L’ombre, les corbeaux, corneilles, grièches, siècle de bourdons, rang de frelons
(rompus, fugueurs, noirs, triomphants)
du rêve, du calme, la mort en approche, les disparus de l’été, rendus au bout du monde, sur la plage, sur la place, chacun est passé, on se demande, on se reprend, parlant, hésitant la peau au refuge, sur le cœur, dans le vent les roses à forcer, les fraises, ce qui reste du bois, des splendeurs, du calme, du foin, les balles, les fleurs perdues, les ombres chères si proches, comment attendre les morts approchés, les rides, la peau, tout au rapiècement, en faire, en dire, à chanter, plusieurs jours, de longues heures, tenu, languissant, morts en approche, devant ce qui se tient, ce qui est dû, à vivre, à composer, je te tiens, je te vois, tu estimes, je tremble, mort approchée, rengaine, m’a tenu languissant, mais après deuil, m’a fait réjouissant, entendre, compter au ciel les notes une à une, sur la pointe de la langue juste derrière les lèvres, devant ce qu’il faut toujours remettre, tenir, tu tiens, tu soutiens, plus soutenu,
(ô vol, ô feuilles mortes)
à brûler encore un soir, après la pluie après le temps perdu des ronces, le cœur porté, tout est émouvant, la flamme, la fumée, l’herbe, le diable, nous étions, nous fûmes devant le feu, l’herbe, le diable, la fumée, brouillard pour éteindre, aventures, idées imprécises, nous étions ici, ailleurs, dans l’air, au pied des arbres, vignes, clématites, que reste-t-il, nos envolées, nos rangs de perle, de joie, la fumée, les joues, le bois, les ouvertures, fenêtre emmêlées, barres, fer, du rire, des cailloux, ce qui reste de vêture, les aboiements lointains, les feuilles descendues des branches une à une, on se dispose, on règle en fermant les yeux ce qui est supportable de lumière, mécanique, souffrant je te vois, tu te retournes, nous étions, graves, concernés, éclats de rires, peu, bien peu de larmes, un champ de terre, de ronces,
(des heures sur les cailloux)
la rencontre, les heures
en approche, un mort tout pauvre, bien seul, l’été passant la bouche ouverte,
on soigne, recommence, la vie en avance, les craintes, les rires, on a oublié
les pauvres petites larmes, fleurs, cailloux, cordes déroulées, boucles
abandonnées.
25 juillet 2023.
RépondreSupprimerL’ombre
du rêve
la mort
sur la plage
on se demande
hésitant
dans le vent
les fleurs perdues
si proches
les rides
tout au rapiècement
longues heures
devant ce qui se tient
à composer
les notes une à une
sur les lèvres
à brûler des ronces
devant le feu
que reste-t-il
la fumée
les ouvertures emmêlées
les heures abandonnées