mardi 30 juin 2020

Encore les yeux.

Donne, passe et demeure, objet prêté, vent, suspendu du plus au nord, vers le sentier des batailles, je suis, et encore je tremble, au seuil, avant le jour, violence à venir, chiens fuyants, au soleil, au plus précieux, devant, je tiens, tu demeures, donne et passe, objet prêté, le cœur envahi,

vent qui arrache, et tourne sur elles-mêmes les racines, tourne, tournées, précisément je recommence, quand donc, quand donc arriverons nous, pieds épuisés, bouches amères, je suis sur le chemin, je tire du sac les pierres une à une, sentier perdu, cœur isolé, chaleur tournée, cris désespérés,

la voix tourne les racines elles-mêmes, au soleil, au-devant, serment prêté, la chaleur commence, mon cœur s’ouvre, ta voix tremble, je suis posé, au loin, je suis saisi, au loin, encore, les yeux et les paniers, devant ton cœur ouvert, je suis saisi, au loin, je me tiens encore, encore, voix tournée,

cœur embarqué, joie sans âge, matin clair tes yeux me soutiennent, je suis mains égratignées, peau savonnée, joie entière, sans rien pour le mélange, je suis au front tenu et je cherche encore un coin de ma mémoire, cœur strié et manches larges, je suis tenu et tu commences, du loin,

au loin, tout est tourné, les yeux, les dents, la chaleur en haut et la gorge pleine, de loin en loin, tout est prévu, les yeux ouverts, le sacrifice, le cœur strié et les griffes longues, la peau arrachée et le cœur pendant, de suite, de suite, de périls en périls, la vie est écourtée, tout du plus se dessaisit,

je te jette et tu menaces, tu es en haut et tout là-haut, tu me menaces, je tiens encore, je tiens pour tout, tu me déposes et je te tiens, le cœur arraché, posé au cuir, le pied est tendu et tu me tiens et je me menace, cœur délabré et âge triste, tout en faiblesse et sans gloire, les pieds déposés,

le cœur lacéré, je te souviens et tu me poses, un œil encore, un œil toujours, un an, un an et plus encore, je pose et je vois, le jour entreposé, le cœur arrangé, la peau tachée, les yeux qui brillent, je suis posé, je suis sans âge, sans retour, tout au-devant dans l’escalier, pour des matins de joie,

d’espérance tu me tiendrais et encore pour l’éternité, j’y suis, j’y pense, un regard en avant, les yeux sont posés, donnés, passés, ils demeurent, objets prêtés au vent suspendu, du plus au nord, sur le sentier des batailles, je suis, et encore je tremble, au seuil, avant le jour, la peau striée,

le cœur d’une main pour l’autre, je suis ici, nous sommes là-bas, encore à attendre, le cœur isolé, la chaleur tournée, en cris désespérés, la voix tourne les racines, au soleil, au-devant serment prêté, chaleur commencée, mon cœur s’ouvre, ta voix tremble, je suis posé, au loin je suis :

encore les yeux.

18 Juillet 2017.

lundi 29 juin 2020

Pour que couci-couça.

A attendre d’un bord, d’un bord et de la route et du rivage, on en vient, on y va, et je, et tu, et nous, et vous, et eux, oh, d’un air ravi, d’un vent léger, tout revient du printemps et du soleil joyeux, et du ciel tout bleu, et que la brise est douce et on y chante, on y était, et on, et eux, et tu, et nous,

je te cherche et je te trouve, et tu reviens, ils y sont tous, et un peu loin, et peut être déjà partis, pour que, pour que, et loin, et couci-couça, au soleil joyeux, mais aux fourrés ombreux, j’avance et je retiens, mémoire endolorie, le vent léger, je tourne, je tourne et je te vois, pays perdu, au loin,

les branches, les oiseaux, au ciel balancent, dans l’espoir, dans la vie, on se retient, tout encore, tout encore, la vie reviens, soleil perdu, tout tourne, au passage ombres errantes, soleil passant, pour que encore, pour que de loin tu retournes la tête et le cœur, j’y suis, j’y viens, je demeure,

tout est plein, de bruit et de fureur, passant passe, sans rien savoir, que comprendre de cette histoire, de ces moments heureux, connaissons-nous le prix, pesons-nous bien le poids des âmes, donne, passe, tout ensemble, tout content, il faut, il faut passer, promesse tenue, je tiendrais et je te dirais,

mémoire perdue, souvenir malhabile, je suis tenu, je commence et tu viens ici, tu viens d’ici accompagner, tendre et reprendre, je suis perdu et je plonge, tu viens ici, tu viens d’ici, et remplis et ferme, ouvre et donne un peu plus, un peu plus, retourne, tend les bras, ferme les yeux, tu cherches,

tu trouves le vent léger, ravi, un rien meurtri, des rivages anciens, des matins au printemps, mois d’Avril, au retour, tu oses et tu donnes les beaux jours, la vie sans fin, ombre errante, enfant de passage, cœur immortel, bouche ouverte, regard tendu, sourire tu es posé au coin du ciel,

tu chantes, tu trouves des regard détachés, des mains ouvertes, des histoires de bruit et de fureur, tu es compagnon de qui ne comprend pas, tu ne comprends rien, tu fermes les routes, murs devant le plus haut, derrière les caractères, tu es au ciel léger, au vent fleuri, cœur ravi, main percée,

je compte, je trace, au ciel je commence le chemin, d’un pas, d’un pas, je tourne et reviens, on y était, et on, et eux, et tu, et nous, je te cherche et je te trouve, tu reviens, ils y sont tous, et un peu loin, et peut être déjà partis, pour que, pour que, loin, et couci-couça, au soleil joyeux, je traîne encore,

encore, donne et passe, un peu, et plus, et loin.

17 Juillet 2017.

dimanche 28 juin 2020

Retour, et tu me trouves.

Je tente de vous trouver
en 9 haïkus approximatifs



__

Ciel dérobé
porte ouverte au bleu
le temps est compté

__

Secondes perdues
dans les rues de la ville
trottoirs masqués

__

La faim immense
joie sensible en chemin
le cœur éclaté

__




Aux lèvres du ciel
le temps des dérobades
bouches surfilées

__

Œil dans la main
du ciel au cœur aride
le temps est un cri

__

Sur l’autre rive
tissu d’une évidence
l’œil est humide

__

Tout recommence
le cœur à la dérive
la bouche ouverte

__

Au sentier tracé
il enchante le monde
d’une vie oubliée

__

Silence trouvé
sous un ruban de moire
l’œil en attente

__


 Maria Dolores Cano, 28 juin 2020 à 13:52. ici.

Et tu me trouves.

Et tout entendre et tout revoir, comprendre encore et encore, une fois et pour toujours, une fois et seule et entière, on se porte, on avance, tout au ciel même se dérobe, porte ouverte, franchement la réalité se dérobe, je te tiens, je viens, ici aussi tout s’accumule, le réel et, le temps au temps compté,

tout est posé, tout se tranche un peu et encore, un peu plus temps déposé, secondes renoncées, je te tiens et tu viens, tout au ciel demeure, je te revois, et tout encore, encore, rien n’avance, je suis posé au trottoir, à la rue, rien n’avance ni ne trotte, trottoir avancé, pied tourné, tout est à dérober,

faim immense et joie sensible, je tourne et je commence, tu tiens et tu viens, tout ici je dérobe, poids du tissu et peur rentrée, sur le chemin tout est sensible, tout te perds et arrache un œil, un œil et un cil, je perds et tu te retiens, rien ne viens, tout se donne, un temps perdu, un cœur rompu,

des secondes inutiles, temps fracassé, ciel perdu, tourmente, un trottoir, marbre et goudron, rien à rien n’avance, pied tourné, cœur ému, je te dérobe et tu reviens, un doigt posé du ciel aux lèvres, le dos est appuyé, rien ne voit et rien ne tourne, je suis ici, tu es là-bas, ciel à ciel, bouche tenue,

à mot dérobé tu reviens, je te garde, œil posé, main écartée, dos tenu à la façade, de proche en proche, tout est donné, rien ne vient, rien n’avance, je suis ici, tu es là-bas, ciel à ciel, cœur aride, l’eau, le temps, les coups, le fracas, tu cries encore, je commente, aussi, œil posé, cœur déchiré,

tout recommence, et tout encore se tient, tu viendras de l’autre bord, rive certaine, les yeux ouverts, bord de route, les mains posées, tu revois, et tout ensemble je pose la vie au bord, chemin de tissus roulés et œil humide, un cœur ouvert, une évidence, je tourne, je tourne tout ensemble,

tout est posé sur le bord, rien encore, élevé, je suis ici, tu es d’en haut, et recommence, et cherche, je tiens, tu viens et je tourne, rive perdue, cœur débordé, fatras posé, bord du chemin et rive étrange, les yeux aux bords, la bouche ouverte, les mains tenues, tu ne vois rien, rien, étrange et malhabile,

tu ne sais rien, tout te compare au ciel levé, au cœur tenu, je te chante et te tiens, monde tendu, cœur oublié, pierre perdue, ensemble, au lointain, à la porte à peine ouverte, au sentier, simple tracé, à peine et en silence, souffrance et mensonge, je te chante, je te vois, tissu sans début, linge posé,

sans fin, au rejet, au silence, un œil meurtri, tout est posé et à distance, je te vois, je te tiens, poids du tissu et peur rentrée, je te perds et tu me trouves, me trouverais-tu.

17 Juillet 2017.

samedi 27 juin 2020

Retour, jaillisse.

La rose et le lys
__________ un tremblement
une amitié sans faille

le ciel pleut
la boue est sur la tranche

fleurs écloses
ivoire aux dents
__________ un tremblement

lumière des sens

les yeux au ciel
une semaison ___ du bleu au vert
et les étoiles à l’horizon

tendresse et sentiment
la fleur promise sur le versant
et sur l’ardoise les signes du temps

les feuilles aux branches
____________ un tremblement

oiseaux d’orage au bout du temps

cailloux du ciel ___ semelles du vent
la pluie invite les sentiments

oiseaux de pierre ___ oiseaux de feu
oiseaux d’ardoise au cœur précieux

sous l’œil étrange des émotions
un livre ouvert
____________ un tremblement


Maria Dolores Cano, 27 juin 2020 à 15:27. ici.

Jaillisse.

Pour que cela jaillisse, jaillissant, et tienne, tenant, nous sommes prêts, des bonds au large, au jour, sous la surface, les roses et les lys, toutes choses se posent, les roses et les lys, semblables, sans trembler, la raison sûre, amis sans faille, sans faille, une famille en famille, j’avance, et je reçois,

ici un peu de pluie et là un peu de boue, tout au ciel se confond, et menace, la pluie à tomber et la boue à ravager, je suis, je suis, et tout ici avance, pieds, beaucoup plus, et bien plus légers, tout est à remettre l’un après l’autre, dans la fluidité, la fraîcheur, la fraîcheur, ils sautent et ils recomposent,

un panier fleuri et des tours, l’ivoire est calciné, ne rien en dire, tout ici encore reconnaître, je suis, suis-je, à trembler, tout ensemble enfin, enfin, on recommence, paniers fleuris et recomposés, la lumière et le sens, tout ensemble on améliore, le grain, les dents, la joie simple, les yeux, simplement,

reconnaissant, tout ensemble nous passons, nous passons et semons, encore, encore, j’avance, je te vois, je tremble, tu respires, tout avance, les yeux levés, le ciel et les nuages, ciel bleu, un toit ouvert, plus loin et plus tard les étoiles, on se referme, on s’agite, je tiens, tu tiens, tout avance,

toit ouvert, ardoises et chaumes, j’en suis, j’en suis encore, tu respires et j’avance, suis-je, suis-je, tout en avance, sans tendresse, toit ouvert et bleu au ciel, le sol fané, les choses étranges, fleurs promises, tout se tient, les bras et les jours, les nuits dans la règle, le sentiment, je tourne, tourné-je,

je tourne et tu reviens, tournes-tu, respires-tu, je cerne, tout tremble, les yeux, le ciel, les feuilles, chaque branche et chacun des oiseaux, au bout du temps, tout ici encore avant l’orage je tourne et tu avances sans raisonner et sans craindre, la pluie au ciel et les cailloux sous la semelle, posé,

tout devant une branche posée, pied posé, un fardeau, tout ici te flatte, tout est posé, tout est dit, les pierres du chemin, les oiseaux, le ciel bleu, le toit ouvert, ardoises et chaumes, tout en avant chemine et ploie, feuilles, oiseaux lourds sur les branches, les autres passent, tout autour se ferment,

un œil étrangement, vers le cœur, tout est si lourd, sans trame et sans lecture, sans rien en avant, que le grand âge et les poussières, chemins en avant, cœur outragé, je te lâche et je me referme, un œil à l’intérieur, aucun courage, posé, posant, tourne, tournant, enfin un peu plus, et loin, toujours,

loin et que toujours fort, jaillisse, jaillissant.

01 Juillet 2017.

vendredi 26 juin 2020

Encore, comme.


La surprise et le temps, on est ravagé, sur le dos, sur le fil, ferme les yeux, éteins le jour et pleure la nuit au temps des fidélités, aux lueurs des étoiles, tu me ravis et comme, et je m’enchante, monte la mer vers les sommets, je te chante et je te donne la main pour arriver, la peau pour éclaircir,

tremblements, pour souffler sur la route, claquement, un murmure je te tiens et tout va, il semble encore, comme il étend et les yeux et les bras, et ferme portes et fenêtres, on souffle, on monte, on est soi-même et souffle et marche et peau retournée et silence d’angoisse, tout au-devant, attente,

comme tout en attente, je te ferme et je te vois, fureur au cœur, gorge nouée, tu deviens peu à peu et grand et souple et calme, comme d’un grand âge, sans tendresse et sans forme, tout est à rebâtir, les murs et les colonnes, je te vois et je te pense, un temple, un désir, une effusion, une émotion,

où sont les drames, où pleures-tu tes larmes, tout encore au-devant, tout coule et tout revient du haut, du haut, le toit et les oiseaux sur la terre et sur les arbres, la vengeance est-elle possible, attendons nous, espérons nous, ils tremblent et s’agitent, plus rien ne dort et tout est insensible, le calme,

le calme, tout environne et annonce le paradis, pour tous la vie en senteurs endormies, plus d’explosion et plus de rires, la vérité seule comme le grand âge, les fardeaux aux orties et la joie sans majuscule, aux dépens, au retour, au comble, l’eau est encore sur les routes, écoute encore,

aux dernières pluies les retrouvailles, venons et marchons ainsi à la question, au-dessus des eaux un oiseau et des paroles, aux assemblées, au détour des chemins tu avances et tu ris et tu te donnes aux fleurs des fossés, on avance, on se sent et tout au cœur encore, les insectes, les poussières,

et tout ce qui révèle la lumière, encore comme un cœur embrasé, la voix revenue, tu montes, tu montes et tout au ciel se donne, la vie, les erreurs et le temps compté et réduit, une avancée encore, une durée, comme tout est réduit et intense, élan et retour, en avance, en avance ce qui se compte,

dans le soir, ce qui est attendu avant l’orage, ce qui se tient dans l’accélération, le mouvement, la marche, la cadence, je suis en avance, tout tourné vers les derniers retards, encore comme un retour forcé et le temps compté, tout est en ordre et tout monte, le ciel, le vent, le souffle, soufflant,

on y arrive, j’y suis presque et petit temps, et petit mouvement, je songe au temps perdu, je suis dans la gloire.

20 Avril 2017.

jeudi 25 juin 2020

Retour, un peu «du» riz.

Premier visage sur la rive. Un rire éclate, incroyable. Les grains à la bouche en grappes fraîches. Feuilles de paille pour les chevaux au bord du précipice. Le monde tourne en boucle, à peine terminé, il recommence. Refrain d’une chanson sans fin.

Sur les cailloux, sur les chemins perlent les chagrins. Cette sueur des yeux qui brûle les paupières. Visage perdu et cœur noyé. L’amour est un partage, le premier pas du jour hors de la cage.

Au bord du ravin, le grain reprend espoir. Il appelle la terre et l’eau pour une vie en partage. Sur les branches il accroche la buée de sa voix. C’est comme une naissance emplie d’air et de joie.

Au sol, les pieds de l’homme se posent sur les pas de son enfance. Fruits mûris saison après saison, dans l’herbe de l’hiver ils reprennent floraison. Sa vie est une chanson, un oiseau de passage qui vole à la vitesse du vent.

La voie de son enfance lui fait perdre raison. Il boit l’eau du chemin, et gratte aux carreaux de son cœur oublié. De ses doigts « d’aube fine » il cueille un à un les grains d’un monde de lumière qui vient à sa rencontre.

En un souffle à ras de terre, il dilue ses erreurs et laisse passer les heures. Entre les pierres il entend les oiseaux, ces grands oiseaux de paille qui enfant lui disaient le chemin des oiseaux et des jours heureux.

Le cœur ébloui, il porte à sa bouche le premier grain « du » riz d’un été flamboyant.

Maria Dolores Cano, 25 juin 2020 à 12:34. ici.

Un peu «du» riz.

Encore et un peu, en plus une chose et une autre on amoncelle, j’en suis à mon premier visage, au reste, au content, je suis sur le devant, pour tirer sur la rive des gerbes et des éclats, ce rire est incroyable, on y est, avec un peu du, du ceci, et du cela, et sur le bord de l’assiette on pose un à un les grains

« du » riz. Avec un peu « du » riz, il faut y être, j’avance et je pose les céréales grain à grain, sur le bord, le rebord de l’assiette, grains et feuilles, la paille pour la guerre, cheval de bataille, cheval de paille, au bord, au rebord de l’assiette, au vide ou tombe le grain, et si ce grain ne meurt, à la portée

du monde on tourne. On retient, il y a des boucles de savoir, des chansons égrenées, des fils qui traînent, on vient, on en vient, j’en suis, ô mon premier visage, ô ma seconde éternité, je viens et tu retournes les yeux et les saisons, qu’y pouvons-nous, tout passe et je chancelle, visage et sueur, cailloux

et outils ils bordent la route. Et à tout on renonce, visage délaissé, cœur ouvert et chaleur, sur le front les marques, sueur et joie, je souffre et je t’admire, je te suis, cheval de bataille, cheval de paille, tu avances au bord au bord de l’assiette, le riz, grain à grain, tout grince et je racle, saisons perdues, avancées,

tout est en avance. Je préviens et je donne, tu racles le bord au bord de l’assiette, et les grains et les grains, sur le terre et sur l’eau, il n’y a pas de vengeance possible, je tourne et tu deviens mon premier visage, qui passe et frôle les branches, courbe la tête et va devant sans rien à voir, seul, rassuré,

au sol, à portée, sous tes pieds. Les grains craquent, il y a en avance un refuge une obsession, il y va de l’enfance et des saisons, tu courbes le dos, tu portes ton panier et tu vides ton sac de pommes fraîches, cheval de bataille, cheval de paille, j’en suis encore au visage, le premier, j’ai servi le dernier,

et je servirai. Tout chante, l’âge et les saisons, raisons vaincues, on avance, on y voit, on, je, on, j’y vois, j’avance, pourtant, les saisons passées, âges noués, on dit, tu dis, je pense, tout au tout ressemble, on tourne un sac de pommes fraîches, du dos au panier, de la chaleur, les gouttes, sueur au front,

tout est effacé. Une obsession, l’enfance envisagée, le cœur ouvert, la voie perdue, chemin tranquille au bord de l’eau, tout est effacé, tout ensemble, seulement tout est accompli, je tourne, je tourne l’assiette et du doigt je pousse les grains un à un, et un peu « du » riz, pour voir, pour venir, je tourne,

le sac du dos au panier. Des erreurs à la solution, cheval de bataille, cheval de paille, les heures laissées, le dos écrasé, un passé arraché, des arbres au panier, pommes fraîches et cœur compté, je tourne sur l’air vif les jours heureux qui passent, je suis, je viens, je tiens entre les doigts les derniers grains,

les premiers rires. Le cœur ébloui, la bouche ouverte, un premier visage, tout est si bon avec un peu, avec un peu « du » riz au rebord de l’assiette.

19 Avril 2017.

mercredi 24 juin 2020

Retour, au soleil, j’y suis.

Au soleil, j'y suis
en 9 haïkus approximatifs


__

Dans le firmament
la force est espérance
fleurs entre les doigts

__

Soleil au ciel bleu
les feuilles sont enchantées
aux couleurs d’orient

__

Cœur aux paupières
les oiseaux règnent au ciel
éveil des âmes

__

Jour de regard clair
une histoire déroulée
pour l’éternité

__

Le cœur est en joie
ailes déployées dans l’air
saison mie de pain

__

Serrure du ciel
les mots bleus sont en miettes
une brisure

__

Cage ouverte
l’oiseau frappe au carreau
cœur en semailles

__

La route fleurit
l’herbe est malicieuse
présence de vie

__

Dans les eaux calmes
la vie éveille les cœurs
les nuages s’y noient

__


Maria Dolores Cano, 24 juin 2020 à 10:35. ici

Au soleil, j’y suis.

Comment, comment entendre du firmament la force et l’espérance, je suis je tiens et je m’enchante, on reste et on le voit, on tient et on entend, les fleurs sur les cailloux, de la fumée en rayons, on avance, tout tenu ainsi dans la main droite, poing plein, une corde, entre les doigts tient le monde,

secourable et sans malice, bienveillant et généreux, le char avance, soleil haut venu, feuilles déroulées, je suis, j’y viens et de tout je m’enchante, on reste au levant, orient extrême, vite si vite, les rayons passent, tout est frisson, peau arrachée et marbre sur la face, le ciel est rouge et bleu, tenu,

et tient, tout encore entre les paupières, cœur éveillé, bouche sans crainte, tout est en avant, sur les toits il surgissent, oiseaux régnants, cœur joyeux, éveillez-vous, réveillez nous, nous sommes ici et passerons loin, l’eau et la vie, tournent du toit au ciel, des sourires aux absences, suis-je,

encore, j’y suis, toujours dans l’éternité, et pour lors dans la constance, sac déposé et regard clair, secourable et sans malice, bienveillant et généreux, on entre, on tourne, on recommence, le ciel est bleu et l’herbe toujours verte, j’en suis, j’y suis et je commence une histoire de temps passé,

de cœur ouvert, de joie paisible, on tourne, on retourne, regards et mains, tremblants, j’avance et je reviens sur l’eau, sur l’air tout est déployé, ailes et cœurs tendus sur la vie, sur la route, sur les saisons, je vais et je reviens, tout se déplace, des herbes et du pain, le poids des choses, farine simple,

du même sac, du même grain, la paille et les brisures, miettes et sourires détendus, secourable et sans malice, bienveillant et généreux, tout est dans la serrure, je tiens et je tourne la clef et les chansons, le ciel est bleu, le soleil brille, et les toits, et les toits sur nous gardent et disposent, puisent,

tout ici, et le contraire, l’asile et la prison, en oiseau, la cage et les fenêtres ouvertes, carreaux posés et cœurs ouvragés, je cherche et je rappelle, je retiens, l’aile et l’oiseau, où êtes-vous, cœurs éblouis, vendanges prochaines, tout est protégé, tout est sûr, la vie, le reste, le pardon,

l’oubli, largement dévoilés, au défaut, à la cuirasse, je cherche, j’appelle, secourable et sans malice, bienveillant et généreux, tout tient, tout vient, je commence, le ciel est bleu, l’herbe est verte, tout est beau, enfin, et ainsi, on est prêt, sur la route, tout fleuri, la vie avance, je commence, commencé-je,

temps compté, je tire, au chiffre des eaux calmes, la propreté, ici, là-bas, je suis, on est, des tuiles et du toit, les oiseaux passent, je cherche la vie, tout est à faire et tendre et reprendre, oiseaux vivants, oiseaux changeants, je supporte, je commence, au ciel, au soleil, en éveil les cœurs,

aux nuages, la vie avance.

18 Avril 2017.

mardi 23 juin 2020

A l’aube.

En voyage parti, et durant, en trajet, tout est donné et, tout est compris, le pied, le lourd, la vérité, toute chose comme une promesse, je viens, je détends, et tout en fuite, et tout prenant, il y fait sombre, et du noir, tout ensemble, file la vie et tourne le temps, en un temps même, et un ciel en grand orage,

la vie si pleine, tout encore, les majuscules pour chaque phrase, une histoire, tout à l’inverse, les grandes choses renversées, et tout encore à donner l’herbe, le vent, les larmes et les caresses, je viens, j’en viens et tout y tourne, y tournerait-on, en fuite, en voyage, les voies ouvertes et la mer calme,

sombres forêts, profondes, chantiers noirs et sombres allées, tout ici voudrait reposer, et noir et sombre, j’y suis, j’y viens, tout tourne et se remarque, doigts croisés, index appuyé, tout cela tourne entre le sombre et le noir, certainement, tout en avance, il est un monde, il est un temps, je tiens,

j’y viens, tout chante et recommence, le noir pour noir et l’œil pour l’œil, la colère et les incohérences, tout faire pour ne rien faire et tout donner pour encore tout prendre, je ne veux, je ne veux, et rien, et tout, et ici, là-bas, tout à comprendre, il ne faut pas, il faut tout, et encore surtout, ne rien savoir,

ne rien apprendre et poser encore dans l’ombre le mépris, je n’ai rien, je n’ai rien et je veux seulement ce qui est facile, rien de ce qui doit être élevé, la vie en avance, la vie se reprend, je tourne, je défais, simplement, tout est caresse et je méprise et je défends, j’en suis encore à rêver le monde,

sans fatigues, tracas laissez la porte, tout autant sans rien savoir, surtout traces à la renverse, j’en suis, j’en viens, tout au ciel retourne, pour tout dire, le doigt appuyé, sans ordre et sans appel, à l’aube, au levant, tout en orient venu d’un occident lointain, la vie un doigt appuyé, fortement, une pression certaine,

simplement un désir réalisé sans effort, traces, fracas abandonnés, je suis, j’en suis, et d’un voyage après l’autre, d’une certitude à un retour, fardeau perdu, corde tracée, le sol est en oubli, le doigt posé, la force insensible, les yeux ouverts, le doigt simplement posé, tout est en appui sur le temps,

sur le cœur, rien, tout recommence, j’en suis, ensemble, j’en viens et tout ensemble, le but est éloigné, la vie en masques sombres, du sombre et du noir, j’arrive, encore, l’espoir, le rêve sans effort, le massacre et le sang, la guerre, tout est propre, je descends et tout remonte de l’occident à l’orient lointain,

ici tout est favorable, dire et penser et faire, tout en tourmente, un doigt seul, simplement posé et appuyé, fortement, les bateaux coulent, sur la plage, la plage tout y meurt, un monde s’y révélait, une peur, un mensonge, un doigt tenu, une main d’occident, un pied d’orient, tout est confondu à l’aube,

au temps fragile, tout recommence, un monde révélé, sur la plage un doigt trop appuyé, j’y suis, j’y viens, à l’aube un seul tout seul, simplement imagine et contemple les corps tenus, l’orient plongé dans la mer occidentale, à l’aube le ciel est tenu, tout autant, il te reste à imaginer ici,

l’effort, corps tenu, une main sur la rive.

17 Avril 2017.

Retour, vie en avance. (Premier voyage)

Le ciel est dans la main
un frisson sur la peau
_________________ une caresse

___________ le vent est de raison
un échange venu comme une chanson

__________ dans les jardins d’eau
les arbres et les feuilles ont le cœur battant
ils résonnent à l’unisson

l’ombre est une énigme pour qui chante clair
la main sur le cœur - une espérance légère

sur le dos du mystère

le mot est au verbe ce que le cœur est au monde
un souvenir dans l’ombre une route sans nombre

le rêve est sur le mur
sa parole sombre au plus pur de la langue

dans la main le ciel est au bleu
les oiseaux glissent et strient l’azur
une respiration au cœur de la blessure 


Maria Dolores Cano. 22 juin 2020 à 15:10.ici.

lundi 22 juin 2020

Vie en avance. (Premier voyage)

On se soutient, on s’en va, et, tout, au centre, au plus loin, on se donne et on retient la main, le pied, et, tout, encore, en partage à la chaleur, au temps perdu, on se retrouve, tout, ici est reconstruit, tout, au ciel est nouveau, la vie, la main, le pied et l’essentiel, le temps perdu, la peau caressée,

les erreurs oubliées, temps certain, et la raison, le vent qui vole, finissons ici, touchons une chose et une autre, au temps perdu, au ciel nouveau, en échange, aux précipices je suis venu, et je vois, tout, et je suis ici pour rester, pour entendre la chanson lente, jour nouveau, temps perdu, ciel compté,

j’entends et entends, je vois vivre, tout, ici luit, encore, au vent tout vole, tout, le reste est construit, le jardin, l’eau, les arbres et les feuilles, et les cœurs qui battent, tout, en empreinte, tout, en saison chaude, main chaude, cœur chaud, temps perdu, tout, compte, et, tout ,convient, il faut,

il est, je suis, je demeuré, et, tout, encore, encore, on se refait, et jeune, jeune, pour longtemps, temps perdu, main posée, cœur joyeux, je pose au ciel un regard clair, une espérance, tout, est plus éclairé, tout, chante, plus clairement, je suis dans une ombre mystérieuse, chemin voilé, dévoilé,

révélé, je suis pour, ici pour, tout, et, tout, encore je repose, je suis sur le chemin, je suis pour l’escalier, pour accomplir, pour voir et pour que reste caché le paysage, tout, en ombre, tout, en mystère, rien sur le dos, rien sur le cœur, j’avance, je te cherche, tu me trouves, je me tords, aussi, sommes-nous,

au début, du premier voyage, je tourne et tourne, je réponds et tu me donnes, et sur la tête, et sur le cœur, l’ombre et le souvenir, nous y sommes, et nous en sommes, objet et verbe, je suis ici, je suis en bas, et tout, en haut, tout, en haut, on renouvelle, je tourne, tu tiens, cœur au monde,

la vie avance, en raison forte, tout, pour tourner, pour tourner, et se dire, la vie avance, et je suis encore ici, je vais, et, tout, ici revient, tout, ici se pose, chemin sous le mur, tout, en preuves, et, tout, en rêve, je suis, je suis, tout, aussi se tient, paroles pour parler, tout, à faire, tout, pour dire, main,

pied, cœur, étendu, tout, dans l’herbe, tout, au ciel et vert et bleu, sur la peau les oiseaux glissent, un ombre, un ombre et une autre, on dit, on dit, je pense, je pense, j’en suis là, tout, aussi reste secret, et songe et tourne, la vie, l’herbe est verte, le ciel est bleu, le soleil est en haut, ici, je respire.

24 Août 2016.

Retour, au point de départ. (Premier voyage)

souvenir dépouillé
une image chante

liberté

la main de la jeunesse
________ pour oublier

le vol gracile
des mots par milliers

oiseaux – insectes
temps passé – perdu - retrouvé
pierre du baiser

souvenir arrêté
souvenir de lumière
souvenir incessant

souvenir oublié


 Maria Dolores Cano, 21 juin 2020 à 21:04. ici.

dimanche 21 juin 2020

Au point de départ. (Premier voyage)

Un souvenir, un souvenir, enfin, enfin, nous y sommes, et tout, au plus, et pour encore, le soleil est levé, les oiseaux et charmants et passants, tout ici, ici, consolent, console-toi, prends ton cœur, comme un rocher tombe au plus profond, les eaux sont assemblées, les âmes sont à l’aise, à l’aise, dira-t-on,


et pour chanter et pour voler, on est à détendre les liens, on dirait les liens, tout ici est uni et traversé, les bois, on ose, les vallons, et tout sera, sera, dépouillé, et tout ici finira, je suis, je viens, et tout encore, encore, me transforme, je suis ici, je suis debout, je cherche et je traverse, et tout encore,

encore, je demande et tu cherches un nom, une erreur, un pardon, un contrat résilié et une image, des yeux ouverts pour la route et de belles eaux, belles fleurs, belles formes, tout est fleuri et on chante, tout est léger, léger, je suis ici, je vous cherche et tout ici me regarde, les yeux enrubannés,

la chaleur et le temps, tout parle de liberté, un sens en haut, un sens en bas, liberté et prisons et vagues et splendeurs, souvenirs, souvenirs et rien au monde, ne chante plus, ne chante plus, n’écris plus et son nom, ni sa joie, je tourne, tout recommence, et sur les fronts dépouillés, tout ici, gravé,

ici, aussi est gravé, la main est ferme, le pied plus lourd, jeunesse, tout a fui, il reste à dire, il reste à faire, des heures pour tourner rond, pour voir venir, pour tout se dire, et encore, encore, recommencer, on est ici pour oublier, tout est tendu, je suis, seulement, ici, on est en vol, on est pour longuement,

dire en long, tout est si long, et si lourd et si fragile, frêle et grêle, gracile, fragile, les mots en cascade, tout autour, un souvenir, une espérance, des images et des milliers, on termine, tout est fini, tout en avant, les choses sont abandonnées, je tourne, je termine, tout encore, que dire et chanter, encore,

encore, et prendre et donner, les oiseaux, les tuiles du toit, le coin de la vie, les fleurs, les insectes, je suis, je suis et raison et saison, on est en attente, on est en regrets, temps passé, temps perdu, chemins menés et cœurs envoyés, je tire et tu oublies les pierres du chemin et le vent calmé, baiser,

mer calme, un souvenir, un souvenir, des yeux perdus et des lèvres, tout est arrêté, on se trouve encore au point de départ, tout près, tout proches, la fin et l’arrivée, je suis ici, je te suis, on nous rapproche, je tourne au présent, je tire sur la corde, un essai, une envie, souvenir de désirs,

souvenir de lumière, je te repose, tu me charmes, entre les cris et la douleur, le flot, le flot, est sans cesse, un souvenir, un souvenir incessant, un rocher tombé au plus profond, sans cesse, et sans cesse, un nom, une erreur, un pardon, un contrat résilié, la chaleur et le temps, tout parle de liberté,

un sens en haut, haut, un sens en bas, bas, la vie est incessante et le temps me compte.

23 Août 2016.

samedi 20 juin 2020

Retour, et je te vois. (Premier voyage)

Voilà

souriant
on avance

aussi


le reste
terres rouges

plus riche
un mot de plus

corps
grands

enfant
on se cherche

corps épars
perdus

soleil dévoilé
pierres élevées

je regarde
je commence
sous les feuillages

le plus grand
encore

vous volez

Maria Dolores Cano, 20 juin 2020 à 15:07.ici.

Et je te vois. (Premier voyage)

Voilà, voilà, il est temps, tout, souffle, cet instant revient, et commence la danse, sans arrêt, des corps au rebond, on y est, encore, tout, tremble et je m’agite, enveloppé, enveloppé, souriant et fragile, on ne sait, on ne voit, que doit-on, doit-on, on est à la question posée et martelée, souriant,

on avance, et encore on se penche, sur l’eau le miroir, tout, y est, la saison, les majuscules superbement, et déraison, tout, tient et tout, avance, en haut, en bas, pour voir venir, pour entendre et se donner, se rendre, je suis, tu es, et, tout, ensemble, de l’univers nous sommes, et un aussi,

le reste du compte, aux chiffres et, tout, aux évidences, un plus un et trois, et ce qui est à venir, au-delà de mille et trois, tout, ensemble, sept-cent-quarante et deux-cent-trente et un, et quatre-vingt-onze, Espagne, Italie, Allemagne, et Turquie, on en rêve, on revient du Brésil, terres rouges,

plus riche et plus beau, tout, ensemble je suis de l’un, et, tout, aux autres, de là-haut, de là, en bas, du plus grand des continents, océan de tempêtes, soleil dévoilé, de la plus haute branche et des plus hauts sentiers, oiseaux, passereaux, tourtereaux, tout, ici donne, et chante un mot,

de plus, et un, plus, un, plus tous les nombres, un et un, et Espagne, Italie, Allemagne, et Turquie, mille et trois, et, tout, ensemble, sept-cent-quarante et deux-cent-trente et un, et quatre-vingt-onze, tout, commence, tout, parle, l’écho est muet, au fond du coffre, fer terrible, très grands corps,

grands, au retour, tout, au pendant, les yeux brillent et la voix flotte, j’en suis encore, encore de ces voyages en Europe, en Asie, et les Amériques, on se cherche, le bois rouge, tout, tremble, brésillons, tout, encore on en prendra, on en prendra, et je vous le jure, un souvenir, tout, en enfance, enfant,

on se cherche, on trouve les mouettes, les mouettes, elles se posent, sur, ta main, île, île, Mykonos, voilà, voilà, il est temps, et, tout, souffle, cet instant, au rebond, on saute, tout, en haut on recommence, le mouvement, encore il faut tirer ici les eaux assemblées, corps épars, chiffrés,

perdus, perdus, et petit morceau qui manque, le Nil est vaste, les ibis et les chats, mamelouks, on en rêve, petit morceau perdu, rêves épars, jeunesse et forces en morceaux, tout, en réduction, en sable, en coffre de bois rouge, de sel pour l’éternité, de bras puissants pour la gloire, soleil dévoilé,

pierres élevées, je tourne et je rends une prière aux pauvres âmes envolées, ibis et mouettes, tourterelles et passereaux, un peu de vie, un peu des morts, et les plus grands nombres sont en place, la mer immense, le fleuve grand, les terres rouges, les eaux assemblées, je regarde,

je commence, un vol, volant, un nombre, un espoir, un baiser, tout, au ciel est posé, oiseaux envolés, bras puissants, forêts de bois et d’hommes rouges, tout, en avant, tout, va chantant, la vie un peu, la mort beaucoup, et plus encore, les certitudes, je vole et je te vois, et je cherche sous les feuillages,

le plus grand nombre, un instant, coffre de fer, le plus long des instants, la vie rêvée, les yeux ouverts, on est en arrêt et on songe, le soleil est dévoilé, le cœur est ouvert, la vie avance, tout, ici au ciel se pose, tout, au plus haut, tout, au plus loin, grand et fort, la joie, le rêve, plus encore, encore,

Europe, Amériques, on se cherche et on trouve, trouvons un peu d’Afrique, mamelouks, brésillons, îles grecques, et, tourterelles vous volez.

22 Août 2016.

Retour, temps venu et rompu.

Les étoiles
yeux du ciel
rires affranchis

lambeaux de songes
le temps soustrait

un œil dessine
toute sa jeunesse
la vie – la mort
en un seul trait

les cœurs battent
le ciel raccroche
le soleil noir

la neige effleure
le sol gelé – mot
délicieux – blanc

au bord du ciel
cailloux coupants

la parole d’or
sa force est faible
souvenirs étranges
aux sables mouvants

soleil levé
au bord de l’eau
sommeil sans pieds

la voix posée
aux souvenirs – fidèle

rires du ciel
yeux affranchis
dans les étoiles


Maria Dolores Cano, 19 juin 2020 à 10:43. ici.

vendredi 19 juin 2020

Temps venu et rompu.


Alors, on se relève, on agite, le sel et les étoiles, tout au dehors, refusant et y pensant, en haut, en forme, les bras levés, les yeux au ciel, je suis tu tiens, tu vis, je songe de haut en rien, de tout très loin, je marche, tu es et je devine, de loin, de bien, et davantage, des rires, des yeux ouverts, limitant,

tout à franchir, des limites, tout à reprendre, la guerre, la guerre, écoute, écoute, tout résonne fièrement, tout trompe, on se noierai dans des lambeaux, temps volé, dévoilé, révélé, et toujours songe, et toujours pense, et résiste, et encore, encore, passe, gloire, triomphe, demande et agitant,

la guerre, la guerre, on y est, tout est dessiné, par avance et sans merci, un œil ouvert, des habitudes, tu remontes, tu changes et tu changes, la vie, la mort, le repos, éternellement tout est jeune, chaque seconde est au nouveau et aux nouveautés, tout se donne, et se reprend, et se, et se, tenant,

tout est une transition, passe, passe, gloire, triomphe, et tout est provisoire, provisoirement, on se tait, tout ensemble, on hésite, ensemble, ensemble, la vie surprend les cœurs qui battent, et poivre et sel et rouge et noir, du succès on est émerveillé, tout au ciel est raccroché, neige guirlande,

sol gelé, l’hiver viendra, nous y serons, nous y serons, et ne dirons, ni mot, ni songe, tout au plus, tout au moins, et plus, et moins, rires et certitudes, je redis et tu rejoins, si utile et si fragile, un œil en haut, le cœur en bas, dans la main et sur le sol, je suis, tu suis, ils se suivent et changent,

passent, gloire, triomphe, de leur âme, cœur enveloppé, cailloux tranchants, je suis, tu es, ils sont, nous vivons, nous tenons à la rive, au bord du ciel et des nuages, pour aller, revenir je suis encore ici pour un moment pour vivre encore, encore une belle histoire, temps venu et rompu,

passent, gloire, triomphe, je tourne, je viens, je vole, le toit est arraché, tout est déplacé, main étrangère, loin du repos, au tourbillon, à l’évidence, je parle d’or, tout est rejeté, force et faiblesse, je suis, j’en suis, tout ici tourne et palpite, il y a, ils sont, accrochés et sensibles, un souvenir, des fraises,

fruits rouges et petits, framboises, tout en avant, sur le sable, les yeux ouverts, on retourne, et on contemple, soleil levé, ciel étoilé, arbres et bras et jambes sur la route, tout y passe, tout est vu, les pieds, les mains, le sommeil, au bord, au bord de l’eau, et de la vie, je suis ici et je commence,

du temps encore, encore, les yeux ouverts et la voix forte, je suis posé, tu es retenu, tout te tiens, je commence pour l’avenir, pour tout au tout et plus et moins, et ce n’est pas ni plus, ni moins, et quand même, quand même, je te tiens et tu me reviens, au souvenir, où en sommes-nous, fidèlement,

cher infidèle, je suis ici, tu reprends tout, les yeux, les doigts, tes habitudes, soleil noyé, cheveux séchés, le sel et les étoiles, tout en pensée, tout au-devant pour les avantages, avances venues, de loin et ensemble, on amasse, et passe, passe, gloire, triomphe.

21 Août 2016.

jeudi 18 juin 2020

Pair et impair.

Je suis ici, et rien ne change, ni un, ni reste, pair et impair, la nuit et le vent et toute chose, changent, le frisson et le cœur, les pieds posés au bord, le gouffre et le sable, du plus lointain, au plus et plus : encombrant, je te damne, et je maudis les passions, les regrets, et plus que douze et douze,

le pair au plus haut point, je ne suis plus un nombre, je suis encore plus avant, et impair à l’ombre des regrets au charme bienveillant, du soir et de la force, le temps sans regret et la forme pour le temps, les yeux au loin lancés, le regard vers le gouffre, tout retombe, pair et impair, on donne,

encore un air de volupté, je te donne et je te cherche, enfin, je romps et je recule, on se cherche, on envisage, on ne se rend, si seul, au plus profond de la foret, et au plus, au plus, ces bois, ces rochers, ces vallons, tout au ciel même, tout est dépouillé, je suis ici, je cherche des aveux, des serments,

de la volonté au plus cruel des frères, jaloux du plus souverain, où donc est, où donc est, cet empire, je marche seul et je déploie à ton côté les coups de lame, au fond et de face, on se replie, on se déplace et le fond et le temps et les derniers émois, pauvre première face, pauvre des pauvres, mangeant,

mangeur de sanglot et promeneur d’orage, ni un, ni reste, la nuit et le vent, toute chose, on se donne, encore, un air de volupté, je te donne et je te cherche et je romps et je recule, on reste sur le temps, plus rien n’est dans l’histoire, je suis si loin, tout est aux premiers temps, ni un, ni reste,

aux dernières saisons, et de pluie et de vent et de fraîcheur, tout est enrubanné, je pose au pied et lance au loin, pied si près, et lancer loin, je tourne et tu reviens, pauvre ancien plus rien ne te distingue, ils sont, et aveugles, et sourd, ils finissent ici leur ancienne conquête, je te retourne, entends,

vois, et respire, ton souffle pâle, je suis, je reste, tu comptes au ciel les dernières étoiles, tu commences encore, et tu reviens de loin, commencé, revenu, perdu et parti, et au loin, et au plus près de la bouche et des dents, des saisons trompeuses, je suis, tu es, on vient, mettre du feu aux rêves,

des envies sur les jours heureux, victoire, victoire, qui est vainqueur, un chant plaintif, je suis, tu es et je commence la vie sans ratures, les yeux , des mots pour beaucoup d’autre, et des larmes pour tout, il faut enfin rejoindre et contempler et surprendre, le réveil et les champs labourés, frères,

je suis ici tenu et je compte les heures, si vous, si vous pouviez, pouviez, vous repentir, comme tout cela, tout cela, je serai touché, touché, de vos larmes, larmes et blasons, on se regarde, on arrache du ciel les images on pensait les dernières, où est le repère, je suis, je suis, ici et là-bas, je ferme,

je ferme, je cherche et tout ici on énumère, plus que douze et douze, le pair au plus haut point je ne suis plus un nombre, une lame au fond et de face, je suis ici plus précis et plus grand, la vie nous tient et le temps nous replace, je suis équilibré, et impair et sans heure, temps suspendu, coule, coulant

les yeux pleurent et dernière, raison, château et murs et pierres tout est proche, il y a combat, cheval de paille, cheval de bataille, je te donne et te prends, sur le corps, je te retourne, je vois et j’entends, je respire ton souffle pâle, je suis, je reste, plus que douze et douze, tu comptes au ciel, comptant,

les dernières étoiles et paires et impaires.

21 Août 2016.

mercredi 17 juin 2020

Objets. (Premier voyage)

On souffle, on est ravi, un air plus loin, une ouverture, sans honte, je suis plongé au cœur des choses, du temps, œil apaisé et voix sifflante, où sont les fers, où sont tes appuis, tu te rends et tu observes, œil apaisé, voix sans égale, tu cherches et tu te trouves, où sont les fleurs, où sont les pierres,

chemin perdu et voix inégalée, tu observes et tu grattes, tu te donnes, je suis ici, aussi, tout, au monde, les objets parlent, sur l’instant, tout, te rachète, tu es plein de chaque certitude, faut-il que les objets parlent, les boîtes des chaussures, les assiettes, chaque bol, et les outils, râteaux et épuisettes,

tamis, tamis pour les mains qui comparent et tournent, tournent, j’en suis ici, sans rien ôter, plaisir paisible, fleurs oubliées, tout, est transformé, le charme opère, j’en suis, encore, et je tourne, toujours, dans le premier voyage, mains étirées, ongles coupés, je tourne, et tout ici est autour de nous,

on cherche, on envisage, soleil voilé et cœur plombé, tout, est fermé et, tout, rêve, fenêtres libres pour la brise, sans incendies, sans nuages, un peu de vent et un reste d’amertume, je te tiens, je te voies et je viens à ta rencontre, tu te donnes enfin, enfin pour l’avenir, pour le geste, et la sûreté,

simplement, le clair, la lumière, je cherche et tu me trouves, toujours, ciel emporté, geste opportun et regard fier, je te rejoins et tu me prends, main étirée, tu caresses et tu espères, soleil tenu, rêve innocent, je suis ici et tu réclames, tout est important, une fortune en venant, ciel changeant,

ciel, je te regarde, tout, ici on abandonne, le vent, le ciel, les nuages, les feuilles volent, elles voleront, le ciel tenu, les rêves ignorés, tout, surgit et, tout, chante, un souvenir, une image, rien ici ne veut mourir, alors pour cela et le reste, on coupe les cordes, et froisse le tissu, cordes raides, voiles,

pleines, sans rien au sol, tout, au ciel, plus de terre et plus de sable, sans eau et sans plaisir, tout, encore est en attente, un œil, un doigt, on cherche, et on, donne, et on, les plus petites clés pour chaque serrure, j’en suis, j’en suis et j’ignore, tout, à chercher, et, tout, tenu, les heures claires,

pour le plaisir, l’air, le ciel et la fierté, tout, devant, tout, en avance, les pieds, les doigts, la vérité, un air d’été, un reste de vie, tout, ici est vivant, oiseaux et insectes, ce qui vole et qui s’acharne, sur la route un corps pesant, tremblant, sans joie, sans avenir, tout, est posé, tout, pèse, regard,

la vie, la mort, la joie et la tristesse, un regard noir, tout, est parti, tout, est absent et l’air glisse entre les doigts, tout, simple, tout, petit, sans raison et en avance, on tourne, on vient, l’escalier, la rampe, les marches, les images, je suis, je suis, et ici et ailleurs, et vous comptez, vous comptez,

les gouttes de votre liberté, libre aussi, pour le plaisir, un discours, le chapitre sur la montagne, entre les arbres, au désert, au désert, heureux les objets oubliés, tournent, et on sera, avec la vie, avec la main, du pain, des histoires, des héros, le fer contre le fer, pour battre les sauvages, rêve,

soleil tenu, rêve innocent, je suis ici et en avance, le temps vient, le temps suspendu, les objets parlent.

21 Août 2016.

mardi 16 juin 2020

Vidrios. (Premier voyage)

Alors, encore, tout, parle ici de cœur et d’espérance, ensuite, tout, y viendra, de loin en loin et toute chose vue, et toute présence retenue, dira, dira, j’en suis encore au début du premier voyage, en tournant, sous le pied on racle et roule un caillou, un galet, un gravier, le nom dira la chose,

caillou, galet, gravier, pierre bien simple et sable, sable, j’en suis encore au début du premier voyage, le nom, les choses, les épreuves, le temps passé la vie, la vie, un travail et, tout, autour tremble, sacrifice et volonté et cran qui saute, qui saute, verrou ouvert et cordes abandonnées, je tourne,

autour du nom de chaque chose, je tremble à la vue de l’éternité, je suis, tu tournes et tu écrases un à un les cailloux, je compte dans chaque poche les galets, les pierres oubliées, les verres cassés, abandonnés au rivage, vidrios pulidos, tessons polis, objets tournés, tout, trace et continue,

le pied levé, le corps, dans le sable, la raison, tout, manque et je compte une chose plus une autre, encore je tremble à la vue de l’éternité, vitres rompues, couleurs d’écume, je suis tenu, observation obstinée, je tourne, tout, ici me calme, les tessons, le parfum, les grandes feuilles, souvenir étranglé,

frères jaloux, troupes cruelles, tout, ici est abandonné, on avance, on retient, on y vient, on demande, et on demande, un nom pour chaque chose, galet, gravier, caillou, vidrios, tessons, et polis et rompus, obstinément on observe, un sentier sous le pied, et le souvenir des fruits noirs,

pour l’hiver, sentiers battus et rêves décalés, je tourne, je tourne et je t’observe, je suis, je viens, tout, ici je retiens, galets, cailloux, graviers, rêves de sable, poussières de verres, vidrios, tessons, et rompus et polis, souvent posés sur la table, on cherche, on tient, et tout ici revient, renaissance,

le pardon et la renaissance, un contrat résilié, une évidence posée, je me harcèle et je cherche, la cause et la raison, tout, est à déterminer, un plus un, et, tout, avance, la cause, la raison, la source et, tout, coule, et si, et si enfin, enfin, le monde est un et je ne cherche plus, tu trouves, tout, encore,

tu rejettes et cherches et retrouves et rejettes, j’en suis encore, au début du premier voyage, une certitude et une évidence, cœur refroidi et course abandonnée, la foule absorbée, je suis enfin à la source, au support, au premier niveau, à la dernière conséquence, un geste, un, un geste, une évidence,

une certitude, je me remets et je me calme, je tourne, tout, est agité, la main, le pied, je cherche, je suis en avance, sur un chemin de gravier blanc, avec le souvenir des fruits noirs pour l’hiver, tout parle ici de cœur et d’espérance, sable, gravier, galet, caillou, et pierres déposées, frères jaloux,

troupes cruelles, rompus et polis, tout, a roulé, pour nous, le temps compté, cassé, abandonné au rivage, tout, parle ici de cœur et d’espérance, on demande un nom pour chaque chose, un contrat à résilier, une évidence à poser.

19 Août 2016.

lundi 15 juin 2020

Enfants perdus. (Premier voyage)

Entre le début et la fin, on reste, on reste et, tout, au ciel on chante, on y est et, tout, comme au ciel, au ciel chanté, les efforts et le drame, dans mon panier, au bord de l’eau, mare ou ruisseau ou torrent, tout, incline, la pente vers l’eau, les choses sans valeurs, une saison pour rien, sans nom, vertus,


je suis, je suis et la main et le pied et les efforts, tout marche ensemble, on y va, on y vient, les bêtes soufflent, et petits si petits, vous soufflent sur le jambes, j’y reviens, j’en suis là, et ici venu, l’histoire commence, les pieds sur le bois noir, les yeux au ciel levés, je viens, je viens et, tout, souffle,

encore souffle, l’espace, bêtes féroces soufflez, soufflez, mes jambes attendent et veulent un sacrifice, j’en suis, j’en suis et nous y sommes, nous y venons, nuages envolés et cailloux, tout glisse vers l’eau, des vertus sans noms, j’en suis, j’en suis à l’innommable, tout, est à faire, noms,

les noms à donner, , les noms à invoquer, les noms à convoquer les noms à implorer, les noms à adorer et j’adore et je vois et je chante, sur la route, dans la pente vers l’eau, un nom, un nom, le nom, et, tout, aussi haut et, tout, aussi loin, je t’appelle et j’implore, monde en attente recueilli,

un nom et ne le dis jamais, au secret, secret des bois, au plus profond, sous les feuilles, je suis ici et, tout, encore, je cache un mot de plus, une évidence encore, mot tracé, cœur tenu, tout, vient ici et se donne, ô, temps, ô, volonté, je cours, je cours et tu appelles, un nom, un autre pour avancer,

pour garder, pour croire, avancer, avec, avec les animaux, te garder nom et troupeau, te croire nom sur la face et porteur de lumière, je suis, je viens, et entouré de mon troupeau, peuple aimé, grandes et petites bêtes, du début et de la fin, peuple, troupeau encore à nommer, où êtes-vous, où être,

enfants perdus, noyés, noyés, dans les grillages, je suis ici, je vous cherche et de, tout, vous me prévenez, on cherche, on tourne, et noms donnés et noms à ne pas dire, et secret volé, et, tout, dévoilé, révélé, j’en suis toujours et encore dans les débuts du premier voyage, allons au fond, allons,

au loin, tout, est à prendre et à donner, je suis ici, je viens de loin, de loin et d’épouvantes en épouvantes, je suis à cacher encore un nom, encore un, pour prendre la place des autres, et, tout, caché et, tout, retenu, je marche seul, et, tout, est sur mes épaules, le nom, le nom de la lignée, bêtes,

sauvages inscrites dans les livres, j’appelle ici, au bord, et au bord de l’eau, le temps y passe, les rêves sont étranges, et étrangement je cherche et marche, tout ,ici, tout, au plus se donne et recommence, nom répandu, et, tout, encore à adorer, je suis ici, tu me trouves, j’en suis, j’en suis,

j’y reviens, j’en suis là, et ici venu, l’histoire commence, les pieds sur le bois noir, les yeux au ciel levés, je viens, je viens et, tout, encore souffle, l’espace, bêtes féroces soufflez, soufflez, mes jambes attendent et veulent un sacrifice, j’en suis, j’en suis, entre le début et la fin, on reste, on reste, tout,

au ciel on chante, on y est, et, tout, comme au ciel chanté, je cours, je cours et tu appelles, un nom, un autre pour avancer, où êtes-vous, où êtes-vous enfants perdus.

19 Août 2016.

dimanche 14 juin 2020

Retour, en feu. (Premier voyage)

Huit haïkus approximatifs
au plus près de vos mots

__



Un tendre émoi
en ce premier voyage
subtil tremblement

__

Étreint et noyé
submergé de sentiments
lit des émotions

__

Mouvement obscur
d’une étrange caresse
en confidence

__

Un soleil noyé
le cœur ému palpite
une voie tracée

__

Les murs anéantis
l’avenir est en chemin
la vie plaisante

__

La vie ouverte
chant d’amour et liberté
les fruits sont mûrs

__

La saison venue
l’avenir ouvre la voie
à la jeunesse

__

Terre retournée
les épaules accablées
cœur écartelé

__


Maria Dolores Cano, 14 juin 2020 à 10:34. ici.

En feu. (Premier voyage)

Encore plus, encore plus on est effondré, tout tremble et tout palpite, je ne sais d’où vient ce tendre émoi, tendrement tout ici palpite, ce mouvement inconnu, et caché qui me fait frissonner, j’en suis ici au début du premier voyage, à l’abandon, au tremblement subtil, au mouvement caché

qui m‘étreint et me noie, je ne sais, je ne sais, et tout ci avançant me submerge de frissons et de tremblements, j’en suis, j’en suis au début du premier voyage, en avant, on se noie, tout ici est submergé d’émoi et de tremblements, sous la surface des sentiments il y a le lit inquiet des émotions,

le tremblement caché, le mouvement obscur, tout tremble et tout agite, le coin est sombre, on se tient encore et on cherche la caresse sous la surface, le mouvement étrange qui me parcours et me noie, étreinte et confidence, et sur le tout le même enthousiasme, je te tiens et tu viens, doublement,

en avant et puis cachés on se reprend, on tient enfin le compte la route est en avance et le soleil se noie, j’y suis, j’y vais, je tourne et sur mon cœur ton cœur soupire et palpite, y sommes-nous, nous-y-sommes, voie tracée et sombre plainte, sombrement dite et cachée au reste, le soleil est clos,

les murs sont abolis, on divague et tout vient, il faut cacher le sentiment et couvrir l’avenir, j’y suis, tu tiens, tu viens, tout ensemble je ne sais d’où tout, ici, vient, et encore et toujours, encore et toujours, au souvenir d’un mouvement ouvert, rendons, rendons le temps plus lointain, la vie plus plaisante,

et pour tout l’univers un souvenir, il est un, et je soutiens les murs du jardin, oranges et mûres, le ciel est bleu, la vie est ouverte, tout ici chante encore et encore l’amour et la liberté, j’en suis, j’en suis, tout encore est en avance, la main posée, le temps venu, les chansons claires, heures venues,

mains tardives, je sais, je sais, tout ici le redira, le dira-t-il, et chantera une affaire pour le reste, un avenir, une saison, je tiens, tu viens, tout ici montre les dents une à une, un essai, le pardon et les contrats résiliés, la vie venue, le rire étrange, tout encore, encore tout, je pense et tu maintiens,

les heures, le service, la terre retournée, le poids de la raison, sur la peau, sur le dos, épaules accablées et service rendu, je tourne et tu vois, tout encore tu espères, la vie à caresser, les yeux ouverts, la voie au ciel enfin ouverte, cœur écarté, nous tournons, nous tournons au ciel, drapeaux en feu,

une vie pour croître, tout encore à espérer, l’avenir commence et tout est éternellement jeune.

18 Août 2016.

samedi 13 juin 2020

,tout,. (Premier voyage)

Ouvre, ouvre, cherche, recherche, dépose et démonte, le sentiment, la reconnaissance, la pression du fruit, des cailloux et des revanches, les contrats résiliés, les fruits dénoyautés, à l’os, aux tendons, sous le muscle, entre la chair et l’ongle, des épreuves et du froid, de la vigilance et des cailloux,


respect, en respect, sans vengeance, sous le sentiment, à l’émotion, là où le cœur respire, pour faire et dire, commencer une affaire après l’autre, contrat pour contrat, œil pour œil, peau à peau, le remord sur le sacrifice, la joie et la volonté, le désir et l’espérance, au sol, au grenier, où sursautant,

la récolte plonge, où les cœur soupirent, et les jours et les nuits réglés au contrat tiré à la corde, et au sac, à foison, je regarde et tu te tiens et tu engranges, une grande récolte, le désir sans fin, le rire et la fraîcheur, l’espérance, la volonté, cœur entouré et corde détendue, un arc, et pour en finir,

oriflamme à terre, herbes fanées et ombres bleues, tout, tourne sur le pavé, la cour est pleine, le cœur est enlacé, tout, au partage, tu avances et tu donnes, une chanson pour une autre, des efforts et de la volonté, grande, grande, sans attache, sans rien se dire, la joie du cœur, cœur enveloppé,

de joie et d’azur, des yeux pour voir, tout, aussi à entendre, sans supposer, sans définir, la vie est posée, les yeux sont clairs, je te donne et tu me voies et je te veux et tu espères, on reprend, on donne, on reçoit, on se dépêche, tout, encore un besoin, tout, avancera, avançait-on sur ce chemin,

tout, encore espérait-on sentier sablé cœur inversé je te veux et tu prends, tout, et tout encore, de moi et de ce qui reste, les mots, paroles une à une, et enchantement, l’aube est avancée, le cœur tourne et tout enfin est remué, cœur en brèche, tout est ouvert, la vie, le vent, le calme, pense-t-on,

on pense presque aux splendeurs, pense-t-on, ces phrase sont sincères, et les cartes battues sont lancées, tout tourne sur la table, cartes lancées, dés jetés, sur la main, sur les pieds, dans les lignes, chaque coin, peau à peau, toi et toi, et tourne, et gémis, et gratte la paume, la main est ouverte,

le cœur respire et je me jette, drap de lit et cœur entier, tout, espère, tout, palpite, tout, à tout, on commence, la peau éraflée, les rayures, alors ici, ouvre, ouvre et cherche et recommence, arc tendu et corde lisse, tout, au nœud, tout, au tourbillon, eau suspendue, légèrement tinte et résonne,

dans le cœur, sous les dents, dans l’escalier on monte et on tourne, tout, vient en haut, tout, parle de nous ici, la main, le cœur, les reins et les dents, entre les lignes, dans un rêve, tout, mord et dénoue la vie serrée, les yeux remplis, et mains pleines et cœurs battant, portes ouvertes, bras croisés,

peu à peu, une phrase pour une autre, en danger en fureur, les yeux ouverts, la bouche grande, je monte, tu montes, et nous y sommes, chevaux furieux, et muscles tendus, tout, revient aux évidences, le ciel est chaud, la route est longue, les fruits sont mûrs et, hic et nunc, tout est juste.

18 Août 2016.

vendredi 12 juin 2020

Retour, du premier voyage.

Premier voyage, un soupir dans l’histoire d’une vie. Fenêtres ouvertes sur les jours et les nuits. Les mots font la parole, en petits bouquets de mots. Ils fleurissent dans les branchages, étoiles au ciel des jardins intimes et secrets. Ils sont liés à la lumière de la pensée.

Le vent est au monde, chaud sur le sentier. Une évidence, une voix sur les cailloux et le sable des jours. Les insectes effleurent l’eau, ils savent la morsure du voyage, et la violence de la griffure.

L’eau coule des nuages. L’herbe est pieds nus et glisse entre les paupières du vent. Tout est calme, les rides du ciel se lient à l’écume des arbres. Leurs doigts sont des pinceaux qui colorent les mots. La parole sommeille dans l’ombre des sentiments.

Hommes et bêtes sont liés, les uns nourrissent les autres, les autres allaitent les uns. Le partage est humain dans le sillon des labours. Les rêves tendent la main au monde perdu dans ses erreurs.

La liberté est de mise, la lune est en voyage dans des ciels sans fin. Les herbes griffent le soleil, elles sont amies des fleurs, et ouvrent les fenêtres sur monde de demain. Mains tendues, cœur en croix, bouche ouverte, nos queda la palabra.

Maria Dolores Cano, 12 juin 2020 à 12:31. ici.

Du premier voyage. (Premier voyage)

Ô, entendre et soupirer, ne jamais, à jamais, tout comprendre, et surtout, se donner, soupirer et entendre, on y est, une vie entendue, une histoire à tout faire et dépenser, une vie, une vie pour la donner, on entend, on soupire, les fenêtres sont ouvertes, et, des jours, et, des nuits, tout ici est réglé,

un mot des paroles unies, déposées, une mesure, une ramée, un fagot, on tourne, les coffres sont pleins, le jour est venu, venait-il, était-il, une offrande, une obole, une aumône, pour passer d’une fenêtre à l’autre, pour entendre, et voir au juste, au juste on est lié, tout est lié à la lumière,

au vent, au son, le souffle de tout, sur tout, pour tout, le monde est un, un, l’univers, il est grand, il est loin, il faisait chaud et toute la route, toute la route, le poids du monde, l’évidence, tout ensemble il y a les yeux, la bouche, du courage, des cailloux, sable et gravier, encore des arbres, des insectes,

tout, tout, ici est grave, la lumière, l’eau, le vent, au sol le sel, le pied qui tourne, j’en suis, j’en suis au début du premier voyage, on en vient, on y va, on en retourne, le monde est un, et, vers, les cailloux, pour les pas dans le sable, du courage, au sol tout est rayure, tout est, enfin, enfin, montagnes,

sommets, et nuages, sommets, et nuages, tout ici passe, l’eau coule, le souffle, souffle, herbes et pieds au sol, herbes et pieds tendus, du courage, un regard, les paupières et les rides, les yeux sont ouverts, la vie est au monde, un, et seul, et uni, tout est lié, tout devient, il arrive, je donne,

je pars, tu comprends, ils y sont, nous voulons, vous le ferez, ils s’allongent au sol, en sable, les doigts écartés, l’air y passe, un mot, un mot, des paroles unies, posées, tout au sommeil, tout en avance, j’y suis, ils y viennent, on se comprend, on avance, on en est au-dessus des sentiments,

dans l’émotion, bêtes et gens, tout, tout ici passe, j’en suis, ils y sont, images, couvertures, un peu de laine pour chasser la nuit, le jour viendra, un peu de sentiment, la haine, dans l’émotion, dans le partage, dans le rêve, dans les sillons, au sens, au retour, au-devant des histoires, des images,

on plonge, on plonge et de tout, tout ici on apporte, de mains en mains, tout est à prendre, d’une évidence à une autre, il y sont, je tourne, je tourne, j’en suis, j’en viens, je dors, tu me regardes, monde perdu, pour la perte, les erreurs, je tourne, je rêve, on se monte, on entends, le plus au plus,

tout au tout, il faut comprendre, connaître la liberté, l’évidence, nuages, eau, montagnes, la lune en voyage, le soleil tout ici, les herbes sèches, les fleurs fanées d’une fenêtre à l’autre, du temps perdu aux boucles, boucles, je tourne, je te retiens, obstinément des mots courent, le monde est un,

un je passe, d’un je suis, monde perdu de fleurs fanées, un mot, un mot, pour des paroles unies, toujours posées, la lumière, l’eau, le vent, au sol le sel, un pied qui tourne, enfin, enfin, montagnes, aux sommets, nuages, en nuages tout ici passe, l’eau coule, le souffle, souffle, on est perdu, on tourne,

au début du premier voyage.

17 Août 2016.

jeudi 11 juin 2020

Retour, pruniers et rouges.

Chevelure de feuilles sur le vallon
écriture d’un rêve dans la torpeur de l’été

une chaleur blanche monte d’entre les pierres
le cœur se serre - souvenir de cailloux blancs
là-bas la lumière ruisselle et lave les galets

cailloux lisses et ronds si doux dans leur dureté
petits cœurs de pierre ouverts au monde du vivant

frêle instant sous un ciel ivre de bleu
sans jour – sans nuit – tant l’étoile luit
le sommeil strié par la profondeur des rêves

le feuillage boit le cœur de l’ombre – cœur bu
et cœur premier d’un fruit à naître – universel

souvenir d’arbres dans le jardin - un rêve ancien
un rêve d’écorces et de fruits mûrs au cœur rouge
dont on voit peu à peu croître les brûlures

les arbres explosent de joie – lumière du ciel
ruissellement d’une pluie d’étoiles dans le vallon

chevelure d’un rêve dans la torpeur des feuilles
l’été inscrit entre les pierres un souvenir blanc
de cailloux lisses et ronds à la peau tatouée

rêve d’un été ancien où la mémoire déchire l’ombre
souvenir heureux d’une terre mûre aux fruits rouges

 Maria Dolores Cano, 11 juin 2020 à 12:07. ici et .

Pruniers et rouges. (Premier voyage)

Fatigue en rang, et souvenir : oh foule, partout foule, et rochers et vallons, sur le devant le front dépouillé de feuilles ou de chevelure, et tout ici est au commencement, je rêve et je sommeille, et tout dans la blanche, blanche chaleur, ils sont amis, ils aiment, aimons-nous, et le thym et la sauge,


pieds, pieds et cailloux, on roule d’un pied à l’autre, et blanche, blanche chaleur, je retourne, tout au cœur s’anime, dans les vignes et les cailloux, on y fut, et tout frottant et se tenant, d’un trait, salive blanche et galets un peu durs, et presque doux, on y est, on y vient, souffle et recommence,

cailloux durs, durs et ronds et doux, la peau marquée pour le jour, pour la nuit, mains rayées et cœur tendu au monde, la vie, l’univers est un, on se demande, on se comprend, on y retourne, en rangs, en souvenir, temps compté et peaux froissées, je te tiens, tout ici tient, tout ici est aimable, cailloux,

cailloux ronds, cuits et recuits, cœur arraché, histoires simples, j’en suis, j’en viens et tout ici s’y donne, galet rond et cœur tendu, peau marquée et pour longtemps, j’en suis toujours à ces premiers ouvrages, cœurs naissants, route sans fin et pruniers sûrs, j’avais cœur, au cœur, le cœur, disant,

d’un arbre et des cailloux, tout ici dit et redit, l’histoire ancienne, arbre fruitier, prunes et rouges, tout ici au pied, en pire et en consternation, l’écorce mord les habitudes, j’en suis, j’y viens, tout est tourné, tout marqué, peau éternellement émue, et cœur touché, je tourne, je viens, je suis,

tu restes, et aussi loin, et aussi près, et rien ne sert, tout ici est à oublier, cœur tenu, peau marquée, je suis, tu es et je tourne, retourne, tout long, tout vient, tout remue et change, eau tournée, joie sur la main, les yeux ouverts et le cœur sous les arbres, pruniers et rouges, et sucre tout fond, fatigué,

tout en fatigue et en rang, en souvenir, et oh, en foule, partout foule, et rochers et vallons, au-devant le front dépouillé de feuilles ou de chevelure et tout ici, est au commencement, je rêve et je sommeille, tout est dans la blanche, blanche, chaleur, sont perdus et emportés, venus, et amis, le vent,

emportés, le vent souvenir, chaleur blanche, recours et impatience, le ciel est bleu, la mer est verte, des vignes au raison, il reste la volonté, et aussi, et aussi, bouche ouverte et fermée, sans retenir, pour toujours cailloux ronds, presque doux et peau marquée, ombres chères, je suis, je viens,

je songe, songe, tout me reste, si l’univers est un, si la peau marque, si la mémoire, si le souvenir, si la trace, si la ferveur, et le thym et la sauge, au-devant, au-devant, tout au pied se tourne, terre rouge et galets presque doux, j’en suis encore, encore, au début de ce voyage.

14 Août 2016.

mercredi 10 juin 2020

Retour, guerre et voyage encore.

Immensité des heures et de l’espace, une chevauchée. Le soleil est à l’orage. Les arbres nous parlent de très loin. Sur les vagues, les mots bataillent avec le vent. Les heures sont au cadran et guerroient avec le temps.

Les herbes sont mortes depuis longtemps, bras et mains tendus, sur le dos elles implorent le ciel. Le ciel menaçant, son armée est sur les dents.

Sur la plage la faune meurt, la flore a peur. Tout est mensonge, nuages sombres. Les âmes grises affrontent le sable à l’horizontal. Là-bas, les arbres sont foudroyés, mutilés, ils n’en reviendront pas.

Hier était, aujourd’hui tout recommence. Monde apocalyptique aux yeux défaits, aux bouches mortes, le sel les a rongés, rognés. Sur les cailloux "s’écoulent des souvenirs que les ogres voudraient bien entendre"*.


* René Char (Feuillets d'Hypnos)

Maria Dolores Cano, 10 juin 2020 à 09:38. ici

“Hypnos saisit l'hiver et le vêtit de granit.
L'hiver se fit sommeil et Hypnos devint feu.
La suite appartient aux hommes.”

René Char / les feuillets d'Hypnos


Maria Dolores Cano, 10 juin 2020 à 09:43. ici.

Guerre et voyage encore. (Premier voyage)

Je tiens, on vient, je règne et tu reviens, ensemble en haut, au tournant, dans l’heure, une histoire, des yeux et des oreilles, tout au repli, en forme, en rang, un rang, de l’espace, on se dit, adorable, tout en haut la nature, toute est immense, des heures, de l’espace, l’envie, l’ordre, des animaux,

une cohorte, du temps, de l’espace, et puis, et puis, tout ici, au soleil, en rang, aux ordres, un orage pour des minutes, tout souffle, arbres et chemins, tout est rapide, tout va, je viens, je règne sur cette mer, de mots en signes, tout en haut, tout ici, les heures tournent, le vent souffle, ô, souffle,

herbes fanées, mains levées, sur le dos, sur les épaules, je suis ici, je suis d’ici, on vient, on pense, je suis assis, je regarde le temps suspendu, regards voilés, on cherche, on tourne, animaux sur la plage, ensemble couverts et révélés, je suis, je suis, je mens, je reprends, j’observe en haut,

en avant, au-devant, les ombres au vent, légèrement je souffle, âme abandonnée sur la face, en reste, les mains, les doigts, le pied, encore, encore, tout en hauteur, sans raison, sans ligne, en avant, les arbres tombent, je suis au bien et, tu te poses, et tu reviens, j’y suis, j’y suis, je cherche,

tout revient, revient en haut, du haut, le toit, les tuiles, les arbres, les cailloux, tout monte, on recommence, les yeux ouverts, la bouche grande, du sel pour des cailloux, et, en plus, et, encore, et, plus cela, je tourne, je règne, j’en suis toujours au début du premier voyage, je tiens, on vient, tu reviens,

je règne, fatigue immense, un regard, la vie sans mesure, au regard tournée, et fière.

17 Août 2016.

mardi 9 juin 2020

Retour, autre guerre.

Les eaux assemblées roulent, cruelles. La vie est dispersée. Elle a traversé toute douleur, toute mémoire. Flèche noire du désespoir. Fleur éteinte.

Sur les cailloux le sel brûle. Les mots sont décousus, éparpillés dans l’eau du fleuve. Une histoire de deuil et de jours heureux. Colonnes de lumières.

Sur la rive les rêves passent, des voix rouillées appellent le ciel. Les mots se noient, se perdent dans le silence. Épaves des jours sans eau, sans pain.

Vestiges sur les galets, les ossements de mots anciens, anéantis et oubliés. Solitude des pierres inscrites, le fleuve est un serpent bouche ouverte, il engloutit.

Corps perdus, lèvres sèches et tailladées, sans orteils et sans oreilles, revenus de l’autre monde. Seuls les yeux espèrent encore, pleins de larmes.

Sur les chemins alentour d’autres vont pieds nus sur les cailloux. Cœurs brisés courbant l’échine. Cœurs sans vie, sans rêves de bâtisseurs.

Larmes de cailloux, tout est si lourd, tout déraisonne.

Mains meurtries. Cœurs durcis hier si doux, déchirés entre la peur de connaitre et la joie d’avoir connu. Fracas des heures dans cet « effroyable jardin ».

Les oiseaux pourtant se parlent, de leur voix réjouie.

Regard envolé, tout est posé sur un brin d’herbe, la vie, le pardon, les cœurs si petits et meurtris. Regard perdu sans retour. Grand voyage.

Terre saccagée, hommes fracassés, mots perdus et noyés dans cette eau boueuse de l’effroi. Cœurs purs et fidèles revenus des nuits sans lune, cœurs épargnés et terrifiés.

Larmes de sel et de terre brûlée, cœurs retrouvés, pieds et mains à l’image de l’empreinte humaine. Tout est possible. Le rêve est sans limites. 

Maria Dolores Cano, 09 juin 2020 à 12:09. ici.

Autre guerre.

Et encore frères jaloux, troupes cruelles, j’en suis, j’en suis encore à penser, vainement et tout ensemble, ensemble, vers les eaux assemblées, il reste à trier ce qui est dispersé, frères jaloux, troupes cruelles, il reste le clou subtil, la pointe noire, ce qui unit et qui rend, membre dispersé, fleur étreinte,

dans le sel et les cailloux, il reste un peu et un peu, tout est à rendre, pour comprendre un mot encore et un de plus, tout pour l’autre et rien ensemble, je suis encore le premier et au premier voyage, devant une histoire de fleuve, pour retrouver les jours heureux, je cherche et tu tournes,

mains ouvertes sans rien autour, la peau, les yeux, je suis et tu cherches, y sommes-nous, y viendrons-nous, sur le coin, sur le bord, sur la rive, cherche, cherche le membre perdu, je plonge, tu plonges, tout en haut il est à voir, pour comprendre, je ferme, tu marches, un pied dans l’eau, repose,

tout repose sur les galets, je ferme, tu fermes les yeux, il ne reste que, il ne reste que, pour troubler, pour tenir, la main en haut, la main en haut du torse, un doigt sur la bouche, une erreur, tout reste, il ne tient plus, il est en marche, un pied dans l’eau, sur les galets, je marche seul, je te cherche,

corps perdu, petit reste, vainement où est la reconnaissance, du bout, bout des lèvres, du fond des temps, un orteil et un autre, du bout des lèvres, du fond des temps, peur éloignée, service confondu, il ne reste, il ne reste, un peu de peau, presque de la joie, des yeux émus, encore, des larmes,

des cailloux sous le pied, la roche, le chemin, il franchit et encore, encore, dépassent les épaules levées, le cœur oublié, tout est, parfaitement, proche et lointain, du songe, du récit, le premier cailloux, la dernière pierre, pour bâtir, un jour en plus, un écho encore, il faut tourner et rebattre,

les yeux dans l’escalier, on se reprend, tout se pose, les larmes, les cailloux, les questions, toutes leurs réponses, un poids trop lourd, des évidences trop présentes, tout à l’unisson, le cœur déraisonne, tout ensemble, je tiens et je t’espère, le cœur troublé, le plus offert, le plus lourd,

j’en suis, j’en suis, et tout ensemble, ensemble, aux mains meurtries, cœur mélangé et doux, si loin, si près, j’en viens encore, tu tournes et tout déploies, déraison commune et fracas tout le temps, tout l’espace, le monde est un et nous en sommes, nous en sommes, temps compté, oiseaux,

volés, tout tient et reviens, d’une main à l’autre, d’un retour, proche à une rencontre, monde uni, rêves assoupis, je vais et tout s’envole, aux regards tout est posé, l’amour, la vie, le pardon, contrat résilié, corps dérobé et herbes folles, le retour, le pardon, grand et petit, retour vers la fenêtre, tout,

je suis au-dessus, je tourne, tout est précipité, tout est venu, le tout du monde, de retour les frères jaloux, vous êtes encore au début du premier voyage, naturels et féroces, me jetez-vous en cette fosse, guerre, guerre tout ici est déclaré, la peur, le temps, les trait pour traits, les regards lourds,

visages si proches et jeunes vies, barbe légère et pied agile, petit, petit, dans une fosse, vainement, et vainement, bêtes féroces, mâchoires arrachées, le temps est envolé, cheveux au vent, force perdue, je reviens, je te retiens, ensemble retrouvés, sur la vie, sur le chemin, le pied roulant,

gravier, le corps a glissé, barbe légère et cœur soumis, soumis, je tremble, peau, tremblée, tremble et tu m’agites, cœur fidèle, revenu de si loin, posé là au coin du monde, tout un, tout uni, silencieux et sincère, tu souffres, tu retiens les larmes et la fatigue, cœur épouvanté, visage détouré,

une ombre passe et tout ici sera tranquille la main posée le pied tendu encore, la vie, larmes, je suis, je suis et je tremble tout est possible le monde est un, mon rêve est la limite, et encore frères jaloux, troupes cruelles, j’en suis, j’en suis encore à penser.

16 Août 2016.

lundi 8 juin 2020

Retour, en guerres. C

trois haïkus approximatifs

__


Fleurs sans retouche
comme si la pluie tombait
en espérance

__

Vêtu – dévêtu
pour refuser le lointain
les yeux grands ouverts

__

Tremblement dans l’eau
les forces sont présentes
premier voyage

__



Maria Dolores Cano, 08 juin 2020 à 10:40. ici.


En guerres. C

C



Je suis, je viens et tout ici coule, le verre et les fruits, panier percés, fleurs sans retouche, j’en suis aussi le premier, au premier voyage, tout au début, la vie retourne, je suis dedans et je te cherche, comme si la pluie tombait, comme si tout entrait en espérance, je suis, je tiens, je marche, espoir,

et tout, et de l’espoir, et du courage, et des foules qui regardent, se troublent, vêtu et dévêtu, je te cherche, et je trouve ce qu’il faut pour refuser, et dire non, non, tout ici dira non, et tout, au prochain, tout ici mon lointain, les yeux ouverts, la bouche forte, je suis à te revoir et je pense,

je pense, tu es ici et, ici, tout tremble, posé dans l’eau, en assemblée, les forces sont présentes, tout ici dira guerre et tous répondront guerre, guerre, il faut guerre, j’en suis et d’ici, encore au début du premier voyage, et guerre, guerre il faudra, je suis ici, je tourne et tout encore, au tout

du tout pour tout entendre, il faut, il faut passer par la guerre.

16 Août 2016.

dimanche 7 juin 2020

Retour, en guerres. B

trois haïkus approximatifs

__

Gloire en écho
des enfants aux mains pleines
et paniers fleuris

__

Il chante le ciel
mains d’or pleines et fleuries
oiseau sauvage

__

Le cœur embrasé
comme un oiseau en flamme
fruit mûr et rouge

__


MariaDolores Cano, 07 juin 2020 à 10:01. ici.

En guerres. B

                                     B


Ils fuient, ont-ils raison, heure de gloire et mains pleines, sur le devant et en écho, il y a l’escalier, j’avance, ils fuient et tournent, petits enfants aux mains pleines, paniers et fleurs tout ici, tout ici demeure, je suis, ils sont encore, on tourne, petits et enfants, mains pleines et paniers fleuris, ils se donnent,

et offrent, on tourne au sommet, on chante, on effleure, tout au panier, mains pleines et fleuries, on se retourne, et retenus, et tout encore sortant du monde, si chaud et si profond, j’en suis, j’en suis, je raccroche, y pourrons nous, nous ferons des cueillettes, oiseaux sauvages fruits mûrs,

et rouges, rouges, où sont-ils donc, où se poser et que répondre, je suis, tu viens, et tout aussi, ensemble, cœurs embrasés, en surface contenus, j’y suis et tu y viens, oiseaux cueillis et herbes folles, avance et repos, sur le toit les oiseaux tournent.

16 Août 2016.

samedi 6 juin 2020

Retour, en guerres. A

pluie de mots
pierre immobile

les cœurs donnent
des rires à la mer
des fleurs-courage

sur la rive
un enfant muet
au regard perdu
sa vie est un murmure

cœur épris de solitude
cœur plein et délié
sur la rive du fleuve
lourd de boue


 Maria Dolores Cano, 06 juin 2020 à 08:53. ici.

En guerres. A

A

Et, comme si la pluie tombait en déroutes et illusions, déroutes, illusions, tout au tout est frappé, on aborde le côté, tout en haut, là-haut, à la main, à tout et au reste, on y est sans trembler, on est sûr et encore tout au tout console, je considère, pierre immobile, les mots de chaque trahison,

visages fermés et cœurs enterrés, tout au tout se mêle et se donne, dans la hauteur, là-haut, là-haut, il y a ce qui doit être, des fleurs et des cailloux, des rires et du courage, au temps venu on compte, on espère la vie toujours, la mer tout au bout, tout au fond, le temps au temps, le fond,

pour la certitude, coup de talon et reins solides, corps embrasé, cheveux comptés, j’en suis, j’en suis et je sème, tout au tout prospère, la vie et ses murmures, la ligne, tout suit et tout commence, enfant trouvé, regard perdu, je parle et je te considère, pierre immobile et regards muets, je marche,

tout avance, en haut, en bas, rien ici ne se termine, allons, allons au tremblement, à l’énergie, il faut arracher, arracher, comprendre, regard transmis, portes ouvertes, au temps volé, au cœur épris, frappe et console, solitude sans mémoire, certitude, pierre immobile, cheveux perdus,

cœur noué, où sont, où sont les heures, chaudes et sévères, sérieusement le corps est donné, sérieusement, tout en tout est composition, transition traduction, transmission, il faut, il faut, oser et trahison et tradition, mots penchés, cœurs perdus, j’arrive et te soutiens, en aurons-nous des heures chaudes,

serons-nous des cœurs, allant, tout au devant tout, sur la rive le fleuve passe et je t’entends.

16 Août 2016.