jeudi 18 juin 2020

Pair et impair.

Je suis ici, et rien ne change, ni un, ni reste, pair et impair, la nuit et le vent et toute chose, changent, le frisson et le cœur, les pieds posés au bord, le gouffre et le sable, du plus lointain, au plus et plus : encombrant, je te damne, et je maudis les passions, les regrets, et plus que douze et douze,

le pair au plus haut point, je ne suis plus un nombre, je suis encore plus avant, et impair à l’ombre des regrets au charme bienveillant, du soir et de la force, le temps sans regret et la forme pour le temps, les yeux au loin lancés, le regard vers le gouffre, tout retombe, pair et impair, on donne,

encore un air de volupté, je te donne et je te cherche, enfin, je romps et je recule, on se cherche, on envisage, on ne se rend, si seul, au plus profond de la foret, et au plus, au plus, ces bois, ces rochers, ces vallons, tout au ciel même, tout est dépouillé, je suis ici, je cherche des aveux, des serments,

de la volonté au plus cruel des frères, jaloux du plus souverain, où donc est, où donc est, cet empire, je marche seul et je déploie à ton côté les coups de lame, au fond et de face, on se replie, on se déplace et le fond et le temps et les derniers émois, pauvre première face, pauvre des pauvres, mangeant,

mangeur de sanglot et promeneur d’orage, ni un, ni reste, la nuit et le vent, toute chose, on se donne, encore, un air de volupté, je te donne et je te cherche et je romps et je recule, on reste sur le temps, plus rien n’est dans l’histoire, je suis si loin, tout est aux premiers temps, ni un, ni reste,

aux dernières saisons, et de pluie et de vent et de fraîcheur, tout est enrubanné, je pose au pied et lance au loin, pied si près, et lancer loin, je tourne et tu reviens, pauvre ancien plus rien ne te distingue, ils sont, et aveugles, et sourd, ils finissent ici leur ancienne conquête, je te retourne, entends,

vois, et respire, ton souffle pâle, je suis, je reste, tu comptes au ciel les dernières étoiles, tu commences encore, et tu reviens de loin, commencé, revenu, perdu et parti, et au loin, et au plus près de la bouche et des dents, des saisons trompeuses, je suis, tu es, on vient, mettre du feu aux rêves,

des envies sur les jours heureux, victoire, victoire, qui est vainqueur, un chant plaintif, je suis, tu es et je commence la vie sans ratures, les yeux , des mots pour beaucoup d’autre, et des larmes pour tout, il faut enfin rejoindre et contempler et surprendre, le réveil et les champs labourés, frères,

je suis ici tenu et je compte les heures, si vous, si vous pouviez, pouviez, vous repentir, comme tout cela, tout cela, je serai touché, touché, de vos larmes, larmes et blasons, on se regarde, on arrache du ciel les images on pensait les dernières, où est le repère, je suis, je suis, ici et là-bas, je ferme,

je ferme, je cherche et tout ici on énumère, plus que douze et douze, le pair au plus haut point je ne suis plus un nombre, une lame au fond et de face, je suis ici plus précis et plus grand, la vie nous tient et le temps nous replace, je suis équilibré, et impair et sans heure, temps suspendu, coule, coulant

les yeux pleurent et dernière, raison, château et murs et pierres tout est proche, il y a combat, cheval de paille, cheval de bataille, je te donne et te prends, sur le corps, je te retourne, je vois et j’entends, je respire ton souffle pâle, je suis, je reste, plus que douze et douze, tu comptes au ciel, comptant,

les dernières étoiles et paires et impaires.

21 Août 2016.

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