mercredi 10 juin 2020

Retour, guerre et voyage encore.

Immensité des heures et de l’espace, une chevauchée. Le soleil est à l’orage. Les arbres nous parlent de très loin. Sur les vagues, les mots bataillent avec le vent. Les heures sont au cadran et guerroient avec le temps.

Les herbes sont mortes depuis longtemps, bras et mains tendus, sur le dos elles implorent le ciel. Le ciel menaçant, son armée est sur les dents.

Sur la plage la faune meurt, la flore a peur. Tout est mensonge, nuages sombres. Les âmes grises affrontent le sable à l’horizontal. Là-bas, les arbres sont foudroyés, mutilés, ils n’en reviendront pas.

Hier était, aujourd’hui tout recommence. Monde apocalyptique aux yeux défaits, aux bouches mortes, le sel les a rongés, rognés. Sur les cailloux "s’écoulent des souvenirs que les ogres voudraient bien entendre"*.


* René Char (Feuillets d'Hypnos)

Maria Dolores Cano, 10 juin 2020 à 09:38. ici

“Hypnos saisit l'hiver et le vêtit de granit.
L'hiver se fit sommeil et Hypnos devint feu.
La suite appartient aux hommes.”

René Char / les feuillets d'Hypnos


Maria Dolores Cano, 10 juin 2020 à 09:43. ici.

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