vendredi 2 février 2024

Cordes déroulées.

L’ombre, les corbeaux, corneilles, grièches, siècle de bourdons, rang de frelons

(rompus, fugueurs, noirs, triomphants)

du rêve, du calme, la mort en approche, les disparus de l’été, rendus au bout du monde, sur la plage, sur la place, chacun est passé, on se demande, on se reprend, parlant, hésitant la peau au refuge, sur le cœur, dans le vent les roses à forcer, les fraises, ce qui reste du bois, des splendeurs, du calme, du foin, les balles, les fleurs perdues, les ombres chères si proches, comment attendre les morts approchés, les rides, la peau, tout au rapiècement, en faire, en dire, à chanter, plusieurs jours, de longues heures, tenu, languissant, morts en approche, devant ce qui se tient, ce qui est dû, à vivre, à composer, je te tiens, je te vois, tu estimes, je tremble, mort approchée, rengaine, m’a tenu languissant, mais après deuil, m’a fait réjouissant, entendre, compter au ciel les notes une à une, sur la pointe de la langue juste derrière les lèvres, devant ce qu’il faut toujours remettre, tenir, tu tiens, tu soutiens, plus soutenu,

(ô vol, ô feuilles mortes)

à brûler encore un soir, après la pluie après le temps perdu des ronces, le cœur porté, tout est émouvant, la flamme, la fumée, l’herbe, le diable, nous étions, nous fûmes devant le feu, l’herbe, le diable, la fumée, brouillard pour éteindre, aventures, idées imprécises, nous étions ici, ailleurs, dans l’air, au pied des arbres, vignes, clématites, que reste-t-il, nos envolées, nos rangs de perle, de joie, la fumée, les joues, le bois,  les ouvertures, fenêtre emmêlées, barres, fer, du rire, des cailloux, ce qui reste de vêture, les aboiements lointains, les feuilles descendues des branches une à une, on se dispose, on règle en fermant les yeux ce qui est supportable de lumière, mécanique, souffrant je te vois, tu te retournes, nous étions, graves, concernés, éclats de rires, peu, bien peu de larmes, un champ de terre, de ronces,

(des heures sur les cailloux)

la rencontre, les heures en approche, un mort tout pauvre, bien seul, l’été passant la bouche ouverte, on soigne, recommence, la vie en avance, les craintes, les rires, on a oublié les pauvres petites larmes, fleurs, cailloux, cordes déroulées, boucles abandonnées.

25 juillet 2023.

 

1 commentaire:



  1. L’ombre
    du rêve
    la mort
    sur la plage

    on se demande
    hésitant
    dans le vent
    les fleurs perdues
    si proches
    les rides
    tout au rapiècement

    longues heures
    devant ce qui se tient
    à composer
    les notes une à une
    sur les lèvres
    à brûler des ronces
    devant le feu

    que reste-t-il
    la fumée
    les ouvertures emmêlées
    les heures abandonnées

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