mercredi 4 janvier 2023

Se dit, se doit.

Ce qui se dit, se doit, ce qui monte, ce qui descend, d’une vallée pour une autre, ce qui montera, ce qui sera aplani, de loin en loin, les routes éloignées, les courbes et les angles rectifiés, tu diras et verras, ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, en avant, en avant, tu montes et tu descends,

tu renouvelles le partage, une forêt sombre, un bois épais, et d’ombre double à tourner, tu doubles et redoubles, comme on disait, coupe et recoupe, comme nous dormons, ce jour tu montes et tu descends et remontes, il te reste, il te reste à équilibrer la force, en bas, en haut, dormons, les souvenirs tournent,

retournent, il en reste, il en reste, ta force en équilibre, les images sont affichées, le souffle comme une balle sur un jet d’eau, cela parlait et cela disait, tu en étais presque en extase, les jets d’eau et les sarabandes, les yeux las, nous dormons, la gerbe d’eau verse, se dit, se doit, verse, tout tombe,

nous dormons, comme une averse, de vastes pleurs, oh, toi, et ainsi, écoutons la plainte éternelle qui gémit, bassin et eau, et gouttes suspendues, qui gémit, éternellement en attente, ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, tu griffonnes et tout commence, tout recommencerait, y être, ensuite,

faire un choix et un pas dans l’obscurité, je tourne et me noie, je retire le masque, mes yeux, mes, tes, nos, leurs, nous y sommes, nous en sommes, à prendre des cailloux et des pièces, au fond, au fond de la mare, tu appelles, tu es en attente, un jour, se dit, se doit, un jour la pluie, tristes, et beaux,

viendrions-nous, de cette terre sèche, ferions-nous rêver les oiseaux, tout sanglote, tout est déplacé, d’un parc à une margelle, chansons posées, en recueil, sur le marbre, il se disait rose, rose, les tourterelles, et les baisers envolés, il n’est plus l’heure, il n’est plus temps, pourtant dans un livre de chansons,

nous dormons, nous dormons, ensemble, une balle dans l’eau, les oiseaux, tout boirait, tout chanterait, goutte pour goutte et frissons, je te cherche et tu me noies, et pourtant, nous dormons ensemble.    

11 août 2022.

1 commentaire:

  1. Ce doigt qui dit
    écoute la vallée
    ce qui monte
    vers le ciel
    tu verras
    le partage
    des eaux
    et des forêts
    la coupe est
    encore pleine
    le sommeil
    des justes
    et le souvenir simple
    d'images ciselées
    le souffle
    et la ferveur
    des pleurs d'un été
    gouttes en extase
    incipit griffonné
    tout commence
    et se tait
    dans l'obscurité
    sous les masques
    bergamasques
    jouant du luth
    les yeux cendrés
    ce doigt qui dit
    la peur noire
    dans la mare
    un jour de pluie
    tu n'en reviendras pas
    de cette terre aride
    toi qui rêvais d'oiseaux
    de livres et d'images
    et de baisers volés

    tes sanglots longs
    dans le parc glacé
    et cette chanson d'automne
    sur la margelle posée
    noient nos amours en allés

    RépondreSupprimer