dimanche 28 juin 2020

Et tu me trouves.

Et tout entendre et tout revoir, comprendre encore et encore, une fois et pour toujours, une fois et seule et entière, on se porte, on avance, tout au ciel même se dérobe, porte ouverte, franchement la réalité se dérobe, je te tiens, je viens, ici aussi tout s’accumule, le réel et, le temps au temps compté,

tout est posé, tout se tranche un peu et encore, un peu plus temps déposé, secondes renoncées, je te tiens et tu viens, tout au ciel demeure, je te revois, et tout encore, encore, rien n’avance, je suis posé au trottoir, à la rue, rien n’avance ni ne trotte, trottoir avancé, pied tourné, tout est à dérober,

faim immense et joie sensible, je tourne et je commence, tu tiens et tu viens, tout ici je dérobe, poids du tissu et peur rentrée, sur le chemin tout est sensible, tout te perds et arrache un œil, un œil et un cil, je perds et tu te retiens, rien ne viens, tout se donne, un temps perdu, un cœur rompu,

des secondes inutiles, temps fracassé, ciel perdu, tourmente, un trottoir, marbre et goudron, rien à rien n’avance, pied tourné, cœur ému, je te dérobe et tu reviens, un doigt posé du ciel aux lèvres, le dos est appuyé, rien ne voit et rien ne tourne, je suis ici, tu es là-bas, ciel à ciel, bouche tenue,

à mot dérobé tu reviens, je te garde, œil posé, main écartée, dos tenu à la façade, de proche en proche, tout est donné, rien ne vient, rien n’avance, je suis ici, tu es là-bas, ciel à ciel, cœur aride, l’eau, le temps, les coups, le fracas, tu cries encore, je commente, aussi, œil posé, cœur déchiré,

tout recommence, et tout encore se tient, tu viendras de l’autre bord, rive certaine, les yeux ouverts, bord de route, les mains posées, tu revois, et tout ensemble je pose la vie au bord, chemin de tissus roulés et œil humide, un cœur ouvert, une évidence, je tourne, je tourne tout ensemble,

tout est posé sur le bord, rien encore, élevé, je suis ici, tu es d’en haut, et recommence, et cherche, je tiens, tu viens et je tourne, rive perdue, cœur débordé, fatras posé, bord du chemin et rive étrange, les yeux aux bords, la bouche ouverte, les mains tenues, tu ne vois rien, rien, étrange et malhabile,

tu ne sais rien, tout te compare au ciel levé, au cœur tenu, je te chante et te tiens, monde tendu, cœur oublié, pierre perdue, ensemble, au lointain, à la porte à peine ouverte, au sentier, simple tracé, à peine et en silence, souffrance et mensonge, je te chante, je te vois, tissu sans début, linge posé,

sans fin, au rejet, au silence, un œil meurtri, tout est posé et à distance, je te vois, je te tiens, poids du tissu et peur rentrée, je te perds et tu me trouves, me trouverais-tu.

17 Juillet 2017.

1 commentaire:

  1. Je tente de vous trouver
    en 9 haïkus approximatifs



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    Ciel dérobé
    porte ouverte au bleu
    le temps est compté

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    Secondes perdues
    dans les rues de la ville
    trottoirs masqués

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    La faim immense
    joie sensible en chemin
    le cœur éclaté

    __

    Aux lèvres du ciel
    le temps des dérobades
    bouches surfilées

    __

    Œil dans la main
    du ciel au cœur aride
    le temps est un cri

    __

    Sur l’autre rive
    tissu d’une évidence
    l’œil est humide

    __

    Tout recommence
    le cœur à la dérive
    la bouche ouverte

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    Au sentier tracé
    il enchante le monde
    d’une vie oubliée

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    Silence trouvé
    sous un ruban de moire
    l’œil en attente

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