Donne, passe et demeure, objet prêté, vent, suspendu du plus au nord, vers le sentier des batailles, je suis, et encore je tremble, au seuil, avant le jour, violence à venir, chiens fuyants, au soleil, au plus précieux, devant, je tiens, tu demeures, donne et passe, objet prêté, le cœur envahi,
vent qui arrache, et tourne sur elles-mêmes les racines, tourne, tournées, précisément je recommence, quand donc, quand donc arriverons nous, pieds épuisés, bouches amères, je suis sur le chemin, je tire du sac les pierres une à une, sentier perdu, cœur isolé, chaleur tournée, cris désespérés,
la voix tourne les racines elles-mêmes, au soleil, au-devant, serment prêté, la chaleur commence, mon cœur s’ouvre, ta voix tremble, je suis posé, au loin, je suis saisi, au loin, encore, les yeux et les paniers, devant ton cœur ouvert, je suis saisi, au loin, je me tiens encore, encore, voix tournée,
cœur embarqué, joie sans âge, matin clair tes yeux me soutiennent, je suis mains égratignées, peau savonnée, joie entière, sans rien pour le mélange, je suis au front tenu et je cherche encore un coin de ma mémoire, cœur strié et manches larges, je suis tenu et tu commences, du loin,
au loin, tout est tourné, les yeux, les dents, la chaleur en haut et la gorge pleine, de loin en loin, tout est prévu, les yeux ouverts, le sacrifice, le cœur strié et les griffes longues, la peau arrachée et le cœur pendant, de suite, de suite, de périls en périls, la vie est écourtée, tout du plus se dessaisit,
je te jette et tu menaces, tu es en haut et tout là-haut, tu me menaces, je tiens encore, je tiens pour tout, tu me déposes et je te tiens, le cœur arraché, posé au cuir, le pied est tendu et tu me tiens et je me menace, cœur délabré et âge triste, tout en faiblesse et sans gloire, les pieds déposés,
le cœur lacéré, je te souviens et tu me poses, un œil encore, un œil toujours, un an, un an et plus encore, je pose et je vois, le jour entreposé, le cœur arrangé, la peau tachée, les yeux qui brillent, je suis posé, je suis sans âge, sans retour, tout au-devant dans l’escalier, pour des matins de joie,
d’espérance tu me tiendrais et encore pour l’éternité, j’y suis, j’y pense, un regard en avant, les yeux sont posés, donnés, passés, ils demeurent, objets prêtés au vent suspendu, du plus au nord, sur le sentier des batailles, je suis, et encore je tremble, au seuil, avant le jour, la peau striée,
le cœur d’une main pour l’autre, je suis ici, nous sommes là-bas, encore à attendre, le cœur isolé, la chaleur tournée, en cris désespérés, la voix tourne les racines, au soleil, au-devant serment prêté, chaleur commencée, mon cœur s’ouvre, ta voix tremble, je suis posé, au loin je suis :
encore les yeux.
18 Juillet 2017.
vent qui arrache, et tourne sur elles-mêmes les racines, tourne, tournées, précisément je recommence, quand donc, quand donc arriverons nous, pieds épuisés, bouches amères, je suis sur le chemin, je tire du sac les pierres une à une, sentier perdu, cœur isolé, chaleur tournée, cris désespérés,
la voix tourne les racines elles-mêmes, au soleil, au-devant, serment prêté, la chaleur commence, mon cœur s’ouvre, ta voix tremble, je suis posé, au loin, je suis saisi, au loin, encore, les yeux et les paniers, devant ton cœur ouvert, je suis saisi, au loin, je me tiens encore, encore, voix tournée,
cœur embarqué, joie sans âge, matin clair tes yeux me soutiennent, je suis mains égratignées, peau savonnée, joie entière, sans rien pour le mélange, je suis au front tenu et je cherche encore un coin de ma mémoire, cœur strié et manches larges, je suis tenu et tu commences, du loin,
au loin, tout est tourné, les yeux, les dents, la chaleur en haut et la gorge pleine, de loin en loin, tout est prévu, les yeux ouverts, le sacrifice, le cœur strié et les griffes longues, la peau arrachée et le cœur pendant, de suite, de suite, de périls en périls, la vie est écourtée, tout du plus se dessaisit,
je te jette et tu menaces, tu es en haut et tout là-haut, tu me menaces, je tiens encore, je tiens pour tout, tu me déposes et je te tiens, le cœur arraché, posé au cuir, le pied est tendu et tu me tiens et je me menace, cœur délabré et âge triste, tout en faiblesse et sans gloire, les pieds déposés,
le cœur lacéré, je te souviens et tu me poses, un œil encore, un œil toujours, un an, un an et plus encore, je pose et je vois, le jour entreposé, le cœur arrangé, la peau tachée, les yeux qui brillent, je suis posé, je suis sans âge, sans retour, tout au-devant dans l’escalier, pour des matins de joie,
d’espérance tu me tiendrais et encore pour l’éternité, j’y suis, j’y pense, un regard en avant, les yeux sont posés, donnés, passés, ils demeurent, objets prêtés au vent suspendu, du plus au nord, sur le sentier des batailles, je suis, et encore je tremble, au seuil, avant le jour, la peau striée,
le cœur d’une main pour l’autre, je suis ici, nous sommes là-bas, encore à attendre, le cœur isolé, la chaleur tournée, en cris désespérés, la voix tourne les racines, au soleil, au-devant serment prêté, chaleur commencée, mon cœur s’ouvre, ta voix tremble, je suis posé, au loin je suis :
encore les yeux.
18 Juillet 2017.
Sur les cailloux, sur les chemins perlent les chagrins. Cette sueur des yeux qui brûle les paupières. Visage perdu et cœur noyé. L’amour est un partage, le premier pas du jour hors de la cage.
Au bord du ravin, le grain reprend espoir. Il appelle la terre et l’eau pour une vie en partage. Sur les branches il accroche la buée de sa voix. C’est comme une naissance emplie d’air et de joie.
Au sol, les pieds de l’homme se posent sur les pas de son enfance. Fruits mûris saison après saison, dans l’herbe de l’hiver ils reprennent floraison. Sa vie est une chanson, un oiseau de passage qui vole à la vitesse du vent.
La voie de son enfance lui fait perdre raison. Il boit l’eau du chemin, et gratte aux carreaux de son cœur oublié. De ses doigts « d’aube fine » il cueille un à un les grains d’un monde de lumière qui vient à sa rencontre.
En un souffle à ras de terre, il dilue ses erreurs et laisse passer les heures. Entre les pierres il entend les oiseaux, ces grands oiseaux de paille qui enfant lui disaient le chemin des oiseaux et des jours heureux.
Le cœur ébloui, il porte à sa bouche le premier grain « du » riz d’un été flamboyant.