mercredi 28 février 2024

(De loin mon loin, je veille sur toi,)

D’abord l’espoir puis l’être, ce rêve me dit : quitte-moi, laisse le songe vivre sa responsabilité, au futur le présent, entre le droit et le départ, la rumeur, les choses singulières, tu dis ici tout est unique, dans la foulée la rigueur, devant dire ou faire, durer, plonger, être sur ce qui vient, sur ce qui se souvient, dont on, plus encore, dont on rit : êtes-vous égarés, êtes-vous en avance, au regard, au détour, au plein je te surveille, je te reçois, je te dois, j’incline, nous sommes en avant des lunes anciennes, des astres endormis, devant ce qui nous reste, ce qui nous prend, ce que nous serons, de plus grand et souple, à la fin du jour on prend le cours des choses, le pied sur le chemin, l’herbe au pied, les arbres à l’abri, les oiseaux, le soir tout revient, le repos, tout chante, en saurons-nous plus

(De loin mon loin, je veille sur toi,)

En paroles, en cœurs, en fleurs, tout se construit, du lourd, du plein, des ordres, l’ombre, la vie à l’aube, au détour, je suis un torrent, tu es ce qui ruisselle, goutte à goutte, loin en loin, de moi, de journée, de rives, de larmes, au cœur des jours, les rides, pensées en avance, tout ici égale tout, je te tiens, tu me gouvernes, je suis au-devant, je suis au détour, rien n’avance, je suis en avance, tout te tient, tourne, tourne, un pas, puis un autre, au départ, à rebours, nous sommes pour la guerre, sur la voie, sur ce qui reste de désirs, regarde : les étoiles descendent sur ton épaule, crie, mord, retourne, tu es mon berger je crois, nous sommes, depuis ce qui revient, ce qui te reçoit, où donc accumuler, où donc serrer, je tremble, tu retournes, nous sommes au tréfonds, nous sommes à la source, étoiles pour le supplice, pour ce qui reste, pour ce qui ne détourne, rien, nous sommes dans le temps, plus et moins, tout est-il à éviter, nous sommes agressés, recevons, tournons, devançons, sommes-nous en accord, sommes-nous aux clés, tout tourne, serrure et serrage, serrons,

(De loin mon loin, je veille sur toi,)

Et veille et recommande, de proche en proche accorde, il te reste un peu de vérité, il te regarde, tout te comprend, les corps désaccordés, les rêves envolés, cesse ce rêve, dégage-toi, ne cherche plus, laisse tomber, accorde toi à l’irréalité des choses, chemin perdu, rythmes étranges, sur ce qui te reste de course, sur ce que nous tenons, dégage, recompose à la lueur du jour ce qui te revient, il te faut, tu te dois, loin bien loin, te reste à vivre, sur le bord du lit, le rêve est perdu, je suis ton berger, tu croirais en moi, sur le bord du lit, à l’embouchure de la rivière, si tu avais voulu nous nous serions noyés, nous serions perdus, grillagés au banc de sable, de loin en proche, certains, envolons-nous, tenons, aboutissons, le calme à comprendre, la certitude à établir, je te tiens, tu me retournes, nous sommes perdus, la rive est éloignée, le temps passe, le calme, le repos, tu y reviens, la fraîcheur, le feu, pauvres enfants perdus, noyés dans le grillage, lunes anciennes, astres endormis devant ce qui nous reste, ce qui nous prend, les étoiles descendent sur ton épaule, crie et mord et retourne, pierres accumulées, regards au retour, êtes-vous égarés, êtes-vous en avance, temps accumulé, rides et incertitudes, tu te déploies, tu tournes au-dessus des oiseaux, oh, être sur ce qui vient, sur ce qui se souvient.

06 août 2023.

Retour, " Et. ".

Un ami mort
un autre vif
au pied de l’arbre
la nuit les visite
le jour les embrase

la nuit le jour
la nuit en plein jour
la mort les observe
dans le clair de la lune

entre herbe et cailloux
l’émotion est à fleur de frisson
le silence fleure le vivant
sous la pierre le repos
une pensée discrète

la saison bat son plein
dans le chaud et le froid
le calme et la raison
en confidences
en émotions

sel de la vie
eau de la source
le cœur perd pied
au creux de l’arbre
la vie

les herbes chantent
les cailloux bêlent
la nuit attend
le jour vient

Maria-Dolores Cano, 28 février 2024 à 10:12.

jeudi 22 février 2024

Et.

Pour y penser, un renard mort au pied de l’arbre, orme ou tilleul, en sommeil un ami mort, mélange celui-ci, un autre toujours vif, celui-là vif, renard vivant, mort : roulé au pied de l’arbre, orme ou tilleul, il reste à composer, la nuit des visites, le jour des promenades, les pieds nous mènent, nous y sommes, nous venons traînant beaucoup le pas, oh l’amertume, pour disparaitre, crains la porte, la craindre,

(les portes sont fermées, si ouvertes peu importe pourquoi elles sont ouvertes)

Un flot de malheur, des choses à distinguer, trier, trions, volets clos, portes ouvertes, le noir entre en plein jour, la difficile montée, escaliers lourds, pas empruntés, déjà les morts récents sont en visite, les anciens sont arrachés des profondeurs, ils ont dit tout pour que je prenne, je comprends, je retiens le calme, le repos, oh la fraîcheur, le feu, les ombres claires, la lune dans le ciel, je ferme,

(les portes sont fermées si ouvertes peu importe pourquoi elles sont ouvertes)

Je ferme, tu comprends, rendre grâce, visiter les pièges, refuser les supplices, de loin en loin, tout doux, tout proche, seul venir entendre, composer les herbes, les cailloux, travail de jour, crainte de nuit, émotions, le silence, à défaut le vacarme, la fureur, le silence, tremblement, les frissons, la vie effleurée, sans résolution, une fureur, le marbre accompli, la pierre est froide, tombe piège silencieux,

(les portes sont fermées, si ouvertes peu importe pourquoi elles sont ouvertes)

En silence ou rien, saison dure, chaud ou froid, calme, raison, armure, chevaux, branches nouées, rires oubliés, calme sans fin, drapeaux sans couleurs, rayons éteints, calme sans repos, armes, bannières au croc, à la saison, aux remords, aux regrets, jamais, tu tiens, je devine du plus long au plus sec, de charités en confidences, armes posées, les tourments ensemble, des émotions : porte ouverte,

(les portes sont fermées, si ouvertes peu importe pourquoi elles sont ouvertes)

Remords engagés, sel répandu, étendu, défendu de loin en proche, source épuisée, eau à comprendre, je suis, je vois, je tiens, tout vient, ne vient pas, frissons effleurés, saison égarée, cœur enfoui au pied de l’arbre, orme ou tilleul, en sommeil un ami mort, mélange celui-ci, un autre toujours vif, celui-là vif, vivant, mort tout doux, tout proche, entendre les herbes, les cailloux, seul enfermé,

(les portes sont fermées, si ouvertes peu importe pourquoi elles sont ouvertes)

Travail de jour, crainte de nuit, n’avoir rien, ne pas ouvrir, ne rien donner, des émotions, le silence à défaut.

05 août 2023.

jeudi 15 février 2024

(de faire et d’abandon,)

(de faire et d’abandon,)

Et rochers, et rochers, devant et en avance, je te suis, tu recommences, de ce jour, de ces aventures tu reviens, en êtes-vous, entendre, du loin, du profond, d’abris et de recours, en être et demander : sommes-nous à la dérive, venons et retournons, nous y venons, nous comprenons, des bras et des jambes,

(de faire et d’abandon,)

Je tremble et tu compares, nous sommes au-devant, de plus loin nous touchons, fond, rage et distances, soucis, je te vois, tu me donnes des yeux et du velours, des ombres et des pas, le sable nous recueille, je suis ici, ici je règle mon pas, mon pas : tu reviens, nous tendons, nous prenons, de rage et d’abandon, de cris et de remords, tout traîne et tout contient, le temps à venir, les fautes à laver, depuis, du sang et des images, en être et y voir, tenir et commenter, et dire, dire : je te suis, je te réponds, tu mènes et je comprends, il reste des feuilles aux branches, de l’herbe sous le pied, et nus et lacérés, le pied et l’herbe, et les ronces, on voit, on entend, je tourne et tu comprends, l’herbe, le flot, les feuilles sur les branches, les oiseaux au ciel,

(et je pense et tu reviens)

Je vois, tu recommences, et rochers, et cailloux, et brise mêlée, et murmures, fontaines et tremblements, mousses et sursauts, du vide, la gloire et les anges, je marche et tu me convaincs, il faut y vivre, il faut reprendre : les pieds nus et lacérés, ronces et éclats, je tourne et tu comprends, la gloire des anges, le bruit, les ramiers, au front, en silence, colombe tout en haut, tout en haut tourterelle, tu épingles et tu vois, je cherche et tu tournes, nous sommes au service, nous reprenons le cours, la vie étrangement nous laisse, et devant, et enfin, de fond en fond d’angles en serrures, je tourne et tu tournes, nous sommes en avant, les oiseaux tournent,

(l’eau glisse devant en haut en bas,)

À l’abandon, de rages et de cailloux, pour finir, pour ignorer je compte le départ, j’abrège la route, et d’accélération en accélération, je ferme et je comprends, le rire et l’attente, le rêve et le retour, printemps inachevé, saison sans conséquence, je tourne et tu reprends les phrases une à une, la vie sans accepter les marques et les refus, erreurs et objets volés, rubans et piécettes, tu reviens, et de pain, ombres d’oiseaux et de feuilles, de loin en loin, et soutenu en avance, il reste à compter, je tiens et tu enlèves des heures et du noir ombres et critiques, du calme et du maintien, j’avance et je tourne, route noire, sable lavé, de loin en loin, de trésors et d’objets, tout vole, rubans et voiles, filins et câbles, oiseaux becs pointus, plumes troublées, devant ce qui revient, après ce qui consterne, je tiens et j’éclabousse, les deux pieds dans les flaques, eaux rayées, route noire, cœur délavé, sans rien pour dire, sans rien en faire, je tourne et tu tiens ce qui reste à dire, les fleurs et les cailloux, et la suite du monde, cœur éloigné, disons ceci, disons cela, la vie et les éclats, et l’eau dans les flaques, un reste de vent clair, un peu de soleil, des feuilles envolées, des plumes,

(de faire et d’abandon,)

Je tremble et tu compares, je vois et tu recommences, les oiseaux tournent, rochers, les oiseaux au ciel.

03 août 2023.

Retour, " (je suis en orage, je suis au temps compté,) ".

Je suis l’orage, je suis le temps compté, j’avance et je tourne dans la forêt des mots enjambés. Je cherche et trouve ce qui est apaisé, ce qui peut recommencer. Tu es le mystère, la vérité au cœur éclaté. Tu cherches et trouves une ouverture, des mots dans la cage du cœur, une histoire à raconter, la victoire de l’été.

Nous sommes grands et petits, nous sommes la conscience assurée, la langue aux poches trouées, nous sommes semblables et étrangers. Nous sommes l’incertitude aux yeux fermés, le cœur ouvert aux poches pleines et généreuses. Le vent nous porte « plus soutenus par l’air qu’un vol de feuilles mortes ». Oubliés, nous sommes histoires incomprises, certitudes et contraintes, errants poings dans nos poches trouées. Nous sommes fleurs au jardin retrouvé.

Je suis l’orage, les regrets, les émois d’un été, ce qui glisse aux pieds du temps compté. Je suis le regard perdu, encerclé par les feuilles soufflées. Je suis le calme revenu. Tu es le rêve de colline en colline, une histoire de vie posée, le ciel d’une nuit d’été. Tu es un cœur aux yeux défaits, l’âme errante d’une ivresse sans joie. Tu es la ride qui ne se voit pas, la surprise aux poches retournées.

Nous sommes au détour d’une grande respiration, fleurs au yeux, joie au cœur, la voix claire prête à chanter dans le soir sous les étoiles. Feuilles au vent, nous sommes l’air entre les branches, entre les feuilles, dans les poches ouvertes aux murmures des cœurs. Nous sommes ce petit point sur la ligne du destin.

 Maria-Dolores Cano, 15 février 2024 à 11:16.

dimanche 11 février 2024

(je suis en orage, je suis au temps compté,)

(je suis en orage, je suis au temps compté,)

Et comme et avec et encore plus tout au plus : tu avances tu tournes dans la forêt des grands mots des grandes enjambées nous sommes du mystère nous tenons de la vérité grandes jambes cœurs éclatés tu cherches tu trouves ce qui est distendu tu cherches tu trouves poches ouvertes certitudes les mots à leur place des histoires au cœur le reste sur ce qui te reste de victoires de certitudes

alluré, assuré

en avant poches ouvertes  tout au chaud en évidence ce qui revient tu te tournes nous sommes au très haut nous sommes au très bas de conscience d’assurance langue ouverte poches humides tu cernes tu conçois nous sommes au semblant nous sommes à l’avance de tout au plus d’étrangetés en incertitudes tu fermes les yeux le cœur ouvert de poches en poches que le vent te porte de ceci à cela de feuilles en feuilles soutenues par l’air plus qu’un vol feuilles oubliées histoires abandonnées miracles incompris jambes ouvertes certitudes contraintes tu accumules tu revois les sous tombés de la poche ce qui vient ensuite le rose aux joues l’assurance tout est à entendre tout est étendu tu tournes tout grince du paradis au jardin clos du haut vers le plus bas des chambres des voiles

essuyons, essuyons

ce qui calme, convient, en entendant, en comprenant, en tenant bien,

(je suis en orage, je suis au temps compté,)

De regrets d’humeurs acides émois ce qui glisse ce que tu comprends de ce qui tourne en ce qui reste eau comptée regards à enfermer disparus encerclés tu reviens je vois des feuilles aux arbres des insectes aux pieds

du calme et un affrontement

de rêves en collines de lieux perdus en histoires sensibles je tiens je calme tu tourmentes une vie posée entre les incertitudes le ciel serait noir la nuit serait froide les passants qui passent seraient-ils à prétendre tout ici ici le ciel t’embrasse calme calme calmement le ruisseau sec les herbes grises un tour avec deux pas une histoire sans contrôle des yeux au fond du cœur l’âme sur la route entre deux doigts entre deux effets je calme tu espères il te reste le plaisir de l’ivresse contenue des rides sur la peau des ongles qui poussent vite tout ceci tout cela de reste en reste de collines en vallons on se pose  tu comprends 

calme, calme, calmement,

des vies aussi tendues des poches retournées tout ici est emporté

(je suis en orage, je suis au temps compté,)

Je te conseille tu me comprends nous sommes au détour je finis ce qui respire les yeux les fleurs les voiles oubliés les bâtons l’angoisse les perspectives voix éloignées cercles droites parallèles tu chantes dans le soir tournent les étoiles sphères mondes saisis tu dis ton nom j’entends Pythagore feuilles dans le vent l’air tourne tronc fendu poches ouvertes tout te retient tu murmures entre les lignes les courbes les droites points en chemin avance cœur oublié course perdue les points cheminent.

31 juillet 2023.

Retour, " (ce qui est connu et ce qui est reçu) ".

regards
souverains
au loin
la terre
une île
petit point
dans le monde
la joie
des eaux
liées
aux vagues
ce point
de chair
sous la lèvre
le souffle
mystérieux
des rêves
au-dessus
des eaux
larmes
lignes
sinueuses
spongieuses
engorgées
petits points
sur le fil
des émotions
le cœur des ans
le sang des rêves
leurs cicatrices
palpitations
les rires
les larmes
du ciel
des heures
sombres
des rêves
clairs
le cœur porté
et en partance
la joie
regrets de plume
ciel envolé
ce point de chair
le rêve du monde
un nuage passe
un autre suit
là-bas là-bas
les merveilleux nuages

Maria-Dolores Cano, 11 février 2024 à 10:20.


vendredi 9 février 2024

(ce qui est connu et ce qui est reçu)

(ce qui est connu et ce qui est reçu)

Et tout est à reproduire je te conduis tu me menaces je suis précis et sur tout, les regards sont posés aux angles souverains aux fortunes remarquables au loin contenu à la vérité posée un petit point comme un peu de terre et qu’elle île et quelle remarque je tourne et tu augmentes ce qui reste de force ce que contient le sacrifice un petit point sur la lèvre supérieure et dans et sous on ne sait pas toujours c’est un résumé du monde qui entoure, lèvre posée, ainsi le sacrifice ainsi la joie ainsi les regrets la mort lente toute insinuée en toute circonstance en tout événement je suis à la ligature le monde des eaux et le monde de terre liés par le feu et l’air s’envole et juste et droit en direction des marais tout oscille et s’insinue et suivant et tremblant et la remarque et le jour posé et les vagues et les épaules tout soutien et renforce ce point de chair et dans et sur et sous la lèvre supérieure je suis posé tu donnes et nous comprenons un point qui réduit la distance tout est concentré et tout tient le poids de chair la juste chose en droit et force le souffle est converti, je te tiens et tu me forces nous sommes à l’engrenage devant ce qui est resté trop longtemps mystérieux devant ce qui commence devant ce qui appui, d’entre les morts tout est relevé devant et encore les races accumulées les rayures et le doigt du menton au front sous la gorge et le geste est terrible nous sommes en partance et nous rêvons départs et retours inassouvis choses inespérées vertus et forces,

(ce qui est connu et ce qui est reçu)

Un monde de chair au-dessus des eaux entre la dureté des circonstances et la ferveur les choses inventées les larmes et le reste en arrêt, complication et lignes sinueuses le court le droit l’essentiel et le spongieux le flexible ce qui est étiré ce qui est engorgé enfoncé perdu et bien trop loin ce qui ne rassemble pas les choses dispersées, un petit point qui glisse et recommence et qui rassemble sur ce fil tu poses les émotions une à une le cœur du sujet le cours des ans le flot de sang les rêves et les cailloux les cicatrices la vie errante le sens le mouvement,

(ce qui est connu et ce qui est reçu)

La tête réfléchit et le cœur palpite, de tout et de loin de rires et de larmes le point du ciel est en avance du ciel posé des heures pointées heures sombres jours suivis de rêves et de succès ils étaient proches ils sont encore où l’air s’envole où le cœur se renouvelle, je suis parti et je suis porté, le geste est terrible nous sommes en partance et nous rêvons départs et retours inassouvis choses inespérées vertus et forces, ainsi le sacrifice ainsi la joie ainsi les regrets et soutenu poids de plume et ciel envolés les nuages, le rêve du monde concilié à ce point de chair sur la lèvre supérieure.

28 juillet 2023.

Retour, " (perdu et trompé, fragile et assommé) ".

Le ciel aux rives
rumeurs simples du jour
devant la fenêtre

fragilité
des ans

bonheur devant la mer
yeux ouverts sur la victoire
le temps du sacré - et
des heures oubliées
ce qui reste du passé

l’horizon
les eaux assemblées
le reste d’un baiser

dans la marge
les mots articulés
de l’arbre sacré

cœur sucré
un mot pour la raison
la vague en déraison

Maria Dolores Cano, 09 février 2024 à 14:39.

mardi 6 février 2024

(perdu et trompé, fragile et assommé)

(perdu et trompé, fragile et assommé)

En évidence la chaleur le ciel l’horizon tout au-devant en images le sacrifice toiles tendues cordes lancées je suis interpellé tout ici me recommande tais-toi tue le reste ils sont posés aux rives éternellement installés dirigeant sans affaire la transe le devant le poids le dos le ventre les choses les rires esquive tout descend la montre le tapis l’éventail il est au temps chaud ils sont aux rumeurs simples tu retiens le jour la nuit ce qui était frais sensible le ventre le dos le calme la ferveur l’horizon les événements sans rire sans trembler devant la fenêtre un coin de ciel le bleu partout les pierres au parterre tu vas à cour jardin tu reviens

(perdu et trompé, fragile et assommé)

On revient du fond les ans les âges le bonheur pour vivre commencer dire en avance je tiens je prends je cherche je découvre nous sommes au-devant la mer avance le sable au pli la peau tendue détendue le regret les avantages ce qu’il a de plein ce qu’il reste d’incertitudes le temps mes souvenirs les yeux ouverts lèvres tendues chaque jour est plein toujours nous sonnons la victoire calmes fragiles au marché à peine aperçus toujours en avance de place en place d’évidences en tourbillons je suis ici tu es encore nous accomplissons les pas les histoires je te suis tu m’es ce qu’il faudrait entendre tout ce qui revient l’herbe verte les mains le sacrifice chante le temps du sacré les heures oubliées le calme décroché ce qui va vite tu abrèges il reste le retour tout ici est accéléré les mots les phrases les gestes tu retiens tu affiches tu conçois dans ce qui reste du présent le passé les aveux décomposés nous irons nous y sommes nous avançons calmes retenus il voit l’avenir tout sera dit encore pour avancer encore pour charmer je te vois j’interroge

(perdu et trompé, fragile et assommé)

Ouvrir grandir comprendre consulter je te retiens je vise tu échanges à chaque jour il reste une victoire l’horizon les eaux entre baisers ou circonstances tu appelles tu calmes tu défends les arbres les insectes ce qui vole ce qui voit j’entends je dis nous sommes à la frange de la marge nous voyons nous saurions il est une évidence il faut entendre de ce bord les mots articulés on comprend on invite je serre entre les doigts les feuilles les principes je compte je déploie je tourne j’alerte nous y sommes nous donnons ce qu’il faut de largeur d’importance la vie avancée le cœur tardif le cercle la raison poudre de Golconde sucre dans le cœur le sel dans les chaussures la farine pour les doigts au bout on avance on entend le sac au ressac tu arraches je redis on n’ose plus rien un mot après l’autre la vague les splendeurs nous sommes prodigieusement avancés dans le coin dans l’ombre

(perdu et trompé, fragile et assommé)

Nageur perdu tu coules entre les flammes cœur brûlé la peau la chaleur le ciel l’horizon.

26 juillet 2023.

dimanche 4 février 2024

Retour, " Cordes déroulées. "

L’ombre
du rêve
la mort
sur la plage

on se demande
hésitant
dans le vent
les fleurs perdues
si proches
les rides
tout au rapiècement

longues heures
devant ce qui se tient
à composer
les notes une à une
sur les lèvres
à brûler des ronces
devant le feu

que reste-t-il
la fumée
les ouvertures emmêlées
les heures abandonnées

Maria-Dolores Cano, 03 février 2024 à 13:35.

vendredi 2 février 2024

Cordes déroulées.

L’ombre, les corbeaux, corneilles, grièches, siècle de bourdons, rang de frelons

(rompus, fugueurs, noirs, triomphants)

du rêve, du calme, la mort en approche, les disparus de l’été, rendus au bout du monde, sur la plage, sur la place, chacun est passé, on se demande, on se reprend, parlant, hésitant la peau au refuge, sur le cœur, dans le vent les roses à forcer, les fraises, ce qui reste du bois, des splendeurs, du calme, du foin, les balles, les fleurs perdues, les ombres chères si proches, comment attendre les morts approchés, les rides, la peau, tout au rapiècement, en faire, en dire, à chanter, plusieurs jours, de longues heures, tenu, languissant, morts en approche, devant ce qui se tient, ce qui est dû, à vivre, à composer, je te tiens, je te vois, tu estimes, je tremble, mort approchée, rengaine, m’a tenu languissant, mais après deuil, m’a fait réjouissant, entendre, compter au ciel les notes une à une, sur la pointe de la langue juste derrière les lèvres, devant ce qu’il faut toujours remettre, tenir, tu tiens, tu soutiens, plus soutenu,

(ô vol, ô feuilles mortes)

à brûler encore un soir, après la pluie après le temps perdu des ronces, le cœur porté, tout est émouvant, la flamme, la fumée, l’herbe, le diable, nous étions, nous fûmes devant le feu, l’herbe, le diable, la fumée, brouillard pour éteindre, aventures, idées imprécises, nous étions ici, ailleurs, dans l’air, au pied des arbres, vignes, clématites, que reste-t-il, nos envolées, nos rangs de perle, de joie, la fumée, les joues, le bois,  les ouvertures, fenêtre emmêlées, barres, fer, du rire, des cailloux, ce qui reste de vêture, les aboiements lointains, les feuilles descendues des branches une à une, on se dispose, on règle en fermant les yeux ce qui est supportable de lumière, mécanique, souffrant je te vois, tu te retournes, nous étions, graves, concernés, éclats de rires, peu, bien peu de larmes, un champ de terre, de ronces,

(des heures sur les cailloux)

la rencontre, les heures en approche, un mort tout pauvre, bien seul, l’été passant la bouche ouverte, on soigne, recommence, la vie en avance, les craintes, les rires, on a oublié les pauvres petites larmes, fleurs, cailloux, cordes déroulées, boucles abandonnées.

25 juillet 2023.

 

Retour, " (tu comptes sur, tu reviens dans,) ".


Tu comptes les rochers
et tu reviens au calme
disposé - souverain
au soleil
avec des histoires d’oiseaux
de figures sous les eaux
une lueur d’espoir
et le souvenir des étoiles

tu souffles le sable
il heurte ta peau
les vagues
comme des draps
splendidement retenus
au fond du jour

entends-tu ce qui vient
ces gouttes d’eau dans le soleil
la morsure des pierres
dans la marge le combat
de ces choses imagées
aux couleurs délavées
aux traces disparues

sous l’or du soleil
un fil
un aplomb
un câble à l’horizon
la vie recommencée
un pied posé
un autre pied
la rive
appelle le jour

le jour appelle
le beau – le calme
sur la peau

Maria-Dolores Cano, 01 février 2024 à 11:03.