jeudi 15 février 2024

Retour, " (je suis en orage, je suis au temps compté,) ".

Je suis l’orage, je suis le temps compté, j’avance et je tourne dans la forêt des mots enjambés. Je cherche et trouve ce qui est apaisé, ce qui peut recommencer. Tu es le mystère, la vérité au cœur éclaté. Tu cherches et trouves une ouverture, des mots dans la cage du cœur, une histoire à raconter, la victoire de l’été.

Nous sommes grands et petits, nous sommes la conscience assurée, la langue aux poches trouées, nous sommes semblables et étrangers. Nous sommes l’incertitude aux yeux fermés, le cœur ouvert aux poches pleines et généreuses. Le vent nous porte « plus soutenus par l’air qu’un vol de feuilles mortes ». Oubliés, nous sommes histoires incomprises, certitudes et contraintes, errants poings dans nos poches trouées. Nous sommes fleurs au jardin retrouvé.

Je suis l’orage, les regrets, les émois d’un été, ce qui glisse aux pieds du temps compté. Je suis le regard perdu, encerclé par les feuilles soufflées. Je suis le calme revenu. Tu es le rêve de colline en colline, une histoire de vie posée, le ciel d’une nuit d’été. Tu es un cœur aux yeux défaits, l’âme errante d’une ivresse sans joie. Tu es la ride qui ne se voit pas, la surprise aux poches retournées.

Nous sommes au détour d’une grande respiration, fleurs au yeux, joie au cœur, la voix claire prête à chanter dans le soir sous les étoiles. Feuilles au vent, nous sommes l’air entre les branches, entre les feuilles, dans les poches ouvertes aux murmures des cœurs. Nous sommes ce petit point sur la ligne du destin.

 Maria-Dolores Cano, 15 février 2024 à 11:16.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire