vendredi 12 juin 2020

Retour, du premier voyage.

Premier voyage, un soupir dans l’histoire d’une vie. Fenêtres ouvertes sur les jours et les nuits. Les mots font la parole, en petits bouquets de mots. Ils fleurissent dans les branchages, étoiles au ciel des jardins intimes et secrets. Ils sont liés à la lumière de la pensée.

Le vent est au monde, chaud sur le sentier. Une évidence, une voix sur les cailloux et le sable des jours. Les insectes effleurent l’eau, ils savent la morsure du voyage, et la violence de la griffure.

L’eau coule des nuages. L’herbe est pieds nus et glisse entre les paupières du vent. Tout est calme, les rides du ciel se lient à l’écume des arbres. Leurs doigts sont des pinceaux qui colorent les mots. La parole sommeille dans l’ombre des sentiments.

Hommes et bêtes sont liés, les uns nourrissent les autres, les autres allaitent les uns. Le partage est humain dans le sillon des labours. Les rêves tendent la main au monde perdu dans ses erreurs.

La liberté est de mise, la lune est en voyage dans des ciels sans fin. Les herbes griffent le soleil, elles sont amies des fleurs, et ouvrent les fenêtres sur monde de demain. Mains tendues, cœur en croix, bouche ouverte, nos queda la palabra.

Maria Dolores Cano, 12 juin 2020 à 12:31. ici.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire