Je
suis l’orage, je suis le temps compté, j’avance et je tourne dans la
forêt des mots enjambés. Je cherche et trouve ce qui est apaisé, ce qui
peut recommencer. Tu es le mystère, la vérité au cœur éclaté. Tu
cherches et trouves une ouverture, des mots dans la cage du cœur, une
histoire à raconter, la victoire de l’été.
Nous sommes grands et
petits, nous sommes la conscience assurée, la langue aux poches trouées,
nous sommes semblables et étrangers. Nous sommes l’incertitude aux yeux
fermés, le cœur ouvert aux poches pleines et généreuses. Le vent nous
porte « plus soutenus par l’air qu’un vol de feuilles mortes ». Oubliés,
nous sommes histoires incomprises, certitudes et contraintes, errants
poings dans nos poches trouées. Nous sommes fleurs au jardin retrouvé.
Je
suis l’orage, les regrets, les émois d’un été, ce qui glisse aux pieds
du temps compté. Je suis le regard perdu, encerclé par les feuilles
soufflées. Je suis le calme revenu. Tu es le rêve de colline en colline,
une histoire de vie posée, le ciel d’une nuit d’été. Tu es un cœur aux
yeux défaits, l’âme errante d’une ivresse sans joie. Tu es la ride qui
ne se voit pas, la surprise aux poches retournées.
Nous sommes au
détour d’une grande respiration, fleurs au yeux, joie au cœur, la voix
claire prête à chanter dans le soir sous les étoiles. Feuilles au vent,
nous sommes l’air entre les branches, entre les feuilles, dans les
poches ouvertes aux murmures des cœurs. Nous sommes ce petit point sur
la ligne du destin.
jeudi 15 février 2024
Retour, " (je suis en orage, je suis au temps compté,) ".
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