vendredi 12 juin 2020

Du premier voyage. (Premier voyage)

Ô, entendre et soupirer, ne jamais, à jamais, tout comprendre, et surtout, se donner, soupirer et entendre, on y est, une vie entendue, une histoire à tout faire et dépenser, une vie, une vie pour la donner, on entend, on soupire, les fenêtres sont ouvertes, et, des jours, et, des nuits, tout ici est réglé,

un mot des paroles unies, déposées, une mesure, une ramée, un fagot, on tourne, les coffres sont pleins, le jour est venu, venait-il, était-il, une offrande, une obole, une aumône, pour passer d’une fenêtre à l’autre, pour entendre, et voir au juste, au juste on est lié, tout est lié à la lumière,

au vent, au son, le souffle de tout, sur tout, pour tout, le monde est un, un, l’univers, il est grand, il est loin, il faisait chaud et toute la route, toute la route, le poids du monde, l’évidence, tout ensemble il y a les yeux, la bouche, du courage, des cailloux, sable et gravier, encore des arbres, des insectes,

tout, tout, ici est grave, la lumière, l’eau, le vent, au sol le sel, le pied qui tourne, j’en suis, j’en suis au début du premier voyage, on en vient, on y va, on en retourne, le monde est un, et, vers, les cailloux, pour les pas dans le sable, du courage, au sol tout est rayure, tout est, enfin, enfin, montagnes,

sommets, et nuages, sommets, et nuages, tout ici passe, l’eau coule, le souffle, souffle, herbes et pieds au sol, herbes et pieds tendus, du courage, un regard, les paupières et les rides, les yeux sont ouverts, la vie est au monde, un, et seul, et uni, tout est lié, tout devient, il arrive, je donne,

je pars, tu comprends, ils y sont, nous voulons, vous le ferez, ils s’allongent au sol, en sable, les doigts écartés, l’air y passe, un mot, un mot, des paroles unies, posées, tout au sommeil, tout en avance, j’y suis, ils y viennent, on se comprend, on avance, on en est au-dessus des sentiments,

dans l’émotion, bêtes et gens, tout, tout ici passe, j’en suis, ils y sont, images, couvertures, un peu de laine pour chasser la nuit, le jour viendra, un peu de sentiment, la haine, dans l’émotion, dans le partage, dans le rêve, dans les sillons, au sens, au retour, au-devant des histoires, des images,

on plonge, on plonge et de tout, tout ici on apporte, de mains en mains, tout est à prendre, d’une évidence à une autre, il y sont, je tourne, je tourne, j’en suis, j’en viens, je dors, tu me regardes, monde perdu, pour la perte, les erreurs, je tourne, je rêve, on se monte, on entends, le plus au plus,

tout au tout, il faut comprendre, connaître la liberté, l’évidence, nuages, eau, montagnes, la lune en voyage, le soleil tout ici, les herbes sèches, les fleurs fanées d’une fenêtre à l’autre, du temps perdu aux boucles, boucles, je tourne, je te retiens, obstinément des mots courent, le monde est un,

un je passe, d’un je suis, monde perdu de fleurs fanées, un mot, un mot, pour des paroles unies, toujours posées, la lumière, l’eau, le vent, au sol le sel, un pied qui tourne, enfin, enfin, montagnes, aux sommets, nuages, en nuages tout ici passe, l’eau coule, le souffle, souffle, on est perdu, on tourne,

au début du premier voyage.

17 Août 2016.

1 commentaire:

  1. Premier voyage, un soupir dans l’histoire d’une vie. Fenêtres ouvertes sur les jours et les nuits. Les mots font la parole, en petits bouquets de mots. Ils fleurissent dans les branchages, étoiles au ciel des jardins intimes et secrets. Ils sont liés à la lumière de la pensée.

    Le vent est au monde, chaud sur le sentier. Une évidence, une voix sur les cailloux et le sable des jours. Les insectes effleurent l’eau, ils savent la morsure du voyage, et la violence de la griffure.

    L’eau coule des nuages. L’herbe est pieds nus et glisse entre les paupières du vent. Tout est calme, les rides du ciel se lient à l’écume des arbres. Leurs doigts sont des pinceaux qui colorent les mots. La parole sommeille dans l’ombre des sentiments.

    Hommes et bêtes sont liés, les uns nourrissent les autres, les autres allaitent les uns. Le partage est humain dans le sillon des labours. Les rêves tendent la main au monde perdu dans ses erreurs.

    La liberté est de mise, la lune est en voyage dans des ciels sans fin. Les herbes griffent le soleil, elles sont amies des fleurs, et ouvrent les fenêtres sur monde de demain. Mains tendues, cœur en croix, bouche ouverte, nos queda la palbra.

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