le masque, mes yeux, mes, tes, nos, leurs, nous y sommes, nous en sommes, à prendre des cailloux et des pièces, au fond, au fond de la mare, tu appelles, tu es en attente, un jour, se dit, se doit, un jour la pluie, tristes, et beaux,
viendrions-nous, de cette terre sèche, ferions-nous rêver les oiseaux, tout sanglote, tout est déplacé, d’un parc à une margelle, chansons posées, en recueil, sur le marbre, il se disait rose, rose, les tourterelles, et les baisers envolés, il n’est plus l’heure, il n’est plus temps, pourtant dans un livre de chansons,
nous dormons, nous dormons, ensemble, une balle dans l’eau, les oiseaux, tout boirait, tout chanterait, goutte pour goutte et frissons, je te cherche et tu me noies, et pourtant, nous dormons ensemble.
11 août 2022.
Ce doigt qui dit
RépondreSupprimerécoute la vallée
ce qui monte
vers le ciel
tu verras
le partage
des eaux
et des forêts
la coupe est
encore pleine
le sommeil
des justes
et le souvenir simple
d'images ciselées
le souffle
et la ferveur
des pleurs d'un été
gouttes en extase
incipit griffonné
tout commence
et se tait
dans l'obscurité
sous les masques
bergamasques
jouant du luth
les yeux cendrés
ce doigt qui dit
la peur noire
dans la mare
un jour de pluie
tu n'en reviendras pas
de cette terre aride
toi qui rêvais d'oiseaux
de livres et d'images
et de baisers volés
tes sanglots longs
dans le parc glacé
et cette chanson d'automne
sur la margelle posée
noient nos amours en allés